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3,78

sur 828 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Arthur Conan Doyle = Sherlock Holmes ?

Mais non, mais non ! L'auteur a au moins un autre personnage récurrent tout aussi coloré que le grand détective : le professeur Challenger.
Ce héros apparaît dans le roman le plus connu de Doyle : le Monde Perdu. Apparition remarquée et qui ne permet pas de développer de la sympathie pour lui : savant à coup sûr, avec le sens du spectacle, mais tellement imbu de lui-même, brutal et d'un machisme insupportable (son comportement avec sa femme…). Je vous fais un portrait peu flatteur qu'il me faut corriger immédiatement. Car c'est bien en poussant ces « qualités » jusqu'à la caricature que Challenger se révèle génial à lire.

Donc, Challenger, ayant mis ses pas dans ceux de l'explorateur Maple White, a découvert un plateau inaccessible en Amazonie qu'il prétend habité par une faune des ères géologiques. Mais l'exposition de cette découverte fait rire dans les assemblées scientifiques londoniennes incrédules. Il réagit avec sa verve agressive et le coup de poing, puis de concert avec le professeur Summerlee – le plus incrédule de tous – il organise une expédition de vérification. Les deux savants seront accompagnés du célèbre chasseur lord John Roxton et du journaliste Edward Malone (qui conte les aventures à travers ses lettres) qui veut aussi séduire la belle Gladys, cette dernière prétendant ne pouvoir aimer qu'un homme d'action.

Ces aventures mélangent l'extraordinaire, le danger et l'humour écrites avec le style inimitable de l'auteur. J'attendais à chaque chapitre une nouvelle chamaillerie entre deux savants ou un nouveau show de Challenger. Toute la couleur comique vient de ces deux-là, le chasseur et le journaliste apportant une composante plus posée, l'expérience de l'action pour le premier, une certaine fraicheur de jeunesse pourvue d'illuminations bienvenues pour le second. Mais le comique n'empêche pas Challenger d'exposer des raisonnements scientifiques qui m'ont soufflé par leur logique. Conan Doyle a dû préparer son histoire avec soin.
L'extraordinaire vient de ce que l'expédition découvre sur le plateau, quand elle a trouvé le moyen d'y poser les pieds. Là aussi l'auteur montre qu'il s'est bien documenté. J'imagine à quel point le lecteur anglais a dû se régaler en voyant revivre en phrases les animaux des ères géologiques disparues. Aujourd'hui encore cela fait de l'effet sur le lecteur que je suis, habitué des films à grand spectacle de King Kong aux Jurassic Park. Ma seule déception vient du fait que . La vérité des explications scientifiques de Challenger quant à l'isolement du plateau qui a permis la maintenance des espèces s'en ressent.
Mais je vais vous dire : on s'en fout ! Cela n'atténue en rien le plaisir.

Dernier truc j'ai toujours du mal avec les milles, les yards et autres pieds. J'étais tout le temps en train de convertir dans ma tête, un peu comme à l'époque où l'euro est apparu. Cependant l'utilisation du système de longueur britannique est nécessaire pour renforcer l'atmosphère anglaise qui émane du récit.

Je lirai à coup sûr les autres récits du professeur Challenger. On ne croise pas tous les jours un zigoto pareil.
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Le Monde a de nouveau réussi son pari (plus que risqué) d'adapter en une centaine de pages réparties en deux tomes, la célèbre oeuvre du très renommé Sir Arthur Conan Doyle (bien que n'étant pas la plus connue puisque Sherlock Holmes n'y est pas) : le Monde Perdu.

Dans ce deuxième tome, nous retrouvons nos amis en mauvaise posture car, non seulement le professeur Sumerlee est gravement amoché mais en plus, ils ont été capturés pas des hommes-singes et ces derniers ne leur semblent pas très bienveillants. Coincés sur le plateau amazonien, ils sont écartés de toute civilisation et ce n'est que leur rencontre avec une tribu indienne qui va leur redonner un peu d'espoir. Impressionnés par leurs fusils, les indiens les prendront sous leurs ailes et inversement. Cependant, ne pouvant pas rester ici éternellement car tout Londres commence à s'affoler de leurs absences, notre expédition doit à tout prix trouver un moyen de regagner la civilisation. Pour cause, le professeur Challenger, ayant été traité de fou par la haute lignée scientifique, est on ne peut plus pressé de démontré, non seulement qu'il n'est on ne peut plus sain d'esprit mais qu'il a fait des découvertes que nul homme jusque-là (sauf un qui y laissa la vie) n'avait pu imaginer ni même espérer concevoir...

Un graphisme extrêmement bien travaillé et une adaptation dont le grand maître que fut Sir Arthur Conan Doyle n'aurait pas eu à rougir (remercions pour cela A. Porot, P. Deubelbeiss et Laurence Croix mais aussi le journal le Monde pour avoir rendu accessible pour tout un chacun, (enfants compris) cette remarquable oeuvre romanesque. A découvrir et à faire découvrir !
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Un grand zoologue, le professeur Challenger, assure qu'il a découvert l'existence d'un monde perdu, en Amazonie, où vivent des monstres préhistoriques. Personne ne le croit.
Le directeur d'un journal convoque le reporter Edward Malone :
"- le professeur Summerlee donne une conférence, ce soir, Challenger sera là, Allez-y, Malone !"
Le soir, la réunion est houleuse, Challenger est très contesté, il est accusé de produire de fausses photos...Pourtant une expédition est montée.
Elle se compose du professeur Challenger, d'Edward Malone mais aussi de Lord John Roxton, un explorateur célèbre, et du professeur Summerlee.
Trois semaines plus tard, parti de Southampton, le groupe remonte l'Amazone puis la fin du voyage doit s'effectuer à pied.
Indiquant la direction du monde perdu, "Là-bas" dit Lord John. Les indigènes s'enfuient terrorisés mais appâtés par une bonne rétribution et rassurés par les fusils le chef indien a été obéi et la petite troupe remonte alors le fleuve en pirogues.
L'expédition traverse la jungle au son des tam-tam.
Une nuit le tam-tam, soudain se tait...Une heure après, les deux barques sont attaquées des deux côtés de la berge mais au moment d'être rattrapées, elles franchissent la frontière du monde perdu...les poursuivants ont rebroussé chemin...
Le soleil se lève sur une nouvelle crique, c'est ici que commence le monde perdu....
A peine arrivés, les explorateurs rencontrent toutes sortes d'animaux préhistoriques. Lord John est enlevé par un oiseau géant. le journaliste Malone, les savants Challenger et Summerlee sont capturés par des êtres étranges en recherchant leur ami....
Cette bande dessinée, inspirée du chef d'oeuvre de sir Arthur Conan Doyle fait son apparition, en mars 1963, dans le numéro 176 de "Pilote", le journal des jeunes de l'an 2000.
Elle y est annoncée, sur une superbe couverture, comme un chef d'oeuvre en bande dessinée. En bas, à gauche de cette couverture apparaît la seule signature que je lui connaisse. Car, dans le journal, Elle n'est pas signée. le nom de son auteur m'est totalement inconnu.
Écrite et dessinée de façon réaliste, très moderne avec un découpage des cases audacieux, cette BD est prestigieuse. L'adaptation du roman est sûrement la plus réussie de toutes celles jamais réalisée en bande-dessinée.
L'aventure est passionnante, les personnages attachants et le dessin très soigné et agréable.
Je ne connais pas de publication en album de cette superbe réalisation. Elle ne peut, aujourd'hui, être redécouverte que dans les anciens numéros du journal "Pilote" sous forme d'histoire à suivre...et c'est vraiment dommage !
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Pour tout dire, la couverture ne rebutait à ouvrir ce livre ! Les dinosaures sont guère mes bestioles préférées. Et bien je trouve que c'est bien dommage, car la lecture ne se concentre pas sur ces bêtes d'une autre ère. Bien au contraire et quelle lecture agréable hormis des scènes de chasse ou l'hécatombe des hommes singes, j'ai passé un bon moment d'aventure avec nos amis qui eux-mêmes ont un beau charisme.
Le style et l'ambiance anglais, font beaucoup également pour ce plaisir de lire une certaine qualité de littérature, l'époque aussi.
Je ne vais pas en rajouter, sur cette histoire si connue, et je vous invite grandement si ce n'est pas encore fait de faire un petit voyage en Amazonie dans un pays fantastique et magique. Certes il vous faudra faire abstraction des bêtes cruelles mais pour le reste, il y a de quoi savourer cette belle escapade. Pour les amoureux de la science, zoologie etc... je pense que vous y trouverez également votre bonheur.
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Amateurs d'aventures, partez à la découverte de ce monde perdu sans crainte ! Bien à l'abri, confortablement installé dans votre fauteuil, laissez-vous entrainer par le père de Sherlock Holmes dans une équipée rocambolesque au coeur de la jungle équatoriale.
Sir Arthur Conan Doyle fait une fois de plus la preuve de son talent dans ce très bel ouvrage qui mêle sans lourdeur l'humour et le grandiose. Alors que les pages défilent, les décors s'imposent aux yeux du lecteur avec un naturel déconcertant. Que ce soit la ville de Londres de la fin du XIXème ou la brousse sauvage à l'heure des aventuriers, tout est dépeint avec une telle simplicité que l'on accepte avec délectation de suivre le périple agité de nos quatre compères. Ces derniers sont d'ailleurs de fort bonne compagnie ! Comment rester de marbre face au facétieux professeur Challenger ?
Et pour finir, parlons donc de ces dinosaures. Enfin, non. N'en parlons pas. Après tout, c'est bien Sir Arthur Conan Doyle qui en parle le mieux ! Laissons-lui donc cet honneur !
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(lu en traduction)

Je m'attendais à beaucoup, et pourtant je ne m'attendais ni à un livre aussi drôle, ni aussi terrifiant. C'est agréable à lire, superbement rythmé, et Arthur Conan Doyle s'épuise à inventer des artifices justifiant l'arrivée de cet improbable récit jusqu'à nous, lecteurs, nous amusant de ses obstinations à rendre vraisemblable l'invraisemblable. Toute la première partie du roman, qui précède la découverte du plateau, est un hymne aux expéditions et à l'incroyable, au rêve et à l'impossible, à l'aventure. L'Aventure avec un immense A, aux proportions jurassiques, à laisser des traces de Godzilla dans le sol et à faire trembler les verres d'eau à son approche.

Tout commence depuis la civilisation. On frémit en soupçonant l'inconcevable, on remonte les longs cours d'un fleuve inquiétant, on s'enfonce dans la jungle dominante de ses proportions nous interdisant de la dompter, trop haute et trop épaisse pour des mains d'hommes, on devine les dangers qui se cachent derrière la broussaille, enfin on y arrive, dans cet ailleurs pour lequel on est venus et qu'on est quand même surpris de trouver tel qu'on l'espérait. Un récit qui rend au mot fantastique toutes les définitions dans lesquelles on l'avait éparpillé.

Sa seule faiblesse serait peut-être, arrivé au dernier tiers, de mettre les dinosaures de côté, comme s'il ne s'agissait subitement plus que de vulgaires autruches encombrantes, une fois que de nouveaux dangers émergent ; le récit y gagne en intensité ce qu'il y perd en cohérence. Qu'importe ! Quel livre, pour les amateurs du genre ! le professeur Challenger est un sacré bonhomme que je suivrais partout, le sourire accroché aux lèvres quels que soient les dangers pleuvant en déluge sur nos têtes, jusque dans la gueule d'un loup ou d'un prédateur plus gros encore.
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Londres , fin du 19 iéme siècle, le professeur Challenger, de retour d'une expédition ,revient persuadé que dans un endroit d'amérique du sud existe encore des animaux préhistoriques qui aurait survécu a leur extinction, thèse qu'il soutient devant ses honorables collègues qui le prennent soit pour un fou, soit pour un imposteur. Pour prouver sa bonne foi et ses dires, il décide de monter une expédition avec des membres impartiaux. Et c'est comme cela que quatre anglais partent au bout du monde pour tenter de revenir au temps préhistorique.



Sir Arthur Conan Doyle est célèbre et célébré pour son personnage fétiche : Sherlock Holmes, personnage qui l'avait tellement encombré qu'il avait fini par le faire mourir pour s'en débarrasser mais, devant la fureur de ses lecteurs provoqué par cette disparition, qu'il avait ressuscité quelques temps plus tard. Mais Arthur Conan Doyle a écrit aussi d'autres livres et parmi ceux ci, il y a "le monde perdu" un roman de science-fiction et d'aventures.

Lors de la lecture le rapprochement avec Jules Vernes se fait naturellement : même sens de l'aventure, du rebondissement et des personnages. Un livre écrit en 1912 qui a admirablement bien vieilli et dont le style littéraire remarquable reste accessible même pour les adolescents (a partir de 13 ans).

Pas un instant de lassitude ou d'ennui, les aventures et rebondissements sont bien amenés et dosés et les personnages possèdent des caractères et caractéristiques différentes qui évitent la platitude.

La "morale" du roman est un brin misogyne mais ne manque pas de sel.

Un classique a lire et a découvrir qui prouve que classique ne veut pas dire ennuyeux.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Moins connu dans les années 2020, le monde perdu était presque une lecture obligée pour tous les enfants et ados ayant une carte de bibliothèque. Je l'ai donc lu il y a longtemps et je viens de le relire.
Il s'agit d'un bon roman d'aventures à même de plaire aux amateurs des écrits de Jules Verne. En effet, Conan Doyle change ici pas mal de ce qu'il fait avec Sherlock Holmes.

Le roman souffre d'une faiblesse incompréhensible : il est déséquilibré. Peut-être car il était à l'origine publié par épisodes dans une revue. Donc, s'il se nomme le monde perdu, son action dans le monde perdu lui-même n'occupe qu'un tiers du récit. Les personnages passent plus de temps à Londres. Et ça, c'est décevant.

D'un autre côté, Conan Doyle surprend en donnant une leçon de vie qui me semble indispensable (et plus que jamais d'actualité) à tous les garçons et hommes en devenir.

Ce roman est le premier à mettre en scène l'irascible et brillant professeur Challenger. J'ai l'intention de lire la suite de ses aventures.
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Une pure merveille d' intelligence et d'aventures fantastique.
A lire à tout âge !



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Arthur Conan Doyle est surtout célèbre pour ses romans mettant en scène le détective Sherlock Holmes, considérés comme une innovation majeure du roman policier ; ainsi, on oublie souvent qu'il a aussi écrit des romans de science-fiction, des romans historiques, des pièces de théâtre et de la poésie.
Le professeur Challenger est le plus extraordinaire de tous les personnages inventés par Conan Doyle. Physiquement, il est doté d'une tête de taureau barbu, posée sur le corps d'un homme des cavernes en veston. Toujours beuglant et grondant, il corrige les journalistes qui essaient de l'aborder et traite ses confrères d'ignorants timorés ; il insulte même notre système solaire, ce « soleil de troisième ordre traînant une racaille de satellites vers une fin misérable ».

Une équipe de scientifiques composée des Professeurs Challenger et Summerlee, accompagné de Lord John Roxton, un riche aventurier, et d'Edward Malone, un reporter aventureux, se rend en Amazonie pour prouver que certaines espèces jurassiques, des ptérodactyles et des dinosaures, sont toujours en vie sur notre planète. L'expédition est semée d'embûches et riches d'aventures et de péripéties ; l'ambiance est souvent tendue à cause des discussions et chamailleries, des rivalités et des antagonismes.

La narration véhicule des postures un rien misogyne, un côté suprématiste blanc conforme à l'époque de l'auteur. C'est aussi plein d'humour et très divertissant. J'ajoute que l'on trouve également, au gré des pages, une réflexion sur le devenir de notre planète.

C'est un texte à connaître, un univers référentiel à ne pas perdre de vue et à retrouver dans le paysage littéraire et cinématographique contemporain.

Lien : https://www.facebook.com/pir..
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