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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Certains auteurs sont tellement classiques qu'ils sont analysés dans les écoles. Puisque je n'ai pas d'études spécifiques, je me dois donc de m'éduquer moi-même en parcourant les oeuvres ainsi que les explications sur le web. Je découvre en ce moment la littérature russe que j'apprécie de plus en plus.

Dostoïevski est reconnu mondialement. Il a rédigé plusieurs bouquins, mais aussi des nouvelles, qui ont été éditées en recueil ou bien séparément. Je vous présente aujourd'hui l'histoire « La logeuse » que j'ai lue dans une compilation que je vous chroniquerai plus tard. Ce récit est parfois également publié comme roman. Il existe diverses versions et je vous en parlerai d'ailleurs dans mon billet. L'originale en russe s'intitule « Хозяйка » et fut écrite en 1847. Il est disponible, entre autres, dans sa mouture française chez « Acte Sud » (1996, traduit par André Markowicz).

Nous voilà donc avec le héros du roman,Vassili Mikhaïlovitch Ordynov, qui doit se trouver un nouveau logement. Il était plutôt sauvage et antisocial et ce changement abrupt lui procure un énorme sentiment de liberté. D'ailleurs, cette dualité est présente en permanence dans le récit. L'alternance entre un positif et un négatif semble être un point important. Que ce soit les rêves du protagoniste qui se mêlent à la réalité ou bien l'amour versus la haine, nous sommes constamment aux extrémités.

Ordynov devient follement épris de la logeuse. Cette jeune femme qui habite avec un homme plus âgé qui peut être son mari ou son père, nous ne le saurons véritablement jamais. D'ailleurs, il est jaloux et le démontre très rapidement. Une union qui se veut difficile. Les non-dits donnent un aspect mystérieux à l'écriture et Dostoïevski paraît apprécier cette façon de faire. de ce fait, nous ne connaîtrons jamais exactement qui étaient ces gens. La chute laisse une porte ouverte qui nous pousse à l'interrogation. La logeuse et son mari/père semblent se livrer à un jeu pervers ou bien ont une relation très ambiguë.

Notre protagoniste rencontre également un ami d'enfance qui est un enquêteur. C'est d'ailleurs lui qui apportera la finale, que je ne dévoilerai pas. Encore une fois, certains aspects sont assez sombres à propos de ce personnage. Il nous est ardu d'avoir des repères tellement l'auteur prend un malin plaisir à embrouiller nos cartes. Nous nous retrouvons ainsi avec des incertitudes qui permettent d'énormes possibilités à cette histoire.

L'écriture de Dostoïevski est ici difficile et très embrumée. Il existe plusieurs traductions qui offrent chacun des complexités, mais également adoucissent la plume. Ce fut donc un accroc qui atteint la note globale d'appréciation. Il y a aussi un manque de profondeur dans les personnages. Ils ne sont qu'effleurés et c'est au lecteur de remplir lui-même les blancs, ce qui n'est pas très agréable. de plus, la fin est beaucoup trop ouverte pour permettre un sentiment satisfaisant. Comme une enquête policière qui nous laisserait sur notre faim.

Finalement,

Il y a beaucoup mieux comme récit de cet auteur, je vous en présenterai plusieurs autres dans les semaines à venir. C'est, par contre, intéressant pour son côté sombre et tourmenté. 4 sur 10.

On aime : la dualité, le jeu du rêve/réalité

On n'aime pas : la plume floue, la finale trop ouverte, les personnages sans profondeurs.
Lien : http://www.sergeleonard.net/..
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