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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les nuits blanches racontent en peu de pages beaucoup de choses : les tourments d'un rêveur solitaire, l'histoire d'une rencontre réussie mais d'un amour manqué, les affres et les justifications hasardeuses de l'attente amoureuse... Tout ça avec le style inimitable de Dostoievski, tout en longues phrases et en sentiments exaltés.

Les thèmes résonnaient en moi, l'auteur fait partie de mes favoris, la brièveté du roman correspondait à mon envie. Bref, tous les éléments étaient réunis pour que ce livre me séduise au point de me faire passer une nuit blanche.

Et pourtant non. Certes, le portrait du héros au début m'a étonnée par sa justesse, notamment quand il explique qu'il est si seul et si malheureux qu'il prend les maisons pour ses amies, ou qu'il décrit ses réactions en décalage complet avec le monde. Certes, j'ai été amusée par la jeune fille qui alterne, comme toutes les amoureuses, euphorie et désespoir ou trouve toutes les excuses possibles à son amoureux. Certes, la fin tout à fait contraire aux codes du genre m'a semblé intéressante et surprenante.

Mais je n'ai pas été émue, je suis restée en dehors de cette histoire, je n'ai pas vécu ces nuits blanches. La faute peut-être à cet étalage permanent de sentiments... peut-être que trop d'exaltation tue l'exaltation (chez moi). Ou alors simplement il faut plus de place à Dostoievski pour déployer son talent...

En revanche, le livre m'a donné très envie de découvrir les (vraies) nuits blanches de St-Petersbourg. Et pourquoi pas rencontrer ce jeune homme lyrique sur un pont...

Challenge PAL, challenge Petits plaisirs 3/xx, challenge XIX 1/xx et challenge Multi-Défis 5/xx
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Nuits blanches et eau de rose
Le narrateur est un jeune homme solitaire, idéaliste et rêveur. Par hasard, en rentrant d'une promenade, il découvre une jeune fille en pleurs appuyée au parapet d'un pont enjambant la Néva. Son coeur se met à battre très fort, il n'ose l'aborder mais heureusement un homme ivre importune la belle et il peut voler à son secours. Ils font alors connaissance. Nastenka est une pauvre orpheline vivant avec sa grand-mère aveugle et impotente. Depuis qu'elle a commis une bêtise, sa babouchka l'a attachée à sa robe avec une épingle. Nastenka coud et lui fait la lecture toute la sainte journée. Mais un jour un étudiant a loué la mansarde à l'étage. Il lui a prêté Ivanhoé, Pouchkine et l'a emmené à l'opéra assister à une représentation du Barbier de Séville. Nastenka est tombée aussitôt amoureuse. Elle s'est déclarée auprès du jeune homme. Il lui a promis qu'il reviendrait dans un an sur ce même pont, enjambant la Néva. Depuis elle l'attend. Le narrateur, qui l'aime, va l'aider à espérer...

J'ai lu ce texte dans une traduction ancienne, très plate. L'ironie n'est pas évidente. Cependant le roman utilise les clichés du roman de chevalerie à la Walter Scott ainsi que tous les poncifs du roman sentimental à l'eau de rose. L'histoire est aussi vraisemblable qu'un conte de fée à l'envers. Ils sont tous les deux très niais et n'arrêtent pas de pleurer à grandes eaux, le narrateur de s'apitoyer sur lui-même pendant des pages et des pages. Il m'a été bien impossible de m'identifier à leur sort. Aussi, je ne crois pas qu'il faille prendre du tout ce roman de jeunesse au premier degré. Mais Je serai curieuse de connaître l'opinion d'un russophone à ce sujet.
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Dostoïevski nous conte l'histoire d'un jeune homme solitaire, rêveur qui combat son angoisse de la solitude par de longues promenades nocturnes au bord de la Neva. Au cours d'une de ces promenades, il fait la rencontre de Nastenka, une jeune fille de 17 ans, qui attend son fiancé et il décide de lui tenir compagnie. le jeune homme en tombe immédiatement amoureux et fait déjà des projets d'avenir, convaincu qu'il a enfin trouvé le grand amour.
Je ne dévoilerais rien de l'intrigue de cette courte nouvelle, dont j'ai trouvé le romantisme parfois exacerbé, j'ai eu du mal à rentrer dans cette nouvelle mais dès que le dialogue s'est amorcé, je me suis attaché à ses deux personnages torturés.
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Les temps sont durs pour les rêveurs chez Dostoïevski !

Reprenant la forme d'un conte pour mieux en dénoncer les travers, "Les nuits blanches" raconte les errances nocturnes dans Pétersbourg d'un jeune homme, se définissant lui-même comme un rêveur. Un soir, il y rencontre Nateska dont il tombe immédiatement amoureux. Cet amour sera-t-il réciproque ? le lecteur et notre jeune héros pourront-ils espérer une fin heureuse ? D'ailleurs, l'amour est-il une fin en soi ?

Amateurs d'histoires douces et enveloppantes, passez votre chemin. Car à travers le récit de ces quatre nuits, Dostoïevski entend précisément combattre les chimères de la rêverie, les douces illusions dont nous nous berçons tendrement dans l'enfance et qui, par définition, n'existent pas.

Ce texte est court mais percutant dans sa recherche de la vérité la plus pure, et de la réalité, si brutale soit-elle. Une pépite !
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Il faudrait peut-être que je me décide à lire un des romans les plus connus de Dostoïevski.
De me plonger de ce qui en fait un auteur classique.
Car je n'ai pas été satisfaite de la lecture de cette nouvelle dont j'ai trouvé le rythme lent et l'intrigue un peu décevante.

Dans tous les cas, cela m'a permis de me faire une idée du style de l'auteur. A moi de faire le grand saut dans ses classiques.
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Le narrateur, un homme des plus solitaires et des plus méfiants vis-à-vis des autres rencontre une jeune fille, Nastenka qu'il n'ose aborder mais que l'opportunité d'une agression lui fait rencontrer.
Elle vit chez sa grand-mère aveugle et est fiancé à un inconnu qui n'a pas reparu. le narrateur s'enflamme pour la belle inconnue, croyant mettre un terme à sa vie de reclus sans horizon. Ils se rencontrent donc la nuit et se racontent leurs vies respectives et conjuguent leurs solitudes. L'idylle durera quelques nuits et la fin est assez attendue.
C'est, comme le prévient l'auteur au début de ce court roman (106 pages chez Folio), une histoire sentimentale mais à la façon de Dostoïevski. On sait que ce récit fait partie des premières oeuvres de l'auteur. On nage dans un romantisme exacerbé et ses « souvenirs d'un rêveur » lui suffisent dit-il à la fin avec cette « minute de félicité » pour sa vie d'homme. .
L'histoire en soi est assez mièvre mais l'intérêt réside ici dans la manière qu'à l'auteur de camper son personnage de misanthrope solitaire qui traverse son oeuvre depuis ce moment en passant par le « sous-sol » jusqu'au Raskolnikov de « Crime et Châtiment. »
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Je vais être honnête, la littérature russe me fascine autant qu'elle me fait peur. En fait, elle demande une assez grande concentration car souvent, les personnages ont des noms, des surnoms, des appellations, et des sobriquets différents. Et en plus, souvent, les personnages sont nombreux, ce qui fait qu'il peut être facile de s'embrouiller.

Fort heureusement, ce n'est pas le cas de tous les ouvrages mais quand même, souvent, il faut bien retenir qui est qui, ce qui pour moi est le seul frein de la littérature classique russe.

Bref, toujours était-il que j'avais lu du Tolstoï, mais jamais du Dostoïevski. Alors cet été, j'avais décidé de faire mes premiers pas avec cet auteur via une nouvelle, avant de me lancer dans Crime et châtiment qui paraît-il est vraiment un chef-d'oeuvre.

Les nuits blanches est une longue nouvelle, ou un court roman, de 110 pages. On peut dire que c'est une oeuvre qui a marqué certains esprits car elle a été à l'origine de deux oeuvres cinématographiques : Nuits blanches de Visconti et Quatre nuits d'un rêveur de Robert Bresson. Pour faire simple, elle raconte l'histoire d'une rencontre à Saint-Pétersbourg entre deux personnages : un jeune homme de 26 ans perdu, sans ami, rêvant sa vie à défaut de la vivre, et d'une jeune femme folle amoureuse d'un autre sans nouvelle de lui. Mais ce n'est pas l'histoire qui compte ici, c'est l'écriture et la description des sentiments. Alors bien évidemment, je n'ai pas lu Dostoïevski dans le texte, mais il faut croire que j'avais une belle traduction car j'ai trouvé ce langage (de 1848) si beau et le choix des mots si parfaits qu'on ne peut pas nier que cela est de la grande littérature.

La justesse d'écriture est excessivement importante quand on y pense, surtout quand il s'agit d'un roman romantique, c'est le cas de le dire, cherchant à tracer la frontière entre sentiments amoureux et sentiments purement amicaux…

C'est aussi un ouvrage intéressant qui raconte une situation que nous avons pour la plupart vécu, quel que soit le côté où l'on se place. En effet, dans une rencontre entre deux personnes, il y a celle qui y croit sincèrement, et celle qui essaye de se convaincre d'y croire… Mais rien à faire, on ne peut pas se proclamer amoureux, on le devient malgré nous ou pas du tout ! Et c'est justement cette expérience décortiquée dans le détail qui en fait une nouvelle de qualité, juste et précise, romantique à mort et sans doute un peu kitsch pour nous aujourd'hui.

Je la recommande donc chaleureusement et sans crainte, c'est très, très abordable et ça fait du bien de lire quelque chose qui ne concerne pas la rentrée littéraire !

Jo la frite

Lien : http://coincescheznous.unblo..
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Quatre nuits blanches à Saint Petersbourg, une jolie rencontre, un petit livre triste, poétique, doux, lent et pourtant très court. Une jolie histoire d'amour incompris.
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