Citations sur Blade Runner (Les androïdes rêvent-ils de moutons électriqu.. (139)
Il faut être avec d’autres, songea-t-il, pour vivre tant soit peu. Pourtant avant qu’ils arrivent, je supportais d’être tout seul dans cet immeuble. Mais tout est changé, maintenant. Il n’y a pas de retour en arrière possible, se dit-il.
Chapitre 18, p190
L'humanité a besoin de davantage d'empathie.
(chap.7)
Un tel désespoir, qui embrase la réalité, se perpétue de lui-même.
Paul Resch fit halte devant une peinture à l’huile, qu’il se mit à étudier attentivement. Le tableau représentait une créature oppressée, chauve, avec une tête en forme de poire inversée, les mains crispées d’horreur sur les oreilles, la bouche ouverte en un vaste cri silencieux. Le tourment de cet être, des échos de son cri, se répandait en vagues tortueuses dans l’air alentour. L’homme - ou la femme, quoi qu’il fût - se retrouvait comme enfermé à l’intérieur de son propre hurlement. Il s’était bouché les oreilles pour ne pas entendre sa voix. La créature se tenait sur un pont, sans personne autour d’elle ; elle criait sa solitude. Isolée par - ou malgré - son hurlement.
À vrai dire, vous me semblez un homme à chèvre.
(Chap.15)
Elle se trouvait dans ce qui avait jadis été la banlieue de San Francisco, à deux pas du centre par monorail express ;la péninsule toute entière bruissait alors de vie comme un arbre couvert d'oiseaux, mélange d'opinions, de plaintes ,de joies.
-Vous êtes peut-être un androïde dit Crams. Avec de faux souvenirs ,comme ils leur en implantent parfois. Ça vous a déjà traversé l'esprit ?
-je n'ai jamais tué un seul être humain de toute ma vie.
"Je me demande ce que ça fait d'embrasser une androïde", songea-t-il. S'inclinant de quelques centimètres vers l'avant, il posa un baiser sur ses lèvres sèches. Rien. Rachel demeura impassible. Comme si cela ne lui faisait rien. Et pourtant Rick avait l'intuition du contraire. Mais peut-être prenait-il ses désirs pour des réalités.
La faculté empathique requérait probablement un instinct grégaire intact : un organisme solitaire, comme celui de l'araignée, n'en aurait eu aucun besoin ; En fait, l'empathie aurait même eu tendance à diminuer les chances de survie d'une araignée. Ça l'aurait rendue consciente du désir de vivre de sa proie. Tous les prédateurs mourraient de faim ainsi pourvus d'une telle faculté.