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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Si t'as envie de lire un Duras dans lequel tu comprends rien de rien, mais que t'en es tout autant fasciné, je crois que tu peux lire, sans exagérer, tu peux lire Détruire, dit-elle.

Peu importe que tu sois lea plus concentré.e possible, Duras s'en moque que tu piges quoique ce soit, elle ne file aucun code pour qu'on la comprenne, débrouille-toi c'est comme ça…

mais avec la plus grande classe du monde !

Mon vieux, j'ai été balloté de bout en bout, j'ai relu dix fois certaines pages, me parlant à moi-même en lâchant des « mais bordel il se passe quoi ? », ça file des vertiges minou, des petits mais des vertiges quand même.

Et aussi ça frustre, encore plus que les deux livres que j'ai lu précédemment d'elle.

Mais au lieu d'atteindre un seuil de colère ou de simplement refermé le livre par pur abandon, on est littéralement scotché à l'écriture de l'autrice.

En plus c'est pas pour faire genre mais j'ai aimé y déceler des petits morceaux de Moderato Cantabile et des Petits chevaux de Tarquinia et si tu essayes de le lire comme du théâtre ça passe presque, mais tu deviens fou.lle quand même.

Ne rien biter, mais adorer quand même. C'est sacrément génial tu trouves pas ? Je veux dire, qui est cap' de faire un truc pareil, tu peux me dire sans que ça rende ronchon comme aujourd'hui ?

C'est même pas une question de pardon, c'est de la fascination minou.

De. la. pure. fascination.

Et merde. J'en veux encore !!

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Marguerite Duras aime à décrire les lieux. Nous sommes dans un hôtel ou bien une maison de convalescence. Il y a un parc avec des arbres, des chaises longues, des tennis. On pourrait se croire en vacances. Les personnages que l'on rencontre dans ce lieu intrigant ce sont deux hommes, Stein qui est juif et Max Thor qui est écrivain ou du moins qui tente de le devenir. Ils vont rencontrer une jeune femme solitaire et silencieuse et les masques vont tomber progressivement.

A part le titre "Détruire dit-elle" qui fait référence à une exclamation d'Alissa, que ne n'ai pas comprise, je me suis régalée en retrouvant tous les ingrédients durassiens qui me font l'adorer : l'hôtel, la folie, la solitude, l'amour, la vie….

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Détruire dit-elle - Marguerite Duras

Impénétrable, et pourtant vous y êtes !

C'est un jeu de regards secrets à l'orée d'une forêt, dans un hôtel à huis clos avec un cours de tennis à proximité.

Quatre personnages se croisent, les regards s'observent. Ils se décroisent aussi dans des pensées, dans des silences, dans des dialogues parfois insondables, mais envoûtants. D'autres personnages vont venir s'immiscer dans l'entente confidentielle.

Marguerite Duras nous apporte par petite touche les codes et lève le mystère des personnages avec son propre style, sa quiétude du désir, son habilité ambigüe, sa magie suggestive.
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💔 S'agit-il d'un hôtel ou d'une maison de repos ? Il y en tout cas une forêt, des arbres, des courts de tennis, et le bruit des balles qui frappent comme martèle le coeur quand il a mal, il y a le soleil et les chaises longues, pour se reposer. Mais plus que tout, il y a ce mystère, ce voile épais qui recouvre tout ce petit univers et les personnages qui le composent.

💔 Elisabeth Alione, Max Thor et Stein. L'action s'ouvre sur eux trois, tout d'abord. Elle, paisible, les yeux fermés, qui se lève pour marcher et disparaître. Thor, professeur de français et potentiel écrivain en devenir, qui ne commencera jamais son roman. Il regarde la femme. Et il y a Stein, qui regarde Thor. Jeux de regards ? Qui sont-ils et que font-ils là ? Plus tard, le mari d'Elisabeth et la compagne de Thor les rejoindront. le mystère restera entier sur le pourquoi.

💔 Détruire dit-elle est fascinant. Les yeux bandés, on avance à tâtons, on reçoit des indices, il y a des codes, il faut pouvoir comprendre je crois, ou tout simplement prendre, sans se poser de questions, il faut se laisser emporter, guider. Utopiste, mystique, angoissant et pesant, ce court roman est un voyage où l'abandon est maître mot. Détruire. C'est Alissa qui le dit. Mais si après tout, c'était cette oeuvre qui détruisait, le dialogue, le rapport des uns aux autres, le sens, l'essence du roman, de la littérature... de la vie ?
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