Un coeur sombre

Vincent Madigan est un pourri. Un vrai pourri. Et pourtant ... la magie de la plume de RJ Ellory fait que je me suis prise d'empathie pour lui, et que j'ai donc suivi ses aventures pendant 500 pages, sans ennui, le coeur serré, allant d'embûches en embûches, en espérant très très fort qu'il s'en sortirait, à l'encontre de toute logique (et de toute morale :) ).
Je ne m'en cache pas, je suis une inconditionnelle de l'auteur, dont les écrits présentent des personnages fouillés, très construits, très nuancés. Les "gentils" ne le sont pas tant que cela, les "mauvais" ont en eux une lumière, parfois ténue, mais qui m'émeut beaucoup.
Je me suis donc délectée une fois de plus avec ce roman, que je recommande à ceux qui acceptent de prendre le temps de naviguer dans une intrigue qui approfondit les personnages, les situations et les lieux, au point que je les visualise au fil de ma lecture.

L'histoire d'une police pourrie, d'une société ou tout se négocie...
On vit dans la tête de Vincent Madigan. On respire avec lui, on souffre avec lui. On oscille entre lui foutre une tarte ou le plaindre !
Un style percutant, très rythmé, très vif, presque agressif. Une plume juste magnifique. On navigue entre les faits et les pensées de Vincent et c'est admirablement bien fait.
L'écriture est somptueuse, l'histoire est originale et très forte mais allez savoir pourquoi...je n'ai pas tilté ... Je vais me faire lyncher, sans doute mais voilà.... J'ai trouvé certains passages palpitants alors que d'autres étaient longs et répétitifs...et puis ce je ne sais quoi que l'on n'arrive pas toujours à décrire qui fait que ben voilà...ça tilte pas...ça fait pas wow...la magie ne s'opère pas....

Au fait, c'est le premier livre de Roger Jon Ellory que j'ai lu. Et Honnêtement je m'attendais pas à toute cette admiration.
pour écrire une telle histoire il faut vraiment accompagner un flic pourri pendant toute sa carrière.
Je recommande ce livre et bonne lecture à toutes et à tous.

Il y a une minute j'ai lu la dernière page de ce livre qui se passe chez moi dans ma province, le Québec. Il n'y a pas d'erreurs dans les descriptions du paysage du grand Nord sauf qu'il y manque la beauté, la blancheur de la neige, les grandes étendues, les aurores boréales, les activités sportives, la pêche, la chasse etc. Pour ce qui est de l'intrigue, bah j'ai vu mieux. Très bien documenté, aucune erreur, vraiment très bien documenté mais il y manque le coeur. C'est drôle mais je n'ai pas reconnu la plume de R. J. Ellory. Une déception.

R.J. Ellory est le Dieu du roman noir… voire peut-être également le Diable si l'on considère la noirceur ambiante de ses ouvrages. Si Jésus invitait le paralytique à se lever et à marcher, l'auteur britannique, partant d'une page blanche, offre progressivement la vue à celui qui sait recevoir sa parole. Au fil des mots, déposés avec parcimonie, il installe une ambiance, dresse le portrait, souvent très sombre, de ses personnages et vous emmène dans un univers délicieusement obscur, qu'il décrit dans les moindres détails. Certains mécréants lui reprocheront une certaine lenteur, mais l'aveugle qui vient de récupérer la vue, le remercie à genoux de lui décrire les scènes avec tant de minutie, du moindre son ambiant jusqu'à la plus infime expression faciale. Ne soyez donc pas pressés, installez-vous, car celui-ci est de nouveau divin !

Vincent Madigan, le héros au coeur sombre, que R.J. Ellory vous invite à accompagner dans sa descente aux enfers, a totalement loupé sa vie. Deux mariages ratés, quatre enfants qu'il ne voit presque plus, un estomac baignant dans l'alcool et un cerveau embrumé par des pilules en tout genre. En tant que membre de la brigade des vols et homicides de la 167e division, il était pourtant tombé du bon côté de la loi, mais en s'acoquinant avec Sandià, le pire caïd d'East Harlem, il a vite choisi de devenir l'un des pires ripoux du NYPD…

Vous l'aurez vite compris, le gars enchaîne les mauvais choix depuis tellement d'années qu'il est devenu totalement irrécupérable. En nous invitant dans son cerveau, l'auteur va néanmoins tenter de nous redonner la foi en son personnage, voire même une petite lueur d'espoir. Faut dire que le garçon fait un gros effort pour assumer les décisions de merde qu'il a pris au fil des ans, ainsi que la dernière en date qui vient brillamment couronner le tout. Il donne même l'impression de vouloir se racheter, alors oui, on s'attache, un peu, beaucoup, à la folie… On croise les doigts, on espère, on jure avec lui quand les choses ne se déroulent pas comme prévu…mais ce n'est pas possible !!!… Que fait le bon Dieu ???… Ah, ben oui, zut, il écrit un polar !

Un coup de coeur… sombre !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..

Vincent Madigan, l'exemple parfait d'anti-héros, est un personnage complexe et torturé. Un égoïste, menteur, magouilleurs... un flic corrompus désabusé qui met en place des plans foireux pour rattraper les conséquences des plans foireux précédents. Mais tôt ou tard, nos erreurs et notre conscience nous rattrape... Ce livre est le récit de sa rédemption.

Ellory à un réel talent pour les personnages et les histoires sombres parsemées de retournement de situations. "Un coeur sombre" n'y échappe pas et on suit les péripéties de Madigan, oscillant constamment entre la compassion qu'il nous inspire par ses pensées rédemptrices et la révolte face à ses actes qui font tant de mal autour de lui.

Un thriller psychologique très sombre, dépressif et addictif qui nous plonge, comme son personnage, dans un abîme sans fond. Nous demandant comment ça va se finir et si Madigan trouvera enfin la paix à la fin de cette folle aventure...

Rencontre avec une âme torturée...
Vincent Madigan est-il un homme mauvais ou a-t-il juste fait de mauvais choix dans la vie ?
R.J. Ellory a su avec brio laisser le lecteur en juger en nous dévoilant toutes les facettes de ce personnage, les pires secrets comme les instants d'humanité. le suspens est maintenu tout du long de l'histoire.

Noir, c'est noir ! Vous avez déjà lu des livres ou vu des séries avec des policiers corrompus, mais avec Vincent Madigan, un voire plusieurs paliers supplémentaires sont atteints. Non seulement il profite de l'argent d'un gros baron de la pègre en lui fournissant des informations, mais il décide, parce qu'il lui doit de l'argent, de s'associer à deux malfrats pour commettre un braquage. le genre de braquage que personne n'ose tenter, parce qu'il s'agit de voler 400 000 dollars à Sandia, ce gros trafiquant de drogue aux méthodes expéditives… Les choses ne peuvent guère tourner plus mal ensuite pour Vincent Madigan, qui pourtant, tentera de trouver une voie pour s'en sortir, et avec lui, une autre personne qu'il n'aurait jamais rencontrée normalement.

Dans ce roman noir très bien ficelé, à lire toutefois en essayant de ne pas perdre toute foi en l'être humain, on retrouve des thèmes chers à R.J. Ellory, la culpabilité, l'expiation, cette fois dans le cas très particulier d'un homme encore jeune, qui semble avoir tout raté de sa vie professionnelle comme de sa vie de famille, sauf à brasser de l'argent qu'il n'a pas gagné pour ne rien en faire de constructif. Une spirale où il s'enfonce de plus en plus, jusqu'à ce braquage catastrophique qui le projette dans une situation encore plus inextricable.
C'est une lecture très addictive, même si la noirceur gagne tellement de terrain que ça en devient vraiment lourd. Alors, une petite lueur apparaîtra-t-elle au bout des 576 pages ? Si vous voulez le savoir, il faudra lire Un coeur sombre, sachant qu'il n'y a rien à critiquer côté écriture. R.J. Ellory est une valeur sûre, de mon point de vue !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..

Cet auteur me plaît car il décrit la vie des gens et ce qu'il pense. Il nous plonge dans la tête des personnages et c'est cela qui nous implique entièrement dans le roman. Coeur est un très bon polar avec un antiheros qui devient attachant. Comment un sale type roublard peut il racheter ses fautes pour sauver sa vie?

Passons le fait qu'à un moment donné un personnage suspecté à tort - et qui va en crever - aurait peut-être pu s'en sortir s'il avait donné un alibi tout à fait trouvable.
Passons le fait qu'Ellory plante une fois encore son histoire dans le passé, ce qui rend beaucoup plus simpliste les choses : pas d'ADN, pas de repérages satellites, que sais-je... Ce qui me donne - à l'instar des 9 Cercles de l'enfer - un goût de facilité ou un goût de "ça aurait été un roman génial s'il avait été écrit en 1999".
Passons cela, et disons que c'est un très bon roman qui remet une fois encore en cause et de façon bien fichue la frontière entre bien et mal, entre loi et jungle. Un très bon page turner dont les 570 pages ont été avalées en un rien de temps.