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EAN : 9782957244119
350 pages
AFNIL (25/11/2020)
4.75/5   2 notes
Résumé :
À Kyoto, à la fin du 22e siècle, les humains et les humanoïdes coexistent harmonieusement, mais la réalité est tout autre.
Dans ce décor idyllique, le docteur Satô, spécialisé dans l’Intelligence Artificielle, n’imagine pas que ses créations humanoïdes vont faire basculer sa vie quand son adjoint, Akihiro, découvre qu’elles ne sont plus contrôlées. Sur fond d’affrontement entre humanoïdes et de conquête de la lointaine lune Callisto, Akihiro cherche à contrec... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le Code de Kyoto est un roman que j'aurais dû lire rapidement, hélas il m'a fallu plusieurs mois ! Non pas en raison d'un quelconque ennui, bien au contraire, mais pour des raisons personnelles. Pourquoi préciser cela ? Parce que j'ai fini par me retrouver un peu perturbé par les prénoms japonais, genre "C'est qui, lui, déjà ?"
Passé cette nano-difficulté, il faut avouer que lire un roman écrit par un auteur européen sur le japon est une belle expérience : Il sait où peuvent se trouver les difficultés, aussi sans les expliquer ouvertement comme le feraient de mauvais.es "con-adelphes" (je pense en particulier à un certain Jacob qui explique, dans un roman qui se déroule au Moyen-Âge, que telle situation est difficile à vivre car ils n'avaient pas l'URSSAF. Ridicule à en pleurer !), ici tout est fluide et les enchaînements de situations se suivent sans pause littéraire.
Je n'ai pas lu la version brochée, qui est restée bien au chaud dans ma bibliothèque, lui préférant la version eBook, tellement plus simple à manipuler dans un lit (bien chaud lui aussi), aussi ne saurais-je dire si cette remarque concerne les deux versions ou seulement l'eBook : il manque parfois un petit symbole pour indiquer que l'on change de scène - car l'intrigue se déroule sur plusieurs niveaux entremêlés, tous passionnants ! - ou que l'on a affaire à une ellipse. En-dehors de cela, comme je le disais plus haut, tout est vraiment fluide, l'écriture est précise, les caractères bien trempés, les chapitres très équilibrés - l'avantage d'avoir un auteur qui exerce ou a exercé une profession manifestement technique, c'est que même dans le roman de genre, il n'écrit pas n'importe quoi et rien n'est décrédibilisable à aucun moment.

L'histoire se déroule en des lieux différents, qui correspondent également à des époques différentes : Bien que tout se passe dans le même espace-temps, les rues les plus populaires et sombres renvoient à des époques plus lointaines, comme si les personnes qui y vivaient ne pouvaient accéder à un mode de vie réellement moderne (la technologie y est bien présente, mais dans des version un peu désuètes, donnant parfois un petit côté steam-punk au roman)... Nous côtoyons également les personnes qui conçoivent l'avenir, qui ont un pied dans le présent et un pied dans le futur, représentées par une super corporation technologique. Elles inventent mais ne maîtrisent pas l'usage de leurs productions... Et enfin l'avenir qui est déjà une réalité, qui se dessine, fruit de nos amis les politicards partis chercher très loin de la Terre la conception d'une humanité nouvelle mais qui, curieusement, semble rappeler un passé fort lointain, même pour nous, pauvres lecteur.e.s du XXIe siècle.

Nous savons déjà que le Japon est une terre de contraste, ceci est encore accentué dans un futur pas si lointain, au point que le Code de Kyoto se situe à la frontière entre la Science-Fiction et l'Anticipation : Il se lit comme un roman d'Anticipation, avec "juste un poil" de SciFi pour parler des voyages spaciaux.
Pour ce qui est du fond, savoir que les erreurs et abus du passé se reproduisent encore et toujours "ailleurs" par l'humain est un fait qu'il est bon de retrouver de temps en temps, au milieu de toutes ces "soupes" où l'Homme est décrit comme l'être le plus merveilleux, capable de tout ce qu'il y a de plus beau, etc, etc. Dans ce roman-ci, les choses sont posées !
Pour dire quelque chose d'un peu sibyllin, j'évoquerai également l'un des messages de l'oeuvre : Les humains sont également capables d'imaginer de belles choses, mais ce n'est qu'au moment où il en perd le contrôle que ces-dernières se révèlent, toutes les "belles choses" ne sont finalement que des accidents, il faut qu'elles se désolidarisent de leurs créateurs pour se trouver magnifiées, agir positivement... Un message auquel j'adhère à 200% et qui me rappelle une certaine nouvelle, écrite par un autre auteur :-) !

J'espère que Claude Dreschel ne s'arrêtera pas à ce roman car il a beaucoup de choses à dire, en plus d'être doté d'une très belle plume. Chapeau bas !
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Chronique établie par Florian Mazé (profil Dystopie2193).
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Claude Dreschel est un auteur de science-fiction rigoureux et talentueux. A mes yeux, "le Code de Kyoto" est un roman de science-fiction très classique, avec les codes traditionnels du genre : robots humanoïdes quasiment indiscernables des humains, informatisation totale de vie privée et publique, domotique incluse, intelligences artificielles omniprésentes, ordinateurs holographiques, robots utilitaires, colonisation spatiale (sur Callisto, lune de Jupiter)...

Le roman a aussi une dimension métapolitique : alliance entre certains "humas" et certains humains pour résister à l'emprise totalitaire et mafieuse de la colonie de Callisto (en réalité, un gigantesque camp de travail qui échappe au contrôle du gouvernement japonais lui-même).

L'action se passe vers 2150 au Japon si mes calculs sont exacts (l'âge de l'ex-université impériale de Kyoto nous donne la clef). le roman se lit comme un roman d'anticipation. Pour autant, c'est une anticipation que je ne partage pas, ce qui n'enlève rien au talent de l'auteur, je le répète. A mes yeux, après un effondrement radical, l'humanité connaitra une sorte de retour low-tech au passé, sans énergies fossiles, sans informatique ni robotique, et bien évidemment sans colonisation spatiale. En d'autres termes, le roman de Claude Dreschel est tout sauf collapsologique. le roman reste dans l'ultra-high-tech jusqu'à la dernière page, même si un groupe d'humas et d'humains dissidents parviennent, non sans souffrance, à libérer une partie des forçats de Callisto en dérobant un immense vaisseau spatial.

En conclusion, c'est un bon roman de science-fiction, bien écrit, bien développé, qui ravira les amateurs du genre, mais je ne peux le classer en roman d'anticipation. le monde hyper-technologique de Claude Dreschel me semble impossible à mettre en oeuvre ; je ne vois pas du tout ce genre d'atmosphère pour les années 2150 (je m'en suis exprimé dans mes propres romans). Par exemple, la seule colonisation de Callisto exigerait je ne sais combien de planètes Terre pour fournir matériels, matériaux et énergie.

J'espère que Claude, avec qui j'ai discuté sur nos réseaux sociaux, ne me tiendra pas rigueur de ce jugement un peu critique. Il est évident qu'aujourd'hui cohabitent les deux types de science-fiction, le cyberpunk, high-tech punk en quelque sorte, et le low-tech punk, marqué par la collapsologie, initié notamment par Ravage de René Barjavel, une sorte de précurseur. Evidemment, si j'ai choisi la deuxième option, rien n'empêche de lire et d'apprécier les auteurs qui restent plutôt sur la première. C'est d'ailleurs ce que je viens de faire.

Ainsi, même si mes sources d'inspiration sont différentes, note maximale pour Claude Dreschel !
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