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EAN : 9782843441103
400 pages
Le Bélial' (15/03/2012)
3.5/5   38 notes
Résumé :
En 2012, le journaliste Martin Seymour effectue un séjour en Iran afin de couvrir une élection parlementaire. Manoeuvres du gouvernement et intimidations font de cet événement le non-événement politique attendu. Jusqu'à ce que commence à circuler sur le Net une image d'un membre du gouvernement, prise sur une téléphone portable, et qui va provoquer un séisme politique...
Nasim Golestani est une jeune scientifique iranienne vivant en exil aux États-Unis. Elle ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Coup de coeur absolu !
Je l'ai su assez vite (mais bon, une mauvaise fin peut facilement tout gâcher... Ici elle est juste trop rapide.).

Voilà ce qu'on appelle, dans le langage jungien, une synchronicité.
J'ai terminé ce bouquin hier soir. Juste après avoir appris que l'extrême-droite et les macronistes étaient devant aux élections européennes.
presque 50% de votants stupides, en France, ça fait peur. Il m'a fallu une bonne série de yoga détente pour arriver à m'endormir sereinement, c'est dire...

Avant cette séance nécessaire, les pensées ont tournoyé un long moment dans mon esprit : sur le triste constat des élections, sur le livre fini et refermé, sur le croisement presque irréel de son sujet avec ma propre histoire (lol, non je ne suis pas iranienne, je ne suis pas non plus clonée dans un jeu vidéo, je vais vous expliquer, parce que le coup de coeur était inévitable...), et donc forcément ensuite sur mes parents, m'ont tenue éveillée très tard.

Que de souvenirs sont remontés en lisant la première partie (2012) de ce livre. Manifestations réprimées dans la violence, rappelant à la mère de Nasim les manifestations contre le Shah d'Iran.
Pourquoi ? Parce que quand j'étais enfant, mes parents avaient, de par le métier de mon père, beaucoup d'amis, de passage ou à demeure, étrangers. J'ai vu passer chez moi japonais, chinois, iraniens, gens de couleurs et de nationalités diverses. Une des meilleures amies de ma mère est chilienne. J'avais oublié tout ça. Oui. Disons que c'était passé à l'arrière-plan de mes souvenirs depuis longtemps. Mes parents ont beaucoup de défauts, lors de ma dépression, il m'a fallu ressortir et remettre à plat le pire. du coup le meilleur était "parti" dans les limbes... Depuis quelques années, tout ça s'est apaisé, et me reviennent, peu à peu, les bons souvenirs, aussi.
Ce livre a tout fait remonter de ces amitiés "étrangères" passagères ou longue durée de mes parents, qui étaient également de bons moments pour moi.

Un de ces amis que nous voyions très souvent était iranien, médecin, acupuncteur il me semble... Il avait quitté son pays suite à des menaces sous le régime impérial. Il a repassé tous les examens en France pour pouvoir exercer, s'est ensuite marié à une française.
J'avais 14 ans quand le Shah d'Iran est tombé. Je me souviens de sa joie. Il n'était pas question qu'il rentre, mais il suivait tout ça de très près, exactement comme Nasim le fait dans le livre. Je me souviens également de sa désillusion concernant Khomeiny, ensuite. Exactement comme les parents de Nasim dans le livre.
Tout ce dont il nous parlait décrivait ce qu'Egan nous décrit en première partie, de la même façon...
Comment voulez-vous que je n'ai pas un coup de coeur pour ce livre ?

En plus c'est bien écrit, comme toujours avec Egan. Sujet creusé à fond, documenté, journalistique, donc. Avec un personnage très attachant, Martin, des personnages secondaires iraniens non moins attachants.
Sachez, amis lecteurs, que TOUT ce que décrit Egan dans ce livre est basé sur une réalité vraie, arrestations arbitraires, dénonciations, tortures, tout est vrai. Y compris les histoires de réseaux (téléphoniques avant), sociaux ensuite, coupés sauf pour l'armée, les systèmes bancaires etc, pour empêcher les manifestants de communiquer et de s'organiser, ou de prévenir de violences étatiques...
A l'heure où l'extrémisme politique montre ses sales canines pourries en France, rappelez-vous que vous étiez prévenus. Venez pas pleurer après. L'extrémisme politique est le même que le religieux, vous faites pas d'illusions. Vous lui ouvrez la porte, soit. Ensuite il faudra assumer, hein...

La seconde partie, plus "anticipation", nous décrit des jeux vidéos impliquant un possible "clonage" de l'esprit humain dans les systèmes informatiques, utilisés ici dans des jeux vidéos en immersion (casque).
Tout parent d'enfant petit s'est forcément posé les questions que Martin se pose. J'aurais fait ce qu'il fait dans le livre, si j'avais pu.
Je le sais, ces questions-là, nous les avons discutées avec mon homme quand nos enfants sont nés, on avait fait une lettre qu'on laissait dans notre placard "à papiers", pour dire "qui devait élever nos enfants si on venait à décéder brutalement".
Enfin bon, tout dans ce livre m'a parlé. Identification totale, remontée de souvenirs, prévenir contre les tyrannies, quelles qu'elles soient, moi j'ai totalement adhéré du début à la fin.

Coup de coeur absolu.
Après vous en faites ce que vous voulez... :)
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Cela faisait pas mal d'années que j'avais envie de lire Greg Egan ; La Cité des permutants et Axiomatique figurent en bonne place dans mon pense-bête. Mais l'auteur étant réputé difficile à lire dans un genre qui est déjà exigeant pour le lecteur, la hard science, j'ai toujours hésité à me lancer. Finalement, je suis tombé sur Zendegi sur les étagères de ma bibliothèque municipale. C'était l'occasion de découvrir l'auteur.

Zendegi raconte le parcours de Martin, reporter australien, et de Nasim, scientifique iranienne exilée aux États-Unis. le premier couvre la révolution en Iran et finira par s'y installer et fonder une famille. La seconde travaille sur un projet de reconstruction informatique du cerveau. Elle reviendra au pays après la révolution et trouvera un emploi dans le domaine de la réalité virtuelle.

J'ai été un peu dérouté par la première partie du roman. Pendant plus d'une centaine de pages, il est surtout question de la politique. La science se fait très discrète, on est plutôt dans le roman d'anticipation (l'intrigue se passe en 2012, alors que le texte est publié en 2009). Les évènements semblent crédibles, mais je crains de ne pas connaitre suffisamment l'histoire et la politique iranienne pour apprécier les dons de prédiction de Greg Egan.
Pour être tout à fait franc, la politique contemporaine est un sujet qui ne me passionne pas vraiment et j'ai trouvé ces passages très longs.

Puis l'intrigue fait un bond de quinze ans dans le temps et prend un aspect résolument plus scientifique. On démarre doucement, avec la description de Zendegi, un jeu de réalité virtuelle, mais cela devient franchement plus technique quand il est question de systèmes autonomes, de connexions neurales, de latérochargement et tutti quanti.

J'ai trouvé cette seconde partie bien plus passionnante que la première. Greg Egan aborde sous tous les angles le thème de la conscience artificielle et les problèmes d'éthique que cela implique. le texte est plus accessible que j'aurais pu le craindre. Les concepts sont décrits clairement, je ne me suis jamais senti perdu dans les explications.

Paradoxalement, cette seconde partie plus technique est également la plus émouvante, en mettant au centre de l'intrigue la relation d'un père et de son fils. le texte prend même une tournure poétique, lors des plongées en réalité virtuelle. Zendegi devient l'occasion de découvrir un univers d'heroic fantasy original, basé sur les contes iraniens.

J'ai eu du mal à rentrer dans ce roman, mais j'ai finit par l'apprécier. Son plus gros problème 'est qu'il est plombé par une première partie longue et ennuyeuse. C'est d'autant plus dommage qu'elle n'est pas vraiment essentielle. L'histoire fonctionnerait très bien sans.

Quoiqu'il en soit, j'ai terminé ma lecture sur une excellente impression. Cela m'a donné envie de découvrir le reste de la bibliographie de Greg Egan.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Un Greg Egan très inhabituel mais de fait plus accessible que les autres

Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, Greg Egan est un des auteurs les plus emblématiques de la branche dite « hard » de la SF, celle où l'aspect « science » est fortement marqué par rapport à l'aspect « fiction ». En clair, il s'agit d'une SF qui se veut un maximum cohérente / réaliste par rapport aux théories actuellement en vigueur. Personnellement, je mettrais même Egan carrément à part, dans une catégorie « hard-hard-SF », tant certaines fois on a l'impression que pour le lire ou apprécier ses histoires au maximum, il faut être titulaire d'au moins un doctorat et lire les dernières publications scientifiques en date.

En conséquence, Egan est souvent époustouflant car ses développements romanesques liés aux dernières théories sont systématiquement ambitieux et visionnaires, mais il est de fait souvent difficile à lire. Chez d'autres auteurs de hard SF, la théorie scientifique sert de germe à l'intrigue et s'efface en bonne partie devant la narration et les personnages. Chez Egan, c'est l'inverse : l'idée SF dérivée de la théorie scientifique de pointe choisie est le pivot du roman, et l'intrigue qui en est tirée ainsi que, très souvent, la caractérisation des personnages, les dialogues, etc, sont accessoires. C'est moins vrai dans ses nouvelles que dans ses romans, et les premières sont plus intéressantes, en moyenne, que les seconds.

Sachant tout cela, j'avoue avoir été particulièrement surpris par Zendegi. D'abord par le fait que ce roman prend à contre-pied tout ce que j'ai pu lire d'autre chez Egan (toutes ses nouvelles et les 2/3 de ses romans traduits en français). Ici, c'est l'histoire et surtout les personnages qui prennent le pas sur les théories scientifiques. Il y a finalement très peu de science dans le roman, et elle reste extrêmement compréhensible à tous, pas besoin d'un doctorat ou de passer sa vie sur Arxiv. D'ailleurs, on doit attendre quelque chose comme la page 240 pour avoir un peu de science, à tel point qu'on se demande si on est bien dans un Egan avant ça !

Le tour de force d'Egan est d'avoir dépeint une description extrêmement vivante de l'Iran des années 2010 et 2020, ce qui permet une bonne immersion du lecteur dans l'univers du roman et donne une forte crédibilité aux personnages. Pour une fois, Egan a soigné le contexte, ne misant pas tout sur sa théorie préférée et ses applications. Comme d'habitude, il veut nous parler de l'homme et de son futur, mais c'est fait, si j'ose dire, de façon plus humaniste. Les personnages sont plus vivants que dans la moyenne de ses autres oeuvres, l'histoire plus poignante aussi.

un dernier mot sur l'histoire, sous l'angle spécifique de la science : elle explore le thème de la réalité virtuelle et de l'upload de consciences humaines dans le cyberespace, mais aussi celui de l'automatisation et d'une forme d'esclavage virtuel de consciences humaines partielles car privées de certaines parties de leur psychisme. Comme d'habitude chez Egan, la démonstration est brillante, quoi que j'ai personnellement trouvé la fin quelque peu tronquée.

En conclusion

Ce roman constitue une bonne porte d'entrée pour découvrir l'ampleur époustouflante de la vision du futur d'Egan, car il est plus accessible, dans son écriture, que les autres romans et que beaucoup de nouvelles rédigées par cet auteur. Pour autant, il faut bien être conscient qu'il n'est pas réellement caractéristique du reste de l'oeuvre de cet écrivain, qui est plus exigeant en terme de difficulté de lecture.
Pour quelqu'un qui connaîtrait déjà Egan, ce roman peut être déstabilisant, car manquant assez cruellement de science par rapport à ses textes typiques. En clair, il est plus « fiction » que « science ». Sans compter que la description minutieuse de cet Iran des années à venir (ou celle des contes perses transposés en jeu de rôle en réalité virtuelle) peut ne pas intéresser ou passionner ceux qui veulent voir Egan nous parler en long en large et en travers de réalités virtuelles et d'upload de cerveaux dans le cyberespace (surtout que l' »intro » fait une bonne moitié du roman…). Personnellement, j'ai trouvé Zendegi intéressant, accessible, mais un peu tronqué sur la fin.

Bref, je conseille ce roman à ceux qui veulent découvrir « en douceur » (sans langage ou concepts scientifiques excessifs) l'auteur, mais pas forcément aux hyper-afficionados de Hard SF, qui, sur ce strict plan, risquent de trouver Zendegi un peu pauvre (par rapport au roman / à la nouvelle typique de l'auteur).
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Quel livre étrange que Zendegi !

Il dégage une profonde mélancolie du début à la fin, une gaîté triste style Berlin de Marlène Dietrich.

Une Première partie dans l'Iran d'aujourd'hui, en suivant des opposants au régime et présentant un mélange de Reporter Sans Frontière et un peu de Ifixit. La deuxième, quelques années plus tard et ce fameux Zendegi, toujours en Iran.

Zendegi est un moteur de réalité virtuelle immersif, multi jeux (pour grands, petits, amateurs de sensations ou autres ...).
Les joueurs prennet place dans une cabine et se retrouvent dans l'univers choisi.

Au final du livre, une seule grande question : qu'est-ce que la conscience et qu'est-ce que l'humanité ? les artefacts créés à partir d'humains sont-ils doués de conscience ?

Il n'y a pas vraiment d'intrigue, juste le déroulement d'une vie avec ses drames et ses illusions d'immortalité.

Tous les évènements en dehors des deux personnages centraux ne sont que tapisserie sans parvenir à donner du relief à un roman assez fade.

Bien écrit, c'est du Greg Egan, on se laisse malgré tout conduire d'un bout-à-l'autre sans avoir envie d'abandonner la lecture.
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Attention aux spoilers.Dans un Iran du futur débarassé, plus ou moins, de la théocratie, une créatrice de jeux iranienne va aider un journaliste à numériser son esprit. Enfin, une partie suffisante de son esprit pour élver son fils puisque sa femme est morte et que lui-même est mourante (oui, je le reconnais, il s'agit là d'aspects n'apparaissant qu'à la centième page, mais la première partie est à mon sens sans intérêt).Et donc, ils vont ensemble de créer un clone virtuel à partir à la fois de l'individu du départ, et de modèles de comportements communs (et vous n'avez pas vraiment envie de savoir comment ces modèles ont été obtenus).C'est, je crois, la tentative la plus aboutie de [a:Greg Egan|32699|Greg Egan|https://d.gr-assets.com/authors/1375595103p2/32699.jpg] de nous parler de façon humaine de ce que peut être un clone virtuel, puisque la question numéro un n'est pas comment (ça, c'est juste de la technique ennuyeuse), mais pourquoi, et est-ce que ça vaut le coup de démarrer un programme sachant qu'il n'est pas forcément une repoduction fidèle de l'individu de départ.Qui plus est, son postulat scénaristique facilite quand même énormément l'empathie avec les personnages de son récit, malgré les lacunes du style Egan : rendez-vous compte que j'ai même été ému par certaines des aventures de son héros de papier mâché !Bref, de bonnes idées (normal pour Egan), un traitement presque humain de l'intrigue. Qu'attendre de plus ? Des vrais personnages, d'abord, et une intrigue qui soit constituée d'autre chose que d'un seul dilemne. Oh, je ne prétend pas que ce dilemne ne soit pas essentiel, et une interrogation suffisante sur ce qu'est l'identité. Mais je trouve que ça ne suffit pas quand on écrit des romans d'une telle ambition.Et même si le décor choisi est aussi original que bien traité, ça ne suffit pas non plus à emporter mon enthousiasme. j'ai bien aimé ce roman, c'est vrai, et il constitue une référence évidente sur son coeur de sujet. Mais il n'y a qu'une seule thèse développée, et elle est fort étroite, ce qui rend ce roman didactique assez spécifique à son sujet.
9782811200985"
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critiques presse (3)
Actualitte
02 juin 2017
Un Egan sensible et puissant à mettre entre toutes les mains. Après, vous pourrez vous attaquer à plus costaud.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Telerama
06 juin 2012
Au-delà d'une peinture de la vie en Iran extrêmement juste et loin des clichés (le livre a été écrit avant le printemps arabe...), Greg Egan poursuit son interrogation sur le devenir de l'homme.
Lire la critique sur le site : Telerama
SciFiUniverse
15 mars 2012
Les amateurs de soft-science seront très satisfaits d'un tel roman mais la question que les fans de la première se poseront au final est: Greg Egan se ramollit-il ?
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il avait visité la prison américaine de Bagram, en Afghanistan, où on avait battu à mort des innocents, et des camps de détention dans le désert australien où des réfugiés poussés à la folie se tailladaient au rasoir.
Le mélange toxique du pouvoir et de l'impunité faisait partie des maux universels qui accablaient l'espèce humaine.
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Il avait vu ses parents mourir, en paix, et le monde continuer de tourner. Il avait vu des dizaines d'inconnus mourir, de mort violente, et le monde continuer de tourner. Ce qu'on pouvait faire pour les morts, c'était s'occuper des survivants et les protéger.
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« Nous voici au seuil d'un monde tout noiveau, que nous avons l'occasion de rendre extraordinaire, dit Haroun. Mais à contempler cet avenir merveilleux au point de négliger de prendre garde au présent, on risque fort de trébucher et de se casser la figure, sans cesse. »
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J’ai manifesté contre le Shaw (le roi d’Iran) parce qu’il faisait tirer sur son peuple et emprisonner ses opposants. Pourquoi ne défilerais-je pas contre des brutes en habit de religieux qui croient régler les conflits de cette manière? 
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