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"Le Petit héros"est une nouvelle de Fiodor Dostoieveski . Sa parution date de 1857 . l''auteur l 'a écrite au cours de son emprisonnement pour complot .
le narrateur est un garçon de onze ans .Au mois de juillet ,il est envoyé chez un parent pour passer les vacances .Ce dernier est un bourgeois possédant un fort beau château où il y reçoit beaucoup de gens et de très belles femmes . le garçon est émerveillé par ce qu 'il voit surtout une jeune femme blonde dont il devient le souffre- douleur .Mais il y aussi Madame M***, une femme brune , belle . le garçon a remarqué sa tristesse due à son mari qui la délaisse .Le garçon attire le regard des invités en montant un poney récalcitrant . Il vient de gagner l 'estime des grands et surtout de la femme blonde . Il aura aussi la reconnaissance de la femme brune à qui il a rendu un très grand service . En retour et pour le remercier pour son galant geste , elle déposera un baiser sur ses lèvres qu 'il n 'oubliera jamais .
Au cours de la lecture , on appréciera la description de la
nature faite par l 'auteur : une nature belle et colorée !
Un très beau et bon livre . La conclusion , c 'est le garçon
qui va nous la donner , je le cite :"Tout à coup ma poitrine
s 'agita , et je sentis une douleur , comme si quelque arme
aiguë m 'eut transpercé de part en part , et des larmes, de
douces larmes jaillirent de mes yeux . Je me couvrais le visage de mes mains , et , tremblant comme un roseau je
m 'abandonnai librement au premier sentiment , à la première révélation de mon coeur . Mon enfance venait de finir ."
Bonne lecture !





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Une année seulement sépare cette nouvelle de « Un coeur faible » dont j'ai parlé précédemment et Dostoïevski livre ici un petit chef-d'oeuvre. Il est vrai que la situation a changé puisqu'il a été arrêté et emprisonné pour complot politique, et c'est là qu'il a écrit ce texte.

On retrouve une nouvelle fois cette société aisée baignant dans l'oisiveté, où l'on discute sans fin, jetant l'argent par les fenêtres.

L'auteur raconte de façon subtile l'enfance, les premiers émois amoureux pour une femme mariée, la manière dont son corps réagit, le coeur qui s'accélère, les pensées qui n'arrivent pas à s'exprimer, les actes de bravoure quand il n'hésite pas à monter un cheval rétif qui a découragé les adultes, pour prouver à sa belle ce dont il est capable.

Dostoïevski nous livre un texte magnifique sur les espoirs et les souffrances qu'engendre l'amour, sur la beauté des sentiments tout en rendant un bel hommage à la nature, la campagne russe et ses paysages qui vont rester gravés mais on sent qu'après cette expérience amoureuse, rien ne sera plus jamais pareil, comme un rite initiatique d'entrée dans le monde adulte.

On peut faire aussi un parallèle avec l'emprisonnement qui changera la vie de l'auteur, car au moment où il écrit cette nouvelle, il ne sait quelle sera la condamnation et s'attend au pire.

Il analyse de façon très fine les tourments de l'enfant, à hauteur d'enfant, et on sent poindre à l'horizon la manière si particulière dont l'auteur parlera plus tard de ses héros torturés.

Bref, j'ai adoré…

Challenge XIXe siècle 2017
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Le narrateur se souvient de l'été de ses onze ans lorsqu'il fut envoyé chez un parent et comment il devint malgré lui un Petit Héros.

Tout est merveilleusement raconté à hauteur d'enfant. Les jardins et la campagne environnant le château, les fêtes qui se succèdent sans discontinuer, sa relation avec une dame blonde qui aime se jouer de lui, et surtout la découverte de l'amour pour une femme.

Une courte nouvelle magnifique qui analyse parfaitement les sentiments naissant mais surtout les tourments de l'enfance.


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Nouvelle écrite alors qu'il est arrêté, le Petit Héros de Dostoïevski est l'histoire d'un petit garçon de 12 ans qui s'éprend d'une femme mariée.

A travers le regard de ce petit garçon, le narrateur dresse un portrait sans conscession et impitoyable de la société bourgeoise de la Russie du 19ème. Tous élégants et à la mode, j'en retient surtout le portrait du mari de la belle, d'une précision et d'une vérité chirurgicale sur l'orgueil. Ce mari qui a des idées sur tout mais surtout des idées et qui, à cause de cette très haute opinion qu'il a de lui, décrète qu'il n'y a d'autre opinion que la sienne qui a le droit de cité. Bien entendu ce mari pompeux ne se remet jamais en question, parce que se poser trop de question, ça fait mal à la tête. le génie de Dostoïevski c'est qu'il le dit avec une élégance qui se fait couperet tranchant avec ce qui semble la distance scientifique nécessaire au romancier pour décrire les caractères : et c'est tellement incisif et brillament dit que plus d'un auteur (ou pas) pourrait le jalouser même à plus d'un siècle d'écart.
Au-delà de ces quelques pages, à travers son personnage, l'auteur semble dire les faux semblants, hypocrisies et malheurs bien connus de ces sociétés dont peu osent parler.

En elle-même je ne dirai pas que la nouvelle est un chef-d'oeuvre mais on y voit le sens de l'observation aïgue et le cynisme de Dostoïevski. Une écriture que j'ai eu plaisir à retrouver !


Challenge solidaire 2019
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En 1849 Fyodor Dostoïevski écrit cette nouvelle alors qu'il est en prison et attend son jugement, le ton est léger, il ne connait pas encore le verdict qui va le conduire à un simulacre d'exécution.
Le récit de ce petit garçon s'éveillant à l'amour est d'un réalisme savoureux. Nous retrouvons les myriades de sensations, l'émoi et les jeux attendrissants des premiers amours qui nous plongent dans ces tendres souvenirs. Dans cette campagne printanière où les oiseaux pépient , il souffle un vent de fraicheur et de jeunesse, ce récit dégage beaucoup de sensualité, on se penche avec bonheur sur cette âme enfantine troublée par la beauté et la douceur féminine, Déjà des sentiments contraires l'assaillent et pour épater, notre héros accomplit un acte de bravoure en chevauchant un étalon fougueux. Il arrache ainsi , l'admiration de tous et la tendresse de celle qui sème le trouble dans son coeur.
La fin est sublime, Dostoïevski nous touche, nous émeut et nous ravit.
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Une paisible histoire avec un style simple qu'on ne saurait reconnaître de l'auteur de Crime et Châtiment, l'auteur à la plume sombre. Dans le petit héros, il se plonge dans le regard d'un adolescent à la découvre des sentiments, des passions, de l'amour. En effet, notre petit héros subit une initiation non pas avec les jeunes de son âge mais avec des femmes mariées, ce qui fait de son initiation une étape assez particulière pour sa vie car il doit hausser sa vision et ses sentiments au même niveau que ces hommes mariés, à plus forte raison de pénétrer les secrets de la vie conjugale, l'illusion du mariage où l'apparence d'une joie est souvent trompeuse...

Agréable à lire!

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Les tout premiers émois amoureux d'un tout jeune homme, servi par une écriture toute en nuance, toute en sensualité, toute en finesse...
Une très jolie lecture, courte, mais où l'on a bien le temps de savourer les descriptions de la campagne, de la haute société Russe, et de la naissance ce sentiment amoureux si tendrement troublant pour ce jeune garçon.
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Récit d'un passage à l'âge adulte, avec les premiers émois d'un garçon de 11 ans pour une femme mariée. Ce court texte me fait renouer (car cela fait longtemps que je n'avais rien lu de l'auteur) avec un Dostoïevski plus "lumineux", comparé à ses autres oeuvres, Crime et Châtiment, Le joueur ou Souvenirs de la maison des morts en premier lieu. Une belle lecture. Beaucoup aimé le portrait de M. M****.
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La force de Dostoïevski se donne presque autant à voir dans cette nouvelle que dans ses grands romans. Cette force c'est celle d'un explorateur des sentiments, et peut-être même de l'âme. Que son voyage l'entraîne dans les lointaines et profondes contrées de l'esprit d'un assassin, dans les passionnelles et labyrinthiques relations familiales ou plus simplement à se laisser porter sur les vagues des premiers émois amoureux, c'est toujours un voyage qui promet la découverte d'une merveille.
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Récit d'un épisode charmant de l'adolescence, découverte de la femme, de ses charmes et de ses complexités, de l'attirance, du premier baiser. le beau monde est vu de ce regard encore innocent. Par ce dispositif, Dostoïevski fait exister tout un hors-texte où ont été déplacés des éléments fondamentaux de l'intrigue, notamment ceux qui concernent la jeune femme mariée. Que ce soit par pudeur ou justement pour donner une plus grande puissance rhétorique à la tragédie que le lecteur va reconstituer de lui-même entre les lignes (dans Les Pauvres Gens, il lisait entre les lettres). Ici, un peu à la manière de la description objective naturaliste, les mouvements et moues des personnages, non expliqués, amènent le lecteur à penser les péripéties qui les ont motivés, les tourments qui bouillonnent sous la coquille. Exposer les chagrins ordinaires, par exemple ceux d'une femme déçue en amour, a quelque chose de banal et de mélodramatique. Les esquisser par petits indices qui débordent çà et là de la bienséance mondaine, que le jeune garçon aperçoit, pressent mais ne peut interpréter, a quelque chose de l'effet impressionniste, et donne beaucoup plus de majesté à cette femme qu'on préserve de l'exposition publique. C'est la mauvaise interprétation qui rend l'adolescent impulsif et romantique. Et en même temps, n'est-ce pas ce petit grain de folle liberté qui a plus d'importance que ces jeux d'adultes aux règles absurdes ? L'adolescent est un révolté dans l'âme. Et le jeune garçon, en montant à cheval, a des airs de prince de conte partant au galop pour changer son monde et en devenir le héros. La voix du conteur est double : voix de l'enfant et voix discrète du recul de l'homme qu'il est devenu, et qui désormais comprend. L'événement dans toute sa gravité d'adolescent est ainsi regardé avec un oeil amusé, attendri et nostalgique.
Lien : https://leluronum.art.blog/2..
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