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3,08

sur 299 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Comme à son habitude, Umberto Eco nous livre avec ce court roman un complot comme il sait en construire et en mêler les fils.
Tout commence avec une équipe qui se forme pour créer un journal qui écrit et décrit des événements a posteriori, en en connaissant par avance les conséquences.
S'y ajoute un complot lié aux sombres heures de l'Histoire italienne et, comme souvent, Eco entremêle des faits réels avec son intrigue pour construire un ensemble parfaitement cohérent.
Un bel exercice, mais un roman qui m'a laissé sur ma faim.
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Ce roman nous fait vivre quelques jours dans la vie d'une rédaction d'un journal quotidien. Les journalistes (ou journaleux) conçoivent leurs numéro zéro.
Quelques personnages intéressants, quelques hypothèses journalistiques intriguantes liées à l'histoire italienne d'après guerre. Mais globalement, pas de grand intérêt à cette lecture, qui se termine d'ailleurs assez vite, sur une non-fin ...
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Umberto Eco, né en 1932 à Alexandrie dans le Piémont (Italie), est un universitaire, érudit et romancier italien. Reconnu pour ses nombreux essais universitaires sur la sémiotique, l'esthétique médiévale, la communication de masse, la linguistique et la philosophie, il est surtout connu du grand public pour son roman le Nom de la Rose paru en 1982. Titulaire de la chaire de sémiotique et directeur de l'École supérieure des sciences humaines à l'université de Bologne, il en est professeur émérite depuis 2008. Son septième roman, Numéro zéro, vient de paraître.
A Milan en 1992, Simei, directeur d'un journal à créer, engage une poignée de journalistes. le projet est financé par le Commandeur Vimercate qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Berlusconi. Partant du principe que la presse quotidienne est battue d'avance dans la diffusion des nouvelles par les nouveaux médias, de la télévision à Internet, Simei propose d'écrire un quotidien qui « parlera de ce qui peut advenir demain » en utilisant des « anticipations inattendues. » La rédaction s'attelle à pondre son premier numéro test, le numéro zéro. L'un des journalistes, après enquête, semble avoir soulevé un lièvre de taille, Mussolini ne serait pas mort en 1945, diverses complicités internationales aux plus hauts niveaux auraient permis de différer de vingt ans sa mort, ce qui induit un autre regard sur la vie politique en Italie depuis la dernière guerre… et n'est pas sans danger pour celui qui révélera ce secret.
Umberto Eco s'en donne à coeur joie, théorie du complot, vérités cachées connues des seuls puissants de ce monde, désinformation du peuple par les journaux et les médias en général, mensonges d'Etat etc. du Gladio (une structure créée dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour parer à une menace d'invasion soviétique. On désigne couramment par ce nom l'ensemble des armées secrètes européennes, dont l'existence a été révélée publiquement en 1990 par le Premier ministre italien Giulio Andreotti) à la loge P2, des services secrets américains exfiltrant d'anciens nazis après guerre aux magouilles du Vatican, des Brigades Rouges à l'attentat de Bologne en 1980, tout est lié et trouve ses racines dans la fausse mort de Mussolini. Glups !
L'écrivain italien met en roman des thèmes déjà abordés dans son essai La Guerre du faux (Grasset, 1985). Une savoureuse dissection des informations diffusées par la presse quand on utilise les bonnes lunettes pour les lire, ce qui lui permet de disserter sur le pouvoir des journaux sur l'esprit de leurs lecteurs.
Le roman est agréable à lire, l'humour et l'ironie sont au rendez-vous, très court (le plus mince de son oeuvre romanesque je crois). Un peu déroutant aussi, car écrit dans un style plus simple que d'habitude (Eco s'attache à écrire ses romans dans le style de leur contenu, ici le monde de la presse, donc une écriture sans fioritures) avec très peu de mots rares, ces pépites qui m'enchantent dans ses autres romans, à peine ce « il suffisait de consulter les archives des hémérothèques pour réunir les tesselles de la mosaïque. » Par contre, les jeunes lecteurs seront peut-être largués par les références liées à l'histoire pas si ancienne de l'Italie, citées ci-dessus et dont la presse française (ou une certaine presse, Canard Enchaîné…) se faisait l'écho alors.
Un bon roman certes, mais personnellement, je n'y vois pas là l'un de ses meilleurs comme le disent certains. Je le trouve un peu court/léger pour un écrivain de l'envergure d'Umberto Eco.
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Dottor colonna et 6 autres rédacteurs sont embauchés pour la mise en place d'un nouveau journal. Mais tout ceci n'est qu'une mis en en scène, une manipulation....
On retrouve le style ironiqueD'U.Eco dans une satyre de la presse écrite avec un complot sur l'histoire italienne.
Un style ironique, des phrases simples et un texte qui aurait mérité d'être approfondi. le démarrage est un peu long et il faut de la motivation pour
aller au bout de se livre qui m'a un peu déçu, d'autant que l'on attend beaucoup plus de la part de cet auteur.
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Un récit court qui relève plus d'une satire journalistique qu'autre chose. L'auteur met en avant le côté cynique, les complots, et les manipulations de la presse écrite en suivant des journalistes qui ont ratés leur carrières jusque là et tourne le milieu en une critique ironique.

Un bon moment, l'écriture est fluide et s'enchaine mais je me suis tout de même beaucoup ennuyé.

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Une nouvelle théorie du complot chère à Umberto Eco, ayant pour toile de fond un journal italien. Mais ici, rien à voir avec le chef d'oeuvre du genre du même auteur "Le cimetière de Prague". Malgré quelques bons passages d'humour grinçant, on s'ennuie un peu. Pas indispensable.
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Voici le dernier roman d'Umberto Eco. Un roman ? non, un concentré de cynisme !


Colonna, la cinquantaine, n'ayant jamais fini ses études, est contacté pour jouer les assistants de direction dans un journal en devenir. Autour de lui vont graviter des journalistes de second ordre pour créer les futures rubriques. Parmi eux, un certain Braggadocio qui espère lever un lièvre énorme. Entre la création, souvent glauque, d'un journal accrocheur et les théories conspirationnistes de Braggadocia, les journées passent. Jusqu'au jour où Colonna s'aperçoit que quelqu'un s'est introduit dans son appartement…


Voici un roman très court. Malheureusement trop court. En fait, nous avons juste l'impression de lire le plan du roman. La partie la plus intéressante est la phase de préparation d'un journal. Comment est ciblé le lectorat, comment les articles sont manipulés, comment les témoins sont trouvés, comment insérer des faits réels, supposés, anciens. Si cette partie est intéressante, c'est certainement parce que la plus détaillée, avec la mise en avant du détachement professionnel des rédacteurs n'excluant pas leur côté froid et analytique.
Quant à la seconde partie, concernant l'enquête de Braggadocio, c'est plus une liste de faits mis les uns après les autres mais sans la recherche dont nous avez habitué Umberto Eco. S'il y a un petit côté "le pendule de Foucault" dans ce roman, nous n'y retrouvons pas le plaisir de chercher les faits et de les assembler. Braggadocio le réalise pour nous mais en quelques phrases, sans un véritable approfondissement : une nouvelle vision politique des soixante-dix dernières années qui pourrait être compris par tous mais dont seul ce journaliste aurait su assembler les éléments ? Cela ne parait pas très cohérent. Certes, il y a un semblant de réponses dans les dernières pages, qui rejoint le cynisme du départ. Là nous quittons la presse écrite pour l'audiovisuel, qui a toujours plus d'impact. Colonna s'étonne de "révélations" à visage découvert des "témoins". Un moyen différent de la presse écrite pour attirer les téléspectateurs avec un thème sensationnel tout en le noyant pour que celui qui regarde le reportage en retire ce qu'il veut vraiment comprendre.
La presse, quel que soit son support, ce veut être la fenêtre sur le monde extérieur. Mais comment peut-elle être réellement objective vu les pressions qu'elle subit ? La concurrence, la politique, le financement, le contentement du public, toujours demandeur de plus de détails, etc.… Comment ne pas alors tomber dans les extrêmes comme le voyeurisme ou la corruption ? C'est un tableau sombre que dresse Umberto Eco. Un signal d'alerte peut-être ? mais comment ne pas être d'accord lorsque nous voyons la mise en scène des reportages télévisés, voire de certains articles de journaux dits très sérieux de presse écrite ? Ainsi donc, même si ce roman est trop court, pas assez développé, le message reste celui récurent dans les ouvrages d'Eco : lecteurs, ayez l'esprit d'analyse et ne prenez pas pour argent comptant ce qui vous est dit !
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Lors d'une séance de dédicace parisienne le mardi 12 mais 2014, Umberto Eco avouait lui-même que, dans Numéro Zéro, il "donne une représentation grotesque d'un mauvais journal qui fait du chantage, avec des gens ratés."

Domani est un mauvais journal car son actionnaire, Vicermate, est mauvais. Ce businessman manipule les cinq journalistes ratés qui s'investissent néanmoins corps et âme dans le projet. de fait, ils ignorent que Domani n'a pas vocation à être publié et qu'il ne s'agit en réalité que d'une machinerie pour menacer des hommes riches de divulgation de scandales à leur encontre et les extorquer ainsi. Une forme de complot qui aura pourtant échappé à celui qui voit des complots partout - Romano Braggadocio.

Fort de son immense culture, Umberto Eco dresse en parallèle de la satire des médias et de ses liens incestueux avec la politique, une frise historique de l'Italie de la fin du XXème siècle. La lecture n'est pas toujours facile à suivre, on se sent parfois contraint de lire de longs et chronophages développements (à propos des multiples et invraisemblables complots notamment), mais cela ne nuit pas pour autant à la compréhension générale de l'intrigue. le sentiment qui en ressort est que l'auteur semble vouloir étaler son incroyable culture historique, au détriment, je pense, de l'efficacité de la narration.

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Une petite remarque sur la traduction de Jean-Noël Schifano qui contient une coquille : il parle d'alunage au lieu d'alunissage.

(Premier roman lu d'Umberto Eco, difficile de comparer avec ses autres écrits)
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Avec le dernier roman qu'il a écrit, Numéro Zéro, Umberto Eco a choisi de se pencher sur le journalisme et les médias, et plus particulièrement sur leur traitement de l'information. de manière ironique et satirique, il nous dépeint un milieu ou la désinformation, les intérêts et la manipulation sont monnaie courante.
Avec beaucoup de justesse, il nous offre le point de vue de Colonna, un personnage principal blasé et désabusé qui essaie tant bien que mal de sortir sans encombres de ce monde où le faux règne en maître.
A force de vouloir plaire à tout le monde, ou du moins de ne jamais vouloir s'attirer d'ennuis, à force d'insinuer plus que d'affirmer ou de prouver, on finit par n'évoquer que des informations futiles et affligeantes. Mais il y a pire. D'approximations en approximations, d'hypothèses en hypothèses, l'à-peu-près finit par devenir la règle, tout se mélange. Et c'est parce que le vrai et le faux en viennent à ne faire qu'un que tous les discours complotistes finissent par s'imposer… Un roman d'une grande pertinence, donc.
Néanmoins, étant particulièrement italo-centré, ce livre déborde de références sur l'histoire italienne et sur son actualité, ce qui rend sa lecture parfois difficile.
En définitive, il s'agit donc d'un roman qui, malgré certains défauts, éclaire de sa pertinence et de sa justesse nos sociétés de l'information.
Lien : https://mon-imaginarium.wixs..
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Qui n'a pas entendu parler d'Umberto Eco, de son magnifique roman que peu ont lu mais que tous connaissent grâce au formidable film de Jean-Jacques Annaud, le Nom de la Rose.

Mais voilà, un voyage en Italie me fait plonger dans la littérature italienne contemporaine, en particulier le dernier roman d'Umberto Eco, Numéro Zéro.

Début des années 1990, en Italie, Simei, chef de rédaction peu recommandable, crée un nouveau journal et embauche des journalistes. Ce projet est financé par un magnat de la presse désireux d'être remarqué par les milieux de la finance. « Domani n'est de facto qu'un outil de pression…

Parmi ces journaliste hauts en couleurs, il y a entre autres notre héros, Colonna, nègre de Simei officieusement chargé d'écrire l'histoire de cette aventure journalistique, Braggadocio, journaliste spécialisé dans les révélations scandaleuses, chargé cette fois d'enquêter sur les milieux de la prostitution, mais persuadé que Mussolini n'a pas été assassiné, et Maia, une jeune journaliste pleine de bonnes intentions, dont Colonna tombe amoureux.

Dans un style fluide et un humour caustique, Umberto Eco crée une fable tragi-burlesque où vérité et moralité cohabitent peu, et tire à vue sur les médias omniprésents qui manipulent la réalité et désinforment.
Lien : https://boulimielitteraire.w..
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