Tsunami

Tsunami est un de ces romans où l'on regrette que l'éditeur n'ait pas renvoyé l'auteur a sa copie pour reprendre le manuscrit et le retravailler....
On voit bien pourtant le potentiel dans cette histoire, et c'est frustrant!
Jugez donc: le journal intime d'un président de la république pas du tout issu du sérail et qui tente de provoquer un électrochoc écologique dans le pays, mais qui se heurte à la fois à l'opposition des chambres, aux manigances russes, à la rue, etc.... Qui trop embrasse mal étreint comme disait l'autre, et à vouloir traiter de trop de sujets dans un roman aussi court, vu qu'il parle aussi de démographie, des GAFA, de démocratie, de l'UE, du couple franco-allemand, de génie génétique, de procréation assistée, de la guerre de l'eau et j'en passe, l'auteur passe finalement à côté d'à peu près tout ses sujets.

Un livre assez bizarre. le personnage principal est un Président de la République en fonction, ce qui permet à l'auteur de présenter ses réflexions sur l'état actuel de la France et du monde, formulées vis-à-vis du désastre environnemental et sociétal à venir (le tsunami donc) et dont certaines sont pertinentes ou intéressantes. Là où ça pêche, c'est qu'à peine après avoir mis en place son environnement narratif (personnages, premières difficultés et premières réussites du Président, situation sentimentale et familiale incertaine, etc ...) l'auteur interrompt le récit. Juste au moment où la curiosité de lire la suite commençait à l'emporter sur l'ennui créé par un style d'écriture assez plat.

Le style et la connaissance des rouages du pouvoir, marques de fabrique de Dugain, sont bien au rendez-vous, mais hélas Tsunami est un livre paresseux et inabouti. L'auteur empile une série d'idées politiques( la monetisation des données transformee en revenu universel, le bilan carbone individuel obligatoire et public, l'alliance avec les gafa pour faire plier les industries traditionnelles, le bras de fer souterrain avec Poutine, le diagnostic psychiatrique sir l'etat de la France..) qui résonnent avec l'air du temps, sans pousser ni la réflexion, ni leurs implications romanesques, ni leurs interactions entre elles... plus qu'à un roman, cela ressemble à une esquisse ou à un long pitch pour une future série. Pourquoi publier aussi vite ? Élève Dugain, peut vraiment mieux faire.

Ce livre semble avoir été rapidement écrit à la va-comme-je-te-pousse et sous l'inspiration du moment: chaque chapitre correspond probablement à l'idée du jour et une fois rédigé, au lit. Un livre commercial donc, telles ces séries saturant les plateformes dédiées en théorie au cinéma. Rempli de clichés pour illettrés de la politique tétant le politiquement correct, il nous fait évoluer dans l'après-macronisme sous un ciel crépusculaire de débâcle des démocraties au moyen d'une prose inconsistante. Cette impression de lecture accablante peut être atténuée par la rencontre de quelques considérations lucides sur notre époque hyper connectée avec les effets pervers que cela génère ou sur l'hypocrisie du grand jeu géopolitique. Il faut aussi rester honnête: si la lecture de ce livre n'a pas été abandonnée, c'est qu'il offrait néanmoins ce que l'on vient aussi chercher dans les livres: une diversion. Que l'auteur en soit remercié.

Tout-à-fait le ressenti des 3 avis à 2 étoiles. Quelle déception ! Aucun enthousiasme suscité par "Tsunami" ; Ce Marc Dugain n'est pas à la hauteur de ses précédents ouvrages qui m'avaient tellement plu. C'est un livre bâclé, qui part dans tous les sens. Il y a du relâchement chez l'auteur et son éditeur. Bon, je n'ai plus rien à dire mais je dois atteindre les 250 caractères pour publier une critique et c'est long de n'avoir rien à dire, alors que d'autres l'ont si bien dit avant moi.

Quelle déception. Passons sur le style, qui pourrait passer puisqu'il s'agit d'une sorte de journal intime. Les approximations sur le fonctionnement des coulisses et des arcanes de l'État sont dommageables pour un roman qui s'y tient, le maelstrom d'évènements dessert une présentation pourtant juste des éléments de contexte. Pire encore sont ces quelques phrases malhabiles que l'on croirait écrites par un lycéen maladroit. J'ai fermé le livre d'agacement devant "... pour un tête-à-tête assez court et chaleureux comme savent l'être les Américains..." Non élève Dugain, on dit "comme savent le faire". Confondre ici être et avoir n'est pas acceptable. Je reprends la lecture malgré tout, c'est un cadeau de mon benjamin.
Et l'on se demande pourquoi l'éditeur n'a pas demandé à l'auteur de revoir sa copie. Au moins une dernière fois.

Dans ce que ça reprend, par un effet miroir, notre vie démocratique et la situation mondiale, ç'aurait pu être interessant. On attend désespérément un approfondissement une analyse un point de vue une critique ou un éloge, des choix du président, des prises de position du peuple, des grands de ce monde sauf que … eh bien ça n'arrive pas ! l'auteur s'en tient à esquisser les sujets comme s'il postait quelques
Photos sur Instagram, avec une légende purement descriptive de la situation rencontrée. On aimerait croire à son histoire de taxe écologique, à la GPA valorisant tout le monde, à ces rencontres improbables mais c'est tellement vide, des thématiques contemporaines collées les unes derrière les autres comme l'inventaire d'un stock de marchandises, qu'il vaut mieux passer son chemin.

Alors, résumons : Emmanuel MACRON obligé de démissionner ( pour quelles raisons, on ne le saura pas !), un novice en politique (assez fade mais devenu richissime grâce aux découvertes scientifiques de son copain avec lequel il s'est associé) est élu à la surprise générale Président de la République en tant que protecteur de la démocratie.
Son grand projet : évaluer en temps direct l'indice carbone de chaque individu (rien que ça !) pour ensuite récompenser les plus vertueux et surtaxer les plus pollueurs.
Malheureusement pour lui, les ennuis s'accumulent et, à la fin, trop c'est trop !!!
Tout cela en 250 pages seulement (et encore, en gros caractères). Avantage : cette lecture ne m'a pas pris plus de 3 heures. Inconvénients : une grosse déception (j'avais lu de très bonnes critiques de ce roman), et beaucoup trop de sujets importants et intéressants évoqués sans être approfondis (mais peut-être que s'ils avaient été plus fouillés, le livre serait devenu barbant à la longue !).
Je n'ai jamais rien lu de Marc DUGAIN, mais un ami me l'ayant conseillé, j'ai choisi de commencer par ce roman-là et je le regrette car il me donne sans doute une mauvaise (et fausse ?) impression des talents de cet auteur.
J'essaierai de lire "La malédiction Edgard", qui semble plus prometteur.

Ma première lecture de l'auteur. Un livre qui aurait pu être intéressant par son histoire et les idées qu'il évoque s'il n'avait pas été si pressé de l'achever. Chaque chapitre donne un rythme rapide au livre (probablement pour montrer combien les événements s'enchaînent vite quand on est président) mais cela bâcle un peu les idées proposées. Certains chapitres nous livrent une forme d'analyse du monde, que ce soit la technologie, la géopolitique, la santé, … et parfois des charges contre les prédécesseurs du héros.
Brèfle, l'auteur semble avoir hésité entre roman d'une époque, essai sur la tech et l'environnement, pamphlet, enquête sur la. Ie d'un président. Et en l'absence de choix il a serré tout cela dans 260 pauvres pages. Dommage