Seul le silence (BD)

J'aime beaucoup lire des romans graphiques même si d'une manière générale j'en lis très peu.
Celui-ci je l'ai reçu grâce au super concept des @thebooktrotteuses donc comme d'habitude je voudrais les remercier pour leur super concept !
Ici c'est un roman graphique plutôt sombre adapté d'un roman que je ne connaissais pas et donc ça m'a plutôt donné envie de découvrir le roman de R.J. Ellory.
C'est tout à faire le genre de livre qui vous retourne le cerveau, on ne sait pas qui est l'auteur des meurtres et jusqu'au bout on se fourvoie énormément. Bref mission réussie pour les auteurs de ce petit graphique !

Cette BD est inspirée du livre de Roger Jon Ellory. A 13 ans, le héros est confronté à la mort violente d'une amie. On va encore retrouver 4 fillettes mortes et violées. Il va écrire, vivre la guerre, la montée du racisme. Sa mère malade doit être internée. Il restera obsédé par la recherche du tueur. « Peut-être ne voulais-je devenir écrivain que dans l'espoir de transformer la douleur en espoir ». Cette BD est très bien faite, mais quelle violence ! Si la BD pouvait intéresser les jeunes à la lecture ce serait une belle réussite ! HS

L'histoire d'un homme simple plongé dans une horreur quotidienne et qui accumule depuis l'adolescence les coups du sort d'une manière totalement romanesque. Tiré d'un roman très noir, l'album est très bien rythmé, alternant avec un certain brio les moments intenses et ceux plus reposant où l'on attend la prochaine vague arriver. Globalement, la narration est un peu mécanique et le twist final n'est pas si surprenant que ça. Graphiquement, les teintes chaudes rendent très bien l'ambiance de cette région des USA pas réellement définie mais que l'on devine agricole, profonde et méfiante. le travail sur les décors et les expressions est irréprochable. Par contre, j'ai eu beaucoup de mal à apprécier l'âge du héros dans les premiers chapitres car il me paraissait bien plus âgé et mature.

Résumé : Augusta Falls, Géorgie, automne 1939. le corps supplicié de la jeune Alice van Horne, onze ans, est découvert dans un terrain vague. Ce sera le premier meurtre d'une longue série.
On suit l'enquête derrière le regard de Joseph Vaughan, un adolescent de douze ans, camarade des fillettes assassinées. Mais qui est ce monstre ?
Quelques années plus tard, alors qu'on pense l'enquête au point mort et que Joseph s'est installé à New-York pour se lancer dans l'écriture, les meurtres reprennent. Il n'a jamais pu tourner la page, et décide de partir à la recherche de ce tueur sanguinaire.

Mon avis : J'avais beaucoup entendu parler de ce thriller extrêmement noir, mais n'avais jamais eu l'occasion de le lire. Grâce à ce magnifique roman graphique, c'est enfin chose faite ! Et je ne regrette pas le moins du monde.
L'ambiance est particulièrement anxiogène, aidée par des dessins dans les tons sépia, atmosphère qui s'alourdit de page en page, au gré de la découverte de nouveaux corps. L'histoire se déroule lentement, déversant petit à petit son poison, la terreur prenant de plus en plus d'ampleur. Des vies brisées, la malédiction d'un village entier, qui ne semble jamais prendre fin.
J'ai aimé que l'intrigue se déroule sur une vie entière, j'ai aimé voir Joseph grandir, devenir un adulte, mais qui reste toujours hanté par ces meurtres. Il faut dire que le pauvre n'a vraiment pas une vie douce et paisible : orphelin de père, sa mère qui perd la tête, les gens qui sont tués autour de lui.
Jusqu'à la résolution de l'enquête, je ne m'étais pas douté de l'identité du meurtrier, même si j'avoue que je n'ai pas essayé de chercher plus que ça, emportée par l'intrigue, passionnante.

je n'ai pas lu le livre de RJ Ellory mais cette adaptation semble pleinement réussie tant l'histoire que les dessins, l'ambiance qui ressort traduit bien les pensées torturées et parfois confuses de son narrateur. Joseph est un jeune garçon dans les USA de la seconde guerre. Pas très riche, il est élevé par une mère aimante. Son père meurt au début de la BD, premier traumatisme. Après ce sont les petites filles qui vont mourir violemment, cruellement, autour de lui. Et il va ressentir une vaste culpabilité de ne pas avoir su les protéger. malgré l'enquête diligenté par le shérif du coin et les voisins, le tueur ne sera pas retrouvé. Joseph vivra d'autres traumatismes : la folie de sa mère, l'incendie de ses voisins, et tant d'autres. Une vie vécue à l'ombre de ce tueur. Finalement bout à bout, souvenir après souvenir, il va finir par enquêter et découvrir qui a tué. Un dessin allié à une colorisation jaune pour l'enfance et l'adolescence de Jo puis qui vire au rouge selon les instants vécus. La tristesse du personnage est parfois lourde mais le personnage reste touchant dans ses tentatives de vivre sa vie. Un très beau personnage, une histoire sombre et souvent cruelle. A lire.

Un tueur en série sévit dans la contrée rurale où vit le jeune Joseph, 13 ans à l'époque de la seconde guerre mondiale. Des fillettes, qu'il connaît pour la plupart, sont sauvagement attaquées et assassinées. Il se trouve mêlé indirectement à l'affaire et se sent impliqué.
Pendant près de trois décennies, il est hanté par ces crimes qui impactent sa vie personnelle. Accusé à tort, il passe 14 ans en prison, perd sa mère et ses deux compagnes.
Malgré tout, il enquête inlassablement pour débusquer l'homme qui a détruit son existence et finit par démasquer l'ancien shérif de sa ville. Il finit par l'abattre en état de légitime défense. le meurtrier avait fait au moins trente-deux victimes dans plus de cinq états différents.
Ce roman graphique, adapté du texte de Roger Jon ELLORY, reprend tous les éléments du polar en restituant l'ambiance sombre et glaçante des années quarante.
L'adaptation de Fabrice COLIN est particulièrement réussie avec un récit en off, présenté dans des encadrés narratifs qui ne nuisent pas à la fluidité du propos et maintiennent le suspense jusqu'aux dernières pages.
Le dessin de Richard GUERINEAU se révèle très réaliste avec des traits précis et des couleurs sépia qui rendent parfaitement l'atmosphère de l'Amérique profonde avec des personnages rendus attachants, malgré la noirceur.
Thriller noir dérangeant et surprenant qui embarque le lecteur aussi efficacement que le roman éponyme.
Découvert dans le cadre de la "Bulle des lecteurs", prix initié par le SDL de la Charente.

(LX971) Une sacrée gageure d'adapter un tel roman en BD et en à peine 100 pages. le défi est plutôt réussi, malgré des dessins maladroits sur la représentation des personnages ; les enfants ont l'air emprunté et d'avoir la trentaine tandis que certains adultes semblent avoir parfois dépassé l'âge de la retraite. Les décors, l'ambiance rurale et l'atmosphère de l'époque sont par contre réussis à mon goût. On suit l'intrigue avec intérêt tandis que le découpage chronologique ou colorisé aide à la compréhension. Plutôt oui pour la sélection pour le Prix BDz'îles en lycée.
(EL971) Je n'avais pas lu le roman, je ne peux donc pas être déçu par l'adaptation. J'ai été vraiment happé par l'histoire. Une fois la BD ouverte, je n'ai pas réussi à la lâcher et j'en ai même rêvé la nuit. C'est extrêmement sombre mais c'est rudement bien mené. J'ai bien aimé le jeu des couleurs sur l'arrière plan des cases qui permet de plonger dans des ambiances, pensées des personnages et différentes temportalités. Clairement OUI pour la sélection lycée.
(IK971) Un album de bonne facture avec une intrigue bien menée pleine de suspense jusqu'au bout. Graphiquement sans grosse surprise. Je ne sais pas si les élèves adhéreront à l'aspect textuel très fourni. Pourquoi pas pour le Prix lycée.
(SC971) Lu d'une traite. Une histoire de tueur en série en effet bien menée qui tient en haleine jusqu'au bout ! N'ayant pas lu le roman, j'avoue que je n'ai pas vu venir le dénouement ! C'est plutôt oui pour la sélection lycée, en fonction du reste de la sélection.
(MAB) Un gros oui pour la sélection lycée.

J'ai tellement aimé Seul le silence de RJ Ellory que je me suis jetée sur son adaptation en bande dessinée. Si je ne me souvenais plus précisément de l'histoire, enfin si, mais pas dans ses multiples rebondissements, j'avais adoré la mise en place de l'intrigue. La patience de paysan de l'auteur pour installer l'ambiance si propice à l'intrigue, un peu à la manière des très grands comme Steinbeck, ou le très bon Un tueur sur la route d'Ellroy. Je me souviens de la complexité de quelques personnages, de ce savoir-faire dans l'écriture, solide, mélancolique, bouleversante.
J'ai été déçue par la bande dessinée.
Tout d'abord, les dessins des personnages dès le début du récit : les fillettes assassinées dans le roman n'avaient que 6-7 au maximum 12 ans me semble-t-il. Ici, elles semblent avoir 25 ans, ce sont des jeunes femmes dans leurs traits. le narrateur lui-même, Joseph n'a que 13 ans au début du roman, il semble en avoir 30. du coup, cela m'a un peu perturbée. le narrateur précise néanmoins qu'elles sont des enfants, j'ai donc fait fi du graphisme. Dommage pour une bande dessinée.
Lorsque la mère de Joseph décède, elle n'en a que 46, elle en paraît 85. Décidément, le dessinateur a un peu de mal avec les apparences, c'est volontaire, je n'ai pas saisi l'intention va-t-on me rétorquer.
Ensuite, il y a de nombreuses narrations dans cette BD. C'était à prévoir. Comment retranscrire toutes ces émotions à travers des bulles et des graphismes ? Complexe. Malheureusement, certaines introspections narratives souffrent de faiblesses grammaticales. Il m'est arrivé de lire 2 fois le cadre pour remettre les idées dans le bon ordre. C'est un peu dommage. Dans le roman original, tout m'avait tellement semblé si proche de la perfection. Qu'il est bon ce roman !
Arf.

Seul le silence ~ Richard Guerineau Fabrice Colin adaptée du roman de R.J. Ellory ~ Phileas
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💬💬💬 - Mon avis -
Joseph est un jeune garçon lorsque qu'il découvre son amie, tuée et mutilée. Traumatisé, ne souhaitant plus que ça se reproduise, il se sent investi d'une mission pour éviter de nouveaux meurtres atroces. Malgré son désir de bien faire, il faut se rendre à l'évidence, ce n'est pas un adolescent qui pourra arrêter ce qui n'est que le début d'une série. Quelques années plus tard, alors qu'il est devenu écrivain, l'horreur continue et hante celui qui est devenu un homme... Qui est le coupable ? Pourquoi tout semble tourner autour de lui ? Arrivera-t-il à découvrir la vérité ?
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Seul le silence est à l'origine un best-seller de plus de 500 pages de R.J. Ellory publié en 2007 (2008 en France). Alors vouloir faire tenir un polar noir dans 108 pages, ce doit être un véritable casse-tête. Il faut faire des choix, sans dénaturer l'histoire d'origine, tout en en conservant l'essence même du récit et surtout en faisant vivre au lecteur une expérience aussi prenante et intense. Je n'ai pas lu le roman, mais ce que je peux vous dire, c'est que cette histoire m'a attiré dans un piège duquel je ne suis pas ressorti. de page en page on sent l'intensité grimper, on cherche à savoir, à démêler le vrai du faux, à savoir qui est le ou la coupable et pourquoi ces meurtres continuent d'année en année. Je n'ai pas pu lâcher le livre, la lecture est dense tout comme l'histoire. le graphisme est partie prenante dans cet effet sur le lecteur, avec des dessins qui nous font tout ressentir, avec la même ampleur.
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Mais quel polar, quelle force, quelle claque ! Jusqu'aux dernières pages, on cherche, on imagine, on veut résoudre ces meurtres en série et le cliffhanger final est admirablement bien maîtrisé. Un gros coup de coeur pour moi, probablement un des meilleurs polar de l'année.
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Cette BD est l'adaptation d'un roman de RJ Ellory, Seul le silence. Je n'ai pas lu le roman mais j'aime beaucoup découvrir les adaptations BD, j'étais donc ravie de pouvoir découvrir celle-ci.

Toute la BD est en tons sépia comme sur la couverture, un coloris qui se prête bien à ce thriller historique. C'est en effet dans un petit village de Géorgie que l'histoire commence, au début de la seconde guerre mondiale. Subitement, plusieurs enfants ou très jeunes filles sont tuées et violées, leurs corps sont retrouvées dans des situations atroces. Joseph, notre héros, un adolescent de 15 ans, est au premier plan de ces crimes, qui marqueront toute sa vie.

Au début de ma lecture, j'ai eu besoin de prendre mon temps, de m'arrêter sur les émotions transmises par certaines images. J'ai ressenti ici ce qu'on évoque souvent comme la vie de l'Amérique profonde, j'ai eu une empathie forte pour Joseph, qui vit seul avec sa mère qui va peu à peu sombrer dans la folie.

Et puis, la suite du récit nous fait défiler les années dans la vie de Joseph, je n'avais pas imaginé une histoire si longue et si sombre finalement. Les crimes vont rester irrésolus pendant des années mais seront toujours au coeur des préoccupations du héros. Et la vie de celui-ci va être marquée par bien d'autres drames. L'histoire est forte mais je vous avoue que j'ai moins accroché par la suite, peut être à cause des nouvelles directions que prend justement le récit.

Quand le final arrive, après bien d'autres crimes dans d'autres lieux mais toujours sur de très jeunes filles, je n'ai guère été surprise de l'identité du tueur. Sans doute parce qu'il ne restait pas tant d'hypothèses plausibles liés aux personnages de l'histoire. Je salue le travail d'adaptation réalisé ici car je n'ai ressenti aucun manque, l'histoire, sans que je ne la connaisse déjà, est vraiment complète et servie par des images qui font parfaitement passer les émotions.
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