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♫I fall in love too easily
I fall in love too fast
I fall in love too terribly hard
For love to ever last
My heart should be well-schooled
'Cause I've been fooled in the past
But still I fall in love so easily
I fall in love too fast♫
-Frank Sinatra- 1945 -
Sic p. 52-53
---♪---♫---🍂---💔---🍂---♫---♪---
Une première fillette. Et puis une deuxième, rappelant la première, et une troisième pour effacer les autres, et ...
Octobre devint novembre
qui se fondit en décembre
Craquent les feuilles mortes, brûlent les feux de bois
Le printemps s'est enfui depuis longtemps déjà
L'homme ne peut faire que ce qu'il se persuade être en son pouvoir
Devenir écrivain, l'espoir de transformer la douleur en histoire
Dans la forêt, voir l'arbre mort seulement
Et tomber amoureux trop rapidement...
On ne perd son temps que si on s'échine à le retenir
Accepter les choses, Seul...le silence, attendre le pire
Sans mots, sans pleurs, sans même sourire
Puisque ce n'est plus qu'un système
Et sa police américaine
De monde meilleur on ne parle plus
Que tout le temps perdu,
Ne se rattrape plus.
Regarder s'enfuir l'automne
Seul ... le silence, siné qua non
Un moyen de surmonter les préjugés et la douleur
Ecrire peut servir à exorciser la haine et...la peur.
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C'est le genre de BD qui ne paye pas de mine notamment au niveau de sa couverture guère évocatrice de ce qui va se passer. Et pourtant, c'est un véritable joyau quant à la lecture qui nous plonge dans une Amérique en proie à la Seconde Guerre Mondiale. On va s'intéresser à une série de meurtres de petites filles qui intervient dans un milieu rural arriéré dans l'état de Géorgie.

Ce thriller assez noir va s'étendre sur plus de trente ans. Il va s'en passer des drames qui toucheront de plein fouet notre jeune héros Joseph. Il y a également toute une progression à ce scénario parfaitement maîtrisé. Par ailleurs, la narration est une vraie réussite. Cela nous emmène dans une direction inattendue en gagnant en densité.

Graphiquement, c'est très réussi. le trait de Richard Guérineau parvient à retranscrire l'ambiance qui régnait dans le Sud des Etats-Unis durant cette période chargée d'histoire.
Le graphisme et les couleurs attirantes en mode sépia donnent envie de lire et de se plonger dans ce récit au sujet pourtant difficile. A noter également que la qualité est constante.

Au final, un récit hautement recommandable. Seul le silence est le genre de lecture dont on ne ressort pas indemne psychologiquement parlant. C'est assez marquant.
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Alors que l'Allemagne vient de déclarer la guerre au reste du monde, c'est un tout autre drame qui vient de s'abattre sur la petite ville d'Augusta Falls. le corps de la jeune Alice Ruth van Horne, âgée de 11 ans, vient d'être découvert. Violée, battue à mort, étranglée. Un crime atroce qui émeut toute la population, notamment Joseph Vaughan, 13 ans, dont il était secrètement amoureux et avec qui il partageait de doux moments. Dès lors, l'on spécule ici et là sur l'auteur de ce crime, avançant surtout l'oeuvre d'un nègre. Un état d'urgence est décrété dans tout le comté et l'on appelle les concitoyens à surveiller les enfants. D'autant que le corps d'une autre fillette, Laverna Stowell, est retrouvé, quelques mois plus tard. Un crime tout aussi atroce qui culpabilise Joseph, persuadé de ne pas les avoir suffisamment protégées. En juin 41, non loin de chez lui, Ellen May Levine, 7 ans, trouve la mort dans d'abominables conditions...

Joseph Vaughan sera à jamais fortement marqué et bouleversé par la série de meurtres commis, dans un premier temps, dans sa petite ville d'Augusta Falls. Ce sont d'ailleurs ses mémoires qu'il relate encore aujourd'hui avec beaucoup d'émotions, lui le jeune garçon timide, sensible et qui nourrit quelques talents pour l'écriture dès son plus jeune âge. Hanté par le tueur qui sévira pendant 30 ans, qui mettra en émoi toute la population d'Augusta Falls, empreinte de culpabilité mais aussi d'incompréhension, et en échec la police, Joseph n'aura d'autre obsession que de le démasquer. Adapté du roman éponyme de R.J. Ellory, cet album fait montre, à la fois, d'une force et d'une sensibilité remarquables. Dès les premières pages, l'on est happé par ce récit, Fabrice Colin réussissant à nous plongeant dans cette Amérique des années 40 et 50, la voix-off renforçant cette immersion. Si le rythme est lent, l'atmosphère angoissante et lourde n'en est que plus intense, d'autant que le tueur sème le trouble. L'on pourra juste regretter ce dénouement un peu trop rapide. Graphiquement, Richard Guérineau, de par son trait soigné et par sa palette de couleurs au ton sépia, restitue parfaitement l'ambiance oppressante.

Une adaptation particulièrement réussie !

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Augusta Falls, état de Géorgie, automne 1939. La lointaine Europe est en guerre, gagnée par la barbarie.

Joseph Vaughan a 12 ans. C'est un gentil garçon, tendre et qui révèle quelques talents d'écriture pour son jeune âge.
La mort de son père il y a quelques mois l'a laissé seul avec sa mère, dans leur petite maison au milieu des champs. Les voisins les plus proches sont une famille allemande. La vie est simple dans cette Amérique rurale des années 40. Mais simple ne signifie pas idyllique.
Le Ku Klux Klan et la ségrégation rôdent. Et le contexte de cette guerre provoquée par l'Allemagne nazie ostracise les familles qui en sont originaires.

Mais le fléau qui s'abat sur ce petit village et ses alentours ces années-là, n'est pas inhérent à ce conflit bientôt mondial, ou aux tensions raciales. Non, Augusta Falls a son propre démon : des crimes abominables sont perpétrés sur des fillettes, dont on retrouve les corps mutilés. À chaque endroit, sa folie dévastatrice...

Et c'est le doux Joseph qui retrouvera la 1ère de ces nombreuses petites victimes, son amie Alice. Sa vie en sera douloureusement marquée, d'autant plus que rapidement, une spirale infernale dramatique va s'abattre sur Joseph et sa mère, les entraînant tous deux entre folie, chagrin et désespoir.

Joseph se sent une responsabilité, comme s'il lui revenait de mener l'enquête et rendre justice à ces jeunes filles fauchées par l'horreur.
Les 30 années qui suivront seront pour lui régulièrement ponctuées par les épreuves et les pertes, mais surtout par l'inextinguible volonté de poursuivre cette enquête inaboutie.

Je n'ai pas lu le roman éponyme de R.J.Ellory, j'imagine qu'il aura pu sur 600 pages prendre son temps et développer plus amplement l'intrigue. Mais si les auteurs de cette BD (Colin et Guérineau) confient avoir travaillé étroitement et avec la confiance d'Ellory, j'ai ressenti quelques frustrations, surtout sur les dernières pages.

Le format de la BD oblige à condenser, mais autant je suis totalement rentrée dans cette ambiance de noirceur étouffante, autant je referme cette BD avec une sensation d'inachevé. Trop de questions en suspens et des zones d'ombres, qui nuisent à la compréhension globale, cette impression que toutes les pièces du puzzle n'ont pas été emboîtées pour former une image nette.

Il n'en reste pas moins que l'atmosphère sombre de ce Sud gangrené par le Mal est brillamment retranscrite par les dessins sépia et ces plans sur cette campagne silencieuse, théâtre mutique de ces crimes, nous laisseraient presque entendre les cris des corbeaux et le bruits étouffés des pas dans l'herbe, jusqu'aux découvertes macabres.

La couleur est magnifiquement au service de l'intrigue, chaque bulle de bonheur éphémère livre des teintes pastel, mais très vite c'est le sépia, voire le "rouge fou" qui reprennent le contrôle de cette histoire tragique.

Un album que j'ai eu plaisir à lire mais qui ne peut qu'inciter à découvrir le roman noir psychologique de R.J.Ellory pour plus d'épaisseur.
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" Seul le silence" de R.J Ellory m'avait bouleversée, il y a de cela une dizaine d'années, je n'ai donc pas hésité une seconde à emprunter l'album de Fabrice Colin et Richard
Guérineau même s'il y a toujours le risque d'être déçu lorsque c'est une adaptation d'un Best seller.Mais ce n'est absolument pas le cas, cet album ne trahit pas la qualité du roman.
Le graphisme est la coloration rendent parfaitement compte de l'atmosphère de l'histoire. C'est vraiment une réussite. Mettre en images le climat ambiant de ce roman n'était sans doute pas évident et c'est vraiment parfait, j'y ai retrouvé tout ce que j'ai adoré dans le roman.
Les scènes violentes ont été judicieusement dessinées pour que cela ne soit pas gore, je suis vraiment conquise.
Cet album me donne envie de me replonger dans un R.J Ellory que j'ai délaissé depuis un certain temps.
Bravo aux deux auteurs.
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Augusta Falls (Géorgie – USA). 1939.

Joseph Vaughan est un écolier tranquille, rêveur, amoureux de toutes les filles, doué pour l'écriture, très apprécié par sa jeune institutrice, mademoiselle Webber, qui l'incite à prendre part à un concours d'écriture. On pourrait croire que malgré les conditions de vie difficiles de sa famille et de celles des autres habitants de la petite ville et des fermes alentours, il mènerait une vie paisible. C'était le cas jusqu'au jour où fut découvert le corps d'une écolière, pas n'importe laquelle, Alice Ruth van Horne, dont il était précisément amoureux à ce moment-là et avec qui il envisageait un avenir heureux. La petite a subi des sévices que la décence ne m'autorise pas à décrire ici.
Qui est le coupable ? Pour certains habitants de la région, ce ne peut qu'être un « nègre » de passage. Serez-vous surpris si je vous dis que c'est notamment une idée partagée par un ami de la famille Vaughan, un homme d'origine allemande… Tiens, depuis deux mois les Allemands ont déclenché la guerre en Europe… Est-ce bien avisé de sa part d'accuser d'autres hommes d'un crime ? Mais les « nègres » sont-ils des hommes ? C'est la question que certains se posent dans ce sud très marqué à cette époque-là par le Ku-Klux-Klan, ces encagoulés « ô combien courageux » puisqu'ils n'hésitaient pas, armés et en nombre, à pendre de pauvres noirs dont le crime le plus horrible était leur couleur de peau. Racistes ces Américains-là ? Oh, comment osez-vous ! Et que fait la police ? Oh, sûrement occupée à regarder ailleurs…
Peu après, le père de Joseph décède. Les conditions de vie de sa famille n'étaient déjà pas terribles, voilà qui ne va pas les améliorer.
Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Tant qu'à cultiver les mauvaises nouvelles, allons-y pour une autre : une nouvelle fillette a été assassinée dans d'horribles conditions. Joseph se sent coupable de ne pas avoir su la protéger. Il va encore avoir l'occasion de beaucoup culpabiliser car ces deux là ne sont que les deux premières…

Critique :

Voilà un magnifique thriller mis en musique par Fabrice Colin d'après R.J. Ellory. Richard Guérineau, au dessin, crée une atmosphère très sépia, comme si ses dessins sortaient d'un vieil album photo. Les émotions sont au rendez-vous en suivant les malheurs de Joseph Vaughan. Celui-ci va devenir un très grand écrivain qui, pour se libérer des démons de son épouvantable passé, va écrire le livre qui va narrer ses aventures jusqu'à la découverte du tueur en série. Ce dernier ne s'arrêtera pas aux meurtres de deux fillettes.

Alors, pourquoi seulement quatre étoiles ? Malgré l'intérêt de l'histoire, je me suis senti égaré dans le découpage du récit. Ce n'est pas évident de s'emparer d'un tel roman et de le rapporter en une centaine de planches. J'ai dû revenir en arrière à plusieurs reprises pour me rappeler qui est qui, les dessins des différents protagonistes n'étant pas toujours très évidents, même si j'ai apprécié le graphisme de ces mêmes dessins. J'étais convaincu, dans les premières pages de ma lecture que cela se solderait par cinq étoiles à l'arrivée, et puis une gêne s'est installée. Mes neurones sont peut-être trop vieux pour tout capter…
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J'étais curieuse de voir ce que rendait en BD ce livre sublime, qui m'a tellement marquée. J'avais peur d'être déçue. Ce ne fut pas le cas, mais évidemment, si j'y ai retrouvé l'essentiel, certains aspects m'ont manqué.


Cette terrible histoire commence en Géorgie, en 1939. Les auteurs, qui d'après leurs remerciements, ont demandé conseil à R.J.Ellory, ont choisi des tons surtout sépia, sauf pour certains événements traumatiques, en rouge. L'atmosphère provinciale des années quarante est bien rendue. le livre s'étalant sur de nombreuses années, chaque période se clôt par une page crème, avant d'aborder la suivante. Cela permet une clarification des faits de leur chronologie.

le personnage principal, Joseph Vaughan, est assez semblable à la représentation que je me faisais de lui. La BD restitue bien l'ambiance tendue, les différents drames qui jalonnent la vie de Joseph. Certaines phrases du livre sont reprises.

Cependant, ce qui m'avait surtout fascinée, c'était d'abord Joseph, avec qui j'étais en complète empathie , ce qui est moins le cas ici, et surtout l'écriture impressionnante d'intensité, dense, d'une poésie noire, que l'on ne peut pas vraiment apprécier , ce qui est logique, dans ce format.

J'ai néanmoins pris plaisir à rejoindre l'imaginaire de R.J.Ellory, par le biais de cette BD, fidèle dans l'esprit au roman.

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Ouah ! Voici plusieurs jours que j'ai fini ce roman graphique et quand j'adore je n'ai pas trop de mots (plus facile d'argumenter quand on n'aime pas). J'ai lu huit livres de Ellory. Celui-ci était dans ma PAL. Mon collègue me l'a mis entre les mains. Les dessins aux couleurs sépia sont magnifiques. Joseph, écrivain, revient sur les meurtres de fillettes qui ont perturbés son enfance. Comme disent le shérif et les habitants : Ce ne peut être un américain le tueur, c'est évident qu'il faut chercher chez les étrangers. L'ambiance des années 40-50 est bien présente. Bravo !
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De nouveau Phileas nous propose une superbe adaptation d'un roman déjà culte Seul le silence.
Le roman était déjà une merveille de la littérature noire américaine (et pourtant écrit par un auteur anglais R.J Ellory). cette adaptation ne fait que sublimer ce récit profond qui se déroule sur plusieurs dizaines d'années dans l'Amérique rurale.
Un grand bravo pour nous donner envie de nous replonger dans le roman et je l'espère, le faire découvrir à de nouveaux lecteurs
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N'ayant pas encore lu le roman éponyme de R. J. Ellory, lire l'adaptation bédé était une bonne idée, afin de combler ce manquement honteux.

Dans des tons sépia, le dessinateur va nous plonger dans l'Amérique des années 40, le récit commençant quand le moustachu déclara la guerre.

Des gamines sont assassinées, atrocement mutilées, violées. Pour les braves gens, ce ne peut pas être le fait d'un vrai américain, jamais de la vie (pour les Anglais, Jack the Ripper était un étranger).

Bref, rien ne change en ce bas monde… le racisme n'est jamais loin, hélas. Et lorsque les gens ont peur, il remonte à la surface, entre dans les esprits, chamboule les pensées, rempli les têtes de vilaines pensées et les coeurs de haine. Et avec tous ces assassinats crapuleux, la peur est bien présente, elle aussi. Et elle empêche de réfléchir.

Le rythme est lent et tant mieux, car c'est ce qui convient à ce genre de récit où les atmosphères et les personnages sont les plus importants. Il faut bien ressentir les angoisses, les mystères, le poids que certains font peser sur les épaules des autres, les suspicions, celles qui détruisent tout. Dans cette bédé, tout cela était bien rendu, l'ambiance était étouffante et angoissante.

Les dessins étaient très bien faits et j'ai aimé les tons sépia choisis pour colorer les cases. Cela leur donnait un petit air de vieil album retrouvé dans une malle, une histoire oubliée dont les pages avaient jauni. Dans d'autres, c'étaient des tons pastel, qui habillaient très bien les dessins.

Le suspense était maîtrisé jusqu'au bout, c'est seulement dans les dernières pages que j'ai compris qui était le coupable et je suis tombée de haut. Ma foi, le final aurait mérité quelques pages de plus, afin de ne pas donner l'impression qu'il se termine trop vite (n'ayant pas lu le roman, je ne sais pas comment il se déroule à l'origine).

Un autre léger mini bémol : dans le résumé, il est indiqué que lorsque tout commence, Joseph a 12 ans et que c'est une fillette qui a été assassinée (on apprendra qu'elle avait 11 ans). Hors, en voyant les dessins, Joseph tire plus sur les 16 ans et la fillette paraît du même âge aussi. le dessinateur aurait pu faire un effort pour qu'ils ne paraissent pas avoir 4 ans de plus. C'est un détail, mais il est important.

Ce ne sont pas ces petits bémols qui me gâcheront mon plaisir : cette bédé (ou ce roman graphique) est un petit bijou autant pour le scénario que pour les dessins, les décors, les couleurs et cette impression que tout le récit est poisseux.

Désolée, j'aime ce genre de récit, ces angoisses, ces personnages du Sud profond, même si on n'a pas envie de copiner avec ces racistes. Mais ils sont si humains, dans leurs réflexions dénuées de tout sens et malheureusement, cela fait toujours écho à ce qui se dit de nos jours, dans nos pays.

Une super adaptation, il ne me reste plus qu'à lire le roman.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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