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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Blacksad, mon blackcat préféré est de retour pour la suite de sa précédente enquête. le suspense a été long (2 ans)…

Dans l'album précédent, nous étions tombés dans une sordide affaire de corruption et nous nous retrouvions au coeur de plusieurs événements qui semblaient n'avoir aucun rapport entre eux : pègre, théâtre, métro et des travaux de construction en surface…

Dans cette fin de diptyque, nous retrouvons le Blacksad que l'on aime et les ambiances polars américains des années 50 : sombres et noires, le hard-boiled dans toute sa splendeur.

Une fois de plus, l'enquête de Blacksad n'est pas simple, elle impliquera bien des personnes et aura des ramifications jusque dans les hautes sphères. C'est celui qui a de l'argent qui a corrompu les autres, qu'ils soient miséreux et en aient besoin ou juste vénaux. L'argent a ruisselé… le sang aussi. À qui profite les crimes ?

Les ingrédients sont classiques, certes, mais la narration, elle, tire tout le reste vers le haut, car elle n'a rien de classique, mais joue dans le registre de la subtilité. Tous les humains sont représentés dans ces animaux, toutes nos turpitudes, tous nos défauts, toutes nos vénalités, nos vices…

Dois-je vous parler des graphismes sublimes, comme d'habitude ? Celles et ceux qui connaissent la série n'ont pas besoin d'être convaincus, pour les autres, je vous dirai seulement que c'est du grand art et pas des dessins de p'tits Mickeys, comme pourraient le penser les esprits chagrins qui considèrent les bédés pour les p'tits z'enfants et comme de la non-littérature.

Alors tout tombe… le titre prend sa signification dans les dernières cases, qui nous réserveront encore une belle surprise. Les couvertures, mises côtes à côtes, donnent un bel ensemble avec Weekly, Blacksad et Alma.

Les fans connaissent déjà la valeur de Blacksad, les autres n'ont plus qu'à la découvrir et je les envie de pouvoir commencer à zéro cette série géniale.

Un album qui a du chat, du chien et qui termine, en beauté, intelligemment, l'enquête de l'album précédent. Une réussite, pour ceux ou celles qui ne l'auraient pas compris…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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• Blacksad, Tome 7
Juan Diaz Canales (Scénario) & Juanjo Guarnido (Dessin)
• Dargaud

Cela fait déjà quelques années que j'ai lu les Blacksad et à l'époque j'avais adoré (avec une préférence pour le tome 2, Artic Nation).
Alors évidemment, lorsqu'en 2021 j'ai vu qu'une suite sortait, il était évident que j'irais dessus.
Néanmoins, le fait que cette nouvelle aventure soit prévue en diptyque m'a fait patienter encore un peu, le temps que le deuxième tome sorte afin de les lire d'un coup.
Ainsi, les deux tomes étant la, me voila sur ma lecture.

Côté dessin, rien à dire, c'est toujours aussi beau !
Pour le scénario, c'est très bon également. le fait que ce soit en deux tomes au lieu d'un permet de développer plus longuement, je me suis toutefois demandé si on nous racontait plus de choses que dans les aventures se déroulant sur un tome unique, qui dans mes souvenirs, ne souffraient pas d'un format trop court.

Quoi qu'il en soit, se relancer dans du Blacksad, c'est toujours plaisant, on est sur un monument de la BD, et on ne se lasse pas de suivre ce chat noir.
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La banalité de la couverture - qui ne rend pas honneur au travail de Juanjo Guarnido - ne m'a pas empêchée de dévorer ce second opus de "Alors tout tombe" le jour de sa sortie.
Il faut dire que les auteurs nous avaient laissés en plein suspens pour la première fois en s'essayant au dyptique !

L'intrigue reprend les éléments qui ont fait le succès de la série : enquête musclée entre bas-fonds et hautes sphères, meurtres et chantage à gogo.
Excepté le plaisir de lire deux tomes à la suite, cela valait-il la peine de scinder l'histoire ? Je n'en suis pas certaine.
Le scénario n'est pas révolutionnaire mais fait le job, servant essentiellement de support aux vues immersives de Guarnido qu'elles se situent en haut d'un pont ou dans les entrailles d'un métro.
Metoo étant passé par là, les femmes prennent un rôle plus actif, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Je dois reconnaître perdre tout objectivité face au travail fabuleux de Guarnido. Ses planches sont de pures oeuvres d'art.
Art qui deborde ici des cases par un délicieux effet de références. Tandis que Juan Diaz Canales joue avec les textes de Shakespeare, grand connaisseur de l'âme humaine, l'illustrateur fait référence à ses modèles picturaux. Cet aspect là m'a beaucoup plu.
Merci à mon mari pour ce cadeau réjouissant !
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Comme à chaque fois, chacune de mes retrouvailles avec Blacksad et le duo Canales et Guarnido est une petite merveille. Je suis totalement réceptive à l'ambiance « roman noir » de leur sage et à leurs trouvailles graphiques – hommage.

Cette fois, ils innovent avec une histoire plus longue dont nous avons ici la seconde partie et quelle chouette idée de prendre plus le temps pour poser et développer leur histoire. J'ai adoré suivre l'enquête en cours qui mêle le destin d'une femme artiste à celui d'un politicien véreux et de son homme de main. Un grand classique mais terriblement bien repris et écrit ici.

Les pages s'enchaînent une nouvelle fois, mais pas à toute vitesse, car on prend le temps de profiter de l'ambiance rétro-nostalgique, mélancolique même et un brin tragique de cette histoire. Notre héros Blacksad est un héros raté, un amoureux en déroute et un détective qui a du répondant. J'ai aimé son duo avec les forces de police d'un côté et avec cette femme qu'il aimerait mais ne peut pas avoir. C'est typique des films noirs et les auteurs savent nous mettre dans la tête la petite musique qui va bien grâce aux ambiances qu'ils mettent en scène.

J'ai d'ailleurs trouvé de belles références dans ce tome, notamment à notre Chevalier noir des temps modernes : Batman, avec des cases hommages de toute beauté. Je pense à celle sur les toits façon Gotham avec rencontre avec l'inspecteur en mode Gordon-Batman. Excellent ! Autre trouvaille graphique qui m'a beaucoup plu : les souvenirs de notre goéland artiste en mode impressionniste pour souligner sa vision si particulière du monde. Excellent ! Et il y a encore plein de cadrages merveilleux et de découpages d'une efficacité implacable, notamment lors des scènes d'action très félines de l'oeuvre.

L'histoire, elle, conte de manière poignante la façon dont une famille dans le besoin est instrumentalisée par un politicien véreux pour satisfaire ses basses oeuvres et l'engrenage terrible et inarrêtable dans lequel ils sont pris. C'est poignant. On aime voir notre héros se débattre avec cela et se voir confronté à la réalité qui n'est pas rose. Heureusement, il y a toujours une morale dans Blacksad et la roue finit toujours pas tourner implacablement.

Nouvelle histoire très réussie signée Canales et Guarnido qui, bien que surfant sur ce qui fait le succès de leur saga, continuent de nous offrir du polar noir classique de qualité avec de superbes trouvailles graphiques, une ambiance oldies savoureuse et des personnages aux destins tragiques poignants. Plutôt que de chercher toujours l'originalité, ça a parfois du bon de maîtriser ses classiques !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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C'est le drame du pont de l'Alma

Voici la suite d'« Alors, tout tombe-première partie» paru en 2021.

Tandis que le "Maître bâtisseur" poursuit les travaux de son pont gigantesque qui doit le faire entrer dans l'histoire, un autre chantier débute, destiné à l'édification d'un amphithéâtre sur les lieux d'un ancien bidonville. Mais en travaillant les fondations, les ouvriers découvrent un corps enterré depuis plusieurs années.

Ce cadavre fait partie de la longue liste des victimes des appétits immobiliers trempant dans la corruption et la magouille, qui tissent le décor de ce diptyque.
Blacksad va devoir tout à la fois, résoudre cette affaire compliquée en innocentant son ami Weekly, et se remettre de la réapparition d'Alma son amour parti brusquement, à la fin du tome 3, « L'âme rouge ».

Juan Dìaz Canales et Juanjo Guarnido exposent une nouvelle fois l'immensité de leurs talents.
Au dessin, Guarnido semble repousser encore les limites, dans ce qui reste pourtant un exercice de style, rendant hommage aux polars des années 50.

Le scénario de Canales est lui aussi très élaboré. Sans négliger les scènes d'humour, il entrelace habilement les évènements tragiques auxquels on assiste, d'extraits de représentation de pièces de Shakespeare. Après « La Tempête », « Roméo et Juliette » et « Macbeth » dans le 1er volume, ce sont cette fois les vers de « Jules César » qui viennent ponctuer cette histoire de trahisons et de mensonges.

Les clins d'oeil disséminés çà et là, sont délicieux.
Ça commence avec la couverture. Au début, on se demande qui a bien pu couper l'image en laissant apparaître la main de Blacksad -ce dernier, hors-champ- tenant celle d ‘Alma. Mais quand on met côte à côte la couverture de la première partie et celle de la deuxième, tout s'éclaire !
Après Hopper dans le tome 1, c'est Van Gogh qui est subtilement rappelé au détour de quelques cases.
Plus étonnant, une rencontre sur les toits entre Blacksad et son ami commissaire évoque immanquablement une scène de Batman. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que Guarnido joue avec ce mythe puisque déjà, dans Arctic Nation (sans doute le meilleur épisode de la série), Blacksad adoptait la pose emblématique sur son poste d'observation.

Reste le sujet toujours aussi délicat du choix de l'anthropomorphisme (ou du zoomorphisme plutôt privilégié ici). Autant, il ne pose pas de réel souci la plupart du temps, autant il apparaît problématique sur quelques séquences. Par exemple, quand Blacksad essaye de vexer l'homme (enfin, le chien) de main du méchant en lui suggérant d'aller chercher le morceau de bois qu'il s'apprête à lancer. Un chien qui se comporte comme un homme et à qui on s'adresse comme à un chien ? ! Ça ne fonctionne pas.
Pire, quand Blacksad s'élance sur un pont et que son ombre est celle d'un chat. Ou quand les mains (pattes) se terminent parfois par des griffes, parfois, non.
Bref, à un moment se pose la question de l'utilité et de la pertinence de ce choix.

C'est au fond, ma seule réserve.
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Voici donc la suite du tome précédent ... dont la lecture lointaine ne m'a pas aidée à rentrer dans cette histoire un peu complexe. Il faudra que je relise les deux tomes de manière enchaînée. Mais je prends toujours autant de plaisir à découvrir les superbes dessins de cette série représentant paysages et personnages avec de nombreux détails, de belles ombres et une jolie impression de mouvement.
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Alors tout tombe seconde partie est la Septième aventure de Blacksad bande dessinée de Juan Díaz Canalès (scénario) et Juanjo Guarnido (dessin). John Blacksad enquête sur Salomon, le maître bâtisseur de New York, et découvre de sombres affaires. Il essaie d'innocenter Weekly, piégé et accusé de meurtre. Fin du diptyque. Une intrigue noire, des dessins magnifiques pour une série magistrale.
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Dénouement du diptyque donc, assez didactique en vérité, mais ça vaut peut-être mieux tant Canales était encore une fois allé dans un imbroglio bien complexe.
Tous ces personnages sont bien sympathiques et encore une fois excellemment croqués par un Guarnido fidèle à lui-même et au meilleur de sa forme.
Même le méchant goéland réussit à attirer notre empathie malgré son manque de pitié notoire, dans la grande tradition du noir.
Au final, le scénario ne fait ni mieux ni moins bien en diptyque qu'en one shot. Ça reste complexe, emberlificoté et parfois un peu capillotracté.
Après m'être enfilé en peu de temps les 7 tomes de cette série de grande notoriété, je conviens aisément que c'est pas mal mais je ne peux cacher une certaine déception.
Si j'en ressors plus admiratif que jamais sur les compétences de Guarnido dont je suis devenu un inconditionnel, le scénario de Canales ne m'a jamais vraiment complètement convaincu, et je le regrette.
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New York dans les années 50, Iris Allen a été tuée car gênante et Weekly, qui a découvert que Solomon employait le tueur de Kenneth, le patron du syndicat des travailleurs du métro, a été placé à coté de son corps et incarcéré pour son meurtre. Blacksad a découvert que le tueur est un goéland et se rapproche de Solomon, l'architecte de la ville, celui qui l'a déconstruit sans vergogne, a déplacé les plus pauvres et a corrompu les syndicats pour ses oeuvres. Il cherche à innocenter son ami mais aussi il veut trouver qui a tué son client et comprendre ce que signifie le retour d'Alma, qui a pris la place d'Iris au sein de la troupe de théâtre. Lors des premiers travaux pour la construction du nouveau théâtre, un nouveau cadavre est découvert, à l'état de squelette. Il s'agit du mari d'iris, disparu depuis plus de 10 ans, ancien responsable du syndicat du métro, prédécesseur de Kenneth. L'étau se ressert, les complots qui ont mené Solomon à la tête non officielle de la ville, se délitent.
Un nouveau tome foisonnant tant dans l'intrigue que dans le dessin, parfois de façon excessive, il y a beaucoup de trames, beaucoup de personnages, mais chaque intrigue est finalisée, le scenario est pensé et réfléchi.
La chute de Solomon est vue comme inévitable et elle sera accompagnée de celle de son oeuvre fétiche, le symbole de sa réussite. Et si on se demande pendant tout ce tome ce qu'est devenue Victoria, apprentie actrice et journaliste engagée, on le découvre avec ravissement à la fin...
Esthétiquement c'est magnifique, l'anthropomorphisme est une réussite, tout comme les splendides décors qui alternent délicates aquarelles et couleurs fortes. Un vrai bon polar des années 50. A lire en espérant que le prochain tome n'attendra pas 10 ans....
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Ce tome apporte donc le dénouement du précédent. Et autant le 6 était touffu et riche, autant celui-ci m'a semblé parfois emprunter des raccourcis un peu obscurs ou au contraire trop évidents. Je suis peut-être trop exigeante avec le scénario mais je n'y peux rien !

La jolie chatte qui succède à Iris à la tête du théâtre n'est autre qu'Alma, l'ex de Blacksad, entre temps remariée avec un chien dont le rôle dans l'affaire est un peu escamoté. Weekly se tire du mauvais pas où il avait été fourré en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, tandis que différentes trahisons sont révélées. le goéland tueur ne renonce pas au crime après la mort de Drill, son fils atteint de polio, qui attendait pourtant la faucheuse comme une délivrance. Et Solomon, l'aigle aux grands travaux, triomphe à la fin.
Il triomphe ?? Presque ! J'avoue que je n'avais pas du tout vu venir la fin, ni l'identité de la personne qui lui fait finalement mordre la poussière.

A côté de tout cela, les dessins sont toujours aussi sublimes et l'anthropomorphisme des animaux exploité à la perfection, y compris chez les personnages secondaires. Si bien que la BD reste un régal à lire quoi qu'il s'y passe !
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