Vers chez les blancs

« Parce que, au bout du compte, pour un écrivain, quelles sont les trois qualités indispensables ? La générosité, la colère et le sens de la dérision. »

« Les écrivains font les compagnons les plus exécrables que l'on puisse imaginer. (...) Les écrivains utilisent la littérature comme un coup de pied dans les couilles. »

Bien que Francis l'annonce clairement, Edith est toujours là pour le soutenir, voire lui souffler des idées originales du genre... demande à la femme de ton copain si elle ne serait pas tenter par un porno ?

« Toutes les histoires sont des histoires d'amour, malheureusement. »

Sitôt dit, sitôt... la belle Nicole se laissera-t-elle tenter ? Son époux, un grand écrivain, plus jeune que le mari d'Edith, la délaisse un peu, Nicole semble froide aux avances de Francis, voire frigide selon les termes échangés entre les hommes, qui s'entendent bien.

Ils partent même faire une promo du livre de Patrick et rencontrent des japonaises qui les lient davantage par des activités, comment dire... couteuses dans une chambre d'hôtel.

De retour, Francis reprend tout naturellement ses habitudes.

le jour :

- vente de vitamine C ou d'algues en poudre pour payer les écoles des enfants -la vente de ses livres s'essoufflant quelque peu ;

- Nicole (Olga aussi, mais elle c'est une vraie copine, jamais de pénétration, juste les a-côtés) qui se prend au jeu de Francis (voire même un peu plus, bondage en prime).

La nuit : l'inspiration, il gribouille quelques pages, et recherche la chaleur d'Edith au fond du lit.

La vie de Francis semble bien rythmée, tout est rangé dans des tiroirs, chaque chose à sa place. Edith est là. Son phare. Elle le retient et le ramène toujours à la réalité. Francis s'inquiète cependant du fait que Nicole ne semble pas être au fait des « tiroirs » et tombe folle amoureuse de lui, prête à quitter son mari.

« (...) en fait le monde est tel que l'on veut qu'il soit ou, mieux encore, tel que l'on est soi-même »

Un livre drôle et mouvant. J'aime beaucoup l'écriture de Philippe Djian, une manière de construire ses chapitres qui me font dérouler un bout d'histoires de manière rapide à chaque ouverture, comme un looping. Cela parle du monde de l'édition, du travail des écrivains et ...de sexe.

Francis, écrivain sur le déclin, arrondit ses fins de mois en vendant des algues thérapeutiques ou dopantes. Un jour, sa femme Édith, réalisatrice de films, propose de tourner un porno. Avec Nicole, pourquoi pas ? À tâtons, Francis approche la femme de son ami écrivain. Et l'entraîne malgré lui dans une aventure érotique qui risque de mal se terminer… Au-delà d'une sexualité destructrice, c'est la question de l'identité profonde des êtres que scrute P. Djian dans sa langue impeccable. L'auteur de "37°2 le matin" effectue un retour en force avec ce roman imperturbable et captivant, entre Houellebecq et Madonna.

Philippe DJIAN aime le sexe. Ce n'est pas une révélation. Depuis 37°2 le matin et le fameux Zone érogène, ceux qui le connaissent de l'intérieur de ses pages, ne comptent plus les bites, les paires de sein ou les culs qui alimentent les suceries, coucheries et autres embrochages entre personnages plus ou moins bien intentionnés. Oui, Djian aime les fesses et ses plaisirs. Dans la vie comme dans l'écrit. Et c'est pour rendre hommage au dernier qu'il nous livre ici un vrai roman érotique où le sexe passe au rang d'art grâce à une quarantaine explosive.. Tour à tour amusée, étonnée voire échaudée par une écriture déliée et des personnages à la forme olympique, j'aime ce combat que mène Djian pour défendre la littérature et ses multiples formes à travers le sexe et ses étonnantes possibilités. Et s'il ne devait en rester qu'un, assurément, si j'en crois ce que j'ai lu, j'aimerai que ce soit lui.

Du très grand DJIAN , à lire absolument à deux pour l'érotisme contenu dans ce livre . le meilleur livre érotique que j'ai lu.

Du très grand Djian , à lire absolument e non seulement pour l'érotisme contenu dans ce livre mais pour l'esprit qui l'imprégne . le meilleur livre d'ispiration érotique que j'ai lu.
"Vers chez les blancs" ou "quand Djian s'amuse à faire du roman porno". L'histoire est celle d'un écrivain en perte de vitesse qui entraîne la femme de son meilleur ami dans un tourbillon érotique dévastateur. Comme d'habitude avec Djian, soit on adore, soit on déteste, il n'y a pas vraiment de juste milieu possible. Ses personnages ont des caractères bien trempés, des contours saillants comme des lames de couteaux. Son style hors-norme continue d'en faire un auteur à part, un de ceux qui écrivent avec leurs tripes et se fichent pas mal des carcans de la littérature traditionnelle.