L'emprise, tome 2 : Quinquennat

Un long chemin de croix
Je ne savais pas que ce livre était le tome 2 d'un autre alors j'imagine que c'est une des raisons pour lesquelles je n'ai guère réussi à rentrer dedans. Plus clairement, un livre qui m'a ennuyé de la première à la dernière page. Je n'ai pas accroché du tout au style de Marc Dugain (alors que les premiers livres de lui que j'avais lu m'avaient laissé un bon souvenir, curieux...). Je n'ai pas du tout aimé la tonalité du livre : il passe son temps à asséner des vérités et le livre a un petit coté un peu prétentieux. C'est d'ailleurs curieux car j'ai lu quelque part que Dugain est un grand fan de le Carré, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils sont aux antipodes. le Carré nous laisse subtilement entrevoir les arcanes d'un monde secret avec un style inimitable et des personnages attachants, avec sous-jacent une vision un peu romantique (au sens profond et tragique) des choses. Ici c'est l'inverse, aucun personnage ne m'a intéressé, je n'ai pas aimé le style, cela semble par moment se pencher vers le style brillant de Paul Morand, mais on en est loin. Certaines phrases citées de manière brute pourraient même prêter à sourire. Cela m'a rappelé un autre livre, dont le titre m'échappe qui m'était tombé des mains d'un auteur aujourd'hui oublié (je n'ai pas eu le sentiment d'une grande injustice), Vladimir Volkoff. Franchement ce n'est pas un compliment...

J'ai lâché le livre à la moitié. Déçue par le 1er tome, j'ai persévéré en espérant y trouver une accroche. En vain.
L'histoire était prometteuse, mais le style m'a déplu, une fois de plus. Les phrases tournent à vides, sont poussives, avares en vocabulaire et la syntaxe sans saveur.
Marc Dugain parle mieux qu'il n'écrit
Ce livre m'a fait perdre toutes mes illusions sur cet auteur.
Peut-être y reviendrai-je un jour.