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EAN : 9782894314678
240 pages
JCL (12/12/2012)
3.86/5   18 notes
Résumé :
On ne guérit jamais de la guerre. On n'accepte pas d'y avoir tant souffert et on ne se sent guère plus soulagé d'y avoir survécu. On se prétend simplement chanceux. Une chose est sûre, c'est qu'une fois démobilisé, il faudra faire preuve de résilience pour le reste de sa vie. Bien des anciens combattants blessés dans leur c?ur et leur corps ont tenté et tentent toujours d'oublier ces jours sombres où ils ont traversé rien de moins que l'enfer. Pourtant, lui-même pro... >Voir plus
Que lire après J'ai survécu au Débarquement : Germain Nault, ancien combattant, se raconteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Germain Nault, soldat Canadien, nous offre dans ce livre le témoignage de "sa guerre", telle qu'il l'a traversée, où il nous raconte comment il est "passé à travers", alors que tant d'autres y ont laissé leur vie.

Engagé volontaire au sein du régiment de" La Chaudière", sous le commandement du Major Lapointe, il nous faire partager les évènements du débarquement, le 6 juin 1944, sur la plage de Juno, alors qu'il était au volant d'une Chenillette, ayant pour mission le ravitaillement.

Puis ce sera l'enfer de Carpiquet, avant la conquête de la ville de Caen.
Beaucoup de ses camarades tomberont sous ses yeux ou seront victimes de "shellshock" (choc des obus) ou de booby trap (pièges laissés par les Allemands). Il sera témoin des violences faites aux civils. Mais, pour sauver sa vie, il devra continuer d'avancer sans laisser ces images s'imprégner en lui et le dominer. il sait ce qu'il a à faire et donner la mort en fait partie.

Lors de la campagne de" La Falaise", il suivra les ordres dans son rôle "dispatch rider"(estafette), il fera des missions de reconnaissance, de transmissions de messages,d'escortes de convois, au guidon de sa moto . Maintes fois il a frôlé la mort et à chaque fois il s'en est sorti, sa bonne étoile l'ayant épargné.

Les dangers sont multiples au front, c'est ce qu'ils appellent le "fog of war" (le brouillard de la guerre). On pouvait ainsi mourir à cause d'erreurs dans la transmission des informations, sous les balles de son propre camp, ce qui était démoralisant pour les survivants et les mettaient en colère.

Il participera à la libération des ports de la Manche, à Boulogne, puis à Calais, au sommet du Cap Blanc Nez, face aux bunkers allemands.

Cette route sans fin les emmènera vers la campagne de l'Escaut avec la prise du port d'Anvers, en Belgique, puis à Nimègue aux Pays bas (Opération Véritable et Blockbuster), et la bataille de Hollen.

Ce soldat a fait preuve de sang froid, de vigilance, sans jamais se laisser submerger par ses émotions, en gardant toujours à l'esprit qu'il devait s'en sortir, atteindre le jour V (la victoire), et rentrer chez lui dans sa famille à Sherbrooke.

Il est conscient d'avoir été chanceux en échappant à la mort. Sa force de caractère, héritée de son grand-père, y a été pour beaucoup dans sa capacité de résilience et a permis que ses souvenirs effroyables du passé ne deviennent pas maitres de son existence, en venant hanter continuellement ses pensées.

Pour lui, le devoir de mémoire est indispensable; "pour rendre hommage à ses frères d'armes qui ne sont plus; pour les soldats en devenir qui oublient parfois les fondements de leur rôle et de leur engagement; pour l'homme inconscient qui démontre de l'indifférence par rapport au passé qui a façonné le présent; pour les curieux, respectueux de cet effort de guerre; pour les Canadiens français, fiers et et conscients de la portée de leurs actions."

Merci aux Éditions De Borée et à l'opération masse critique Babélio, pour ce roman écrit par les nièces de Germain Nault ,soldat qui fait partie de ceux qui ont participé à un effort de paix et de liberté, et grâce auxquels nous devons notre liberté. Il est bien conscient que son témoignage ne nous permettra pas de comprendre pleinement ce qu'il a ressenti et vu , lui et ses frères d'armes, sur ces champs de bataille :" J'ai toujours cru qu'on ne vivait la guerre qu'en étant sur le champ de bataille."

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Le devoir de mémoire passe immanquablement par les témoignages de ceux qui ont vécu les événements tragiques de notre histoire.
Germain Neault fait partie de ces soldats des forces alliées (Régiment du Canada) qui ont débarqué sur les plages de Normandie le 6 juin 1944.
Il lui a fallut des années, et l'obstination de ses 2 petites nièces pour mettre par écrit ses souvenirs.
Germain Neault ne nous raconte pas La guerre, mais Sa guerre.
Il se présente d'abord, avant (sa famille, sa vie)... Puis on rentre dans le vif du sujet, l'incorporation, l'exil en Angleterre, l'entrainement, puis le débarquement, les combats sur le continent.
Il nous raconte aussi ses péripéties, ses exploits, ses coups de chance, mais aussi ses drames, ses frères de combat, ses copains (la mort de son copain Fernand qui le hantera toute sa vie...).
Et puis, c'est la libération, l'armistice, le retour au pays, les récompenses, les commémorations,l'après...
Enfin, dans un dernier chapitre que je trouve émouvant, il reconnait avec émotion, , qu'il lui est difficile de restituer avec justesse, après toutes ces années, le ressenti de ce qu'il à réellement vécu.
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J'ai reçu ce livre grâce à Masse critique. Merci ;)
Ce livre a été écrit par les 2 petites nièces du narrateur. Elles ont retranscrit le témoignage de leur grand-oncle sur son vaincu durant la seconde guerre mondiale.
Le récit débute bien avant la guerre. le narrateur résume sa vie brièvement, son parcours avant de s'enrôler dans l'armée.
Le témoignage de ce soldat canadien est tout en modestie. Il a toujours vu que c'était le destin qui lui avait sauvé la vie et non ses choix. Il a accepté de partager son expérience par devoir.
Quand j'étais jeune adolescente, je me souviens que je n'aimais pas les allemands. J'avais fait un amalgame avec ce que j'avais appris à l'école sur la seconde guerre mondiale. Ce que j'ai apprécié dans ce livre, c'est qu'à aucun moment dans ses propos, le narrateur n'est agressif envers ses ennemies. Il dit même que beaucoup été là par obligation.
Durant le récit, Germain Nault nous protège également en n'évoquant pas les atrocités dont il a été témoin. Je trouve que c'est tout à son honneur. Il explique également à quel point la résilience est importante pour continuer à vivre normalement.
Ce livre est accessible à tout type de public. le style est simple. C'est un excellent moyen de vivre les évènements de l'intérieur.
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J'ai survécu au débarquement est un roman autobiographique relatant la vie de Germain Nault, écrit par ses petites nièces Marilou et Martine Doyon. Publié par les Editions de Borée, ce roman de 314 pages est accessible pour le prix de 20€.

Germain Nault est un jeune homme comme les autres dans les années 40 qui, par devoir, s'engagera dans l'armée canadienne et partira au front le moment venu, combattre sur les plages normandes pour délivrer la France et l'Europe du joug nazi.

Il n'est jamais aisé de donner son avis sur une histoire vraie car nous ne sommes personne pour juger la vie de ce héros. J'ai beaucoup apprécié ce livre et je ne me suis pas du tout ennuyée. J'ai trouvé l'histoire de ce monsieur très intéressante, très détaillée. Au départ, avant les combats, j'ai trouvé qu'il idéalisait un peu trop la situation (mais on peut comprendre qu'il n'ait gardé que les bons souvenirs de ses années plus jeunes). Son vécu est détaillé avec précision et clarté, mais sans avoir recours à des descriptions sanglantes ou horribles. Il y a, dans l'écriture, un certain côté détaché qui n'empêche pas les émotions de nous saisir.

Personnellement, je n'avais jamais entendu parler des soldats canadiens débarqués en France et ce livre m'a apporté des connaissances personnelles. C'est un témoignage bouleversant et captivant, que je ne peux que recommander.

Merci aux Editions deBorée et à Babelio pour leur confiance.

Et merci à ce monsieur pour son courage (que ce soit pour être venu en France mais aussi pour avoir raconté son histoire)
Lien : http://freelfe.blogspot.fr/2..
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Je me suis rendu dernièrement que j'avais peu lu sur le débarquement de Normandie bien sûr j'avais adoré le livre de David Howarth6 juin à l'aube. Sinon, dans la même collection j'avais lu Gallisch Gunter Ma vie sous le règne d'Hitler que j'avais trouvé bon. Par l'entremise d'autres documentaires, j'avais entendu parler que les Canadiens étaient très bien côté niveau soldat autant les francophones que les anglophones. Dans le livre qui mélange documentaire et biographie car nous avons son point de vue de la Deuxième Guerre mondiale étant donné qu'il a pu revenir chez lui malgré de nombreux morts dont des amis conducteurs qui amenaient les hommes et les munitions à différents endroits durant le conflit. de plus, je ne savais pas qu'il y avait des estafettes (titre de messagers à motocyclette) qui allaient partout porté des messages de la plus haute importance c'est pourquoi il l'avait dans la bouche et qu'ils étaient en soie plus facile à avaler. C'est vrai ce qu'il dit au début du livre, on Québec on parle rarement des actes héroïques que les soldats de la Grande Guerre autant de la Seconde Guerre mondiale à part durant les dates de commémorations ou s'il le reçoit du Président pour recevoir une médaille. À lire absolument afin de connaître un peu mieux nos héros oubliés avant qu'il ne soit trop tard.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Même si les soldats allemands étaient mes ennemis et qu'ils m'avaient fait subir les pires épreuves de ma vie jusque-là, j'étais capable de comprendre qu'ils voulaient la même chose que moi, gagner cette guerre. Nous faisions donc ce que nous avions à faire, et donner la mort en faisait partie.
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On (des Néerlandais) avait fabriqué une affiche sur laquelle on pouvait lire : the Germans stole our food, the Canadians our heart! Ces mots en disaient long sur leur reconnaissance
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Pour ma part, je n’appréhendais pas mon retour au Canada, mais j'étais anxieux à l'idée de devoir rencontrer les familles de mes amis disparus. J'étais toutefois très positif et je faisais confiance à la vie; elle m'avait bien servi jusque-là.
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Le mot lendemain n'existait plus et les longues minutes du présent ne laissaient aucune place aux pensées réconfortantes.
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Ce que nous étions en train de vivre nous confrontait à des réalités qu'il nous avait été impossible de saisir à l'entrainement. Dès mes premiers pas sur le sol normand, j'ai compris ce qu'était la guerre.
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