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Ce livre dont l'importance est inversement proportionnelle à son épaisseur, constitue l'indispensable complément au Nom de la rose.
Que ne l'ais-je lu depuis longtemps qu'il était à ma disposition!
Umberto Eco explique de façon simple et accessible à tous, le processus de création littéraire d'une sorte de chef-d'oeuvre... Et avec quel brio!
C'est passionnant, avec en ligne de mire la réconciliation de l'art et de l'amabilité.
Umberto Eco le dit et y parvient: Peupler les rêves des lecteurs par l'obsession plus que par le bercement... Même s'il souligne l'importance de la musique propre à chaque roman réussi.... Et l'importance des cent premières pages (un cap à passer) pour lire le nom de la rose.
Babéliotes, lecteurs du Nom de la rose qui n'avez pas encore lu cet Apostille... n'attendez pas pour le consulter et en goûter l'intelligence.
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Umberto Eco nous éclaire dans cet Apostille sur certains aspects du roman le Nom de la Rose. Il nous explique ses recherches, son goût pour cette période, les contraintes qu'il s'est imposées, comment ce livre s'inscrit parmi d'autres références. C'est passionnant de découvrir pourquoi les cent premières pages de ce roman ont découragé plus d'un lecteur. Nous avons désormais certaines clefs afin de mieux appréhender non seulement la genèse mais également la ‘construction' du roman. Comme l'écrit Umberto Ecco « Faire tout comprendre par les mots de quelqu'un qui ne comprend rien », ce fut le sentiment ressenti lors de ma lecture. Je voyais très bien que certaines références m'échappaient complètement.

Ce texte, tout à la fois érudit mais facilement accessible, fut pour moi une révélation m'incitant à me replonger dans le roman.





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Une apostille, un gros « Post Scriptum » de la part d'Umberto Ecco pour son chef d'oeuvre « le nom de la rose ».

Un petit opus que tous les amateurs du désormais célèbre « roman policier médiéval » ne doivent pas manquer de lire ; accompagnés par les curieux (comme moi) de la genèse d'une oeuvre. Umberto Eco revient en effet en sept courts chapitres pour expliquer.

Pourquoi le Moyen Age ? Pourquoi en 1327 ? Pourquoi fin novembre ? Pourquoi une bibliothèque conçue en labyrinthe ? Pourquoi ? Pourquoi ?…
Un petit ajout érudit au remarquable « le nom de la rose ». Un petit ajout qui ne répond pas à toutes les questions que suscite la lecture du Nom de la Rose, mais qui apporte un éclairage particulier à l'oeuvre, notamment au sujet des bibliothèques médiévales.
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« J'ai écrit ce roman parce que l'envie m'est venue (...) J'avais envie d'empoisonner un moine. Je crois qu'un roman peut naître d'une idée de ce genre, le reste est chair que l'on ajoute, chemin faisant.»


L'un des intérêts principaux que je trouve dans un livre est la démarche de l'écrivain. J'aime ces postfaces dans lesquelles les auteurs donnent les tenants et les aboutissants du livre. Je consulte régulièrement leurs interviews parus ou enregistrés à la sortie des livres… Bref, la démarche d'écrivain me passionne !
Aussi, lorsque j'ai découvert qu'Umberto Eco avait écrit cette apostille à son roman le plus célèbre (et, accessoirement, coup de coeur de mes lectures des années 80'), je me suis précipitée et n'ai pas été déçue !

Tout, tout, vous saurez tout :
- sur le titre : « un titre doit embrouiller les idées, non les embrigader »
- sur la démarche préliminaire à l'écriture du livre : « Je pense que pour raconter, il faut avant tout se construire un monde, le plus meublé possible, jusque dans les plus petits détails… Il faut construire le monde, les mots viennent ensuite, presque tout seuls… Il faut se créer des contraintes pour pouvoir inventer en toute liberté. »
- sur la démarche du lecteur : « Entrer dans un roman, c'est comme faire une excursion en montagne : il faut opter pour un souffle, prendre un pas, sinon on s'arrête tout de suite »
- sur la notion de roman, « machine pour générer des interprétations » et de ‘'grand roman'' : « Un grand roman, c'est celui où l'auteur sait toujours à quel moment accélérer, freiner, comment doser ces coups de frein ou d'accélérateur dans le cadre d'un rythme de fond qui reste constant. »
- sur la valeur d'un livre ayant rencontré l'approbation du public, le succés ayant longtemps attribué une valeur négative au livre : « Je crois pourtant qu'il est différent de dire ‘'si un roman donne au lecteur ce qu'il attendait, il reçoit son approbation'' et ‘'si un roman reçoit l'approbation du lecteur c'est parce qu'il lui donne ce qu'il attendait'' »

Le paragraphe précédent n'est qu'un amuse-bouche… Cette apostille est beaucoup plus que ces quelques citations. Vous y découvrirez également pourquoi ce roman se situe au XIVe siècle (et non de nos jours comme prévu initialement par U. Eco), pourquoi un roman historique et une intrigue policière, d'où vient l'idée d'une bibliothèque-labyrinthe, ce qui a présidé au choix des noms des personnages, etc… ; et, plus largement, art expérimental et art de masse, moderne et postmoderne.


PS – Cet opuscule ne manque pas d'humour ; j'en veux pour preuve ce passage : « J'avais envie d'empoisonner un moine (…) J'ai demandé à une ami biologiste de m'indiquer un remède qui ait des propriétés déterminées (être absorbé par voie cutanée, en manipulant quelque chose). J'ai aussitôt détruit la lettre où celui-ci me répondait qu'il ne connaissait pas de poison correspondant à ce que je cherchais ; ce sont là des documents qui, lus dans un autre contexte, pourraient vous conduire tout droit en prison. »
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Complément indispensable à tous ceux qui ont lu et aimé le nom de la rose.
On y découvre, outre le processus d'élaboration de cette oeuvre, la réponse à de nombreuses questions qui éclairent la relecture du roman.
Mieux comprendre Eco, c'est l'approcher un peu.
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Un petit ouvrage passionnant où Umberto Eco donne quelques clés sur son processus d'écriture. Certaines pages sont lumineuses de simplicité et d'évidence.
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J'apprécie encore plus Eco quand il explique que quand il romance. Bref, je suis convaincue par l'essayiste. Dans cette réponse aux lecteurs sur le pourquoi du comment du nom de la rose j'ai été frappée par certaines opinions qui m'ont renvoyé à d'autres lecture du mois précédent. En particulier le fait que les dialogues étaient "cinématographiques" et "temporellement justes", ce qui m'a fait réaliser que Wilde et son Dorian Gray l'étaient beaucoup moins (avec des conversations de 20 minutes qui prennent temporellement la journée), et qu'il s'en découlait une sensation étrange de moindre crédibilité. J'aime quand ces lectures font ricochet sur d'autres.
Je n'ai toutefois pas pu apprécier la discussion sur le modernisme et post-modernisme littéraire, car je ne crois pas avoir lu d'oeuvres qui entrent dans ce champ d'idées, mais cela me motive pour de futures lectures, dont le référence de Eco à Joyce avec Dubliners, qui attend sagement son tour sur mes étagères.
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Le roman référence de l'écrivain italien. Fidèle à sa spécialité médiéviste, le nom de la rose nous plonge dans l'univers d'une abbaye du nord de l'Italie au milieu du 12ème siècle.
Guillaume de Baskerville, ancien inquisiteur, est accompagné du jeune Adso qui est la plupart du temps le narrateur du texte, pour élucider un meurtre au sein même de l'abbaye. Pire, les assassinats s'accumulent. Qui tue des moines ? Pour quelles raisons ?
A travers les rencontres du maître et son disciple, on découvre la structure des moines, leur jardin, des descriptions incroyables (qu'on ne trouve nul par ailleurs) des plantes, des décorations, des tenues, l'architecture, les moeurs et les valeurs de ce temps méconnu. Eco sublime les mises en scène où se mêle érudition, rebondissements et profondeur des personnages. le Moyen-Age a souvent une image négative, Eco l'embellit : le mélange des langues, des découvertes, de la quête insatiable de la vérité. Mais jusqu où ?
Un texte érudit tout en étant accessible grâce à sa forme « polar », un véritable chef d'oeuvre !
Toutefois, pour les moins courageux ou pour les PAL qui débordent, lire les 100 dernières pages suffisent pour découvrir les fabuleuses argumentations de Guillaume, très actuelles, pour lutter contre toute forme de fanatisme. Et si jamais l'écriture d'Eco ou les descriptions vous font peur, il reste toujours le super film avec Sean Connery
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Plutôt intéressant, bien que je n'aie pas (encore) lu le "Nom de la rose". Ayant vu le film qui en a été tiré, je connaissais néanmoins déjà l'intrigue, donc n'ai pas été surprise par les "spoilers" de l'auteur (je le déconseille donc à ceux qui n'ont pas encore lu le livre et veulent garder un peu de suspense: c'est à lire en postface plutôt qu'en préface). Eco explique les problèmes qu'il a rencontré dans son écriture et la façon dont il y a fait face ; il se refuse à interpréter son texte, mais explique comment et pourquoi il l'a écrit. Lire ou écouter les auteurs parler de leur oeuvre me fascine toujours, et cette lecture n'y fit pas exception: il décrit vraiment bien son esthétique et son orientation littéraire (théorie de la réception des textes, postmodernisme, etc.) J'ai hâte d'avoir le temps de découvrir l'application de ces principes dans son oeuvre "Le nom de la rose" même.
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Un livre essentiel. La pensée claire et limpide d'Eco vous dira comment il écrit, comment il construit, comment il imagine. C'est court, simple et exquis. A lire, et à relire, spécialement lorsqu'on écrit soi-même. Les conseils sont essentiels.
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