AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Thomas Dangoumau (Traducteur)
EAN : 9782749172361
432 pages
Le Cherche midi (19/05/2022)
4/5   93 notes
Résumé :
Jusqu’où un père peut-il aller pour sauver son fils injustement accusé d’assassinat ?

Madrid. À la suite d’un appel téléphonique, la police découvre un homme couvert de sang, prostré près du corps de sa femme dans leur maison d’un quartier résidentiel. Tous les indices l’incriminent. Jugé coupable, Gustavo Fonseca écope d’une lourde peine de prison.

Un an plus tard, Ramón Fonseca, le père de Gustavo, entre dans un commissariat et affirm... >Voir plus
Que lire après Le bon pèreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (41) Voir plus Ajouter une critique
4

sur 93 notes
5
15 avis
4
17 avis
3
8 avis
2
0 avis
1
0 avis
- Il paraît que vivre dans le Sud conserve -
(soleil, vitamine D, Sea, Sex & Sun)

Ramon, 84 printemps, porte bien son âge et nous le prouve dans ce polar espagnol.

Imaginez que ce brave veuf arrive à monter, seul, l'enlèvement de trois adultes, une juge, un avocat, une étudiante escort, à les retenir en otage (question intéressante avec ou sans s ?), chacun dans un endroit différent et à programmer leur mort sur une semaine avec un ingénieux système de commande à distance.
Ensuite, il va se livrer à la police

La question qui se pose: Pourquoi un vieil homme se transformerait-il soudain en terroriste ?

Pour sauver son fils, tout simplement


Incroyable ! quel père
Il y croit tellement à l'innocence de son fils, dur comme fer. Impossible que celui-ci ait tué sa femme avec un couteau de cuisine et qu'il passe, condamné à perpétuité, sa vie en prison. Non pas lui, pas Gonzalo, son sang, la chair de sa chair

Il va s'en donner de la peine, Ramon, pour obliger l'intègre Indira, quel joli prénom, à rouvrir l'enquête, prouver l'innocence du fiston, condamné injustement et le faire sortir de prison.

Indira, intéressant personnage, elle est un peu spéciale depuis qu'elle est tombée, lors d'une précédente enquête, dans une fosse à purin.
Déjà avant, elle était légèrement obsessionnelle, pas très appréciée, les gens bizarres font peur (moi, ils m'amusent, dans les romans), c'est pour ça d'ailleurs, que cela en fait un excellent flic, le souci du détail - depuis, malgré sa fréquentation assidue d'Adolfo, son psy avec qui elle est à tu et à toi, cela a viré à la phobie

Et quand son lieutenant, macho jusqu'au bout de ses cojones, l'embête, elle l'envoie paître dans le pré voisin tout en reconnaissant qu'il a du flair et de la bouteille.

Va-t-elle en tomber amoureuse ?

Un polar espagnol amusant, bien construit, 400 pages, tricotées en petits chapitres de quelques lignes qui font rebondir l'histoire et lui donnent l'allure rapide d'un feuilleton de quelques minutes. Très télévisuel. Esprit bon enfant.
Les quelques vulgarités (légères), appeler un chien un chien ou une chatte, une chatte, et gros mots, qui s'y baladent conviennent au style décomplexé 'roman de gare', affiché dès l'entrée avec sa couverte noire et jaune flashy
- Pour un moment fun, sans prise de tête -


Merci à Babelio et aux éditions le Cherche Midi de m'avoir permis cette lecture privilégiée avec le Bon Père.
Là je serai fin prête, sait-on jamais que je me retrouve en prison d'ici le mois de Juin. Joker: Ramon

L'auteur espagnol découvert avec ce titre nous rappelle les classiques du genre: pouvoir, sexe et argent qui depuis que la terre est ronde font tourner le monde
(amour, gloire et beauté est depuis passé à la trappe)


La fête des mères étant passée en Belgique (le 8 mai) - pour les quelques distraits, en France, c'est ce WE, le dernier du mois de mai - , je me suis dit que ce serait une bonne idée de préparer le "bonne fête Papa"


Mots clé: polar, humour, chaleur, immobilier, véreux, mafias roumaines et italiennes, addiction, découverte archéologique, meurtre, enquête, TOCs, mensonges, amoralité, immoralité, couteau de cuisine, prison, amant, hôtel, poker, monoxyde de carbone & amour (ah toujours l'amour) etc.




Commenter  J’apprécie          4643
Au premier abord, ce livre nous tape dans l'oeil par sa couverture originale, avec son côté bien ordonné, bien carré, à l'image des troubles obsessionnels de l'un des personnages principaux.

"Le bon père", c'est Ramón Fonseca, qui séquestre trois personnes impliquées dans la condamnation de son fils pour le meurtre de sa femme. Il est persuadé de son innocence et fait un odieux chantage au capitaine Indira Ramos. Car en effet, si elle et son équipe ne trouvent pas le véritable coupable dans les temps, chacun des otages mourra tour à tour. Si Indira est atteinte de nombreux TOCs et phobies (une sorte de "Monk", version au féminin), il ne l'a pas choisie au hasard : elle est le flic le plus intègre qui soit.

On suit l'intrigue via un panel de personnages disparates : un père qui n'a plus rien à perdre, une flic pleine de troubles obsessionnels, son collègue bad boy exaspérant, un prisonnier présumé innocent, une étudiante prostituée, une juge addicte aux jeux, un avocat qui titille la Mafia, etc. On grappille les infos ici et là en alternant les différents points de vue de ces divers protagonistes, où chacun d'entre eux a voix au chapitre. Voilà qui donne du rythme à la lecture. Et les chapitres très courts (89 chapitres pour un total de 432 pages), ainsi que les retours dans le passé, rendent également la lecture très dynamique.

Quelques détails m'ont un peu ennuyée. À commencer par la narration au présent, comme souvent d'ailleurs, que j'ai trouvé quelque peu inadaptée ici. Certaines relations entre personnages sont également incohérentes, comme celle d'Indira et son psy (pas du tout celle d'un professionnel de santé et son patient), ou encore celle d'Indira et Iván (qui évolue trop facilement, en même temps qu'Indira fait d'énormes progrès quant à sa pathologie, en trois semaines seulement...). Quant aux dialogues, ils sont souvent grossiers (le mot put*** revient régulièrement).

L'intrigue, en revanche, marque les esprits et fait son effet. C'est assez brutal dans le déroulement des événements. L'enquête est menée tambour battant. le mystère est bien là, certaines apparences sont trompeuses. Il y a des trafics, magouilles et conspirations en tout genre. L'intrigue touche divers thèmes, comme la prostitution, l'addiction aux jeux ou à la drogue, la Mafia, etc. Les protagonistes, à défaut d'être attachants (ce que je ne recherche pas dans un polar), mais loin d'être insupportables, sont atypiques et intrigants.

Quant au dénouement, j'attendais bien un revirement de situation de ce genre, je n'ai donc pas vraiment été surprise, mais il est très bien amené.

Le tout se lit facilement et rapidement. C'est rythmé, parfois brutal, un peu immoral également. On veut savoir. On ne s'ennuie pas non plus. C'est dans l'ensemble un bon polar, bien que certains points d'ordre secondaire lui fassent défaut.

Lu dans le cadre de la masse critique privilégiée, je remercie Babelio et les éditions Le Cherche Midi pour la découverte de ce roman policier à la fois un peu bourru, un peu antimoral, mais très entraînant.
Commenter  J’apprécie          382
Je vais à la bibliothèque rendre des livres. Je m'étais promis de ne rien emprunter, j'ai encore des livres de la bibli à la maison et j'ai un livre "Masse critique" à lire.... Oui mais voilà, la couverture m'a tapé dans l'oeil.... Tiens un thriller.... espagnol en plus (pas l'habitude).
Autre erreur : mon mari commence à fureter parmi les rayonnages, je m'installe dans un fauteuil et je commence la lecture de ce roman. Erreur car normalement ce n'est pas son tour.... Erreur car j'ai abandonné ma lecture en cours et j'ai dévoré ce roman dans la journée !
.
Je vous raconte le début : un père décide de séquestrer la juge qui a condamné son fils coupable d'avoir tué sa conjointe, mais aussi son avocat défaillant et une jeune témoin. 3 otages disparus. Il exige de la police qu'elle réouvre l'enquête. Il se rend et annonce qu'à la fin de chaque semaine mourra un otage.
Franchement c'est très addictif.
Si je n'ai pas été emballée par les personnages des flics (un peu too much peut-être), j'ai été intriguée par les otages et le fils. En effet on va découvrir le passé de chacun d'entre eux.
Le roman est très accrocheur. Une réussite. La fin est savoureuse.
Un livre qui remplit sa mission !
Commenter  J’apprécie          369
Un livre qui va vite, très vite. Qui prend des raccourcis qu'il n'aurait pas dû et nous emmène sur la route de la facilité.
Dans sa course effrénée vers le percutant ce livre collectionne les clichés : la flic de génie avec ses tocs et ses illuminations, une relation de détestion qui bascule en amour en un coup de feu, le twist final usé jusqu'à la corde,...
Les personnages sont insuffisants construits, les situations trop peu crédibles.

Dommage, c'était pourtant bien parti avec une belle couverture et un début relativement prometteur.



Commenter  J’apprécie          322
Pur plaisir...
Moins familier des polars ibériques que de ceux des Etats-Unis, de la Suède, de l'Islande, voire de l'Afrique du Sud, j'ai tout d'abord été séduit par une sorte de fraicheur liée au plaisir de ce nouvel écosystème comme on dit maintenant. Et puis j'ai pris un grand plaisir à suivre ce polar addictif (souvent c'est marqué sur la 4ème de couverture et on baille en le lisant, là non, vraiment pas), vraiment addictif, très bien construit. Les personnages sont bien dessinés, avec une mention spéciale pour une policière pleine de TOC...L'intrigue est très solide et la fin est brillante à mon goût (ne cherchez pas vous découvrirez en lisant !).
La narration est habile, la temporalité du récit est déconstruite, et franchement là, cela vaut le coup..Violence, intrigue corsée, mafias, export girls, avocats sérieux, tromperies...Il y a "du lourd" et tout cela est parfaitement maitrisé.
En somme un vrai coup de coeur pour ce roman brillant. Lu en deux jours (et encore c'est parce qu'il faut tout de même travailler de temps en temps !), je suivrai avec plaisir ce nouveau talent.
Merci une fois encore à Babelio et aux éditions du Cherche-Midi (dont j'ignorai qu'ils éditaient des polars). C'est formidable de recevoir des jolis cadeaux comme celui-ci et d'aller vers des livres que l'on n'aurait pas forcément lus. Dans ce cas précis, j'aurais eu tort !
Commenter  J’apprécie          233


critiques presse (1)
LaCroix
27 juin 2022
Dans ce roman noir savoureux et addictif, un père est prêt à tout pour innocenter son fils.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
_ votre question sous-jacente, c'est pourquoi je vous emmerde, c'est bien ça ?
Le juge la regarde avec l'antipathie que provoque habituellement Indira Ramos chez ses interlocuteurs.

_ C'est vous qui le dites, monsieur le juge.

_ Je sais que vous vous croyez au-delà du bien et du mal et que selon vous, nous sommes seulement là pour vous faire chier. Mais je dois faire mon travail.

_ Alors, faites-le. Classez l'affaire et laissez-moi retourner au commissariat. J'ai vraiment du boulot.

_ Sortez de mon bureau !

Ramos le remercie d'un geste discret et se lève pour s 'en aller. Mais au lieu de pivoter vers la sortie, elle est clouée sur place par une force invisible et terriblement puissante. Elle est obnubilée par l'apparence désastreuse du mur qu'elle regarde.

_ Quelque chose ne va pas, capitaine ? demande le juge, irrité.

Elle lutte de toutes ses forces pour se mordre la langue, faire non de la tête et sortir du bureau, mais le malaise prend le contrôle :

_ Putain, mais comment pouvez-vous être aussi tranquille avec autant de bordel sur votre bureau...

_ Quoi ?

Le juge, déconcerté, se retourne de nouveau, sourcils froncés. Ramos fait le tour de la table et décroche plusieurs cadres, qu'elle commence à replacer ailleurs, sous le regard médusé du juge... Pourquoi n'achetez vous pas..., le mieux ce serait de mettre les diplômes d'un côté et...

_ si dans trois secondes vous n'êtes pas dehors...., je vous jure sur la tête de mes enfants que vous finirez vigile dans un putain de centre commercial !
Commenter  J’apprécie          90
_ Je peux te poser une question personnelle ?...

_ Tu pourrais coucher avec moi et tu ne le fais pas, donc je ne crois pas que je t'en voudrais pour une simple question.

_ Pourquoi fais-tu cela ?

_ Parce que demain mon agence m'enverra une enveloppe avec deux cent cinquante euros. Tu sais combien d'heures doit travailler cette fille pour gagner cette somme ? demanda N... en désignant la serveuse ...

_ Certes, mais son travail est ...

_ Attention à ce que tu vas dire ... C'est peut-être compliqué pour beaucoup de gens, mais je considère que mon travail est tout aussi respectable .... Cela dépend du prisme social au travers duquel on le regarde.

_ Que veux-tu dire ?

_ Que dans la Rome antique, les hommes allaient tous dans les saunas pour sucer d'autres hommes mariés et que tout le monde trouvait cette situation normale. Qu'y-a t-il de mal à ce que je couche avec des hommes de mon plein gré ? Je leur offre ma compagnie, du sexe, et ils m'offrent de l'argent. Il n'y a pas à se prendre la tête.
Commenter  J’apprécie          100
Tu n'es pas exactement normale, je ne vais pas te mentir. Mais les personnes les plus intéressantes ne le sont jamais. En fait, les génies sont souvent des personnes très particulières.
Commenter  J’apprécie          160
Les deux premières balles percent le toit métallique ; la troisième va se loger entre les sourcils d'Adriano.
Il est surprenant qu'un trou aussi net sur le front puisse recouvrir de sang et de cervelle une telle surface sur le mur du fond du hangar.
Commenter  J’apprécie          64
Quand les machines à sous avaient arrêté de lui procurer l’adrénaline dont elle avait besoin, la juge Almudena Garcia était passée à des drogues plus dures : courses de chevaux, roulette, paris sportifs… Jusqu’à ce qu’elle ait trouvé quelque chose qui assouvisse toutes ses envies : le poker. Elle n’avait jamais aimé les cartes, mais ce jeu-là l’avait captivée d’emblée.
Commenter  J’apprécie          10

Video de Santiago Diaz (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Santiago Diaz
À l'occasion de la 19ème édition du festival "Quai du Polar" à Lyon, Santiago Diaz vous présente son ouvrage "Le bon père" aux éditions Cherche Midi.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2621240/santiago-diaz-le-bon-pere
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
+ Lire la suite
autres livres classés : tocVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus

Autres livres de Santiago Diaz (1) Voir plus

Lecteurs (191) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2868 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}