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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Retour vers Greg Egan, qui m'avait bien impressionnée avec son recueil "Axiomatique".
De nouveau on plane dans les stratosphères de la SF (voire dans l'intersidéral, mdr !).
Le thème de l'ostracisme pour cause de "race différente" et la propension de l'être humain à trouver un bouc émissaire à ses soucis (ici c'est pire, c'est à son ennui, en plus...) est bien évidemment à la base de ce court récit.
C'est donc dans un contexte épouvantable que G. Egan développe son histoire. Au début, les allers retours dans le temps sont un peu perturbants, on a des flash-backs nombreux et non signalés. Ce qui donne une lecture heurtée, qui m'a fait penser à une sorte d'accouchement. Et en fait, c'est un peu la métaphore qu'on a avec cet exil forcé d'une frange de la population qui refuse une loi totalement inique basée sur le délire d'un imbécile. Exil au départ de Vesta, encocooné pendant des années de transfert, pour revivre sur Céres... Comme souvent avec Egan, j'ai eu un mal fou à visualiser ce qu'il raconte, ses histoires d'échanges de cubes de pierre et de glace entre les deux astéroïdes sur des "voies automatiques" où elles se télescopent parfois, c'est quand même un truc assez balaise, mon imagination a été rudement mise à mal.

Il n'empêche que ça n'enlève rien à la force du récit, au fait qu'on est à peu près aussi mal à l'aise qu'Anna, la « Ceresienne », qui doit gérer, alors qu'elle est toute fraîche émoulue au poste, le débarquement d'une cargaison de ces exilés d'un ferry poursuivi par un autre vaisseau armé en provenance de Vesta. La prise de tête est assurée, la migraine aussi, et le constat que la débilité de l'être humain « en général » est plus forte que sa sagesse « en général » plutôt pessimiste, ce qui correspond bien à ce que j'en pense, toujours en général, lol. Greg Egan, c'est le "prends-toi ça dans ta goule" de la SF, il a l'art de pointer là où ça fait très mal... (Thomas Day est un autre auteur doué dans ce genre).
J'aurais juste apprécié que ce soit un peu plus long, qu'on aille un peu plus loin avec ces personnages.

Bref, cette collection « une heure lumière » de le Belial' fait partie de mes « must-have », que ce soit en papier ou en ebook...
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Aléas.

Cérès et Vesta sont deux astéroïdes colonisés par l'homme. Sur Vesta une partie de la population est mise au ban. la situation devient progressivement intenable pour les Sivadier. L'exode vers Cérès s'organise malgré le danger.

J'avais eu d'excellents échos sur Greg Egan. Cette novella ne se contente pas de les confirmer, en effet, elle est brillante dans sa construction et son raisonnement. Je pensais lire un énième récit sur la discrimination et le rejet d'une population, j'ai lu un récit sur la décision et la prise de risque qui en découle.

Comment réagir en cas de crise ? Il faut réussir à prendre une décision rapidement, si possible en minimisant les risques. Mais cela n'est pas toujours possible, des considérations éthiques pouvant entrer en jeu. Parfois aucune décision ne semble bonne. Cela permet juste de limiter les dégâts.

Ce questionnement a d'autant plus d'impact que le développement des personnages occupe une grande place dans le récit. Nous découvrons leurs doutes, leurs peurs, mais aussi leurs amours et leurs espoirs.

Bref, mon premier Greg Egan et certainement pas le dernier.
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Même lorsqu'il ne fait PAS de Hard SF, Egan reste intéressant et pertinent

Avec cette novella, Egan, que tout le monde attend, logiquement, sur un registre Hard SF, surprend, en ne mettant que le strict minimum de science (le corollaire étant que du coup, c'est vraiment lisible par tout le monde) et en utilisant l'aspect SF, l'ailleurs et le demain, comme une allégorie de problèmes de société, notamment liés à l'immigration et aux discriminations, ayant forcément une forte résonance actuellement. Et dans ce registre « social », il se révèle très à l'aise et pertinent, même si j'ai personnellement trouvé la fin un poil abrupte.

Au final, Cérès et Vesta reste un grand texte de SF « intelligente » et humaniste, mais, pour quelqu'un qui ne connaîtrait pas encore l'auteur australien, il faut bien avoir conscience qu'il n'est pas représentatif du reste de son oeuvre, qui s'intéresse plus aux sciences « dures » qu'aux sciences sociales et plus à la posthumanité qu'à faire une allégorie futuriste de l'humanité d'aujourd'hui. C'est encore bien, bien plus prononcé que dans Zendegi qui, s'il était peu Hard-SF, était en revanche bien plus nettement posthumaniste. Mais bon, quoi qu'il en soit, voilà un texte de plus hautement recommandable dans une collection, Une heure-lumière, qui est incontestablement en train de s'imposer comme une référence en terme de qualité moyenne des textes qui y sont proposés.

Retrouvez la version détaillée de cette critique sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Une excellente novella d'un auteur atypique à bien des égards.
À mes yeux l'illustration profonde et complexe d'un concept philosophique éculé mais remis dans un cadre science-fictif évocateur lui rendant un brillant et une force d'impact bienvenu·e·s.
Si on peut en toute bonne foi reprocher au texte une certaine clinicité et un relatif manque d'organisme, je trouve qu'il compense très largement par la puissance de sa démonstration et par la bienveillance bienvenue qui s'en dégage.
Lien : https://syndromequickson.com..
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Cérès et Vesta est une novella de Greg Egan tout à fait accessible et fluide même à un(e) allergique à la hard science telle que moi. Profondément humaine, cette histoire nous parle d'ostracisme et des crises migratoires avec une narration intéressante alternant entre deux temporalités et deux points de vue. Passionnante, la novella manque parfois un peu d'approfondissement mais nous laisse pantois dans son final face à un choix impossible. J'ai adoré!

Pour lire la critique complète, rendez-vous sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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