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"La Logeuse"est une nouvelle de Fiodor Dostoieveski .Elle est courte et se lit aisément .Le récit débute par la sortie
d 'Ordynov de sa chambre qu 'il doit quitter et rechercher
une autre .L 'héros , Ordynov , a vécu durant trois ans dans sa chambre comme un reclus . Il a peu de contact avec le monde extérieur .Cette sortie à l 'extérieur lui fait découvrir de nouvelles sensations inconnues pour lui jus qu 'à ce jour .
Il finit par trouver une petite chambre chez un couple . Ce
dernier est formé par une belle et jeune femme , Catherine,et un homme très vieux .La vue de ce dernier est désagréable . Ordynov le trouve méprisant et méchant . Un couple mystérieux car on ignore le lien qui unit la jeune femme à ce vieux patibulaire .Le jeune homme ne reste pas insensible aux charmes de la jeune femme et c'est réciproque .Ordynov tombe malade .C 'est Catherine qui s 'occupe de lui . On sent que l 'héros est déstabilisé par cet environnement .Une femme troublante qui va à la
messe , un vieux antipathique et mystérieux .
Ordynov rencontre dans la rue et par hasard un ancien
camarade qui est de la police . Cet ami a t-il donné des
informations sur ce couple à Ordynov ?
Tout ces personnages finiront par se séparer .
Cette nouvelle se prête à une lecture à plusieurs
niveaux .
N 'ayant pas clairement saisi le sens de cette nouvelle et
l 'auteur ne nous aide guère à déchiffrer son message .
Les thèmes tels que la religion , la maladie nerveuse , les
hommes bons et les cyniques et les méchants ,Dieu etc ...Seront plus tard développés dans ses futurs romans tels que les"Possédés", "Crime et Châtiment" , "L Idiot" , "Les Frères
Kamazov", "Offensés et Humiliés" etc ...
Dostovieski est un des grands écrivains russes du XIX e
Siècle qui jamais ne nous laissent indifférents !



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La marque du maître Dostoievski est déjà inscrite dans cette oeuvre de jeunesse. Une nouvelle qui condense doute, passion et folie.

Une belle logeuse vivant avec un terrifiant vieillard accueille un jeune étudiant sans le sou.

Le vieillard a l'oeil diabolique. La logeuse devient peu à peu sensible au charme du jeune homme et c'est réciproque.

L'intensité des relations, le foudroiement des regards, les conversations enflammées, la violence et le désarroi face à des situations que le jeune Ordynov est le seul, avec le lecteur, à ne pas comprendre sont les principaux ingrédients de cette histoire étrange.

En effet, tout concorde pour semer le doute dans cette nouvelle labyrinthique dont il n'est pas sûr que j'ai tout compris. Les trous de la narration tournent autour de ce mystérieux vieillard, Mourine, et restent à combler par chacun.

Le thème du jeune homme en proie aux tiraillements et aux plus brûlantes passions deviendra récurrent dans l'oeuvre du maître. Ce novice reste souvent sur le carreau, le coeur blessé et le corps a bien du mal à s'en remettre.

Après "Les Pauvres", que j'ai trouvé assez ennuyeux, c'est une nouvelle de jeunesse plus dynamique que, pour citer Desproges, l'on feindra de comprendre puisqu'elle nous échappe.

Sans oublier un style reconnaissable entre tous, le livre est vraiment à découvrir.
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C'est l'Enfer.... doit penser Ordynov.
C'est un jeune homme intelligent, uniquement tourné vers ses livres, ses études, presque reclus du monde. Il se décide à sortir de sa tanière de solitude, poussé par la nécessité de se loger. Il part donc à la recherche d'un logement dans les faubourgs de Saint-Pétersbourg. Ordynov, noble sans le sou n'a pas tellement le choix ; de toute façon un réduit peut lui suffire. Son contact avec ses contemporains ressemble à une gifle. Lui, le quasi autiste s'enfonce dans les rues de Saint-Pétersbourg, au hasard, guidé par son innocence et sa foi. Dostoïevski place ce court roman sous le signe d'une quête impossible : celle d'un jeune homme qui a toujours été seul, même enfant, différent, malade, tentant soudain, de se lancer dans la vie et dans l'amour ; avec toute la naïveté, l'étonnement et la peur des novices. Ordynov se brûle à une passion incontrôlable qu'il ne comprends pas lui-même. Car qui aime-t-il ? Une jeune fille innocente ? Une femme infidèle ? Un démon ?
Dostoïevski explore ses thèmes de prédilection : la religion (sorte de palliatif et non de remède), l'amour (voué à la souffrance sinon à la haine) et la folie (toujours présente quelque part).
Dans un immeuble pouilleux, ceint de cours intérieures semblables à des culs de sacs ténébreux, Ordynov trouve un coin à louer, chez un couple. Qui est l'élue de son coeur ? Cette jeune fille qui s'exalte devant les icônes. Qui est l'homme – le vieillard – à ses côtés ? La lecture peut se faire à différents niveaux. On serait tenté de croire que Mourine – l'homme âgé - est le Diable ; il est d'ailleurs présenté comme une sorte de prédicateur,  de sorcier. Katérina est–elle un membre de sa famille ? Sa femme ? Elle est en tout cas sous sa coupe, soumise à une forme d'emprise mentale impossible à défaire.
A moins que ce ne soit Katérina qui dispense des pensées maléfiques ? Ordynov tombe malade. Elle le soigne, ou elle l'envoûte ? Où souffre-t-elle tout simplement d'une maladie mentale ressemblant à une schizophrénie ou une psychose ? Mourine serait alors son gardien, son garde-malade ? Sont-ils liés l'un à l'autre par un pacte inavouable ?
Mais la raison d'Ordynov secouée par sa plongée dans le quotidien, rattrapée par un premier amour qui lui cloue le coeur, dénature-t-elle tout ? Tout ce qui se voit et s'entend ? Peut-être est-ce lui qui imagine les bizarreries se déroulant dans le logement ?
Il y a le mélange du souffle des anges et du soufre dans ce roman. L'atmosphère sinistre, confinée, apporte à cette histoire une beauté lugubre où aucune éclaircie ne semble apparaître à l'horizon. Katérina et Ordynov voués à se perdre. Elle, liée à son passé et à Mourine par d'obscurs souvenirs ; lui accablé par la fragilité de sa psyché.
La fin du roman nous montre Ordynov sur la voie de la cicatrisation. Il les a quitté ; eux, ne sont plus à Saint-Pétersbourg. Pourtant la fêlure est là, tapie dans un coin de son esprit et de son coeur. Une faille légère que l'on sent désormais prête à s'ouvrir. le personnage poignant d'Ordynov a ouvert en lui la porte à l'abyssale solitude du souvenir et du vide. Oui, c'est l'Enfer.
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Une kyrielle de personnages baroques dont les destinées s'entrecroisent met l'imagination du lecteur à rude épreuve : le héros, Ordynov, est un étudiant solitaire. La recherche d'une nouvelle chambre rendue nécessaire par le départ de sa logeuse, le contraint à affronter l'extérieur et une sensation nouvelle et enivrante de liberté mène ses pas à travers la ville. Jusqu'à une église. S'y trouvent une belle inconnue accompagnée par un vieillard inquiétant. Sous prétexte de se loger, il demande un hébergement au couple. Et notre héros perd le contrôle de son âme et de son corps, en proie à de fortes fièvres et à des délires qui mêlent réalités et cauchemars, entraînant le lecteur dans sa confusion.

L'ambiance est globalement angoissante, car le lecteur s'identifie à ce jeune homme, d'emblée fragile puisqu'il reconnaît que depuis son enfance il est resté à l'écart de toute vie sociale ordinaire pour devenir un quasi reclus. L'aventure qui l'attend en est d'autant plus déstabilisante.

Le couple machiavélique qui l'entraîne dans son jeu pervers garde longtemps son mystère. L'on reste d'ailleurs dans le doute quant aux liens qui les unissent. Quant à l'ami retrouvé, il semble qu'il soit lui aussi sous l'emprise d'influences néfastes, ce qui rajoute à la perte des repères.

Le texte souffre d'une traduction approximative, rendant certains passages à peine compréhensibles, ou laissant deviner l'expression idiomatique transcrite littéralement.

Il n'en reste pas moins que l'on a affaire à un beau texte, très dense, qui entraîne le lecteur dans un tourbillon de sentiments contradictoires, ou démence, onirisme et emprise dansent une gigue endiablée.

C'est court et efficace

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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On prend toujours du plaisir à lire du Dostoïevski, dans La logeuse, on suit la sortie perturbante au monde de Ordynov qui s'est caserné pendant trois ans, loin de tout le monde, enfermé dans sa coquille. Sa logeuse est partie, il est obligé de rechercher un autre logis, voila qu'il tombe sur une nouvelle logeuse, il va s'éprendre d'elle mais la fille ne vit pas seul, elle vit avec un mystérieux vieillard qui semble être en même temps son père, son maître spirituel ou son mari, tout va basculer dans la vie de Ordynov. C'est une rencontre qui va bouleverser l'ordre des choses de part et d'autre, nous tombons de plus en plus dans la phase sombre de l'histoire où rêves et réalités se mêlent confusément , les trois personnages vont vivre les moments les plus intenses de leur folie, ils sont tous mourants, ils ont des doubles visions, ils semblent tous avoir vendu leur âme au diable, ils ne sont plus qu'épaves. Ils reconnaissent du moins détenir une âme pécheresse mais qui n'est pas vouée à la rédemption, leur gorge est assiégée par un passé maléfique, ils étouffent...non la fille semble se plaire dans le martyre, elle préfère en subir auprès du vieillard avec qui elle vit sous un serment, que de suivre Ordynov et de répondre honnêtement à son amour. Sauf si problème de traduction, la nouvelle n'est pas facilement compréhensible!
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Extrait de la chronique :
Il me bouleverse car malgré la distance géographique et historique qui nous sépare, il me permet de me plonger dans une Russie qui n'existe plus.

Issu d'un pays gaucho-napoléonien, catho refoulé, nous avons assez de mal à cerner le russe d'aujourd'hui et pourquoi il est comme il est ! En lisant Dostoïevski, on est pas loin d'approcher ce qui a fait la Russie d'aujourd'hui ! La fièvre qui hante les oeuvres de Dostoïevski, la folie de ses personnages est assez révélateur de ce qu'est l'âme russe.

La plupart des auteurs ne sont capables que de décrire le tangible de leur environnement, le visible, le palpable, l'évident ! Dostoïevski, lui, va plus profond ; il nous plonge dans la tête de ses personnages. Il nous y plonge avec une telle puissance que la lecture est un voyage à travers le temps dans une tempête russe…
Lien : http://livrepoche.fr/la-loge..
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La Logeuse est un récit de jeunesse de Dostoïevski, et sûrement pas son plus connu.
Mais déjà, tout ce fait l'identité de ce grand auteur est là: une atmosphère oppressante, des personnages tourmentés...Bref, sur le papier, si vous avez aimé Crimes et Châtiments ou Les Frères Karamazov, il est fort à parier que vous aimerez aussi La Logeuse.

Et pourtant, pourtant je n'ai pas tellement accroché à ce court roman. Pour tout dire, je m'y suis ennuyé...Il m'a paru sombre, mais sombre à un point qu'il en devenait opaque, obscurcissant histoire et style. Il n'y aucun doute que Dostoïevski s'y connaissait en matière de tourments, mais ce récit de jeunesse tombe dans le trop-plein et se relève dans la confusion. Heureusement que ce qui suit ne suivra pas les mêmes écueils et sera de la qualité que l'on connaît !
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C'est toujours une plongée terrifiante et passionnée que nous propose Dostoïevski à travers des personnages torturés aux interrogations intimes très vives. La logeuse ne fait pas exception et nous livre une passion dévorante presque iconographique voire religieuse. Une plongée vive et austère dans les méandres de l'âme humaine, de ses aveuglements, vécus parfois comme la plus brûlante maladie terrestre, et de ses doutes, puissants et amères.
Ici, Dostoïevski nous invite à sonder la folie passionnelle et à décortiquer des liens humains dévorants. Une oeuvre forte et dense, comme toujours avec cet auteur, magnifique et vibrante.
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
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Nouvelle de jeunesse de 1847 ou Dostoïevski explore l 'âme humaine si torturée d'une jeune homme au sein d'un couple mystérieux d'une belle jeune femme au charme froid et d'un vieillard amaigri au teint cafardeux que maladif....La Logeuse est un court roman dévoilant déjà les pensées de Dostoïevski sur l'être humain de sa folie ,ses humeurs noires ....On entre avec folie dans ce conte fantastique ou perle notre coeur de cette intrigue hermétique qui ne dévoile que la profondeur de nos questions intérieurs ...Le passé réunit des êtres errant vers une destinée évaporant dans une écriture toujours aussi magnétisante ....Dostoïevski est un peintre de l'esprit humaine ou chaque coup de pinceau caresse les passions cachées avec incertitude des douleurs endormies ....Ce tableau oeuvre la force des tourments de notre écrivains ....
Une nouvelle assez déroutante pour un plaisir étourdissant .
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J'ai découvert Dostoïevski en fin de collège avec Les frères Karamazov et Crimes et châtiments. C'était le temps où je trouvais des trésors dans la bibliothèque familiale. A cette époque, j'ai également lu le bruit et la fureur de Faulkner par exemple… Ce sont des lectures très marquantes pour un jeune esprit. Et avec Dostoïevski j'ai découvert justement combien les chemins tumultueux de l'esprit pouvaient constituer un sujet passionnant mais également un poil oppressant en littérature. J'ai acheté ce récit, La logeuse, lors d'une rencontre avec le traducteur André Markowicz, à laquelle j'ai assisté en 2007 (au tout début de mon blog). La rencontre avait été très intéressante mais j'avais été toute intimidée alors de faire dédicacer ce titre, très impressionnée par l'intelligence et la culture de l'intervenant. Cette grosse nouvelle, que j'ai enfin ouverte ce mois-ci (12 ans plus tard), est présentée en quatrième de couverture comme une oeuvre de jeunesse. On y retrouve les thèmes favoris de l'auteur : la jeunesse, la pauvreté, l'isolement, une sensibilité exacerbée, les tourments d'une âme torturé par une obsession qui finit par devenir maladive. le héros de cette histoire, un jeune étudiant en sciences, tombe en effet follement amoureux d'une jeune femme rencontrée à l'église. Elle est d'une beauté renversante mais semble tourmentée par un chagrin immense et est constamment accompagnée par un vieillard au regard suspicieux, qui s'avère être son mari. le jeune homme, à la recherche d'un logement, et plein d'audace, leur suggère de le prendre comme locataire, ce qu'ils acceptent, la jeune femme avec engouement, et le vieillard avec réticence. Mais la maladie s'invite, semblant exacerber les esprits de chacun. La logeuse s'occupe des deux hommes avec effervescence et raconte son histoire, ses remords, révèle son attrait pour son locataire, mais aussi combien elle est liée au vieil homme. Et il ne serait pas faux de dire que les émotions sont fortement exagérées dans ce court récit où dominent la fièvre et une certaine atmosphère mystique des plus sombres. Je ne suis pas certaine d'avoir particulièrement aimé cela, ni le flou qui reste autour du lien inexplicable qui unit la jeune femme à un vieillard qui semble avoir par ailleurs détruit sa famille. Mais cette lecture, dont je ressors dubitative, ne m'empêchera pas de continuer à lire ces romans russes, parfois surprenants, dont je suis en général très friande.


Lien : https://leslecturesdantigone..
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