Écrit en 1937 et publié en 1938, ce livre tire à chaud quelques leçons de la guerre civile espagnole. le général Duval pose bien les origines de cette guerre et fait une description d'une précision toute militaire des forces en présence.
Il décrit ensuite les opérations militaires sur trois fronts: Bilbao, Madrid et Santander.
Ces conclusions pour l'époque semble correctes mais avec le recul de l'histoire, certaines et non des moindres se révèlent fausses. La France le paiera en 1940.
Il sous-estime l'apport de l'aviation et des blindés, mal employés pendant ce conflit, ce qui a sa décharge plombe ses conclusions. L' Allemagne ne fera pas la même erreur.
Enfin une leçon qui aurait été bénéfique pour la France n'est pas prise en compte. Pourquoi s'acharner à construire une ligne fortifiée statique: la ligne Maginot, alors qu'il à été démontré en Espagne que quelque soit la puissance et supériorité de l'ennemi, s'il reste statique, il sera systématiquement vaincu par un adversaire mobile.
Écrit tout juste à la fin de la guerre d'Espagne, ce livre est un témoignage historique de première main qui montre aussi que la pensée militaire française était sclérosée et bloquée sur les enseignements de la première guerre mondiale.
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Dans les démocraties modernes, l’ignorance des hommes politiques en matière militaires est particulière profonde. Le souci électoral qui les domine entraîne leur esprit vers une certaine finesse psychologique plutôt que vers le savoir raisonné, et de tout les savoirs, le savoir militaire est celui qui les laisse le plus indifférents.
La véritable faiblesse des gouvernementaux est technique,elle se manifeste à tous les degrés de la hiérarchie, à commencer par le plus élevé, celui où s’exerce la direction de la guerre. De l’insuffisance du gouvernement résultent toutes les autres. D’un côté, il y a Franco; de l’autre, il n’y a rien!