Avec chaque nouvelle affaire, il se rapprochait du centre de quelque chose. Il retrouvait toujours plus de folie à chaque meurtre,à chaque manifestation de brutalité absolue perpétrée par un être humain. Et malgré tout ce qu'il avait vu dans sa vie,il se retrouvait encore,quelquefois sidéré par l'inventivité que déployaient certains hommes pour en détruire et exterminer d'autres. Il avait aussi appris que l'irrationnel ne pouvait être rationalisé. Comme pour une drogue,la nécessité était plus forte que toute loyauté,que tout accord.Il y avait ceux qui tuaient sous le coup de la colère ; mais ceux qui commettaient des meurtres par passion formait une race à part.En réalité ceux mus par un dés de tuer n'existaient pas:ce n'était pas un désir, mais une pulsion,plus puissante que l'amour,que la famille, que n'importe quels serments ou promesses formulés pour soi-même ou adressées aux autres.On avait affaire à des individus qui tuaient parce-qu'il devaient tuer.Ce n'était pas un désir,c'était une obligation .
Plus d'amis dans la mort que dans toute une vie.N'en allait-il pas toujours ainsi ?
Il y a quelque chose chez l'être humain, qu'une image ne peut jamais saisir,pas même un film,la vibration autour de lui, son odeur,ses pensées toutes ces choses que l'on peut ressentir.
Désormais il savait, s'il ne l'avait pas su jusque-là, que l'être humain était capable d'à peu près tout.
*Il existe un vieux dicton sur le préjugés... Comme quoi ils sont à l'origine de toutes les conneries.
*Le préjugé limite d'observation, quand l'observation permet de voir la réalité, et non pas ce que l'on s'attend à trouver.
Savoir attendre était un don, peut-être même tout un art. Quoiqu'il en soit, ça n'avait jamais été le fort de l'inspecteur Irving.
Troisième étage, un dédale de bureaux, un mur de bruit, entre les conversations au téléphone, les imprimantes, les fax, les portes ouvertes ou refermées, le brouhaha que représentaient "toutes les nouvelles qui méritent d'être imprimées", comme disait la devise du journal, un jeudi matin.
La seule chose qui l'empêchait de sombrer était une emprise ténue sur le réel, la promesse d'un avenir meilleur, l'espoir que, d'une manière ou d'une autre, il se fraierait un chemin et verrait enfin l'autre côté...
Il ne se contentait pas de tuer ses victimes ; il les martyrisaient. Il les frappaient à coups de bâton et de matraque. Il les violaient avec une rage sadique qui donnait des cauchemars aux enquêteurs les plus aguerris. Il faisait sauter les têtes de ses victimes à bout pourtant, il les taillait en pièces, il les découpait au couteau.
- Les clichés ne sont des clichés que parce qu'ils expriment assez de vérité pour être répétés.