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Citations sur Kennedy et moi (79)

Vous n'êtes pas fait pour ça, Polaris, avait-il ajouté. Bon Dieu, non, vous n'êtes pas fait pour la mer. La suite devait démontrer que je n'étais guère plus apte à me débrouiller sur la terre ferme.
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Je vis pour ainsi dire seul, replié sur moi même. J'ai fort peu de rapports avec ma femme et mes trois enfants. Il me semble que nous ne paratgeons plus la même existence, que nous n'avons aucun avenir en commun. Il y a bien longtemps que nous ne formons plus ce que l'on appelle une famille. Au fil des années, nos sentiments se sont délités, et nous sommes éloignés les uns des autres sans pour autant avoir la lucidité ou le courage de nous séparer. Aujourd'hui encore, réunis dans la même maison, singeant l'image et les habitudes du troupeau, nous mangeons ensemble à heures fixes. Le reste du temsp, nous nous ignorons, comme des gens dont la seule dignité consisterait à faire semblant de ne pas voir ce qu'ils sont devenus
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Pour ma part, j'étais assez impatient de rencontrer son amant.Je n'éprouvais envers lui aucune animosité, seulement de la curiosité. Il n'étais pas à mes yeux un rival. Je le considérais plutôt comme un successeur, un repreneur
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Au téléphone, le policier est laconique. D'une voix nasillarde qui semble provenir de la Lune, il demande à Anna de passer au commissariat avec les papiers d'identité de son mari.
" Il a fait un scandale et a mordu un médecin." Au moment où elle entend ces mots, Anna a le sentiment qu'elle vient de recevoir sur la tête la clinique tout entière, avec ses cheminées, ses aérateurs, ses antennes paraboliques et ses escalators.
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Sous son crâne, des idées incohérentes partent dans tous les sens, pareilles à des souris effrayées.
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J'ai pris une décision. Je vais quitter mon bureau et son point de vue émollient pour m'installer à la cave. Ce territoire sombre et reclus convient mieux à mon état d'esprit actuel. Si je veux tenter d'y voir plus clair dans ma vie, il faut me plonger dans l'obscurité et l'austérité. Je dois faire l'effort de me replier sur moi-même, de vivre entre quatre murs aveugles.
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Un sentiment intense de solitude la fait frissonner tout autant que le froid.
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J'ai quarante-cinq ans et je ressens cette pénible impression de n'avoir plus aucune prise sur la vie. J'ai fait fausse route, je me suis trompé quelque part. En fondant une famille. En écrivant. En m'habillant n'importe comment. En arrêtant de fumer.
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Si tout cela m’était arrivé à l’époque où j’écrivais, j’aurais au moins tiré profit de mes ennuis en exploitant largement toutes ces situations dans un roman. Me laissant glisser au milieu d’eux, m’imprégnant de leur vie, partageant la couche de l’un, la table de l’autre ou le divan d’un troisième, tâtant leur médiocrité, palpant ma propre bassesse, j’aurai décrit mon insignifiance à l’aune de leur vanité. (p.139)
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Pour atténuer le malaise, Anna questionne l'orphelin sur un sujet anodin tandis qu'à l'expression de son regard je sens que Sarah voudrait me tronçonner vivant. Qui sont tous ces gens qui prétendent m'expliquer ce que je dois faire, comment vivre et prendre soin de moi ? À peine sortis de l'enfance, munis d'un diplôme de flanelle, ils se lancent avec conformisme et respect dans le jeu des coteries professionnelles. À vingt ans, ils ont déjà des âmes de notaires et des ambitions de vieillards. Ils songent à leur réputation, rêvent de salles d'attente en marbre, de carnets, de rendez-vous remplis, de kystes opérés à froid, de pyorrhées jugulées. Et, de temps en temps, pour faire comme leurs parents, ils copulent sur un siège de berline. J'aimerais les voir à l’œuvre à ce moment-là, taper à la vitre et leur dire qu'ils s'y prennent comme des manches.
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