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sur 331 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Sorry, c'est le nom de l'agence que 4 amis de jeunesse viennent de mettre sur pied à Berlin. La fonction de l'agence est de s'excuser à la place des autres, en se limitant toutefois à la sphère professionnelle. L'affaire démarre sur les chapeaux de roue.
Mais à prétendre soulager les consciences et accorder l'absolution à peu de frais, à jouer à Dieu en quelque sorte, on risque de s'attirer les foudres de l'enfer. Celui-ci ne tarde d'ailleurs pas à se matérialiser, sous la forme d'un mystérieux client qui souhaite s'excuser des meurtres qu'il a commis. Et voilà nos 4 amis entraînés dans un jeu de massacre impitoyable…

Je ne suis pas spécialiste du thriller, mais je pense pouvoir affirmer que celui-ci se démarque par son originalité dans la construction du récit, parfaitement maîtrisée par l'auteur.
Les courts chapitres se succèdent en alternant différents points de vue (narration en « je », « tu », « il/elle ») et différentes époques (passé lointain, passé récent, présent), décrivant tantôt des personnages dont l'identité est connue, tantôt des anonymes. Il faut un temps d'adaptation pour comprendre où on va, mais on s'aperçoit vite que les pièces du puzzle finiront par s'assembler. C'est assez efficace à condition d'admettre comme vraisemblables le concept de l'agence d'excuses et les crimes pédophiles qui fondent toute l'histoire (pas très réalistes à mes yeux, mais bon…).
Après une mise en place un peu lente, le rythme des événements augmente et la tension monte au même tempo, l'auteur n'étant pas avare en rebondissements. le récit est écrit au présent, ce qui accentue encore l'impression d'urgence, et la froideur et la précision dans la description de scènes violentes et/ou sordides contribuent au malaise.
Le style et le vocabulaire sont simples, pas la peine de rajouter la complexité de la forme à celle du fond.
Sur fond de pédophilie, Sorry brasse les thèmes du pardon, de la culpabilité, du châtiment et de la vengeance, malheureusement sans les approfondir. Mis à part le coupable « originel », aucun des acteurs du récit n'est simplement bon ou méchant, l'analyse psychologique est d'ailleurs assez fine. Comme dirait l'autre, il y a « fifty shades of grey ». Sorry…pour l'utilisation détournée de ce dernier titre…
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Quatre amis montent une entreprise à succès sur une idée pourtant initialement lancée à la va-vite : ils proposent aux entreprises de s'excuser à leur place auprès d'employés. le bouche à oreille fonctionne très bien, à tel point qu'ils finissent par recevoir une demande qui s'avère macabre : un assassin veut qu'ils s'excusent auprès de ses victimes. Et qu'ils se débarrassent des corps, tant qu'à faire. Menacés, les quatre amis se trouvent embarqués dans un engrenage qui leur coûtera tout. Un engrenage que même le meurtrier n'avait pas correctement calculé...

Ressort de cette lecture un constat simple : je ne suis pas faite pour les thrillers. Tous ces meurtres et ces gens qui deviennent des meurtriers aussi facilement qu'ils changent de chemise, toutes ces morts gratuites et ces horreurs perpétrées... Et cette "révolte" des victimes qui se laissent totalement embarquer comme si ces réactions étaient intrinsèques à leur personnalité... C'est vraiment pas pour moi. Faut que j'arrête, c'est tout.
Je dois néanmoins reconnaître à cet ouvrage une construction maîtrisée qui conserve bien un suspense alléchant, ainsi qu'une écriture et une traduction de qualité. le contexte de fond est original, et surtout les mystères et ambiguïtés sont savamment distillés tout au long du récit pour tenir le lecteur en haleine jusqu'au bout. Il faut reconnaître aussi que les personnages sont assez bien décrits, avec chacun leur part de souffrances et de déchirures personnelles.
L'origine du mal, elle, fait froid dans le dos. Et la question de l'injustice ou de la justice se pose au fil de la lecture, avec une sensibilité propre.
Mais voilà, la fin laisse un peu coi, ce qui en soi est dommage et clôt l'histoire jusque-là presque sans faute sur un point d'interrogation assez brouillon.
Il y a beaucoup de points positifs qui font de ce livre un bon produit du genre. C'est juste... que c'est pas ma came.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Sorry est un oxymore qui mêle l'excellent – voire le génie – et le médiocre.

Par conséquent, si j'étais mauvaise langue (ce que je ne suis que les jours impairs des années bissextiles), j'interpréterais volontiers le titre de ce thriller – Sorry – comme une excuse inconsciente de l'auteur à son lectorat. Comme un clairvoyant "désolé".

Ce serait toutefois être médisante car le roman de Zoran Drvenkar est loin d'être abominable – il est simplement décevant – et que le titre est en réalité un clin d'oeil à l'agence créée par les quatre amis d'une part et au thème qui prédomine dans ce thriller d'autre part, j'ai nommé, le pardon.

Sans doute en attendais-je trop, sans doute n'aurais-je pas dû démarrer simultanément l'haletant Battle Royale – qui est for-mi-dable mais j'aurai l'occasion de vous en reparler –, il n'empêche qu'indépendamment de tous ces éléments, Sorry a également ses torts.

À commencer par l'idée originelle – et originale ! – du thriller, à savoir une agence chargée de s'excuser pour les autres, qui m'avait profondément intriguée à la lecture de la quatrième de couverture et qui, pour tout vous dire, avait même motivé mon achat mais qui est malheureusement survolée. La société Sorry est en effet présentée dans la première partie du récit, de sa création jusqu'à sa mise en application en passant par la répartition des tâches entre les quatre amis, mais disparaît peu à peu au profit de la traque de l'assassin.

Traque légitime, certes, au vu du genre, mais qui aurait pu – et dû – selon moi coexister avec une réflexion sur l'agence dont le succès phénoménal est, somme toute, le reflet d'une nécessité universelle : "Les gens ont la culpabilité qui leur suinte par tous les pores. Wolf, nous représentons le nouveau pardon. Oublie la religion. Nous sommes les intermédiaires entre la faute et le remords". le hic, c'est que l'auteur se concentre uniquement sur les conséquences d'une telle entreprise et élude complètement les causes, qui me semblent pourtant tout aussi, sinon plus, passionnantes.

Il aurait ainsi été intéressant d'autopsier la notion d'excuse et ce qu'elle recouvre : pourquoi aujourd'hui plus que jamais les Hommes sont pétris de remords et rongés par la culpabilité ? Y-a t-il un lien avec le déclin de la religion ? Si oui, lequel ? Par ailleurs, l'excuse est-elle recevable si elle est faite par un tiers, comme c'est le cas ici, et non par la personne qui a fauté ? le pardon n'est-il pas alors plus "social", "marketing" que moral et humain ? Et enfin pourquoi avoir recours à un intermédiaire ?

Autre élément effleuré – et encore, c'est beaucoup dire ! – par Zoran Drvenkar, et pas des moindres, le lieu. L'intrigue se situe en effet en Allemagne et plus précisément à Berlin dont on n'apprend, à mon grand dam, presque rien. Seuls deux endroits se distinguent : l'un urbain, composé des appartements que "visitent" les quatre amis, l'autre plus verdoyant car au bord du lac Wannsee où ils ont élu résidence. Or que Berlin ne soit jamais vraiment décrit et ne fasse office, finalement, que de vague décor a considérablement entaché la vraisemblance du récit.

Par ailleurs, la quatrième de couverture est doublement trompeuse ce qui agace profondément la lectrice que je suis. En premier lieu, Sonatine nous parle d'un roman "à la construction exceptionnelle – ce que j'approuve totalement mais j'y reviendrai – et au style remarquable". C'est là que le bât blesse. le style de Zoran Drvenkar est, comme nombre d'auteurs de thrillers et de polars, assez simple, plutôt laconique afin, je suppose, d'exacerber le suspense et de stimuler le rythme du récit. Il est donc d'une sobriété efficace mais en rien remarquable à mes yeux.

En second lieu – et là ce sera un mini coup de gueule – la quatrième de couverture ne spécifie à aucun moment que l'intrigue repose sur une sombre histoire de pédophilie (!) et donc, indirectement, que Sorry contient des descriptions d'une cruauté effroyable et assez insoutenable. Outre le fait que j'estime qu'il n'est pas indispensable, pour "déranger" son lecteur, de brosser les viols d'enfants dans leurs plus minutieux détails, je n'ai pas non plus apprécié d'être "trompée" de la sorte car je ne me serais jamais aventurée dans ce thriller si auparavant j'avais su qu'il traitait, en filigrane, de pédophilie.

Ceci étant dit, Sorry se démarque positivement par sa construction narrative et sa tonalité – qui constitue d'ailleurs selon moi sa plus grande qualité – pour le moins surprenantes. Chaque chapitre porte en effet sur un personnage parfois clairement désigné (Kris, Tarama, Wolf, Frauke) parfois simplement signalé par un mystérieux "toi" ou "l'homme qui ne devait pas être là" ce qui attise fortement la curiosité. En outre, la chronologie des chapitres est bousculée par des en-têtes temporelles ("entre-temps", "avant", "après").

Sorry s'avère donc être un aussi brillant que suffocant puzzle chronologique et identitaire qu'il vous faudra patiemment recomposer. Peut-être est-ce d'ailleurs cet effort constant placé dans l'enchevêtrement astucieux des chapitres et dans l'entretien méticuleux du suspense qui fait que Zoran Drvenkar a malencontreusement négligé le cadre (Berlin) ou encore les personnages, eux aussi peu développés, encore moins attachants – personnellement je n'ai pas besoin de m'attacher ou de m'identifier pour apprécier un roman mais je le signale quand même pour ceux pour qui c'est indispensable.

Enfin, à défaut de sonder la notion d'excuse comme je l'explique ci-dessus, ce thriller interroge le pardon, la culpabilité ou encore la rédemption. Sorry pose entre autres la question suivante – et fort judicieuse selon moi : faut-il pardonner ? Il m'est malheureusement impossible de développer mon argumentation ici, sous peine de vous spoiler mais disons simplement que Zoran Drvenkar pulvérise toute trace de manichéisme en nous avec brio et parvient à nous faire aimer – ou du moins à ne pas nous faire détester –, comprendre (?) des personnages aux actes pourtant immondes.

En résumé, de regrettables lacunes, une quatrième de couverture trompeuse mais une construction narrative singulière, haletante et une réflexion très intéressante sur le pardon. Un thriller antinomique donc et dont il est impossible, quoi qu'on en pense, de sortir indemne.

Plus de détails (mes rubriques "n'hésitez pas si ; fuyez si ; le petit plus ; le conseil (in)utile, en savoir plus sur l'auteur") en cliquant sur le lien ci-dessous.
Lien : http://blopblopblopblopblopb..
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Sorry est un thriller de Zoran Drvenkar publié en Allemagne en 2009.
Berlin. Tamara, Frauke, Kris et Wolf sont quatre jeunes trentenaires qui se connaissent depuis le lycée. Aucun n'a particulièrement réussi et ils décident de créer une agence originale chargée de s'excuser à la place d'une entreprise. La réussite est immédiate mais leur vie prend un tour inattendu quand un meurtrier s'attache leurs services. L'histoire se tient mais les personnages, guère attachants, n'aident pas à entrer dans l'histoire.

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Zoran Drvenkar, «Sorry», édité par Ullstein en 2009, traduction française publiée en mars 2011 aux éditions Sonatine.
Après deuxième lecture, plusieurs raisons me poussent à saluer et à distinguer la sortie de ce roman.
Je souligne d'abord qu'il s'agit ici réellement d'un roman à intrigue : ce genre littéraire n'est franchement pas le fort de la littérature de langue allemande en général - et ce ne sont pas les succès récents, certes méritoires mais encore bien poussifs, de Nele Neuhaus, Heinrich Steinfest ou Volker Kutscher, qui vont infirmer ce constat. Il aura donc fallu que l'Allemagne «importe» un talent d'origine croate pour que l'on assiste enfin à une réelle percée d'un récit à énigme écrit en langue allemande.
Deuxième raison : la qualité intrinsèque de la technique narrative employée, puisque l'auteur choisit d'emblée, et avec quelle maîtrise, la voie difficile du changement de «point de vue» pratiquement à chaque chapitre, sans pour autant que le lecteur s'y perde : chapeau !
Troisième raison : l'originalité du fil conducteur (s'excuser pour les autres, il fallait le trouver !), étroitement et subtilement imbriqué dans l'affrontement violent entre des prédateurs et leurs proies décidées à la vengeance, (car pour le Justicier, seul Dieu peut accorder le Pardon).
Dernière raison enfin, la force du thème traité, à savoir les destructions irrémédiables causées à des enfants par d'ignobles pédophiles sans scrupule : ce réquisitoire connaît Outre-Rhin un écho bien supérieur aux répercussions en France, comme le montrait encore en octobre 2013 la violente altercation provoquée dans la presse allemande par la énième exhumation des écrits de Cohn-Bendit (qui sont pourtant bien moins compromettants que les déclarations cauteleuses d'un Jack Lang en France, elles aussi citées à cette occasion).
Je termine toutefois par un bémol. Attention ! Comme il est hélas devenu trop fréquent dans les romans policiers et romans noirs de ces dernières décennies, ce récit comprend des scènes d'une grande violence, décrites avec une précision que l'auteur aurait sans doute pu épargner à ses lecteurs, mais, bon, c'est à la mode…

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Ce thriller se démarque par son originalité, l'idée de l'agence d'excuse est en soi très inusité. La forme du récit est aussi très originale. Dans sa narration, l'auteur utilise la technique des points de vue multiples. À chaque chapitre, le personnage principal change ainsi que l'époque à laquelle se déroule l'histoire. En plus, la forme du texte alterne aussi à chaque chapitre entre une écriture au Je, au Tu ou au Il. Dû au style d'écriture, il faut un temps d'adaptation pour comprendre où on va et identifier les différents personnages. Cette démarche stylistique complique inutilement le texte et a pour effet de brouiller le lecteur et la trame de l'intrigue. Après cette mise en place complexe, l'histoire se révèle intéressante. le rythme des événements augmente au fur et à mesure que l'histoire avance et la tension monte aussi rapidement. Les quatre personnages sont extrêmement crédibles et on ne peut s'empêcher de sympathiser avec eux. Une lecture difficile car l'auteur a voulu épater la galerie en utilisant trop de styles d'écriture différents.
Lien : http://gustavelechat.wordpre..
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Frauke, Wolf, Kris et Tamara sont une bande de copains qui montent une entreprise un peu particulière. En effet, ils doivent s'excuser à la place des gens. Tout se déroule à merveille jusqu'à l'affaire qui va faire basculer leurs vies.

Le lecteur assiste donc impuissant à la longue descente aux enfers des jeunes gens. le récit mêle changement de points de vue et analepses, créant ainsi un suspens insoutenable. Tout au long de la lecture, les questions se multiplient. Ce ne sont que les derniers chapitres qui nous permettront de comprendre. L'intrigue est bien construite. La mécanique du thriller est maîtrisée.

Les personnages en présence sont nombreux et insaisissables. Même la bande de copains ,dont chacun devient le narrateur, est difficile à cerner et à comprendre. Très vite, on en vient à se méfier de tout le monde.

L'écriture est agréable. le style est rythmé et colle parfaitement au genre. le choix de narration est judicieux et accentue la dimension mystérieuse du roman.
Lien : https://aufildesplumesblog.w..
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Un roman dont l'intrigue m'a tout de suite interpellée : des gens qui créent une entreprise pour s'excuser à la place d'autres entreprises (le concept m'a rappelé un film, Into the air, avec George Clooney! mais c'est bien le seul point commun). Les quatre amis à la tête de la bien nommée "Sorry" se retrouvent alors dans un traquenard : un tueur se sert d'eux pour s'excuser auprès de ses victimes et surtout se débarrasser des corps sans trop d'effort.

Reconnaissez que tout cela avait l'air bien palpitant. Mais il n'en n'est rien. le roman n'avance pas. Sous couvert de psychologie on patauge dans l'intrigue et surtout on comprend assez rapidement les motifs du tueur et son identité. le thriller, qui est sensé tenir en haleine son lecteur, ne laisse qu'un petit sursaut à la fin du livre.

Au final, un livre décevant puisqu'il donnait bien des espoirs!
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~ le synopsis promet une histoire très originale. Un groupe de copains trentenaire décide, lors d'une soirée, de créer une entreprise baptisée Sorry. Cette entreprise s'excuse à la place des autres, tout cela dans un cadre professionnel. Jusqu'au jour où un certain Lars Meybach leur présente une mise en scène plutôt macabre, et leur demande de s'excuser auprès d'un cadavre. le tueur tient les 4 amis et les fait chanter pour obtenir ce qu'il veut.

~ Si l'histoire en elle même et son cheminement m'ont plu, certains passages trop crus m'ont rebutée et j'ai eu du mal à terminer ma lecture.
La quatrième de couverture n'annonce pas un contexte pédophile et je le regrette, car c'est le genre de chose que je ne veux pas lire. J'aurai ainsi passé mon chemin. Je n'ai pas vu l'intérêt de passer en revue tous les détails des sévices qu'ont subit les enfants de ce livre. le viol, ces pauvres enfants... c'est glauque, sordide, difficile à lire. J'étais mal à l'aise de lire ce genre de choses.

~ Les personnages créateurs de l'entreprise (Kris, Tamara, Frauke et Wolf) ne m'ont pas spécialement marquée, mais ils ont tous leur place dans ce livre. On ressent leur tension, leurs doutes, leur soif de savoir ce qu'il se passe dans la tête de Lars Meybach.
L'histoire de Butch et Sundance m'a touchée et je suis écoeurée du comportement des adultes. Il s'agit certes d'une fiction, mais la psychologie des personnages impliqués dans cette histoire de pédophilie est tellement "bien trouvée" que c'en est déstabilisant. On a vraiment l'impression de lire les propos d'un pédophile par moment. En fait, je trouve que ces personnes là n'ont pas assez souffert dans le livre (si vous lisez ce roman, vous comprendrez de quoi je parle). Ces gens là ne méritent pas le pardon.

~ Tout l'aspect "vengeance" et "pardon" du livre est plutôt bien traité (et ne concerne pas forcément les actes sur les enfants). L'idée de l'entreprise m'a vraiment plu, même si on se retrouve assez vite coincé dans cette seule affaire.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Meybach, même si au départ il nous apparaît très obscur. Dans le fond, on le comprend facilement et on se dit "pfff... le pauvre" (je vous rassure, c'est pas lui le tordu dont je vous parle depuis tout à l'heure lol) .

~ L'écriture du l'auteur est fluide bien que particulière, surtout dans son choix de narration. On alterne entre le « il », le « tu » en nous prenant à témoin, nous incluant dans l'histoire. Cependant je dois avouer que l'écriture de Zoran Drvenkar est plaisante et que, malgré les passages liés à la pédophilie, les pages se tournent facilement.

~ Ce livre m'a laissé un petit goût amer sur deux ou trois jours, je me suis sentie mal à l'aise en y repensant et j'ai laissé passer du temps avant d'écrire mon avis. J'aime les Thrillers et les Policiers, mais lorsque cela touche des sujets tels que la maltraitance des enfants, le viol, la pédophilie... non, je ne peux tout simplement pas "apprécier". Cependant je sais qu'il y a des gens que ça ne dérange pas, qui arrivent à mettre une certaine distance entre une histoire sordide et eux.
Dans le fond, Zoran Drvenkar est un bon auteur de Thriller (de part son style et son imagination), l'intrigue en elle même est intéressante, mais le thème central choisi est sous exploité (celui du pardon) alors que les détails sordides prennent trop de place..

~ En conclusion, si vous aimez lire des Thriller de ce genre, je pense que « Sorry » a tout pour vous plaire ! Cependant si vous avez du mal avec les scènes trop crues et la pédophilie, je vous conseille de passer votre chemin.
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-L'histoire: l'histoire de départ envoie le pâté. Oui, carrément. Je trouve l'idée d'une entreprise chargée de s'excuser est juste fantastique, et je m'imaginais quelque chose d'un peu surréaliste et complètement barré. Et en fait, pas vraiment. le livre commence bien, mais ensuite l'histoire traîne un peu en longueur à certains moments, en raison d'une construction qui personnellement me plaît moyennement: Zoran Drvenka nous propose l'histoire des quatre personnages (donc flashback x 4), entrecoupé de passages au présent et d'autres passages où l'on est dans la peau du meurtrier, et d'autres avec encore un personnage différent... On ne peut pas nier l'originalité de cette construction, mais je m'y suis perdue. Dans les thrillers, j'aime quand on va droit au but, pas quand on s'étale en longueur. Mais je comprends que ça peut plaire à certains.

-Les personnages: gros bémol pour moi dans ce roman, je n'ai pas du tout apprécié les personnages. J'ai assez bien aimé Wolf, qui a un côté très sympathique et altruiste qui me plaît, mais ça s'arrête là. J'ai trouvé les autres personnages assez énervant, Frauke par exemple me sort par les yeux, Tamara me laisse de marbre, et Kris aussi. J'ai trouvé les personnages assez froids, et ça m'a posée problème. Il me semble que si je n'apprécie pas les héros d'un thriller, j'ai du mal à ressentir quelque chose pour eux, et c'est exactement ce qu'il s'est passé ici.

-L'ambiance: en ce qui concerne l'ambiance, je n'ai pas grand chose à dire, si ce n'est que c'est très réussi. Dès le début, une ambiance un peu glauque est installée, et l'effet est immédiat. On ne se sent pas tranquille en lisant ce livre, entre les coups de fils à l'assassin et les découvertes macabres. Je n'ai pas du tout été déçue, mais c'est vrai, encore une fois, que la lecture de la quatrième de couverture laissait imaginer autre chose, de plus surréaliste, alors que là, on est vraiment dans quelque chose de malsain, très réussi, je le répète.

-Le style: globalement, le style de Zoran Drvenka est plutôt plaisant. Son écriture est fluide, on suit l'intrigue sans problème, mais si à certains moments la construction (flashback/présent/intrigue/sous-intrigue, le tout mélangé) est assez perturbante (d'où l'importance de lire ce livre assez vite, pour ne pas se perdre et être obligé de retourner en arrière). La seule chose que je reproche à Sorry, c'est le "tu". Dans n'importe quel livre, je ne supporte pas que l'auteur s'adresse à moi d'un "tu". Je ne sais pas, je n'y suis pas habituée, et je ne me sens pas du tout à l'aise avec cette formulation. Je sais que c'est censé créer une proximité avec l'intrigue, mais personnellement ça ne m'aide pas à rentrer dedans.

En bref, je suis assez partagée: j'ai un peu l'impression de m'être fait avoir à cause de la quatrième de couverture, j'imaginais vraiment quelque chose de psychédélique avec un tueur fou courant les rues. du coup, je pense ne pas avoir apprécié à sa juste valeur ce livre, car il s'est avéré beaucoup plus lourd que prévu. le style de l'auteur est sympathique, donc peut-être que je vais tenter de lire un autre de ses livres. Malgré tout, si vous êtes amateur de thrillers originaux, je vous conseille la lecture de Sorry: encore une fois, ce n'est pas parce que moi je n'ai pas apprécié ce livre que ce sera également votre cas!
Lien : http://livroscope.blogspot.f..
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