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EAN : 9782847067385
192 pages
Charles Corlet (02/09/2020)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Dans le monde entier on reconnaît aujourd’hui la place éminente du calvados parmi les grandes eaux-de-vie, l’une des plus subtiles et des plus complexes du terroir français. Le calvados donne du plaisir, contribue à l’harmonisation des rapports humains, à la convivialité. Bien que le calvados ait acquis une flatteuse réputation d’excellence, il reste moins connu que d’autres spiritueux auxquels il n’a rien à envier. Le Livre des calvados a pour ambition de contribue... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je n'ai pas tout à fait fini de lire l'ouvrage mais Noël approchant au galop j'aimerais encourager les passionnés de spiritueux mais aussi ceux qui connaissent les traditions normandes (calva) à l'offrir ou se le faire offrir pour Noël ! Merci à Babelio par ailleurs d'avoir joué au père Noël avant l'heure, je me délecte littéralement de cet ouvrage envoyé par vos soins !!!

Les Calvados n'est pas un livre de plus sur les spiritueux mais LE livre sur le Calvados. L'ouvrage est très complet, bien écrit, les éditions Corlet très sérieuses.

Cette lecture fait revivre l'odeur du Calvados pris par les adultes de mon enfance, sous différentes formes: café calva, canard, trou Normand, digestif. D'ailleurs il est surprenant que le canard soit oublié ici, car c'était une pratique très populaire. Mais cet oubli n'ôte rien à la qualité de l'ouvrage.

C. Drouin remonte aux origines de la boisson, et son savoir dépend des archives... plus on se rapproche du 20eme et plus on a d'informations. le calva (devenu Calvados avec l'AOC) était un alcool populaire normand, arrosant toutes les fêtes et toutes les veillées ... de la naissance au baptême en passant par les mariages, les moissons, les fiançailles, les veillées en tous genres. Mais il sert aussi à désinfecter : pendant longtemps l'état français a requisitionné sa part sur l'alcool pour les hôpitaux, surtout en temps de guerre.

L'Etat va aussi limiter les droits des bouilleurs de cru car l'alcool va bon train et cause des ravages: on met du calva dans le biberon pour soigner le mal... la prise commence sur les fonds baptismaux ! Certes il y a le côté festif et joyeux du calva qu'on se jette pour trinquer à l'enfant, à la maraine, au père, à la mère, à la grand mère etc etc...mais les dégâts sont perceptibles ! Il s'agit tout de même d'un alcool à 60/70 degrés à la sortie de l'alambic ! Et en ce temps là on ne se préoccupe pas de le laisser vieillir. On le voudrait que ce serait impossible, on a trop soif !

On comprend donc que le calva a mauvaise publicité et souffre aussi des lobbies viticoles. Il lui faut se faire une place en visant la qualité. C'est ce que feront certains amateurs en créant un AOC puis en étudiant la conservation dans des fûts en chêne de qualité (ayant contenus Xérès ou Porto). Dans les années 70-80 le calva populaire devient Calvados, spiritueux servi à la table des fins becs (pas nécessairement riches).

J'aime la précision de l'ouvrage qui ne laisse pas en reste le cidre, ni les procédés techniques de fabrication (deux alambics), moins encore la manière de le déguster, de l'accompagner.
La fin de l'ouvrage que je n'ai pas eu le temps de lire est consacrée à l'artisanat au service du calvados (fabrication des bouteilles, pichets, tonnelets, bouteilles en grès, flasques en céramique etc....).

Ce livre est tout simplement superbe, instructif sans être pompeux mais évite aussi le manquement de nombreux beaux livres: blabla et remplissage.

Il est parfait pour les passionnés de Calvados comme je l'écrivais plus haut mais aussi pour ceux ayant connu la tradition du calva qui l'associent aux moments de fêtes en famille, ou encore à celui si solennel du fin de repas chez mémé à qui il restait toujours une petite prune (vieux calva avec des prunes) ou un calva sec (sorti de la production familiale).

Un livre à déguster sans modération ! On se jetterait bien un de ces vieux calva pour Noël. Si tu nous entends, merci encore mémé, tu nous auras tant fait rire !
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Le livre des Calvados de Christian Drouin
J'ai eu la chance de recevoir ce livre des Calvados de Christian Drouin en ayant participé à l'opération Babelio Masse critique et je remercie très sincèrement les Éditions Charles Corlet de me l'avoir fait parvenir.
Si vous souhaitez tout connaître sur le Calvados et l'apprécier sans modération, je ne parle pas d'ici en portant votre verre à vos lèvres, ce livre des Calvados de Christian Drouin, sous titré des racines normandes, une ambition mondiale, est fait pour vous. Bien que je demeure dans le Pays-d'Auge, ce livre m'a ouvert des horizons que je ne connaissais pas. Comme le rappelle dans son ouvrage Christian Drouin rappelant la devise du Grand ordre du trou normand, des calvados, cidres et pommeau: «  Bois peu, mais bon, » la découverte de ce livre fait aussi partie des plaisirs de la vie que je souhaite partager avec vous.
En un peu plus de 185 pages, ce livre illustré de nombreuses photographies de très hautes qualités s'ouvre sur la préface de Nicole Ameline, ancienne ministre, experte internationale de l'ONU et vice-présidente du CEDAW qui dit que ce livre fera référence dans le domaine de la connaissance «  de ce calvados, patrimoine qui se transmet en héritage, mélange subtil des arômes de la terre, du savoir faire des hommes, devenu concentré savants de traditions, de haute-technologie et de science qui en fait un produit d'exception . Art de faire et art de vivre, avec le Calvados c'est l'esprit d'une région, d'un pays, de sa culture, un peu de son âme, de son identité qui conquiert le monde. »
Le calvados c'est l'âme de la Normandie. La pomme y a toujours occupé une place sacrée. Comme le dit Lucie-Delarue-Mardrus, romancière Normande : «  L'odeur de mon pays était dans une pomme ». Faute de recherches, «  les origines du Calvados demeurent obscures » dit en chapitre deux Christian Drouin, même si au musée de Normandie à Caen, un chapiteau d'alambic en terre vernissée de la fin du XIIIe siècle découvert rue du Capitaine Vié à Lisieux atteste que l'on distillait bien en Normandie au moyen âge. » La Normandie produisait du cidre, du poiré, mais aussi de la cervoise. L'eau-de-vie servait d'antiseptique. On lui reconnaissait des vertus médicinales. Ce n'est qu'au commencement du XVIIIe siècle que l'eau-de-vie de cidre deviendra une rivale redoutable pour les eaux-de-vie de vin. Vous découvrirez l'arrêté de 1713 de Louis XIV, «  qui a permis au cognac de manière inique » de ravir la place au Calvados . L'âge d'or des eaux-de-vie de cidre est arrivée dans le XIXe lors de l'apparition du phylloxera . Une étude sur la consommation dans les campagnes avec l'enquête du Docteur Lemonnier sur l'alcoolisme en 1912 démontre qu'hommes et femmes boivent du Calvados journellement et dans des proportions considérables. le Calvados se consomme aussi entre les deux guerres et la seconde guerre mondiale . Un paragraphe est consacré aux trafiquants de goutte et aux rats de cave. Je vous laisse découvrir d'où vient cette formulation. Puis se sera une réflexion à l'ombre des pommiers de normands , vergers hautes et basses tiges ; la récolte des pommes jusqu'à l'art de la distillation , du vieillissement ou l'art de marier bois et eau-de-vie. La partie réglementation n'est pas oubliée dans cet ouvrage avec l'aire géographique de production réglementée par l'Institut des appellation d'origine.Vous découvrirez ce qu'est La Blanche longtemps obligatoire au café et la pomme prisonnière. Vous aurez toutes les réponses à ce que l'on appelle chez nous, la rincette, la rince lurette, la déchirante, le coup de pied au cul !Vous pourrez refaire la recette du café calva revisitée par Marc, Jean chef Barman à l'hôtel Normandy à Deauville. La dégustation ne s'arrêtera pas là, par la présentation de différentes recettes ou le calvados suivant son âge se marie avec le boudin noir, les crevettes, les foies de volailles, les gambas, la daurade, le poulet, le faisan, le sauté de veau et toutes une gamme de dessert, que je ne vais pas vous décrire pour ne pas continuer à vous faire saliver. Dans un repas en Normandie, il y a toujours les cinq fromages AOP au lait cru « qui stupéfieront agréablement vos convives en les servant non pas un grand vin rouge, mais un calvados de classe » dit Charles Quittanson oénologue ou Martine Nouet experte en accords mets et eau-de-vie. le chapitre 7 est consacré exclusivement au cocktails des plus classiques, aux plus difficile à reproduire chez soi, recettes de cocktails de la mixologie.
Comme le dit Christian Drouin, la profession au cours des dernières décennies à beaucoup évolué .La plupart des bouilleurs de cru et des négociants ont disparu et des distilleries «  industrielles » se sont regroupées ; Un chapitre est consacré aux producteurs les plus connus de l'auteur. Au service de l'eau de vie de cidre, différentes professions ont mis leur savoir faire : Tonneliers, potiers, faïenciers, verriers, dinandiers. Vous lirez que de la plus haute antiquité la pomme a eu une place particulière dans l'art et ce n'est pas Eve qui me contredira !
Pommier à cidres, poiriers à poiré, cidres et calvados ont inspirés les peintres, les écrivains, les poètes, les cinéastes et photographes . D'Olivier Basselin mort en 1540, aux poètes contemporains, ils sont nombreux a avoir chanté les pommiers à cidre et l'eau-de-vie normande. Plusieurs films ont mis en scène le Calvados.
Le livre des Calvados de Christian Drouin, que je vous invite expressément à lire se termine sur un constat : «  La plus belle eau-de-vie de cidre au monde, l'une des plus belles eau-de-vie est la plus sous-estimée ? Il faut que les producteurs aujourd'hui se rassemblent, embellissent à nouveau les paysages, contribuent à la prospérité d'une région et porte aux quatre coins du monde l'étendard de la Normandie. Les conditions sont aujourd'hui réunies pour que le Calvados retrouve la place qui lui revient sur la scène internationale conclu Christian Drouin ». Je suis tout a fait de son avis ! Bien à vous.
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"Y a rien à dire. Y a des chagrins qui se consolent pas. Alors Roy, il fait la seule chose à faire. Il lui sert un calva."
Cette citation de cabossé de Benoît Philippon résume bien la situation. Par chez moi, il y a un geste naturel qui clôt bien des débats au café, bien des repas aux conversations parfois trop animées, qui enrobe bien des chagrins pour les rendre moins vifs. le moment où l'on pose un petit verre rempli d'un alcool ambré face à son interlocuteur.

Pendant longtemps, c'était le calva du grand-père, celui de derrière les fagots, qui a échappé on ne sait trop comment aux Allemands, aux Anglais, au fisc et donc à la gendarmerie (la mafia de la goutte ferait d'ailleurs un merveilleux sujet de roman noir).
Depuis quelques années, le calva devient plus noble et plus trendy, comme le cidre, on le déguste, on le mélange, il devient cocktail au bar du Normandy.

Dans ce livre, on croise des phrases un peu alambiquées à base de "bouilleux" et de "privilégiées". On croise surtout un passionné, Christian Drouin, à l'illustre maison. Boire un calva Drouin, c'est autre chose que de siffler un mauvais alcool sur un coin de table. La conquête du monde annoncée sur la couverture n'est d'ailleurs pas usurpée. Il fait partie de ceux qui ont milité pour lui donner une reconnaissance.

J'ai toujours un oeil attentif sur les livres qui parlent de gastronomie au sens large. Parce que comprendre ce que l'on mange et encore plus ce que l'on boit me paraît essentiel. Ce livre sur le calvados (avec un petit c) est comme la visite d'un terroir. Et qui mieux que Charles Corlet, éditeur local de renom (et imprimeur de surcroît, comme à la grande époque) pour nous parler de ce patrimoine ? L'objet est soigné, les photos bien choisies. C'est un livre qui fera un parfait cadeau pour un amateur des plaisirs de la table et des plaisirs littéraires. Mais peut-on vraiment être l'un sans être l'autre ?

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
A la sortie de l'alambic, le calvados est incolore. La couleur vient avec l'âge et dépend du ou des fûts dans lesquels il a vieilli. L'eau-de-vie se colore progressivement au contact du bois: jaune pâle, jaune d'or, ambre, acajou.
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