Un roman de
Lynda Dion paru aux éditions Hamac. C'est une lecture conseillée par la libraire du Square à Montréal.
C'est plutôt noir, limite déprimant mais je suis contente de l'avoir lu car la forme est étonnante.
Le livre se divise en huit parties comprenant de très courts chapitres. Particularité : on a chaque fois le titre du chapitre suivi d'un point. Ensuite la ponctuation est absente jusqu'à la fin du chapitre.
Comme le dit le titre "
La dévorante", le récit est "rendu" d'une traite, j'ai malgré tout trouvé des respirations à la lecture. J'ai eu le sentiment d'une urgence.
Notre narratrice, s'exprimant à la première personne, souffre de solitude depuis la mort de sa mère il y a un an et le départ du nid familial de sa fille.
Elle a un trou, un vide, un manque énorme à combler. Elle l'assouvira par le sexe, par la recherche de l'homme, d'amour, de vie jusqu'à petit à petit se détruire. Elle a une FAIM inextinguible de l'autre, d'amour, d'homme... Elle cherche via le virtuel, et puis il y a Manuel à Varadero. Elle apprend l'espagnol pour le revoir, se fixe cet objectif pour apaiser sa peine.
N'oublions pas que la narratrice a une partie de sa vie derrière elle, cinquantenaire, elle aborde aussi le vieillissement et la solitude, l'amour.
Une découverte intéressante et la forme est tout à fait adaptée au récit.
Ma note : 7.5/10
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