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Si t'as envie de lire un Duras dans lequel tu comprends rien de rien, mais que t'en es tout autant fasciné, je crois que tu peux lire, sans exagérer, tu peux lire Détruire, dit-elle.

Peu importe que tu sois lea plus concentré.e possible, Duras s'en moque que tu piges quoique ce soit, elle ne file aucun code pour qu'on la comprenne, débrouille-toi c'est comme ça…

mais avec la plus grande classe du monde !

Mon vieux, j'ai été balloté de bout en bout, j'ai relu dix fois certaines pages, me parlant à moi-même en lâchant des « mais bordel il se passe quoi ? », ça file des vertiges minou, des petits mais des vertiges quand même.

Et aussi ça frustre, encore plus que les deux livres que j'ai lu précédemment d'elle.

Mais au lieu d'atteindre un seuil de colère ou de simplement refermé le livre par pur abandon, on est littéralement scotché à l'écriture de l'autrice.

En plus c'est pas pour faire genre mais j'ai aimé y déceler des petits morceaux de Moderato Cantabile et des Petits chevaux de Tarquinia et si tu essayes de le lire comme du théâtre ça passe presque, mais tu deviens fou.lle quand même.

Ne rien biter, mais adorer quand même. C'est sacrément génial tu trouves pas ? Je veux dire, qui est cap' de faire un truc pareil, tu peux me dire sans que ça rende ronchon comme aujourd'hui ?

C'est même pas une question de pardon, c'est de la fascination minou.

De. la. pure. fascination.

Et merde. J'en veux encore !!

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Détruire dit-elle (sans virgule selon sa typologie originelle) : DURAS II (après décodage) : de l'abstraction à l'impressionnisme. Voir DURAS I : une oeuvre d'art abstraite (lien ci-dessous).
Détruire, dit-elle » est l'un des romans les moins accessibles de Duras.
Après lecture des décodeurs de Duras, tout s'éclaire et se lie.
Deux mots essentiels « Désir » et « Révolution ».
Désir, celui qui tend l'arc de tout être vivant.
Révolution, pour la transformation indispensable que beaucoup appellent de leurs voeux pour rendre à l'humain sa place de droit originelle dans notre société : celle de l'être (opposé à l'avoir) dans son unicité et son interchangeabilité.
Oeuvre d'art : Duras réalise ce qu'elle seule savait faire. Une oeuvre épurée où tous les signes et artifices contribuent à l'intelligence du texte.
Oeuvre abstraite : Duras sollicite fortement le lecteur. Sa lecture peut se limiter à une pure émotion stylistique.
Oeuvre impressionniste : avec l'aide de ses décodeurs, toutes les impressions captées lors de la première lecture, qui ne peut s'effectuer qu'avec lenteur, mais qui sont particulièrement bien ancrées (chaque passage cité pour démonstration est su) prennent forme.
L'esprit étant libre, plusieurs hypothèses peuvent surgir, comme celle de l'homosexualité entre les deux protagonistes masculins (Stein et Max Thor) et féminins (Alissa et Elisabeth-Elisa) moins prégnante mais qui complète l'idée générale de la nécessité de briser notre dépendance aux codes sociétaux. de faire tomber les masques. D'être nous-mêmes. de donner expression aux désirs qui nous animent en transgressant le paradoxe d'être unique dans la foule embarquée sur le même ferry.
Un livre très actuel qui souligne la nécessité pressante d'un changement de paradigme, crié ici et là.

Lien : https://zoegilles.net/2021/0..
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Ces pages ont la densité d'un air pesant, elles se lisent, avec une lenteur de convalescent.
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Tentative de lecture d'un texte relativement bref de Duras, à mi-chemin entre roman et théâtre. Il ne s'y passe pas grand-chose, les personnages semblent bizarres et le dénouement est énigmatique. Marguerite Duras écrit comme elle sait le faire habituellement: des phrases courtes, un ton sec et aucune marque de réelle affectivité. Quant au titre, il provient d'une parole d'un des protagonistes, dont je n'ai pas saisi le sens. Il est clair que je n'ai pas du tout apprécié ce livre. D'une manière générale, je suis réservé devant la prose de Duras.
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Mon premier Marguerite Duras et j'ai bien l'impression que je n'ai pas choisi le plus accessible. Détruire dit-elle est peut-être à ce jour le premier roman dans lequel je suis le moins rentré. le style de Duras pour Détruire dit-elle, est tellement jusqu'au-boutiste dans l'abstraction qu'il flirte avec la compréhension. Les phrases sont courtes, le texte est très coupé. Un mot pour un moment, une émotion, une action, un « silence », pas plus, le minimum, l'épure.

Je me fais pas de soucis. Ne pas comprendre Détruire dit-elle est normal. C'est même peut-être le but recherché. Voila un petit mois que je l'ai lu, il est très court, et il me trotte dans la tête depuis, en espérant que le temps ferait naître l'étincelle d'une sorte de révélation. Mais rien ! Un mois n'est peut-être pas assez?
Lorsque je prends le temps de lire et réfléchir (modeste réflexion comme le lecteur peut le constater) à une oeuvre, sa longueur formelle revêt une certaine importance que je lie au travail fournit pas son auteur. Un roman épuré peut nécessiter plus de travail qu'un pavé. Et c'est ce que je demande à une oeuvre courte ; qu'elle soit porteuse de tout ce qui est absent des mots existe dans les silences, dans les filigranes de notre cerveau, dans les interlignes, etc…

Avec Détruire dit-elle, le sentiment qui me vient, c'est celle d'une oeuvre facile pour une romancière expérimentée (reconnu depuis près de 20 ans). Et si tel n'est pas le cas, c'est le fruit d'un esprit torturé dont le résultat s'avère très obscur, et l'intention à jamais mystérieuse pour moi.
En lire plus sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/detruir..
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Original et surprenant, ce petit recueil rédigé comme une pièce de théâtre, l'est certainement. Prisonnier entre la forme littéraire et son aspect théâtral, il ne ressemble à rien de connu. Entraînant simplement le lecteur curieux dans un monde qui lui échappe, celui du repos, de l'attente et de la solitude, il conserve comme toile de fond la destruction de soi, des autres et de la vie elle-même. Intéressant pour son aspect innovant.
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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Marguerite Duras aime à décrire les lieux. Nous sommes dans un hôtel ou bien une maison de convalescence. Il y a un parc avec des arbres, des chaises longues, des tennis. On pourrait se croire en vacances. Les personnages que l'on rencontre dans ce lieu intrigant ce sont deux hommes, Stein qui est juif et Max Thor qui est écrivain ou du moins qui tente de le devenir. Ils vont rencontrer une jeune femme solitaire et silencieuse et les masques vont tomber progressivement.

A part le titre "Détruire dit-elle" qui fait référence à une exclamation d'Alissa, que ne n'ai pas comprise, je me suis régalée en retrouvant tous les ingrédients durassiens qui me font l'adorer : l'hôtel, la folie, la solitude, l'amour, la vie….

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Détruire dit-elle - Marguerite Duras

Impénétrable, et pourtant vous y êtes !

C'est un jeu de regards secrets à l'orée d'une forêt, dans un hôtel à huis clos avec un cours de tennis à proximité.

Quatre personnages se croisent, les regards s'observent. Ils se décroisent aussi dans des pensées, dans des silences, dans des dialogues parfois insondables, mais envoûtants. D'autres personnages vont venir s'immiscer dans l'entente confidentielle.

Marguerite Duras nous apporte par petite touche les codes et lève le mystère des personnages avec son propre style, sa quiétude du désir, son habilité ambigüe, sa magie suggestive.
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💔 S'agit-il d'un hôtel ou d'une maison de repos ? Il y en tout cas une forêt, des arbres, des courts de tennis, et le bruit des balles qui frappent comme martèle le coeur quand il a mal, il y a le soleil et les chaises longues, pour se reposer. Mais plus que tout, il y a ce mystère, ce voile épais qui recouvre tout ce petit univers et les personnages qui le composent.

💔 Elisabeth Alione, Max Thor et Stein. L'action s'ouvre sur eux trois, tout d'abord. Elle, paisible, les yeux fermés, qui se lève pour marcher et disparaître. Thor, professeur de français et potentiel écrivain en devenir, qui ne commencera jamais son roman. Il regarde la femme. Et il y a Stein, qui regarde Thor. Jeux de regards ? Qui sont-ils et que font-ils là ? Plus tard, le mari d'Elisabeth et la compagne de Thor les rejoindront. le mystère restera entier sur le pourquoi.

💔 Détruire dit-elle est fascinant. Les yeux bandés, on avance à tâtons, on reçoit des indices, il y a des codes, il faut pouvoir comprendre je crois, ou tout simplement prendre, sans se poser de questions, il faut se laisser emporter, guider. Utopiste, mystique, angoissant et pesant, ce court roman est un voyage où l'abandon est maître mot. Détruire. C'est Alissa qui le dit. Mais si après tout, c'était cette oeuvre qui détruisait, le dialogue, le rapport des uns aux autres, le sens, l'essence du roman, de la littérature... de la vie ?
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Ce n'est peut être pas le meilleur de Duras mais moi rien que le titre m'emporte. Je suis une inconditionnelle de Duras alors dans ce court roman un peu comme une nouvelle il y a tout : la folie, l'errance, l'hotel, l'abandon, la sensualité, la tension, la beauté. J'aime ...
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