Ce livre d'une cinquantaine de pages a fait l'effet d'une madeleine de
Proust, en rappelant à moi l'air et les paroles d'une jolie chanson - devenue célébrissime grâce à
Juliette Gréco - qui commençait ainsi :
Un petit poisson, un petit oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est dans l'eau
Un petit poisson, un petit oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est là-haut […]
Peut-être s'agit-il ici d'une tentative de matérialiser cette histoire improbable et symbolique entre 2 êtres qui s'aiment, mais qui ne vivent pas dans le même élément. Ou peut-être pas. Au final, peu importe, puisque le charme du livre a déjà opéré, et qu'entre ses pages, rien désormais ne semble impossible.
Le fond est aussi maîtrisé que la forme. Les illustrations sont réalisées à l'aquarelle et aux crayons de couleur. Les textes sont travaillés sous forme de petits paragraphes, tels des haïkus, célébrant la beauté et la subtilité de la langue française - en s'appuyant sur des jeux de mots et de sonorités.
Comme «
Idylle » a tôt fait de rejoindre ma collection de livres inclassables (mi-livres jeunesse, mi-livres de poésie ou d'artiste) au plus près de ceux d'
Antoine Guilloppé et
Isabelle Simler, je félicite et remercie chaleureusement les révélateurs de talents que sont la Masse critique et les éditions CotCotCot :))