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4,14

sur 1179 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lu au lycée, je n'avais pas beaucoup de souvenirs de ce roman, que d'ailleurs je n'avais pas vraiment apprécié. Sotte que j'étais!
Cette fois j'ai pu pleinement apprécier cette fresque colorée du XIXe siècle. Sachant que Dickens avait dû commencer à travailler dans une usine de cirage à l'âge de 12 ans, - il avait pu retourner à l'école un peu plus tard, mais il est essentiellement autodidacte - on comprend l'accent qu'il met sur l'éducation. (Merci Wikipédia)
Pip, le narrateur du livre est un garçon assez sympathique et naïf, issu d'un milieu ouvrier. Adolescent, une personne qui ne désire pas se faire connaître lui offre une éducation, il part pour Londres empli de grandes espérances, mais, certain qu'on lui offre une fortune, il ne fait pas d'efforts particuliers, et préfère dépenser plus d'argent qu'il n'en a, entraînant en cela même son meilleur ami. Heureusement qu'on comprend qu'au moment où il écrit il réprouve certains agissements, son ingratitude envers son beau-frère, un homme bon et très simple, mais qui a toujours fait preuve de beaucoup d'amour pour l'orphelin dont il a épousé la soeur. Pip qui vient tout juste d'apprendre à se tenir dans son nouveau milieu plus huppé a honte de s'y montrer en sa compagnie de Joe.
Sa candeur néanmoins l'aide à garder son bon coeur, ce qui permet au lecteur de continuer à lui rester attaché tout en suivant ce développement décevant.
J'ai bien aimé le dénouement de l'histoire, le futur destin de Pip, autant que certains mystères qui se sont résolus.
Les personnages autour du jeune homme sont pour la plupart assez particuliers, Dickens n'y va pas avec le dos de la cuiller, mais j'imagine qu'à l'époque il fallait bien cela pour susciter les émotions: des caractères et des desseins extraordinaires, et finalement j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture.
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Pip (Philip Pirrip) raconte l'histoire d'une époque indéterminée dans le futur. Il grandit dans les marais du Kent, où il vit avec sa soeur désagréable et son mari au caractère doux, le forgeron Joe Gargery. En visitant les tombes des membres de sa famille dans le cimetière, le jeune Pip rencontre Abel Magwitch, un forçat évadé. Pip lui apporte de la nourriture et un dossier, mais le fugitif et Compeyson – son ancien partenaire criminel et un supposé gentleman qui est maintenant son ennemi – sont bientôt arrêtés. Plus tard, Pip est invité à rendre visite à Miss Havisham, une femme rendue à moitié folle des années plus tôt par le départ de son amant le jour de leur mariage. Vivant avec Miss Havisham à Satis House se trouve sa fille adoptive, Estella, à qui elle apprend à tourmenter les hommes avec sa beauté. Pip, d'abord prudent, tombe ensuite amoureux d'Estella, qui ne lui rend pas son affection. Il a de plus en plus honte de son humble passé et espère devenir un gentleman, en partie pour conquérir Estella.

Great Expectations fonctionne à plusieurs niveaux : en tant que critique de la société victorienne et en tant qu'exploration de la mémoire et de l'écriture. Mais il s'agit peut-être avant tout d'une recherche d'une véritable identité. Au cours du roman, Pip se rend compte que ses « grandes attentes » – son statut social et sa richesse – sont moins importantes que la loyauté et la compassion. Great Expectations a également été remarqué pour son mélange d'humour, de mystère et de tragédie. Dans la fin originale de l'oeuvre, Pip et Estella n'étaient pas réunis, mais Dickens a été persuadé d'écrire une conclusion plus heureuse.
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J'ai une drôle de relation avec ce livre.
Je l'ai acheté dans une envie de découvrir ce classique suite à une référence dans le roman le jeu de l'ange de Carlos Zafon.
J'ai lu une partie de ce livre, me suis découragé, aie lu un autre livre, puis retournée à celui-ci avant de le laisser pour un autre livre et ainsi de suite jusqu'à la fin.
Pourtant, des années plus tard, je me souviens parfaitement de tout ce livre et je ne pourrais nommer ce que j'ai lu en même temps. Bien qu'un peu long et léger en péripéties, ce livre a une qualité hypnotisante. Je ne saurai dire pourquoi, mais les mots sont écrits en encre collante qui me hantent encore aujourd'hui 10 ans plus tard. Aucune critique détaillée ne rendrait justice à l'histoire, je pourrais pointer autant de bonnes scènes que d'autres plus oubliables et pourtant, j'ai sincèrement aimé ce livre et jamais il ne me quittera,
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Peinture d'un destin

J'ai fini Les grandes espérances lu pour le Thornfield hall readers et le challenge BBC et ce fut un régal de lecture !

Pip est un petit garçon modeste, élevé « à la cuillère » (ou à la main en fonction des traductions) par une soeur tyrannique. Il est destiné à devenir forgeron, comme son beau-frère Joe. Lorsqu'il commet un vol sous la menace d'un forçat évadé, il ne sait pas qu'il s'agit de l'un des petits cailloux qui vont le mener vers un destin tout autre. Pip découvre qu'un bienfaiteur mystère a décidé de faire de lui un gentleman et de l'envoyer à Londres. Toutes ses grandes espérances deviendront-elles réalité ?

Dickens est un peintre. Il pose une époque, une société, des personnages et subitement tout prend vie. On les aime, on les déteste et pour certains un peu des deux. Pip est parfaitement imparfait et on s'attache à lui comme à un membre de notre famille ; quant à Joe, il restera longtemps dans mon coeur ce forgeron peu instruit mais tellement, tellement bon et sage.
Ces destins imbriqués les uns dans les autres m'ont emportée avec eux.

Je ne l'ai pas lu d'une traite, j'ai alterné avec d'autres livres, mais c'était un véritable plaisir de retrouver la plume de Dickens et ses belles valeurs.
Nul doute que l'auteur savait parler de la vie des plus humbles, de leurs difficultés mais en gardant toujours une petite lueur quelque part...

Un superbe classique, que je suis ravie d'avoir pu découvrir.
Lien : https://demoisellesdechatill..
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Je vais être un peu plus mitigée que l'avis général.
Publiées en épisodes hebdomadaires dans le magazine « All the Year Round », les "Grandes espérances" sont imprégnées de l'époque victorienne.
Le roman est raconté à la première personne par le protagoniste Philip Pirrip, pour tout le monde Pip.
D'origine modeste, grâce à un héritage mystérieux, Pip tentera de s'élever socialement en reniant ses proches, dont le merveilleux Joe et les habitants de son village
Le roman alterne entre certitude et fantasme, entre mensonge et vérité, entre amour authentique et amour imaginaire, entre riches et pauvre...
C'est parfaitement écrit, les sujets sont toujours actuels mais parfois tout cela est trop farfelu et onirique pour moi.
Alors bien sûr, on s'attache à Joe, Herbert, le vieux monsieur, le forçat et Biddy mais il y a trop de longueurs et une morale un peu trop binaire pour m'avoir enthousiasmée.

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De ce livre lu il y a une dizaine d'années, il ne me restait que deux impressions. La première était le souvenir de l'origine des espérances de Pip. La seconde provient d'un autre livre: Michael Curry, personnage d'Anne Rice et amateur de Dickens, croyant entendre dans un délire alcoolique Miss Havisham dire à Estella "Tu peux lui briser le coeur".

Après avoir beaucoup aimé David Copperfield, j'étais curieuse de savoir pourquoi de grandes espérances ne m'avait pas autant enthousiasmée. Cette fois-ci j'ai choisi une version audio, agréablement contée par Bernard Bollet.

Si le style littéraire est aussi agréable dans ce roman-ci, mon manque d'entrain a probablement été lié au caractère des personnages principaux.
Pip manque de reconnaissance envers les gens très simples mais généreux qui l'ont aimé. Il est égocentrique et dépense au dessus de ses moyens, entraînant en cela son ami plus modeste.
Miss Havisham est la fiancée de Schrodinger, à la fois vivante et morte depuis longtemps. C'est un personnage glaçant et glauque.
Et enfin Estella est comme une poupée cassée. Élèvée par Miss Havisham dans le but de prendre une revanche sur le monde et les hommes, elle semble incapable de ressentir la moindre émotion.

On trouve cependant des personnages secondaires très intéressants: Joe, simple et attachant; la famille Pocket, terriblement désordonnée ou encore Wemmick et son ingénieux château.

Je suis curieuse à présent de découvrir Oliver Twist et de voir s'il se rapproche plus de David ou de Pip.
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J'avais une grande espérance et ma ténacité a été récompensée malgré des périodes de doutes, des longueurs mais le fil narratif m'a retenue de l'abandonner, des personnages attachants ou mystérieux et bien m'en a pris car le dernier tiers du roman justifie la renommée de cet écrivain. Un roman de l'enfance sauvée du misérabilisme par une promesse d'avenir plus élevé pour ce jeune garçon sensible mais également un roman qui n'est pas sans faire penser aux Misérables à travers le personnage d'un galérien au grand coeur injustement condamné. Une écriture très riche en descriptions et analyses des comportements avec ce qu'il faut de fausses pistes, mystères et regards sur une époque. Mon personnage le plus touchant : Joe, l'homme simple au grand coeur.
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Pip est un orphelin qui a été recueilli par sa soeur (qui l'élève assez durement) et son mari Joe, personnage assez simple qui aime beaucoup Pip et fait ce qu'il peut pour le protéger. Il va devenir apprenti forgeron pour travailler avec Joe (et pourquoi pas lui succéder). Rencontrant par hasard une dame de la noblesse, Mlle Havisham et sa pupille Estella, Pip se met à avoir de grandes espérances...
Ce roman d'apprentissage, qui débute dans les marais anglais avec la rencontre d'un forçat évadé, puis se termine à Londres, suit Pip jusqu'à l'âge adulte et la "maturité".
Deuxième roman de Dickens que je lis (j'ai adoré Bleak House et son humour/ironie sur le monde juridique), Les Grandes Espérances m'a un peu ennuyée. J'y ai trouvé un peu moins de traces d'humour et surtout, je n'ai jamais apprécié Pip, qui est tellement montré comme un petit ingrat que je n'ai eu aucune empathie pour lui... ce qui rend la chose forcément difficile ! D'ailleurs, arrive-t-il vraiment à maturité ?! Je n'en suis pas sure !
Une lecture qui me laisse donc assez partagée.
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Je soupçonne Charles Dickens de planter des petites graines capitalistes, malgré une bienveillance certaine à vouloir réchauffer des coeurs en racontant « de belles histoires ». Ce qui diffère de Grandes espérances de bons nombres de romans initiatiques basés sur l'ascension sociale et la prospérité du personnage principal, est que la fortune de Pip ici se veut quasiment fortuite, ainsi, sa méritocratie n'est pas basée sur un privilège quelconque mais sur une chance qu'il provoque malgré lui, ou en tout cas sans en avoir conscience.

Ce faisant, Dickens instaure une sorte de règle karmique. Si tu commets une bonne action, celle-ci se revaudra plus tard. Mais au lieu de lui apporter une auréole de vertu et une protection divine, l'auteur met également en garde sur le salaire qu'il en coûte.

Pip n'a ni père ni mère, est élevé par sa soeur qui le bat et lui rabâche sans cesse à quel point elle préférerait qu'il soit aussi mort que ses parents et ses frères. Celle-ci est en conflit perpétuel avec son mari forgeron et méprise sa condition d'artisan populaire car elle aurait préféré vivre mieux. Malheureusement son statut social n'a pu lui offrir que cette vie là et elle est bien décidée à en faire payer le prix à son mari et son petit frère.

Pip est donc un enfant solitaire, heureusement protégé et aimé par son beau-frère qui lui servira pendant longtemps de modèle. Modeste, intelligent, un peu gauche mais tout autant doté d'une nature bonne, Joe prendra Pip comme apprenti forgeron jusqu'à ce que la chance de Pip lui permette d'accéder à un rang social plus élevé, grâce à un bienfaiteur mystérieux.

Gêné par la vie qu'il « risque » d'avoir Pip s'enfuit du foyer et va apprendre toutes les règles pour devenir le parfait gentleman londonien de ce milieu du XIXe siècle, non sans difficultés ni leçons de morales toujours justes et bienveillantes quant au mépris naissant une fois monté sur le radeau permettant de nous sortir de la hess' frère.

Il n'y aucun bon rôle pour les femmes dans ce roman. Elles sont soit manipulatrices, soit vengeresses, aigries, … Dickens est un auteur de son temps, certes (la caricature des juifs londoniens et des bohémiens qui y est faite en est encore une preuve), ça a eu pour effet de contraster avec l'espèce de bonhommie évidente qu'on colle au personnage, l'adaptation d'Un Chant de Noël (Scrooge ou encore le Noël de Mickey par Disney) y est pour beaucoup en ce qui me concerne, je le voyais plutôt comme un témoin des conditions sociales de l'époque, défenseur de la veuve et de l'orphelin, mais je pense que devenir adulte c'est aussi se rendre compte des travers de ses héros. (bémol ma gueule tiavu ?)

Malgré tout, je suis d'accord avec Virgina Woolf quand elle dit que les roman de Dickens sont hypnotiques. Il nous calfeutre d'une naïveté et d'une volonté de faire le bien (qui a certes beaucoup évolué depuis 180 ans), il sait réchauffer et sait donner envie de sortir la plus belle part de nous-même.

Oh et c'est un super roman de Noël, mais sur ce point je pense que n'importe quel.le romancier.ère anglais.e victorien.ne en est capable (imagine mon vieux dans 100 ans y'aura des gens capables de sacraliser la new romance des années 2020, c'est dingo nan ?)

C'était merveilleux (mais avec des petits cheveux dans la soupe par moments, tombés du crâne de Monsieur Temps).

See ya !

Petit truc de dernière minute : Si le prénom Pip te dit quelque chose c'est maybe bicause Matt Stone et Trey Parker l'ont donné à un de leur personnage des premières saisons de South Park (le petit anglais bourgeois chiant qui meurt écrasé par MechaStreisand dans la saison 2).
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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De temps en temps, pas très souvent, pas assez souvent d'ailleurs, j'essaie de lire un classique.

Aujourd'hui je suis attentive aux auteurs contemporains, aux sorties, aux livres primés, à ceux qui retiennent mon attention sur Babelio ou à ceux dont les auteurs ne me déçoivent quasiment jamais, et ma PAL monte, monte...
Le temps passe, et je me dis que je vais finir par passer à côté de certains grands auteurs qu'on ne peut quand même pas n'avoir jamais lu quand on aime la littérature !
D'autant plus que je me suis régalée de Victor Hugo et de Zola durant ma jeunesse.

Vous l'aurez compris, je n'avais jamais lu Charles Dickens. "De grandes espérances" raconte le parcours semé d'embûches mais surtout d'espérances du jeune Pip, au début du XIX ème siècle.
C'est une plongée dans un tout autre monde que le notre. Un monde où vous étiez condamné et forçat pour rien...
Mais aussi un monde de similitudes où règne le pouvoir, la trahison, la méchanceté ou la jalousie, mais aussi l'amitié, la bonté et l'amour.
Autant de thèmes abordés dans ce grand roman d'aventure au charme un peu désuet qui m'a procuré beaucoup de plaisir de lecture.
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