Bernard Diu est l'auteur d'un manuel de physique quantique (écrit avec Cohen-Tannoudji et Laloé), bien connu des étudiants français. Dans le présent traité à l'usage des profanes (2000), il expose principalement les concepts de la mécanique, qu'elle soit classique, relativiste ou quantique.
Chaque auteur se lançant dans la vulgarisation scientifique doit décider a priori s'il pourra éviter (presque) systématiquement les équations - ou non. B. Diu, lui, n'hésite pas à introduire les formules nécessaires, non sans les accompagner avec de nombreuses explications. Ayant une formation scientifique, j'ai bien suivi l'exposé de B. Diu, qui me semble cohérent et éclairant. Je crois qu'il a fait un véritable effort pour se faire comprendre des (vrais) profanes; j'espère que son message est bien reçu par ce type de lecteurs. Mais, selon moi, le vrai problème des profanes, ce n'est pas la difficulté du sujet, mais leur motivation à s'y intéresser !
L'écriture de B. Diu est un peu surprenante. Elle ne pèche pas par sa brièveté et sa sobriété. Au contraire, elle est souvent un peu verbeuse. Mais surtout, l'auteur (qui a plus d'une corde à son arc !) parsème très fréquemment son texte de citations littéraires et d'allusions culturelles. De la part d'un scientifique, c'est surprenant. B. Diu n'a manifestement rien du scientifique "pur et dur", c'est même un homme profondément tourmenté. Je viens d'apprendre que son mal de vivre l'avait conduit à une tentative de suicide en 1991; jusqu'ici je l'ignorais. Par la suite, il a publié un roman intitulé "La Constellation de la Vierge" (2008), qui dévoile sa vie intime. Je ne l'ai pas lu, mais j'ai maintenant envie de le lire.
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"Le livre joyeux d'un homme amer : voilà un livre étonnant : on n'est pas habitué à lire de la poésie toutes les trois pages dans un ouvrage de physique. Apparemment, Diu est lui-même un homme étrange. Sensible, d'une haute intelligence, il laisse parfois échapper une parole d'amertume tandis qu'au fil des pages, il s'émerveille de comprendre la Nature : comment expliquer qu'elle suive un discours mathématique, qu'elle se laisse illustrer par des formules trouvées par l'homme, c'est incompréhensible - et c'est admirable... Je n'aurais pas remarqué ces notes tristes si je n'avais su que Diu avait commis l'irréparable..."
Ainsi commence la brève recension que je fais de ce livre, qui bat en brèche le résumé de Babelio : ce n'est pas un livre pour tous les profanes - et j'explique en quoi...
Tu peux lire la suite, si cela t'intéresse, c'est gratuit pour l'instant ! L'adresse est juste en dessous (avec en prime, sur le post suivant de mon blog, des photos de toi lisant ce livre - aussi incroyable que cela puisse paraître)
Bonnes lectures !
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