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Black Widow - 100% Marvel tome 3 sur 3
EAN : 9782809453041
192 pages
Panini France (06/01/2016)
3.8/5   5 notes
Résumé :
L'heure de la confrontation finale a sonné entre Black Widow et l'organisation criminelle Chaos ! Natasha Romanoff doit aussi retrouver Isaiah et se battre contre ses propres démons. Alors que la fin des temps approche, Black Widow est rattrapée par un sombre événement issu de son passé. La rédemption est-elle encore possible pour l'ex-espionne russe ?
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce tome comprend les épisodes 13 à 20 (les derniers de la série), initialement parus en 2015, écrits par Nathan Edmondson, dessinés, encrés et mis en couleurs par Phil Noto. La série s'est arrêtée pour laisser la place à l'omni crossover Secret Wars (2015).

Épisodes 13 à 18 – Après le coup dur survenu à sa réputation dans le tome précédent, Natalia Romanova doit abandonner son appartement (et son chat) et trouver un endroit où se cacher. Isaiah Ross, son agent, est à l'hôpital suite à l'agression dont il a été victime. Elle lui rend visite et apprend qu'une organisation appelée Chaos est responsable de ses malheurs. Ross est même en mesure de lui fournir une liste de 7 noms de personnes impliquées : Rashid (New York), Levine (Atlanta), Safaa (Dubaï), Ventmiglia (L'Auila en Italie), Rin (Takasaki, au Japon), Fosburgh (Cheyenne), et Ward (Wolverhampton).

Épisodes 19 & 20 – Quelques années plus tôt, travaillant encore pour la Red Room, Natalia Romanova dut neutraliser un couple de dissidents souhaitant passer à l'ouest, et résidant à Cuba. Elle disposait de l'aide de Marina, une amie appartenant aussi à l'organisation Red Room.

Ces récits se situent à une période sortant de l'ordinaire, à l'orée de Secret Wars 2015. Cet omni crossover prévu de longue date s'accompagne d'une interruption (momentanée) de toutes les séries mensuelles Marvel, sans exception. Les responsables éditoriaux ont donné le choix aux auteurs des séries de second plan : utiliser leurs derniers épisodes pour boucler leurs intrigues, ou arrêter leur série et écrire quelques épisodes (entre 4 et 6) sur Battleworld 2015. Nathan Edmondson a fait le choix de mener à bien la série Black Widow, sous le titre générique de "Last days", comme pour tous ceux ayant fait ce choix.

Dans la mesure où ce choix a été fait bien en amont de la fin de la série, le lecteur dispose d'une fin d'histoire en bonne et due forme, sans bâclage. Dans les 2 premiers tomes, le scénariste a montré ce qui motive Natasha Romanoff à agir en solo, ainsi que le personnage récurrent (sans compter son chat) lui assurant un lien avec l'extérieur, sans toutefois tirer un trait sur ses relations avec les autres superhéros et avec le SHIELD. Dans ce tome, la Veuve Noire est bien décidée à trouver les coupables de sa déchéance et à les faire payer. le scénariste a construit son histoire sur la base d'une conspiration d'un groupe clandestin aux moyens d'action à l'échelle de la planète. Comme à chaque fois que surgit un nouveau groupe de ce type-là, le lecteur grimace un peu en se disant que la probabilité pour qu'il soit resté indétecté par toutes les agences de renseignement, et les super-espions est quasi nul (d'autant qu'Edmondson fait intervenir le SHIELD et Bucky Barnes).

Une fois acceptée cette nouvelle organisation qui a su passer inaperçue malgré l'ampleur de ses moyens (d'un autre côté, c'est une preuve de leur efficacité), le lecteur a le plaisir de voir Natasha Romanova en action, et ça Edmondson le fait bien. le lecteur peut ainsi voir Black Widow mettre en pratique ses compétences d'espionne, sans retenir ses coups (parce que c'est vraiment des salauds en face). Elle se comporte en adulte, avec une stratégie construite, et en portant des coups pour faire mal, voire pour exécuter froidement. le complot qu'elle devine petit à petit repose sur une forme de domination du monde, mais avec une méthode et une justification qui dépasse la simple méchanceté, ou la simple soif de pouvoir.

Nathan Edmondson étoffe la personnalité de son personnage par petites touches. Il y a bien sûr ses actions qui permettent de constater quel genre de personne elle est : une personne d'action réfléchissant avant d'agir. Il y a quelques cellules de texte concises et limitées qui offrent un complément pertinent sur son état d'esprit, sans devenir pour autant un journal intime sans fin. À partir de l'épisode 16, le scénariste intègre également quelques scènes de retour dans le passé éclairant comment la motivation de Natasha Romanoff (alors encore une jeune adolescente) s'est constituée, avec sa copine Marina. En y ajoutant 2 ou 3 séquences d'interaction (limitées à quelques pages) avec des superhéros, Edmondson montre la spécificité du caractère et de la vie de son héroïne, à nouveau par petites touches.

Avec la séquence d'ouverture, le lecteur se remémore immédiatement les spécificités du mode de représentation de Phil Noto. Il détoure les formes (celles des personnages, des objets, ou des arrière-plans) avec un trait assez fin, sans variation d'épaisseur pour accentuer les ombres, assez secs comme des traits de construction pas vraiment finis. En fonction des séquences, ses cases comportent plus ou moins d'informations visuelles. Isaiah Ross est dans son lit d'hôpital, le lecteur voit sa chemise d'hôpital, voit le lit avec ses tubulures caractéristiques, et il devine la présence d'un goutte-à-goutte. L'artiste ne s'attache pas à rendre la texture de chaque élément. Il tartine toutes les cases d'une teinte grisâtre, avec des nuances pour faire ressortir les formes les unes par rapport aux autres. Dans cette mise en couleur expressionniste, le lecteur peut y lire la douleur du blessé assommé par les médicaments, et la tristesse mêlée de colère de Natasha Romanoff de voir son ami dans cet état.

La troisième séquence est d'une beauté à couper le souffle. le lecteur y retrouve ces formes parfois un peu factices (le 4*4 comme posé sur le chemin d'accès, plutôt que roulant dessus, la grille de la boîte du chat parfaitement géométrique sans aucun effort pour transcrire sa matière ou son épaisseur). Il y retrouve également un usage de la couleur pour donner une teinte à la scène. Celle-ci se déroule à l'automne dans les bois. le roux est flamboyant, mais aussi appliqué par tâches pour transcrire l'état d'esprit du personnage. Ce n'est pas la mélancolie de l'automne qui transparaît, mais plutôt le bouillonnement intérieur de Black Widow, faisant comprendre au lecteur qu'elle est en train de prendre sa décision sur la marche à suivre, et sur les modalités de sa vengeance.

Alors il est possible de râler contre quelques facilités, comme un romantisme un peu mièvre quand Natasha s'imagine danser enfant dans un champ de fleurs, comme une représentation peu convaincante de l'atterrissage forcé d'un hélicoptère, ou encore comme des arrière-plans parfois peu consistants. Il est tout aussi indéniable que Phil Noto réalise des dessins constituant une vision cohérente et personnelle qui montre une femme adulte, compétente et décidée, des environnements variés et tangibles, des séquences d'action lisibles et mesurées, des personnages aux morphologies raisonnables, etc. Au final, les images du dessinateur donne une identité spécifique à cette série, en adéquation avec la narration adulte du scénariste, sans voyeurisme, sans recours aux stéréotypes éculés des récits de superhéros, ou même des récits d'actions.

Pour la dernière histoire (épisodes 19 & 20), Nathan Edmondson intègre une page d'introduction et une page de conclusion pour prouver que ce récit se passe bien alors que le reste de l'univers partagé Marvel affronte une crise généralisée, et après il raconte une histoire d'espionnage mettant en scène Natasha Romanoff (encore agente de la Red Room, agence secrète de la Russie) à Cuba. En surface le lecteur découvre un récit linéaire au rythme posé et à la conclusion courue d'avance. Les dessins de Phil Noto permettent de faire un peu de tourisme visuel à Cuba, et d'apprécier la clémence du climat.

Après les 18 épisodes de la série, le lecteur suit l'héroïne dans une phase de sa vie où elle servait d'exécutrice au nom du communisme soviétique, commettant des actes qu'elle expie de nos jours. le scénariste met en scène le fait que son comportement fut le fruit de son éducation. Son rôle n'a rien d'héroïque, au contraire elle est la méchante, sans en avoir conscience, estimant faire de son mieux, au service de l'idéologie de l'organisation à laquelle elle appartient. Ce drame sous-jacent parle au lecteur qui se rend compte qu'il a tissé un réel lien affectif avec le personnage. Il voit les valeurs de Natasha Romanoff : compétence, obéissance, respect, lutte contre l'impérialisme, avec un pragmatisme terrifiant. Il est vraisemblable que les responsables éditoriaux aient estimé que personne ne lirait ces épisodes et qu'ils seraient aussi vite oubliés qu'ils parurent.

Au final le lecteur a droit à un petit récit d'espionnage à tonalité de guerre froide, sans poids de continuité, avec un regard pénétrant et très noir sur la condition d'un jeune conditionné par son éducation. le scénariste a soigneusement restreint les textes à l'essentiel, laissant souvent les dessins porter la narration, ce dont Phil Noto s'acquitte avec compétence et personnalité.

Cette saison de 20 épisodes de Black Widow prouve que les responsables éditoriaux de Marvel savent encore confier une série à des auteurs, et leur laisser assez de liberté pour qu'ils puissent réaliser une histoire personnelle à destination d'adultes, avec une connexion relativement lâche avec la continuité.
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EXTRAIT: "Nathan Edmonson assume jusqu'au bout la direction qu'il a voulu prendre pour le personnage Black Widow. Qui est normalement autant une espionne qu'une héroïne. Il a délaissé ce second aspect pour se concentrer sur le premier. Et pour ma part, je n'y vois pas mal à dire, puisque la chose est bien faite. Je ne doute pas qu'un auteur ultérieur saura remettre en avant cet autre aspect du personnage. J'ai apprécié le côté traque, avec un personnage pris d'une colère glaciale. Sobre, efficace et sans pitié. Mais avec, pourtant, une petite dose d'émotion qui crée l'empathie et maintien le lien avec le personnage. "
Lien : https://chroniquesdelinvisib..
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critiques presse (1)
BDGest
19 janvier 2016
Quelque peu confus (...) cet ultime opus de la Veuve noire pourrait dérouter par son scénario, mais la magie du dessin de Phil Noto opère et fait oublier cet inconvénient.
Lire la critique sur le site : BDGest

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