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sur 463 notes
Une plongée dans microcosme de la jeunesse dorée de Los-Angeles. Ils sont adolescents, 17 ans, dans un lycée privé huppé de LA avec pour quotidien : les cours, les amours, les amitiés, la découverte des penchants sexuels, les voitures de luxe, la drogue, ... : des histoires d'ados préservés de la vraie vie des gens ordinaires. Tout cela tourne en rond au fil d'interminables pages.
Un tueur en série et un élève ayant des problèmes psychologiques vont bouleverser ce petit train-train et l'on sent la paranoïa du narrateur Bret (comme l'auteur mais ce n'est pas une autobiographie !) monter crescendo au fil des pages, dommage qu'il faille attendre 400 pages pour être pris par l'intrigue avec au final une fin décevante qui tombe à plat !
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Livre écouté en audio. J'ai bien aimé ce recit encore une fois, chez Brett Easton Ellis, centré sur un petit groupe de jeunes lycéens Californiens riches et délaissés par leur parents. Ici il s agit d'une auto-fiction où le narrateur est l'auteur lui même.
L'histoire prend la forme d'une enquête et d'un psychodrame jonché de sexe et de drogues. On ne distingue plus vraiment le vrai du faux et dans une mise en abîme perpétuelle l'auteur nous plonge dans l'horreur et une forme de narco psychose.
En version audio, la voix du lecteur qui se pique de vouloir jouer les rôles principaux en modulant sa tonalité était juste un peu pénible.
Décembre 2023.
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J'ai pris énormément de plaisir avec cette lecture malgré l'overdose de références musicales. Il est écrit de telle manière qu'il est parfois compliqué de faire la différence entre la réalité et la fiction. Malgré tout la fin reste très frustrante et m'a laissé sur ma faim. Elle donne l'impression d'avoir été complètement bâclée par rapport au reste de l'histoire.
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Je suis gêné de l'avouer, mais "Les Éclats" est le premier livre de Bret Easton Ellis que je lis. Et ce fut une première réussie.
Bret, le narrateur semi-autobiographique de 17 ans de ce roman tentaculaire, vit seul dans la maison familiale sur Mulholland Drive. Ses parents sont absents, aussi bien émotionnellement que physiquement, partis pour un voyage de plusieurs mois en Europe. Bret est un écrivain en herbe. Il est homosexuel, mais le cache.
À Buckley, le lycée d'élite où il étudie, il côtoie les élèves populaires : Debbie avec qui il flirte est la fille d'un riche producteur de films, Thom est « le type le plus mignon de [la] classe » et la star de l'équipe de football, Susan, sa petite amie, est la reine du bal, « belle, sophistiquée, discrète de manière intrigante, sexy et décontractée ». Dans ce monde de surface, Bret se présente comme celui qu'il appelle « le participant palpable », c'est-à-dire un hétéro équilibré et décontracté. Mais en privé, c'est tout autre. C'est alors qu'entrent en scène Robert Mallory, un nouvel élève à Buckley incroyablement beau (et peut-être maléfique) et le « Trawler », un tueur en série qui commence à sévir à Los Angeles.
"Les Éclats", récit qui compte un peu plus de 600 pages, parle de beaucoup de choses. le cadre est essentiel : nous sommes à Los Angeles au début des années 80, dans un milieu de familles fortunées. L'auteur nous plonge dans cette ville de stars à l'époque de la new wave et j'ai aimé cette immersion dans une ambiance fiévreuse, luxurieuse et extatique, ainsi que l'hommage de l'auteur pour la pop culture, sa musique, sa littérature, son cinéma ou sa mode. Dans cet environnement ultra-privilégié, Bret Easton Ellis tisse des liens entre plusieurs histoires : les relations de Bret et son homosexualité secrète, l'écriture de son livre ou de scénarios pour le père de sa petite amie, les crimes vicieux du « Trawler », l'effet de Robert Mallory sur le groupe d'amis de Bret, la consommation de drogues, et bien d'autres choses encore. Malgré la multiplicité des récits qui s'entrecroisent, Ellis maintient magistralement Bret au centre de tout et sa voix de narrateur, sans parler de sa paranoïa croissante, est plus que suffisante pour faire tourner les pages.
Mais Bret est un narrateur peu fiable, et la vérité n'est pas toujours aussi simple qu'il y paraît. "Les Éclats" se situe sur la ligne de démarcation entre la peur et la vérité, et l'auteur utilise une version jeune, séduisante et paranoïaque de lui-même comme narrateur pour montrer l'horreur qui découle du fait de se mentir à soi-même et aux autres.
Le roman est épais, mais sa longueur est compensée par un rythme captivant et une narration obsédante. À bien des égards, il se présente comme une autobiographie : le personnage principal s'appelle Bret Ellis, il a vécu et étudié à Los Angeles dans les années 80, tout comme le vrai Ellis. Tout au long du roman, l'auteur joue de cette confusion, il est malicieux, trompe son lecteur en utilisant toutes les techniques modernes de l'autofiction. Il fait allusion à des événements réels et mentionne même l'écriture de son premier roman, "Moins que zéro". Dans l'avant-propos du livre, il annonce au lecteur que le livre est l'occasion de « renouer avec les personnes qu'[il] avai[t] connues, ou encore de faire face aux terribles incidents qu'[ils avaient] vécus, à commencer par ceux qui, de manière cruciale, [le] concernaient particulièrement ». Cependant, de nombreux éléments narratifs remettent en question la réalité du roman. Tout d'abord, Ellis a écrit l'oeuvre avec une « distance de quarante ans », de sorte que les détails sont dissimulés dans le brouillard de la mémoire. le livre évoque la mort de plusieurs adolescents célèbres et il est difficile de trouver des preuves que ces crimes ont réellement eu lieu dans les années 80. Les frontières entre la réalité, la paranoïa et l'imaginaire sont particulièrement fluctuantes et troublantes.
Si la véracité du roman est sujette à caution, il ne fait aucun doute que cette histoire aborde des questions très réelles. le roman traite de la violence horrible et de la peur paralysante, ainsi que des défis quotidiens tels que la lutte pour l'identité. Bret est gay et profondément attiré par ses camarades de classe, mais il se sent piégé par les attentes d'un adolescent des années 80. Il a une petite amie, Debbie, mais sachant qu'il ne l'aime pas vraiment, il a l'impression de jouer un rôle. Bret maintient cette façade en s'insensibilisant au monde réel par la consommation de drogues. Ellis décrit parfaitement l'aliénation que représente le fait d'être différent et la douleur qu'engendre le fait de vivre dans le mensonge.
Pourtant, le trouble intérieur que Bret tente d'étouffer est révélé par les horribles événements extérieurs du roman. le tueur en série surnommé le « Trawler » hante Los Angeles en même temps qu'arrive Robert Mallory à Buckley. Alors qu'il commence à voir des liens entre le Trawler et Robert, Bret est envahi par la paranoïa et la panique. Son récit n'est pas fiable, car il n'est jamais confirmé si ses soupçons sont réels ou imaginaires. Cependant, Ellis entraîne le lecteur dans la paranoïa de Bret, et ses théories deviennent non seulement plausibles, mais aussi une question de vie ou de mort.
Le roman est sanglant, mais cette violence n'est pas gratuite. Elle met en évidence l'impuissance ou l'indifférence des riches de Los Angeles donnant au récit la couleur d'une satire sociale : des adolescents disparaissent, et pourtant tout le monde est trop insensible pour s'en préoccuper. Bret est la seule exception, et les gens commencent à croire qu'il est fou parce qu'il est inquiet. L'obsession paranoïaque de Bret pour le « Trawler » et Robert ne fait qu'accentuer son isolement et sa désillusion.
Le roman possède également une forte dimension érotique. L'auteur détaille avec jubilation la vie sexuelle débridée de ces adolescents d'élite. Bret est constamment en train de jauger tout le monde sexuellement, de se masturber, de séduire ses amis ou de fantasmer sur eux. Il entretient une liaison excitante avec Matt, un fumeur de cannabis invétéré et paumé : « J'étais quelqu'un qui l'avait sucé avec passion une bonne centaine de fois, qui avait joué sans fin avec son trou du cul, utilisant mon doigt, ma bite, ma langue, qui avait embrassé sa bouche en disant des horreurs. »
"Les Éclats" est un roman d'horreur érotique qui m'a séduit. Il est destiné à effrayer ou émoustiller le lecteur de la meilleure façon qui soit. L'intrigue est captivante et fait battre le coeur. La narration est obsédante en raison du récit fiévreux de Bret. le rythme créé par la répétition de phrases (« je me souviens »), d'actions de la vie quotidienne ou des trajets en voiture est hypnotique. le roman amène les lecteurs à se remettre en question et à s'interroger sur leurs hypothèses, tout comme Bret remet en question la réalité.
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La mention roman ne figure pas sur la couverture du livre... est-il totalement autobiographique ?
Bret Easton Ellis réussite un coup de maître dans ce thriller hypnotique qui est sans doute son chef d'oeuvre.
Pendant un bref espace temporel, un automne à L.A. en 1981, tout se disloque dans un groupe d'étudiants de terminale d'un lycée ultra chic.
Les amitiés vont être revues au prisme de la fascination inquiétante qu'exerce un nouvel élève, fascination qui vient briser les équilibres fragiles et superficiels qui prévalaient jusqu'alors.
Livrés à eux-mêmes ces jeunes de 17 ans qui roulent en porsche ou en jaguar peuvent presque tout se permettre.
Le suspense monte lentement, les confidences ne dévoilent rien, les promesses ne sont pas toujours faites pour être tenues, rien ne dure éternellement. Et l'éternité justement, c'est la fin d'un été ou le début d'un automne.
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J'ai adoré ce livre, ce récit haletant dans le Hollywood du début des années 80, avec la bande son, les moeurs débridés de l'époque, Debbie, Susan, Thom, Matt, Robert… et le Trawler !
Quelle performance d'écriture pour Bret Easton Ellis que de s'inclure dans ce récit !! Cela donne à ce roman une part de mystère entre Bret l'auteur du livre, et Bret, narrateur et personnage principal de ce roman. Qui est qui ? Où est la vérité ? Où s'arrête le côté « autobiographique » et comment peut-on distinguer et séparer la vie de Bret l'auteur de celle de Bret le narrateur ?
Et alors, vous, après avoir lu ce roman, saurez-vous dire qui est qui ?
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J'ai abordé ce livre avec une grande impatience car on en parle beaucoup. J'ai dû me faire violence pour dépasser mon ennui. Trop de descriptions qui n'amènent rien de plus, l'homosexualité et le sexe quasiment à toutes les pages, une jeunesse très riche de Los Angeles très agaçante. Et puis ces crimes abominables qui donnent l'impression que l'auteur se réjouit vraiment de décrire une certaine sauvagerie. C'est "too much"pour moi, à la fois pour le fond et la forme. Bon... J'ai essayé ! L'intrigue ne m'a même pas emportée. Dommage. Ah, par contre j'ai apprécié le fait que l'auteur aime le cinéma et il fait souvent allusion aux grands cinéastes des années 80, période où se déroule cette histoire un peu tordue.
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1981, Buckley School au fond de Stansbury Avenue, dans la Valley. Quatre ados en dernière année de ce lycée très privé à Sherman Oaks dont Thom et Susan en couple, et Bret et sa petite amie Debbie. Petite amie en apparence car Bret, le narrateur ou l'auteur lui-même, ou les deux en alternance, est amoureux de Matt. Tous ces rejetons de fortunes californiennes se cherchent dans les substituts à leur désoeuvrement désillusionné que les richesses parentales permettent : alcool, drogues, voitures de sport, sexe sans détermination. Mais l'époque n'est pas encore totalement ouverte aux coming-outs délibérés, Bret attend le bon moment pour le sien. Un nouveau venu à l'école, Robert Mallory, lui en offre peut-être l'occasion. Sauf que le garçon est plutôt inquiétant, Bret surprend vite ses mensonges. D'autant que Los Angeles, au temps de son arrivée dans l'établissement, devient le lieu d'une série de meurtres horrifiques de jeunes femmes signés du « Trawler », le chalutier. Bret fait bientôt le rapprochement de ces mises en scènes diaboliques qui épouvantent la ville avec ce jeune élève à la beauté maléfique.
Lien : https://franqueuil.com/2023/..
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Un livre d'une écriture parfaitement maîtrisée. L'histoire avance en aller-retour et par à coup fait d'émotion et apathie. Nous sommes dans l'esprit d'un jeune homme de 17 ans, embué par la drogue, le valium et le faux-semblant, dans ses espoirs, ses peurs et tout ce qu'il a à cacher. Tout est ambigu, nous découvrons l'histoire au présent mais il y a des rappels réguliers « du moins c'est ce que je pensais à ce moment-là » qui donne à penser que c'est d'autre chose qu'il s'agit. Nous sommes conviés dans la jeunesse dorée de Los Angeles des années 80 dans l'omniprésence de la drogue, l'argent à flot, les voitures de luxe, les parents plus ou moins absents, l'intuition que quelque chose de mauvais rôde pas loin et le sexe. A ce propos quand je lis ou entends par mon libraire que les scènes de sexe des romans « Young Adulte » sont hard, je me dis : « mais alors que penser des passages de ce livre ! ». C'est vrai que ce n'est pas tout à fait le même public. le tout baigne dans une ambiance musicale avec de nombreuses références aux musiques de l'époque. L'évocation des titres entendus à chaque instant de l'intrigue vient en dire quelque chose de façon subliminale et j'ai souvent été écouter ces morceaux de musique rien que pour le plaisir. La construction de la narration est magistrale. Elle apparaît comme un empilement de plusieurs temporalités d'un même personnage qui revient sur un événement vécu dans sa jeunesse, de comment il a réussi à en surmonter l'horreur ou pas. C'est une plongée dans l'univers subjectif, une autobiographie fictive. le trouble s'en trouve renforcé par l'analogie avec la propre vie de l'auteur. Subtils jeux de miroirs donnés par l'écriture à la première personne, le prénom identique entre l'auteur et le personnage, le fait que le Bret du roman soit en train d'écrire le livre « moins que zéro » que Bret Easton Ellis a écrit au même âge reprenant les mêmes événements. Où est le vrai, où est le faux ? C'est une mise en abîme ponctuée régulièrement par cette même réflexion/ interrogation : « Un écrivain entend toujours des choses qui ne sont pas présentes ». Un monologue à des années de distance : « Quand tu me parles, c'est à toi que tu parles ». C'est le premier roman que je lis de Bret Easton Ellis, auteur que je découvre par le dernier roman en date qui m'a laissée à la fois fascinée et angoissée. Vous imaginez bien que je vais me jeter sur le premier « moins que zéro » en espérant ne pas être déçu en comparaison. Une autre forme de jeu de lecture et d'aller-retour.
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600 pages qui défilent très vite car on est immergé dans les états d'âme de Bret avec ses très riches amis lycéens à Buckley dans les années 80. Beaucoup de références musicales, cinématographiques et littéraires (Stephen King). C'est mon premier Elis .Un suspens haletant, effrayant..
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