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3,81

sur 1058 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Avec 14 , Jean Echenoz parle de la tragédie ordinaire de la guerre de 1914 qui a détruit moralement et physiquement pour certains, bon nombre de jeunes gens qui n'étaient pas préparés à l'ampleur d'un tel conflit.
Dans ce roman, la victime "lambda" du conflit c'est Anthime. Comme beaucoup d'autres dans cette guerre, il perd ses illusions de jeunesse sur le monde, ses amis et un de ses bras.
Cette histoire dans L Histoire est servie par une plume très pudique et toute en retenue avec des descriptions quasi chirurgicales. le problème c'est que ce style m'a empêché d'être émue. Les accumulations de mots ou de verbes accolés les uns aux autres et le discours indirect ont fait de ce roman (à mon goût) un récit totalement dénué d'intensité dramatique. Pendant ma lecture j'ai eu l'impression de lire un compte-rendu des recherches de l'écrivain plus qu'un roman. Certes, dans chaque petit chapitre il y a bien des petits éléments de fiction qui ont été ajoutés, et heureusement d'ailleurs, mais ça n'a pas pris. Pas un seul instant.
En plus, la fin du roman, alors qu'elle se veut terminer sur une note d'espoir est absolument ridicule.

Mieux vaut peut-être rester sur des récits plus "classiques" sur ce sujet.
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Sur la 4e de couverture est écrit : "Cinq hommes sont partis à la guerre, une femme attend le retour de deux d'entre eux."
Ces cinq hommes s'appellent Anthime, Charles, Padioleau, Bossis et Arcenel, la femme s'appelle Blanche.
Ce qui me paraît incroyable en lisant 14 c'est que je n'en ai pas beaucoup plus appris sur eux. Mis à part des faits, je ne connais ni leurs souhaits, ni leurs regrets, ni leurs passés, ni leurs motivations, etc.
C'est le premier livre que je lis de Jean Echenoz mais dans 14 son écriture m'est apparue froide.
Peut-être est-ce un souhait de sa part de laisser au lecteur le choix total dans l'interprétation de ces faits énumérés. Moi j'ai quand même besoin d'un peu plus quand j'ouvre un livre...
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A lire cette "oeuvrette",on comprend très vite que Jean Echenoz n'a pas fait la Grande Guerre : son récit est truffé d'invraisemblances,depuis le tocsin des clochers(confondu avec le glas!)jusqu'au combat aérien et à la blessure d'Anthime...On ne saurait adhérer à un tel récit,auquel on ne peut pas croire.Et fallait-il pousser cette invraisemblance jusqu' au ridicule,avec "un boeuf vivant,sur pied,dans lequel on taille quelques côtes,laissant ensuite l'animal se débrouiller seul"! Fallait-il,de plus,que le style "ajoutât" au ridicule,avec ces imparfaits du subjonctif alliés à des tournures relâchées,avec ces "actions antinomiques" comme "se raidir et se détendre en même temps"(bravo,l'artiste!),qui précède de peu un regard "le plus court et le plus long possible"(toujours plus fort!).
Et qu'est-ce qu'un papier peint "légèrement décentré"? Et des meubles"qui ne s'entendent pas bien du tout",qui "ne peuvent pas même s'encaisser"? On craint la bagarre inévitable...Eh bien non,car " ces meubles patientent pour tenir leur rôle",ces sacrés cabotins, sauf le bureau "qui n'aura joué aucun rôle ce matin"(trop piètre acteur sans doute)!
J'ai si peu communié avec ce petit roman que je n'y ai guère perçu que
le côté ridicule et prétentieux. Visiblement à la recherche d'effets de style
aussi étonnants qu'incongrus, M.Echenoz se regarde écrire: ne ferait-il
pas mieux de cesser?
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Distance, dérision, une pointe appuyée de cynisme. C'est un procédé, brillant - j'ai lu jusqu'au bout - mais sans effet durable. A part peut-être la description du manque du bras amputé.
Décidément, comme dans "Je m'en vais", Echenoz, à force de rester en observateur amusé et sans illusions à la surface des choses, noie ses livres dans mon indifférence.
Bref, ce n'est pas du tout comme si j'y étais... Pourtant, avec un titre pareil, j'attendais d'être séduite.
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J'avais reçu ce livre dans le cadre du prix du jury du roman FranceTélévision 2012, je devais donc le lire, que je le veuille ou pas.
Car sa couverture rébarbative, de même que le chiffre 14, laissaient à penser que monsieur Echenoz allait me parler de la guerre... et au vu de l'épaisseur du livre, je n'avais pas à craindre de m'enliser trop longuement avec les poilus.
Nous avons là les réflexions de plusieurs hommes qui vont partir à la guerre, puis qui sont à la guerre. Cela aurait pu être poignant, intense, ou poétique... Mais rien de tout cela, juste des mots qui donnent du sens à des phrases et c'est juste fade et ennuyeux.
Je ne goûte pas à la prose de Monsieur Echenoz, il me laisse de marbre avec son style vieillot et sans âmes.
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D'un mortel ennui... l'histoire des cinq protagonistes manque totalement de poésie et de sensibilité...
J'avais acheté ce livre pour l'offrir à Noël mais je vais devoir réviser ma copie..
Décevant !
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Cinq hommes partent en août 1914. Deux en reviennent.
Un livre très court censé nous raconter 14-18. Les mutins, les animaux, la faim, les tranchées, la vermine, l'horreur.
C'est très bien écrit; Mais à aucun moment on ne s'intéresse aux personnages. C'est froid, distancié. 100 pages que j'ai eu du mal à lire. Je les ai trouvées ennuyeuses, fastidieuses. Parfaites pour illustrer la guerre de 14-18 pour le cours d'histoire au collège.
4 années se déroulent en quelques pages et l'on ne ressent rien.
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Une lecture audio comme je n'en avais pas refait depuis un certains temps m'a permis de découvrir Jean Echenoz à travers son roman 14 lu intégralement par lui.

Nous sommes en 1914, la guerre est déclarée et cinq hommes partent au front persuadée que ce n'est que l'affaire de quinze jours. Blanche, une jeune femme enceinte, attend le retour de deux d'entre eux : Charles et Anthime. Très vite cependant, la guerre s'appesantit et c'est un lourd tribu que chacun des protagonistes devra lui payer ...

J'ai été assez décontenancée par la lecture de ce livre au rythme lent. Je peux pourtant m'adapter à un rythme plus modéré mais les descriptions trop longues et les inventaires multiples et variés : des chaussures, du sac du soldat, ...paradoxalement m'ont empêché de me faire des images mentales de l'histoire ... J'étais détachée, je n'ai éprouvé aucune empathie pour les personnages. Rien à faire je suis restée en dehors. J'avais l'impression qu'on m'énumérait un catalogue de brocante. Quelques scènes ont cependant suscité mon intérêt ainsi les bombardements ou le tribunal improvisé dans un village mais ce n'était pas suffisant pour maintenir mon intérêt à mon grand regret !

Je regrette que la rencontre avec cet auteur ne se soit pas faite. Un jour peut être ...
Lien : http://depuislecadredemafene..
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Quelle déception ! Lu en quelques heures, ce court roman ne m'a absolument pas touchée ou plutôt si, il m'a touchée avec agacement : comment est-il possible de raconter l'horreur de ce conflit en si peu de pages, avec une absence totale d'émotion ? Tout est survolé, rien n'est creusé, approfondi, que ce soit humainement ou historiquement et du coup j'ai le sentiment d'avoir lu une caricature de cette grande et tragique guerre. Ce roman ne rend pas hommage à ces soldats qui y ont laissé leur peau. Probablement n'ai-je pas compris l'écriture de l'auteur -que je ne connaissais pas- mais sur ce même thème, lisez plutôt l'excellent A l'Ouest Rien de Nouveau d'Erich-Maria Remarque.
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