Même lorsqu'il ne fait PAS de Hard SF, Egan reste intéressant et pertinent
Avec cette novella, Egan, que tout le monde attend, logiquement, sur un registre Hard SF, surprend, en ne mettant que le strict minimum de science (le corollaire étant que du coup, c'est vraiment lisible par tout le monde) et en utilisant l'aspect SF, l'ailleurs et le demain, comme une allégorie de problèmes de société, notamment liés à l'immigration et aux discriminations, ayant forcément une forte résonance actuellement. Et dans ce registre « social », il se révèle très à l'aise et pertinent, même si j'ai personnellement trouvé la fin un poil abrupte.
Au final,
Cérès et Vesta reste un grand texte de SF « intelligente » et humaniste, mais, pour quelqu'un qui ne connaîtrait pas encore l'auteur australien, il faut bien avoir conscience qu'il n'est pas représentatif du reste de son oeuvre, qui s'intéresse plus aux sciences « dures » qu'aux sciences sociales et plus à la posthumanité qu'à faire une allégorie futuriste de l'humanité d'aujourd'hui. C'est encore bien, bien plus prononcé que dans
Zendegi qui, s'il était peu Hard-SF, était en revanche bien plus nettement posthumaniste. Mais bon, quoi qu'il en soit, voilà un texte de plus hautement recommandable dans une collection, Une heure-lumière, qui est incontestablement en train de s'imposer comme une référence en terme de qualité moyenne des textes qui y sont proposés.
Retrouvez la version détaillée de cette critique sur mon blog.
Lien :
https://lecultedapophis.word..