Tu penses que je suis folle et que dans cette famille tu incarnes la raison et l’équilibre. Non, Paul, tu es tout près de moi. Il s’en faudrait de peu pour que j’embarque dans ta vie ou que tu bascules dans la mienne. Ne te laisse pas abuser par les effets des antidépresseurs. Quand je dors, j’ai les yeux grand ouverts. (…) Je ne suis pas malade, Paul. Seulement, il y a des choses que je ne souhaite plus voir, ni entendre, ni vivre. Alors je te demande de partir. De faire ce que tu as à faire. Et je m’occuperai de moi.
C'était donc cela la clé de toute chose, continuer comme si de rien n'était, au nom des loyers du passé, de toutes ces quittances archivées, ...... et, surtout, ne pas arrêter.
-Vous lisez des choses sur le surmoi? Il est temps que cette grève s'arrête.
Guérir était le plus beau mot de toutes les langues.
Le vol de nuit est un salutaire exercice de modestie qui permet à peu de frais, et beaucoup plus rapidement que ne l’autorise une psychanalyse, de soumettre les prétentions de nos égos à la simple échelle de grandeur qu’offrent nos vies lorsqu’on les regarde de 35000 pieds au travers d’un hublot de cabine économique. (p.230).
Dites à un type qu’il y a 300 millions de planètes dans le ciel et il vous croira sur parole, ajoutez que le banc devant lui vient d’être repeint de frais et il ne pourra pas s’empêcher de le toucher du doigt pour vérifier. Toutes ces religions de merde ont bien compris ça, plus l’histoire est énorme, plus elle paraît inconcevable, et plus ça marche. (p.40)
Il s'appelait Éric Balshaw et possédait la beauté nébuleuse caractéristique de ces médiocres acteurs dont on ne se rappelle jamais le nom. Il était à l'âge charnière où l'on pouvait encore deviner l'enfant imbuvable qu'il avait été et voir déjà poindre le sale con qu'il s'apprêtait à devenir.
- Un jour j'ai lu une phrase qui m'a beaucoup plu. Elle disait à peu près ceci : dites à un type qu'il y a 300 millions de planètes dans le ciel et il vous croira sur parole, ajoutez que le banc devant lui vient d'être repeint de frais et il ne pourra pas s'empêcher de le toucher du doigt pour vérifier. Toutes ces religions de merde ont bien compris ça, plus l'histoire est énorme, plus elle paraît inconcevable, et plus ça marche.
Finalement les mariages ressemblents aux enterrements.Ils annoncent des changements brutaux, des redistributions de roles et des prises de pouvoir au sein des familles.Les Stern n'étaient pas pires que d'autres.De genération en génération nous nous transmettions simplement notre compote de gènes originels
Ensuite elle prit Whitman dans ses bras et, comme le font tous les Américains, ils se donnèrent pendant un long moment de ridicules petites tapes amicales dans le dos.