Assia djebbar y campe, , un personnage, Dalila, dix-huit ans, étudiante, entière et lucide... une révoltée totale... jusqu'à la méchanceté presque gratuite, parfois sans raison sinon celle d'un violent désir de «création de soi» en étant encore peu attentive aux grandes mutations sociales et politiques du moment (la guerre de Libération, entre autres, qui avait commencé mais qui n'était que légèrement abordée à travers l'arrestation du grand frère)
Assia djebbar porte sur la société traditionnelle et petite bourgeoisie des villes de l'époque et ses codes (faits de mensonges et de dissimulation auxquels il faut presque toujours se soumettre), un regard rebelle acéré.
Amoureuse folle de Salim, un «Don Juan» des villes, elle va prendre le risque d'être celle par qui le scandale arrive. Intransigeante, n'écoutant que son coeur et son corps (sans pourtant franchir le pas permis seulement par le mariage... c'est du moins ce que laisse croire l'auteure), elle le rejoint à Paris... tout en s'ennuyant très rapidement avec un compagnon qu'elle découvre encore enfermé dans un certain machisme... allant jusqu'à la gifler par jalousie mal placée.
Tout cela finira bien mal, non pour la société qui, ça et là , ruait dans les brancards des traditions dépassées, mettant à mal les usages sociétaux, les moeurs en cours, la famille, le couple et son intimité, la liberté... , mais pour les individus chacun payant, à sa manière, la note.
Une littérature téméraire et moderne. Signe de l'autre révolution... celle qui se préparait - à travers des révoltes individuelles - au sein même des familles alors conservatrices, mais devant faire face aux nouveaux comportements sociétaux, modernes et ouvertes sur le monde.
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«Il arrive ainsi qu'un simple mot, qu'un ton de voix fasse découvrir dans un éclair combien l'autre est étranger à notre passion»
Ce qu'on trouve au fond de la soumission de toutes les femmes arabes:cette totale indifférence à l'homme, cette indépendance qui est le plus dur des orgueils»
Les femmes entre elles ne sont jamais amies ; au plus, des complices»
L'écrivain prix Goncourt 2015 pour "Boussole (Actes Sud) Mathias Enard et l'écrivaine Kaouther Adimi ("Au vent mauvais", Seuil, 2022) rejoignent le Book Club pour parler de littérature algérienne : l'incontournable "Nedjma" de Kated Yacine, Assia Djebar, Mohammed Dib... L'occasion de partager avec les auditeurs et auditrices des lectures fondatrices de leur rapport à l'écriture et à l'Algérie.
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