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3,88

sur 463 notes
C'est le roman sur la jeunesse dorée de Los Angeles en1981 qui se défie de tout drogue alcool et toute le perversités connues dans tout cela il traine quelques morts qui n'interressent personne sauf Bret qui a du mal à trouver le coupable.Ce livre m'a été pénible à lire tant il y a de longueurs et aucune action,un très suporifique pour un auteur qui a fait beaucoup mieux.
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Treize ans d'attente entre Suites impériales, qui n'était pas fameux, et ces Eclats pour retrouver Ellis le romancier après Ellis le podcasteur/chroniqueur/scénariste. le roman offre la promesse d'une autofiction revenant là où tout a commencé, cet été où Ellis a trouvé la vocation qui l'a poussé à écrire Moins que zéro.

Pour Bret, qui traverse sa dernière année de lycée avec l'ennui propre aux gamins de la jeunesse dorée de Beverly Hills, la vie se résume à bronzer au bord de la piscine, explorer sa sexualité (c'est peut-être le premier de ses livres où Ellis aborde si frontalement son homosexualité), et attendre les cours en s'ennuyant. Cette torpeur est rompue par deux événements, apparemment sans lien : une série de crimes sanglants que l'on attribue à un tueur en série surnommé le Trawler et à l'arrivée de Robert Mallory élève inquiétant, séduisant et insaisissable, pour lequel Bret éprouve une immédiate fascination.

Sur ce postulat de départ, Ellis brode 600 interminables pages ponctuées de dialogues plats (on ne peut pas trop en demander à des lycées qui s'ennuient toute la journée), de situations étirées à l'extrême, de détails factuels ("je me suis branlé" "j'ai fait de l'exercice"). Il donne l'impression de vouloir restituer jusqu'à la névrose chaque moment passé, au point de perdre de vue la tension et la menace promise par la présence du Trawler et de Robert Mallory. le name-dropping musical prend des proportions absurdes et n'a pas la pertinence qu'il pouvait investir dans American Psycho ou Glamorama. le volet autofictionnel qui dans Lunar Park était d'une ampleur patiemment ciselée, est ici famélique, et noyé ; le récit abuse des redites, délayages, au point d'endormir le lecteur qui ne se réveille que pour les rares scènes de sexe ou de violence.

Il est toujours triste de voir un auteur dont les textes ont surpris, choqué, passionné s'enliser dans le ressassement et la médiocrité, assez célèbre pour être sûr de toucher son chèque et compter sur sa base de lecteurs. Ces Eclats, dernier baroud d'honneur pour tenter de revenir au roman après un détour par un recueil de chroniques est au-delà de la déception : c'est une fin de non-recevoir. Ellis a beaucoup insisté en interview sur le fait qu'il voulait retrouver à travers l'écriture de ce texte celui qu'il était à 17 ans, l'énergie qui était alors la sienne, les hormones à bloc et les derniers moments d'insouciance partis en fumée avec l'arrivée des "terribles événements". Mais on voit tellement l'homme de 60 ans désabusé derrière ce texte fatigué que la promesse ne peut être tenue.

On ne félicitera pas non plus Robert Laffont qui continue à engager Pierre Guglielmina qui ruine le texte en essayant de faire du mot à mot d'expressions américaines (White était par moments illisible en version française). Il est à noter qu'American Psycho est le seul romans traduit en français par Alain Defossé, qui a su épouser adapter le texte avec plus de bonheur.
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Los Angeles, 1981.
Bret a 17 ans, rentre en terminale.
Son univers est composé de jeunes aussi riches que lui, aussi autonomes que lui, aussi beaux que lui. Ce petit monde se drogue et boit abondamment, étudie un peu et se réunit pour des fêtes dans les villas de luxe des parents, souvent absents.

Bret Easton Ellis est à la fois le personnage principal et le narrateur de cette fiction, car oui il s'agit semble-t-il d'une fonction dans laquelle Bret vit les premiers épisodes de sa vie amoureuse avec Debbie, sa petite amie officielle et avec les hommes qui l'attirent. Fiction qui tourne au roman sombre, horrifique même lorsqu'un tueur en série s'attaque à plusieurs jeunes filles de ce quartier huppé de LA.
La paranoïa, la confusion de Bret atteignent alors des sommets !
Ce roman est assez dément quand il dresse le portrait de cette société qui vit dans sa bulle, selon ses propres codes. BEE ne fait l'impasse sur rien et c'est à la fois effrayant et réjouissant car très bien mené. Assez plombant aussi, pas un de ces personnages n'est véritablement heureux et leur souffrance est palpable.

Ce long texte (un peu trop long pour moi) me restera en mémoire. La masse de détails est impressionnante et les répétitions presque obsessionnelles, la BO est dingue, l'auteur sans doute un peu, quelle prouesse !
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En 1981, Bret a dix-sept ans, il est en dernière année d'un très sélect lycée privé, dans une de ces banlieues d'ultra-riches à Los Angeles. Il a commencé l'écriture de ce qui deviendra son premier roman « Moins que zéro ». Ses amis et lui roulent au volant de bolides à plusieurs milliers de dollars, s'adonnent à l'alcool, aux drogues et autres petites pilules en tout genre (et ils n'ont qu'à aller dans la pharmacie des parents) et au sexe. Mais cette vie tranquille bercée par les fêtes, les séances de masturbations et quelques cours (quand même !), va être troublée par l'arrivée d'un mystérieux nouvel élève et d'un tueur en série.

Bret nous livre ici un roman qui est un savant mélange de thriller, roman d'apprentissage et d'étude sociologique. C'est ce dernier point qui fait selon moi le principal intérêt de ce roman qui était tant attendu, son dernier roman « Suite(s) Impériale(s) » remontant à 2010. le portrait qu'il dresse de cette jeunesse californienne livrée à elle-même est redoutable. Les parents sont absents et/ou alcooliques, drogués, quand ils n'agressent pas les amis de leurs enfants. Ils sont jeunes, beaux et riches mais il se cherchent comme tous les jeunes de leur âge et le monde dans lequel ils évoluent est sans concession.

De BEE je n'avais lu que Lunar Park qui m'avait fait une drôle d'impression à la fois ébahie par le style, et lui trouvant parfois un côté sex, drug and Rock & Roll un brin « too much ».
C'est donc avec quelques craintes que j'ai replongé dans l'univers de cet auteur honni par les Républicains américains (d'emblée il me parait encore plus sympathique). Alors même si je dois avouer lui avoir trouvé quelques longueurs, un côté parfois catalogue de publicités (marques de voitures, de vêtements, de design …), j'ai surtout été happée par le style, l'histoire, la description tant des personnages que des lieux ou encore des ambiances qu'il arrive si bien à retranscrire. Et on parle de cette bande son ?

Vous savez quoi ? A défaut d'une petite pilule, je reprendrais bien une dose de BEE.
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Vingt ans après avoir lu “American Psycho”, j'ai eu l'envie de me plonger à nouveau dans l'univers de Bret Easton Ellis. Si au début le roman se laisse lire sans déplaisir (on découvre Bret et son univers avec un certain intérêt), cela fini vite par tourner en rond et l'ennui pointe le bout de son nez. Reste le style, mais ça me suffit pas toujours.
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Il est impossible de distinguer ce qui est réalité et ce qui est fiction dans ce "Lés éclats". Ellis le présente en interview comme sa vrai histoire. En effet, certaines scènes du roman, qui sont théoriquement basées sur les expériences traumatisantes d'Ellis au cours de cet automne 1981, lorsque tout a changé, au cours de sa dernière année à "Buckley High School", peuvent être réelles ou venir du fruit de son imagination.
Dans notre culture où l'identité du réel et du simulé sont la même face de la pièce, l'auteur américain se présente comme un hologramme, comme un double virtuel dans un monde peuplé de fantômes. Ses personnages, qui auraient pu s'échapper d'un épisode d'"Euphoria", semblent lutter contre leur propre disparition, qu'Ellis dramatise sarcastiquement comme s'il écrivait un slasher dans une décapotable sous le soleil aveuglant de Los Angeles. le roman tout entier semble structuré dans un cliffhanger permanent, dilatant les tempos jusqu'au paroxysme, comme dans un feuilleton pervers sur la résolution d'une énigme perpétuellement reportée.
Un tueur en série terrorise les élites mais le roman semble tout autant s'intéresser au désastre sentimental de ses protagonistes, catalysé par l'apparition d'un intrus (ce nouvel élève, récemment arrivé de Chicago que le romancier s'obstine à identifier comme le "Trawler", l'ange du mal, le fameux tueur. Ellis s'approche de ses jeunes gens riches de Los Angeles, dont il fait partie, décrivant soigneusement leurs maisons et leurs corps, l'indifférence de leurs parents, les marques de leurs voitures et de leurs vêtements tout en marquant le territoire d'une ville qui est à la fois une prison et un paradis perdu.
Ellis raconte son histoire de lycéen (la sienne?)là, dans cet espace où l'indolence des piscines, la découverte de la sexualité et la théorie de la rumeur s'étendent comme un épais brouillard, parfois tragique, parfois autoparodique. L'auteur nous propose un voyage passionnant et provocateur vers ce qu'il nous présente comme son adolescence, un voyage plein de désir sexuel instable(il n'a pas fait encore son Coming out et sort avec une fille tout en étant amoureux du petit ami de sa meilleure amie, et en ayant des relations sexuelles avec plusieurs autres garçons de son groupe d'ami et un adulte).
Le récit qui est aussi une captivante histoire, peut-être vraie, vers la transition compliquée vers l'âge adulte est un mélange parfait entre suspens, terreur, érotisme (surtout gay) et humour très noir. C'est provoquant, grivois, singulier, sombre , transgressif.
Ellis avait déjà joué de façon perverse avec sa biographie: "Moins que zéro" reflétait déjà sa folle adolescence ( mais par rapport à ce qu'il nous en dit là c'était encore sage…), alors que "Lunar Park" traitait des conséquences premières de sa fulgurante notoriété. Il place cette fois ci le miroir déformant de manière à rendre le reflet bien plus inquiétant encore : L'obsession grandissante d' Ellis va entraîner une spirale paranoïde d' harcèlement et de violence. Cela confère à l'anxiété, au sentiment de confusion, à l'insécurité qui caractérise l'adolescence un souffle terrifiant assez unique.
Le monde physique et le monde mental semblent aller de paire dans un inquiétant processus de désintégration d'où seule une issu tragique paraît probable...
Ce qui est nouveau aussi dans "les éclats" c'est le travail d' "Ellis" sur le rythme narratif, qui affecte les dialogues, qui en perdent un peu de leur leur sécheresse habituelle, et la structure des phrases, plus élaborée, plus musicale.
Un jeu de miroirs brillant, élégant et démoniaque qui tient en haleine jusqu'au bout. le meilleur livre de Ellis, celui que nous attendions. celui qu'il nous devait.
#henrimesquida #cinemaetlitteraturegay
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« Un garçon de dix-sept ans (j'aurais dix-huit ans en mars) fonçant dans Mulholland au volant d'un cabriolet Mercedes, dans un uniforme d'école privée, portant des Wayfarer, est une image emblématique d'un certain moment de l'empire, dont j'étais parfois assez conscient - est-ce que j'avais l'air d'un trou du cul ? »

Automne 1981, dernière année de lycée à Buckley. La musique, la drogue, le sexe. Les amours exposées et les passions secrètes. Les luttes de pouvoir. L'abstraction de la réalité. Et Robert Mallory, le nouveau et son mystère, qui fascine. Enfin le Trawler, tueur insaisissable qui sillonne la ville. Avec tout cela, un immense roman !

« La torpeur comme sentiment, la torpeur motivation, la torpeur comme raison d'exister, la torpeur comme extase. »

J'ai une passion pour Ellis, ancienne et ancrée. Ce dernier roman est magistral : il est le point d'orgue, un grand renouveau dans son oeuvre. Parce qu'il ne permet pas d'achever une boucle : il l'est, il la crée, il est toute son oeuvre. Porte d'entrée ou passage secret, « Les Éclats » donnent la mesure du talent d'Ellis pour saisir davantage qu'une époque, une sensation ou Los Angeles ; il dissèque à l'obsession la vanité de l'existence, la vacuité vénéneuse de l'apparat, du miroir. Tout n'est qu'égo - quand on a dix-sept ans, mais cela change t-il vraiment un jour ? - et paranoïa ! Ce portrait d'une jeunesse perdue (autant qu'abandonnée à son luxe creux) n'est jamais qu'une critique jubilatoire d'une société dont les travers se transposent à travers les âges. Grand roman américain, saturé de musique et de la chaleur de LA, qui débute comme une étrange autofiction pour basculer dans un thriller glaçant d'efficacité.

« Dire que l'un de nous était politiquement engagé, ç'aurait été transposer cette notion dans un territoire de conte de fées : nous étions des adolescents distraits par le sexe et la pop music, le cinéma et les célébrités, le désir et les choses éphémères, et notre propre neutralité innocente. »
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Les 200 premières pages ne servent à rien.
Le pseudo mystère du thriller n'est pas résolu au final alors qu'on nous fait monter en pression tout le long des très longues 600 pages.
Franchement décevant sauf à aimer la frustration et la description de sexe.
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Les romans de Ellis marquent toujours les esprits. Son style d'écriture froid, chirurgical accompagne la narration et nous emmène dans un univers effroyable dépourvu de sentiments.
Avec les éclats j'ai découvert une toute autre facette de l'auteur : l'introspection et la mise à nue des émotions.
Ce récit qui se veut autobiographique montre un autre Bret East Ellis. L'homme nous livre ses joies, ses peines, son recul sur la société et l'entrée en scene du "participant palpable".
Il aborde aussi sa bisexualité sans détour. Jamais les hommes n'ont été aussi bien narrés et désirés dans un roman.
Même si ce roman dénote totalement de American Psycho ou Moins que zéro, il est de loin le meilleur que j'ai pu lire de Bret.
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Monumental roman de l'enfant terrible de la littérature américaine.

Que dire à part qu'il s'agit d'un chef-d'oeuvre, peut-être du roman le plus important de l'oeuvre de Bret Easton Ellis ?
Automne 1981. L'auteur se plonge dans ses souvenirs, raconte son année de terminale décisive, entre écriture de Moins que zéro et péripéties avec son groupe d'amis de la jeunesse dorée américaine. Mais l'arrivée d'un nouvel élève pourrait bien bouleverser l'équilibre...

Un roman paranoïaque, nostalgique, puissant. J'ai été happé dans la lecture de Les éclats. Un peu difficile à pénétrer au début mais une fois qu'on est dedans, on ne le quitte plus.

Je recommande !
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