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EAN : 9782360135226
260 pages
Riveneuve éditions (24/01/2019)
3.6/5   5 notes
Résumé :
Longtemps, pour l’opinion publique comme les sciences sociales et humaines, l’Occident moderne a été la matrice de l’individu. Nombre de travaux récents sur les aires dites « extra-occidentales » ont heureusement bousculé les oppositions simplistes : individualisme/holisme, modernité/tradition, Occident/Orient, entre autres.

Dans cette veine, le présent essai interroge la période qui s’étend de 1887 – date de la parution du premier roman vietnamien du... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
"Un moi sans masque" est une étude universitaire au thème intéressant et très développé. Si vous vous intéressez à la culture du "je" à travers la littérature en général (surtout dans l'introduction et par l'intermédiaire de la comparaison avec l'occident) et plus spécifiquement à la littérature vietnamienne, cet essai est fait pour vous. À l'inverse, si vous n'êtes pas un minimum initié à la littérature vietnamienne, l'ouvrage vous paraitra extrêmement pénible à lire et certaines explications demeureront hermétiques.
Pour ma part, je trouve que l'ouvrage recèle de qualités irréfutables. Il approfondit avec brio la thématique de l'identité. Bien documenté, à l'instar d'une étude scientifique, l'auteure fait sans cesse référence aux ouvrages qu'elle utilise. La plume est précise et les explications sont bien détaillées. Ainsi, nous comprenons rapidement que, contrairement à ce qu'on pourrait croire dans un pays où la communauté prime, la culture du "je" est apparue dès le Vietnam ancien (15e) et s'est développée à travers les siècles. de là nait un engouement pour l'autobiographie, analysé dans cet essai.
Dès lors, si on prend l'ouvrage pour ce qu'il est, c'est-à-dire une étude approfondie sur une thématique très précise dans la littérature vietnamienne, il faut lui reconnaître d'innombrables qualités. Par contre, si comme moi vous avez sélectionné l'essai pour vous initier à la littérature vietnamienne, "Un moi sans masque" va vous sembler fastidieux et inadapté.
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Un livre au thème très intéressant, une idée de base géniale, mais hélas un niveau trop peu accessible pour une novice du sujet.

L'auteur sait de quoi il parle, possède une culture énorme et maitrise les diverses courants et auteurs sur le bout des doigts. Cependant il n'a pas réussit (ou voulu?) à vulgariser son ouvrage pour permettre aux gens intrigué mais sans son bagage.

Du coup malgré ma curiosité, je me suis vite retrouvé perdue et complètement larguée... Rien que le prologue et ses nombreuses références à des études et à des concepts littéraires et philosophique, mais aussi sociaux et psycho-sociaux m'a pris plusieurs heures de recherches en complément de la lecture afin de comprendre les concepts qui y sont abordés ainsi que les thématiques soulevées.

Une impression de travail ardue plutôt que de lecture "pour se cultiver en passant un agréable moment". Dommage, je pense que je n'était pas le bon public pour ce livre, qui aurait du être étiqueté "pour public averti".
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Lorsque je suis tombée sur ce livre au cours d'une masse critique, il m'a tout de suite intéressé. En effet, faisant actuellement des études d'histoire, je pensais pouvoir y trouver matière à apprendre beaucoup de choses sur un sujet. Ce fut le cas -mais peut-être un peu trop, à dire vrai-.

Dans cet ouvrage, Doan Cam Thi dresse le portrait d'écrivains vietnamiens afin de montrer comment leur oeuvre s'est distinguée de la conception européenne de l'autobiographie. La maitre de conférence de l'Inalco nous fait ainsi découvrir To Hai, ou encore Nguyen Hông.
"Découvrir" est bien le terme. Car, pour ma part, en dépit de mes études, la culture vietnamienne ne m'était pas vraiment connue. Or, si l'auteur semble maitriser parfaitement son sujet, elle semble aussi considérer que son lecteur le maitrisera aussi. Elle m'a donc fait penser aux enseignants brillants que je peux côtoyer à la fac, mais tellement bons dans leur domaine qu'ils peinent à se rendre accessibles en vulgarisant leurs propos.

Cette lecture m'a donc un peu déçue, mais je compte bien me renseigner un peu sur les différents thèmes abordés avant de me replonger dans cet ouvrage, afin de mieux le saisir. Je pense en effet que c'est un livre de qualité, mais absolument pas tout public. Je ne le recommanderai donc pas à n'importe qui, mais un passionné d'histoire ou de littérature asiatique y trouvera assurément son bonheur !
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J'apprécie cet ouvrage qui est écrit dans une langue à la fois élégante et rigoureuse. Certes académique mais pas trop de jargons. Soulignons aussi son caractère pionnier car c'est probablement la première monographie consacrée à l'autobiographie d'une littérature asiatique. Il accorde une attention particulière aux développements parallèles entre les oeuvres autobiographiques en France et au Vietnam. On sent chez Doan Cam Thi une chercheuse passionnée qui maîtrise parfaitement les deux littératures ainsi que les outils de recherche les plus performants. Elle déclare d'ailleurs non sans raison qu'une littérature, qu'elle soit vietnamienne ou française, orientale ou occidentale, n'est pas un objet fermé mais au contraire, un organisme vivant et ouvert sur d'autres littératures, si bien qu'il faut éviter d'y mettre des frontières absolues. Elle a aussi ce talent de nous faire découvrir tout un univers littéraire et historique très particulier qui est l'émergence du genre autobiographie dans la moitié du 20e siècle, grâce à une lecture fine, approfondie et souvent audacieuse de ces trois autobiographies vietnamiennes. J'espère vivement pourvoir les lire un jour en français.
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