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EAN : 9782364749313
258 pages
Editions Thierry Magnier (07/09/2016)
3.38/5   47 notes
Résumé :
Passionnés d'ornithologie, Kim et des copains partent passer quelques jours au cœur de la forêt suédoise. Le printemps est un moment magique pour qui aime observer les oiseaux.

Mais ce qui s'annonce comme une excursion idyllique va tourner au cauchemar. Un soir, autour du feu de camp, une dispute éclate. Kim se fait passer à tabac par les autres. II est laissé pour mort par ses amis.

Comment les choses ont-elles pu en arriver là ? Qu'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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D'abord, une petite parenthèse sur les goûts de la webmiss! ^^



J'aime les livres glauques, qui parlent du côté sombre de l'être humain. On me dit des fois que j'aime les "trucs tordus", et oui c'est vrai, j'aime les histoires tordues parce qu'avant qu'on les commence, elles donnent un sentiment de quelque chose qu'on n'arrive pas à comprendre puisque cette chose dépasse toutes les valeurs et idées toutes faites qu'on peut avoir. C'est pour ça qu'on trouve ça tordu. Parce que c'est contraire au déroulement banal d'une situation banale.



J'apprécie aussi beaucoup les livres qui se déroulent en pleine nature parce que je suis amoureuse de la nature, des paysages et surout des descriptions poétiques et phylosophiques qu'on en fait dans les livres. Après avoir lu la quatrième de couverture de Faire le mort, je me suis dit qu'une petite balade tordue au coeur de la forêt suédoise me semblait bien à mon goût. J'ai donc acheté le livre comme ça, sur un coup de tête et je n'ai pas du tout été déçue!



Fin de la prenthèse consacrée à ma petite personne lol . Rentrons dans le vif du sujet !



L'action se déroule en Suède, où réside une bande de copains tous amoureux des oiseaux. Il y a Kim, le héros, du point de vue duquel d'histoire est racontée. Cet été, il s'est passé quelque chose entre Kim et Tove, mais la jeune fille semble l'avoir oublié. Kim, Tove, Philip, Sia-Maria, Manny et Criz décident de passer quelques jours en forêt pour observer les oiseaux, mais un soir, alors que tous sont saoûls, une dispute éclate et un drame se produit. Après ça, plus rien ne sera pareil entre eux.



C'est un livre qui parle des côtés obscurs et clairs de l'être humain, de ce qu'il se produit si on ne réfléchit pas, du regret, de l'amour, de la vie et de la mort.



Ce sont tout des thèmes qui se concentrent directement sur Kim, un ado que tout le monde considère comme différent, et donc bizarre. Kim est un peu marginal dans son genre, réservé, compliqué. Il réfléchit beaucoup, et je l'ai trouvé très mûr dans ses réflexions. C'est un personnage vraiment intéressant.



Kim est fou amoureux de Tove depuis longtemps, et après ce qu'il s'est passé entre eux cet été, il continue à se poser des questions, à se demander si elle ne l'aime en fait pas, pourquoi elle ne dit rien, mais rien de cela ne freine sa passion pour elle. C'est un lien vraiment passionnel qui existe entre eux, très beau, dévoué, puissant. Mais comme chaque relation, surtout adolescente, celle-ci n'est pas sans problèmes et les complications se font des deux côtés.



La scène du drame est dure, longue. Elle remet à plat toutes les relations de cette bande d'amis qui se croyait soudée et brise les faux-semblants. Dans un groupe, il y a de vrais et de faux amis, des secrets et des choses inavouables. L'égoïsme et la trahison font partie des défauts de l'être humain que nous avons chacun au fond de nous, et un jour, ils éclatent. C'est ça qui nous construit. Mais c'est sans doute le regret, qui par la suite, est le plus lourd et difficile à porter.



Un roman dur, surtout la deuxième partie, qui soulève beaucoup de questions phylosophiques ainsi que des réflexions sur la vie, le tout alimenté par des liens très forts entre les personnages, un héros intéressant et un cadre naturel qui apporte toujours son petit plus.



Ce livre m'a abbatue.

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"Faire le mort", un livre hors du temps très actuel.... La violence entre enfants, adolescents a toujours existé, je pense. Rappelons-nous 'la guerre des boutons' qui opposait deux bandes rivales. Plus lourde, plus stigmatisant, la violence à l'encontre de Poil de Carotte qui était dirigée contre un seul garçon, différent, roux... Et alors? Ici aussi, on est dans le registre de la violence larvée à l'égard d'un enfant différent, Kim... Mais, en fait, en quoi est-il vraiment différent? Et c'est ici que le thème développé par l'auteur, Stefan CASTA, prend son ampleur. Comment la violence peut-elle se nicher au coeur même d'une bande de copains? Quels sont les moteurs? Où sont les freins, les sécurités, les disjoncteurs? Pourquoi n'ont-ils pas fonctionné à temps? Comment vivre avec cette réalité de la mesure dépassée?
Bien des thèmes sont abordés dans ce livre, la violence, bien sûr, mais aussi la fidélité au clan, le repli derrière le groupe, la fuite de ses responsabilités, le pardon à donner ou refuser, la vengeance à construire, exécuter ou non, la présence parentale, le partage des expériences entre les générations, les valeurs de respect, d'écoute, de libre-arbitre... Victime ou bourreaux, personne ne peut sortir indemne... Personne?
La force du livre est la richesse et la profondeur de son thème. Sa faiblesse est une écriture apparaissant froide, distante, analytique. Est-ce vraiment sa faiblesse? Peut-être, après tout, ne serait-ce pas aussi une de ses forces? Celle qui peut le mieux traduire l'incommunicabilité, l'indicibilité de ce qui est vécu par les uns, bourreaux, et l'autre, victime. Ils sont d'un même bled, d'une même bande mais pas d'un même monde!

Il reste que la lecture de ce livre n'emballe pas... Une façon, peut-être, de refuser la banalisation consensuelle de ce qui n'est, aux yeux de certains, que des disputes de gosses, non?
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Contrairement à certains membres de Babelio, on ne peut pas dire que ce soit l'écriture qui m'ait repoussé. C'était même le principal - à certains moments le seul - moteur à terminer ce livre. Elle est moderne, impressionniste, fine mais brute, elle met à nu les pensées de Kim, ses émotions, son quotidien, et pour peu que l'on accepte de se laisser entraîner, on perçoit le rhythme de conteur, les choix esthétiques, et bien sûr cette manière de faire produit aussi quelques perles, de ces éclairs d'inspiration que tout un chacun connaît - sans parfois les reconnaître - au quotidien. C'est très futile, mais c'est un compliment.
C'est d'autant plus dommage que ce rhythme soit cassé avec autant d'insistance, les chapitres sont très courts, les journées assez vides, les pensées assez rares, l'ensemble est très décousu et difficile à suivre, et cette modernité là, qui pourtant semble faire l'unanimité dans la littérature mondiale depuis une vingtaine d'années, elle ne me passe pas. Mais alors pas du tout.
Un seul évènement a une vraie importance, celui qui est dévoilé en 4e de couverture, et autour duquel gravite le reste du livre et de Kim, entre l'avant, l'après et le pourquoi. Et la violence, la noirceur, l'inéluctabilité de cet évènement met à mal notre empathie, nous prend à la gorge, nous écrase sous son poids. Et cette fameuse écriture qui met à nu ne fait que décupler ce sentiment d'impuissance et de souffrance.
Que l'on s'entende, je n'ai rien contre les romans noirs ou violents en tant que tels, si la description sadique de la violence ou de la part sombre de l'âme humaine n'est pas une fin en soi, nihiliste et dépressive. Et ici on sent bien une tentative de montrer autre chose, de faire émerger de ces émotions (trop ?) fortes quelque chose, n'importe quoi à vrai dire, un espoir de catharsis, au moins, peut-être.
Mais... Rien. Je n'ai pas trouvé la récompense que je m'étais promise en terminant ce livre. Dommage.

Et d'ailleurs... n'est-il pas destiné avant tout aux adolescents de l'âge de Kim ? Et qu'en tireront-ils ? Les Kim revivront-ils par procuration leur descente aux enfers sans espoir de rédemption ? La pensée est perturbante.
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Kim fait partie d'une bande de jeunes suédois qui aime la nature et les animaux. Pour cela, elle n'hésite pas à partir plusieurs jours en forêt. Kim a une personnalité plutôt effacée et a souvent tendance à suivre Philip, le leader de la bande. Et puis, il y a aussi Tove, sa bien-aimée.
La randonnée est plutôt éprouvante et les conditions de vie en forêt assez rudimentaires. Nourrir le feu, aller chercher du bois, de l'eau, manger du lièvre et autres animaux qui ne nous feraient pas particulièrement plaisir… Ceci est plutôt courant quand on vit plusieurs jours en forêt.

Mais Philip, qui pense à tout, n'avait pas oublié d'apporter de quoi réchauffer tout ce petit monde le soir ; le problème étant que quand on est ado, ce n'est pas toujours évident de boire avec modération. Un soir donc, autour du feu, une dispute éclate, les esprits s'échauffent et la haine de tout le monde se déverse sur Kim qui refuse obstinément de tirer sur un joint. Il se fait tabasser, humilier, torturer et est laissé pour mort dans la forêt.
Ce ne sera plus jamais comme avant, chacun en est conscient lorsqu'il désaoule. Sans trop en dévoiler, Kim survit et décide de ne rien dire ; le lecteur se demande alors ce qu'il va se passer. C'est pas possible qu'il n'ait pas envie de se venger…

Le livre se lit bien mais j'ai été un peu déçue que la vengeance ne soit pas plus présente dans l'intrigue. Il est question de nature, de pardon, d'égoïsme, du sens de la vie, des sentiments amoureux, du rôle de la nature et des animaux qui entourent les hommes… Peut-être un côté un peu trop intello et une fin trop vague. Par contre, ce livre pourra plaire aux amateurs des grands ensembles naturels.
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Bon, ce livre me laisse sur ma faim. J'avais choisi ce titre car il semblait parler d'un acte dur, d'une sorte de trahison, car après tout, ce n'est pas courant que des amis tabassent à mort l'un des leurs et l'abandonnent sur place au milieu d'une forêt.

L'histoire racontée du point de vue du personnage principal peut se justifier, cela permet de vivre la scène "de l'intérieur", de savoir ce que pense et ressent le personnage, d'entendre ses questions, qui paraissent plutôt sensées et crédibles, d'ailleurs. Mais je ne comprends pas trop l'intrusion d'un autre des personnages à un moment donné. Si l'on veut changer de point de vue, pourquoi pas, mais pourquoi une seule fois ? Pourquoi un seul autre personnage ? Je n'ai pas trouvé d'explication.

J'ai trouvé l'intrigue longue à se mettre en place. Cela est justifié dans l'histoire, le personnage essaie de reconstituer ce qui lui est arrivé. Mais cela justifie-t-il le grand désordre des scènes décrites ? J'ai par contre trouvé intéressant le changement de typographie pour distinguer nettement "l'événement" et les passages avant et après. Par contre, difficile de tout remettre dans l'ordre, même après avoir terminé l'histoire. Ca n'a sans doute pas vraiment d'importance, du moment que l'on a saisi la distinction entre "avant", "le drame" et "après".

Je n'ai pas bien saisi non plus tout le mystère autour de l'origine du personnage principal. On ne comprend qu'à demi-mot, et l'on comprend bien, mais ce n'est jamais tout-à-fait dit, sauf à la toute fin, sûrement histoire d'être sûr que tout le monde avait compris, sinon au moins, c'est fait.

Bref, beaucoup de "pourquoi pas", mais pas de grand "wouahou" pour ce livre, qui ne m'arrachera que deux étoiles.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
J'ai parfois l'impression qu'une partie de moi cherche à s'évader, comme si je me coupais en deux. Comme si j'étais entrain d'être abandonné par moi-même. J'imagine que c'est mon esprit qui veut s'en aller d'ici. Mon moi. Je le sens lutter pour se libérer de la chair qui le retient.

Je comprends que si jamais il réussissait, si mon moi m'abandonnait ici, j'en mourrais. J'ai entendu parler d'un phénomène qu'on appelle "l'expérience de mort imminente". C'est probablement ce qui m'arrive. (p 73)
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- Tout le monde parle de l'avenir mais personne ne veut s'impliquer dans l'éducation des enfants, alors que c'est eux, l'avenir.
[...]
- Comment imaginer l'avenir si on ne mise pas sur les enfants, si on ne les entoure pas, si on ne fait pas attention à eux, si on ne leur donne pas des contes et des jeux? Il faut leur consacrer du temps. Ils ont besoin d'être vus par nous, les adultes. Ils ont besoin de se projeter en nous. Si on commence par exclure un quart des gens dès leur enfance, ça donnera quoi plus tard, à ton avis?
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Je rêve beaucoup. Tout le monde dit que c'est bien. Il faut rêver. C'est une manière de s'approcher de ce qu'on a vécu. De l'évacuer.
(p 213)
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A cette époque-là, j'imaginais que la ressemblance de nos deux noms avait un sens. Qu'elle constituait la preuve que nous nous ressemblions, nous aussi. Plus tard, j'ai bien vu que ce n'était pas le cas. On peut difficilement faire plus différent que nous deux. Lui costaud comme un ours, moi plutôt du genre asperge. Mais nos pensées sont identiques. Ce qui est très étrange à mes yeux. (p.40)
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L’histoire des coqs de bruyère n’était qu’un détail mais il n’est pas impossible qu’elle ait été le début de quelque chose d’autre.
Peut-être le début de la fin.
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