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3,81

sur 1058 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je me réjouissais à l'idée de découvrir ce roman, car j'apprécie beaucoup les textes qui traitent de la première guerre mondiale. Mais je dois avouer que j'ai été un peu déçue, sans doute du fait du style de Jean Echenoz. Les personnages me semblent trop distants pas assez impliqués, l'émotion n'est pas au rendez-vous. On apprend assez tard, ainsi dans le roman que les deux principaux protagonistes étaient frères, ils semblent si peu proches, que le lecteur pourrait considérer dans un premier temps que ce ne sont que des relations, pas même des amis... Par ailleurs, je trouve que le livre se termine un peu trop brutalement, presque en queue de poisson... Sans aimer les romans à l'eau de rose, un peu plus de sentiments vrais, tangibles, n'auraient pas fait de mal à cette oeuvre. Mais si je me souviens bien, j'ai ressenti le même manque en lisant un autre roman de Jean Echenoz "Je m'en vais", une impression de détachement, de manque d'implication, d'indifférence.
Attention je ne dis pas que c'est un mauvais livre, un roman qui ne vaut pas le détour, non je fais simplement part de ma déception et c'est très subjectif...
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Bizarre, bizarre que ce court roman qui semble parfois concurrencer directement les manuels d'histoire
Echenoz semble s'être demandé comment écrire sur la guerre préférée de Brassens.
Depuis que l'homme écrit L Histoire,
Depuis qu'il bataille à coeur joie
Entre mille et une guerres notoires,
Si j'étais tenu de faire un choix,
A l'encontre du vieil Homère,
Je déclarerais tout de suit' :
"Moi, mon colon, celle que j'préfère,
C'est la guerre de quatorze-dix-huit !"
Car après toutes les paroles de poilus dont chacun a été abreuvé, après Tardi, après Kubrick et Tavernier, que reste-t-il donc à nous dire sur la guerre de 14-18?
Alors Echenoz fait son Candide et voltairise à tout crin. Documenté. Flegmatique. Et ironique bien sûr. Mais, à mon avis, "Candide" vaut aussi pour les beaux désespoirs où s'abîme parfois notre philosophe qui, entre deux ricanements, pleure sur les femmes égorgées et les esclaves mutilés. Echenoz, lui, reste droit dans ses bottes jusqu'au bout, refusant toute grandiloquence, certes, mais du coup toute compassion aussi.
Eh bien ça m'a manqué.
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Curieux livre sur la première guerre mondiale que ce 14. Candide et détaché comme pouvaient l'être les soldats partant au front en pensant être de retour dans la quinzaine.

Certes, quelques images de boucherie ne manquent pas (même si l'auteur prévient, « tout cela ayant déjà été décrit mille fois »), mais sans nulle émotion. Et c'est de façon désinvolte, voir souvent avec humour que nous suivons ces troufions marcher et courir, aller se faire percer, découper, amputer, gazer et charcuter sur terre et dans les airs.

Sans oublier les rats et les poux !

Une narration absurde, à la hauteur de ce qu'elle décrit.
Lien : https://www.noid.ch/14/
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Bon...mon avis sur Echenoz se confirme : ce n'est pas un écrivain pour moi. Je n'adhère pas à cette distance qu'il met entre le lecteur et ses personnages. Encore une fois, je n'ai pas réussi à m'intéresser pleinement au sort d'Anthime et les autres. Pourtant, l'idée de suivre des jeunes qui partent à la guerre, la fleur au fusil et découvrent l'horreur de la guerre et la mort, c'était un bon programme. Mais je suis resté à côté, je n'ai pas réussi à entrer réellement dans le livre. Les personnages me sont restés étrangers. Et les digressions du type : les différents styles de chaussures, n'ont pas aidé...
A priori, Echenoz c'est fini pour moi.
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Bon j'aime Jean Echenoz et les livres avec une trame historique. Celui là fait de plus partie des nouveaux "classiques". Tous les ingrédients étaient réunis pour une bonne lecture et pourtant je n'ai pas vraiment accroché. L'absence volontaire des émotions est un choix mais le fait est que la lecture n'en suscite pas davantage contrairement à des livres comme "Si c'est un homme" de Primo Levi. Je n'ai pas réussi à m'attacher et encore moins à m'intéresser aux personnages. Qui est Charles par rapport à Anthime ? On finit par le savoir mais ça ne m'a rien apporté. le malheureux destin d'Arcenel est un accident ? Cet aspect de la guerre est souvent éludé et son traitement ici volontairement froid n'aide pas vraiment à le reconsidérer. La relation entre Blanche et Anthime ? Est-ce purement physique, y a-t-il de l'amour ? On ne sait pas vraiment et c'est voulu mais à quoi sert cette distance qui s'installe entre le lecteur et les personnages ? Qu'apporte-t-elle au sujet traité ? Je n'ai pas pu répondre à cette question mais si quelqu'un a une piste je suis preneuse. de plus, le fait de comparer la guerre à une oeuvre musicale me heurte. Certes, c'est un brillant exercice de style mais, pour ma part, il aurait aussi bien pu être adapté à un autre sujet que la guerre car, bien que certains la considèrent comme un Art, ce n'est pour moi qu'une monstruosité qui mérite qu'on en parle pour ne pas oublier mais pas qu'on joue avec. Alors oui, cette froideur évite le pathos mais et après ? L'émotion suscite la compassion et nous permet d' appréhender les souffrances des autres pour ne pas les reproduire. Sans cela, qu'est-ce qui empêchera les hommes de recommencer encore et encore ?
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Après "Je m'en vais" dont la lecture m'avait profondément ennuyé, je souhaitais lire un autre roman de Jean Echenoz pour confirmer ou infirmer cette première impression. Sans aucun doute, "14" m'a davantage plu que "Je m'en vais". Mais bon, c'est pas le coup de foudre non plus. La description des conditions de vie dans les tranchées est plutôt convaincante. Mais on reste au niveau d'une description adroite, soignée, comme si l'on assistait à une projection de photos très réalistes. Il y a bien quelques personnages mais ce sont davantage des silhouettes que des personnages. On a presque l'impression qu'ils dérangent et que ce serait mieux s'ils foutaient le camp. D'ailleurs, c'est ce qu'ils font, presque tous (vous me direz qu'il s'agit d'une guerre qui a fait des millions de morts donc, c'est assez logique que certains personnages disparaissent, mais, de la sorte, c'est toute de même frustrant). A la fin, il n'en reste qu'un, ou plutôt deux, dont il faut bien faire quelque chose, alors bon, on va leur bricoler une sorte de porte de sortie et ça permettra de clore cette histoire. Rideau.

Aïe ! Je souhaitais être plus modéré dans ma critique et mettre en avant ce qui ne m'avait pas déplu dans ce livre et je vois bien que c'est très difficile pour moi. D'autant que j'ai encore en mémoire "Cris" de Laurent Gaudé et "Le garçon" de Marcus Malte, deux auteurs qui ont su tellement bien parler de cette terrible guerre 14-18. Désolé, Jean, j'aurais aimé être plus élogieux à ton égard. Peut-être que la troisième fois sera la bonne !
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Pas facile d'écrire (encore) un livre sur la Première Guerre Mondiale, surtout en 125 pages.
Jean Echenoz réussit son pari avec l'histoire de ces cinq jeunes hommes, partis un beau matin d'Août en fanfare pour ce qui devait être une courte parenthèse dans leur vie .
On se rend compte rapidement de la totale impréparation physique mais également mentale de ces soldats précipités sur des champs de bataille et qui vont devenir très vite des champs de carnage , comme le figure l'orchestre qui joue lors de la première rencontre avec le feu et qui sera décimé, sacrifice idiot et inutile !
J'ai trouvé le paragraphe sur les animaux particulièrement bien réussi, les chevaux tout d'abord compagnons d'infortune jusqu'à la vermine, les rats et les poux, pas besoin d'en mettre des pages pour ressentir leur présence .
Le combat sans jamais trop comprendre ce qui se passe jusqu'à la blessure, la bonne ou la moins bonne mettant un terme de toute façon à l'insouciance de la jeunesse .
Finalement j'avais une certaine réticence avant de lire ce livre, encore un livre sur la guerre etc ... mais l'approche à l'essentiel avec des phrases ciselées en font un grand livre.

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Toujours réticente à lire un livre de guerre ou sur la guerre, celui-ci n'aura pas remporté le pari de me conquérir complètement.

Certes, l'écriture est belle, émaillée d'images poétiques, mais l'écriture est également crue, non pas parce que l'auteur narre la guerre mais parce qu'il choisit parfois une crudité que j'ai ressentie comme étant vulgaire.

Mais l'on éprouve clairement en ce très bref récit, l'absurdité et la violence de cette guerre-là en particulier où l'on a l'impression que les soldats étaient partis la fleur au chapeau, comme s'ils allaient en goguette.

Impression mitigée.

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La plume est fluide, le style agréable, souvent poétique, et le tout est vraiment très plaisant à lire. Si vous aimez Echenoz, n'hésitez pas, de ce côté-là, vous ne serez sûrement pas déçus. Mais la description de la situation semble très clinique, détachée des émotions des personnages, pour lesquels on peine à réellement se passionner. Expérience un peu ratée pour ma part, dommage, mais n'hésitez pas à vous faire votre propre opinion.
Lien : http://encres-et-calames.ove..
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Un court roman pour une grande guerre. En une petite centaine de pages, Jean Echenoz nous fait traverser cette période de 4 ans à travers cinq hommes partis au front et une femme restée chez elle.

Ici, pas de grande analyse, on entre de plein pied dans le quotidien, au fil des saisons, de la moiteur d'août au gel de décembre, dans la boue des tranchées, avec les morts, les blessés, les infirmes et les gazés. Et Blanche, qui porte l'enfant de l'un d'entre eux, ici en Vendée, loin du front.

L'auteur, dont l'écriture est parfaitement maîtrisée, porte un regard complètement extérieur. La guerre n'est qu'un objet, le sujet c'est l'homme: Anthime dont le destin sera complètement bouleversé par cet épisode dramatique. Comme toute une génération, comme le pays entier, et tout le continent, et plus largement la fin d'un monde, la charnière d'une ère nouvelle.

La littérature autour de la grande guerre est florissante. Ici on est pas dans une oeuvre majeure (pour ça voir du côté de Dorgelès, Remarque, Cendrars pour les témoins directs) mais dans une fiction qui peut paraître à bien des égards superficielle, mais qui rend bien compte de l'absurdité de ce terrible conflit.
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