A Paris, Joséphine mène la vie qu'elle a voulu : des études artistiques, une carrière de publicitaire sur le point de décrocher un faramineux contrat, une vie de couple promise au mariage avec un brillant chirurgien. Pourtant, tous les soirs, dans le silence d'une piscine désertée, elle enchaîne les longueurs et s'essaie à des séances d'apnée prolongées. Une lettre venue de son île natale provoque un retour sur le passé qui la hante : afin d'exorciser enfin ses vieux démons, elle prend l'avion pour Saint Denis de la Réunion. Son but est de vendre la belle case familiale aux promoteurs qui la convoitent pour en faire un hôtel de luxe. Auprès de Madeleine et Léger, le couple d'intendants qui a veillé sur son enfance et continue d'entretenir la propriété, sa visite prend peu à peu un autre sens et un tour plus salutaire.
J'ai aimé ce roman, le premier de Joëlle Ecomier dont j'ai déjà apprécié la plume légère et subtile, capable d'évoquer l'intangible dans
le petit désordre de la mer et dans une moindre mesure dans son album jeunesse La petite fleur et le soleil. En particulier, j'ai apprécié l'évocation de paysages, de scènes, d'attitudes qui me sont devenues familières et par dessus tout, les attachants personnages de Léger et Madeleine.
Le texte est émaillé de souvenirs et réflexions d'Andy le Sauce, apnéiste multi-recordman et réunionnais d'adoption, qui viennent faire écho à la révolution qui se produit dans l'esprit de Joséphine au contact de ses souvenirs.