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Cécile Becq (Autre)
EAN : 9782092594193
128 pages
Nathan (25/02/2021)
3.76/5   43 notes
Résumé :
Clémentine joue du violoncelle depuis l'âge de 6 ans, entrainée par son père, violoniste professionnel et professeur implacable. Pour lui, c'est évident : sa fille suivra ses traces. Mais entre les nombreuses répétitions et sa difficile intégration dans son nouveau collège, Clémentine n'en peut plus. Elle se dispute violemment avec son père et décide d'arrêter le violoncelle. Plus question de passer son temps libre à faire des gammes, elle va enfin vivre la vie de t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Clémentine, 12 ans, joue du violoncelle, et plutôt bien, mais quand on a un père premier violon dans un orchestre national, il faut s'accrocher. Il n'est jamais content et ses remarques exaspèrent Clémentine. Après une dispute, Clémentine décide d'arrêter le violoncelle. Elle fera part de la nouvelle à ses parents et à sa prof de musique dès que l'occasion se présentera. Mais le lendemain, quelqu'un vient la chercher en classe (elle est en cinquième) pour l'accompagner dans le bureau de la directrice où l'attend sa mère, porteuse d'une terrible nouvelle : son père vient de mourir…
***
En lice pour le prix des Incorruptibles 2023 (CM2/6e), La dernière fausse note présente avec justesse et sans niaiserie la difficile situation que va vivre Clémentine, mais aussi sa mère et, de plus loin, ses proches. Passés le choc et la sidération qui l'accompagne, Clémentine va chercher à oublier l'absence de son père en multipliant les activités sauf, bien sûr, le violoncelle. Au chagrin s'ajoute la culpabilité : la dernière conversation qu'elle a eue avec son père s'est terminée en dispute. Et si ce qui est arrivé était de sa faute ? Charlotte Erlih présente sans mièvrerie la lente acceptation du drame et le travail de restructuration que Clémentine effectue grâce au soutien de sa mère, mais plus encore grâce aux amis de son âge. Yara, une compagne de classe généreuse et altruiste, elle aussi en train de vivre une situation très difficile, saura l'écouter, lui faire comprendre qu'elle n'est pas la seule à vivre des moments terribles, et lui rendre confiance en la vie. D'autres amis enrichiront son quotidien en l'entraînant vers de nouvelles expériences, et Clémentine pourra envisager un avenir avec eux, et avec le violoncelle, bien sûr ! Un sujet difficile, intelligemment traité et de nécessaires explications pour les enfants qui traversent cette épreuve, comme pour les autres, ceux qui les regardent sans forcément comprendre ni compatir.
***
L'allusion à Moi, Christiane F… sur la quatrième de couverture n'évoquera rien aux enfants et, si le parallèle se justifie en bonne part, il me semble difficile à expliciter…
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Le sujet est délicat. Parler de la mort avec les enfants n'est pas facile, mais ce n'est pas une raison pour ne pas le faire, au contraire. N'oublions pas que les personnages nous rappellent que nous ne sommes pas les seuls à ressentir toute une palette d'émotions.

Clémentine joue du violoncelle depuis des années. Son père, premier violon de l'Orchestre National Bordeaux Aquitaine, est exigeant, ce qui rend parfois la relation très tendue entre le père et sa fille. Et, cet instrument, Clémentine va finir par le détester au point de ne plus jamais vouloir en faire : déjà à cause de lui ils ont déménagé pour se rapprocher du conservatoire de musique de Bordeaux, l'obligeant à laisser derrière elle ses amis. Mais ce n'est pas tout : quand elle l'a apporté au collège, suite à la demande d'un de ses enseignants, les autres élèves se sont moqués d'elle… c'est trop ! Alors, elle crie la décision à son père, de rage : « J‘arrête le violoncelle. C'est fini ! Plus jamais je n'en jouerai. Désormais je veux une vie NORMALE ! » . le soir-même, elle est soulagée : une nouvelle vie l'attend. Elle ne sait pas à quel point.

Clémentine n'a plus revu son père. le lendemain, on vient la chercher en classe pour lui annoncer la tragédie : il est mort, certainement une crise cardiaque, lors de son footing. La fillette est bouleversée : et si c'était sa faute ? Elle culpabilise « Ce sont mes mauvaises pensées qui l'ont tué. » Quelques temps plus tard, elle apprendra que son père a succombé à un accident vasculaire cérébral, c'est physiologique. Elle n'est responsable de rien. Même si cela n'enlève rien à la souffrance, elle ressent un poids en moins.

Du collège, elle a des nouvelles de Yara, une fille qui arrive du Portugal. Elle débarque chez elle un jour, donne son numéro de téléphone et propose de lui rapporter les cours. Petit à petit, Clémentine découvrira qu'elle n'est pas seule à souffrir et Clémentine apprendra à vivre avec l'absence physique de son père.

Comme on peut s'en douter, c'est un livre plein d'émotions. Clémentine nous touche, on a envie de la consoler, de la prendre dans nos bras. D'une manière générale, c'est une histoire intéressante qui plaira aux adolescents (à partir du collège, donc : l'éditeur cible à partir de 10 ans, mais je trouve ça tôt, sauf si l'enfant est confronté au deuil). Mais je pense qu'il peut aussi avoir un effet cathartique pour les enfants vivant ce drame. Il n'y a rien de pesant, pas de pathos qui gâcherait l'ensemble. C'est donc un roman qui devrait trouver sa place dans les médiathèques et CDI.

La dernière fausse note est paru aux éditions Nathan.
Lien : https://lesbilletsdefanny.wo..
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Petit roman de 2021, "La dernière fausse note" est un roman relativement court ( 108 pages) qui aborde le thème du deuil.

Quand on a un père Premier Violon de l'Orchestre National Bordeaux Aquitaine, ça peut générer quelques frustrations. Clémentine, qui fait du violoncelle, aimerait bien que son père cesse de surveiller ses pratiques et de relever ses erreurs. Ce soir là, après une énième dispute avec son père, Clémentine va se coucher en se faisant la promesse de cesser le violoncelle. Elle est loin de se douter que le lendemain, on viendrait la chercher dans sa classe pour la conduire auprès de sa mère dans le bureau de la directrice. "Arrêt cardiaque". "Les secours sont arrivés trop tard". Désormais, Clémentine n'a plus de père. Maintenant, comment survis t-on à cette perte?

C'est raconter relativement rapidement, mais le thème est bien abordé. On passe par toute sorte d'émotions, d'états et de pensées, certaines plus ou moins logiques ( comme quand elle a cru que son père était peut-être mort par sa faute: la culpabilité). L'idée, c'est de reconstruire le quotidien morceaux par morceaux. le processus de deuil est propre à chacun, c'est donc une façon parmi tant d'autres que Clémentine vit le sien.Soutenue par sa mère et aidée par une amie positive et chaleureuse, elle fait de petits progrès au cours de plusieurs mois. Tranquillement et à son rythme, elle se permet de vivre ses émotions et de prendre le temps pour certaines choses, comme le violoncelle. Lentement, mais surement, Clémentine se réapproprie sa routine et se donne le droit de poursuivre sa vie.

C'est donc un beau roman qui amène un sujet sensible avec douceur et avec espoir. Une façon de mettre des mots sur l'innommable, spécialement pour les jeunes, qui n'ont pas toujours l'expérience de leur vie pour surmonter pareille épreuve ( déjà que c'est un défi pour les adultes). C'est donc toujours pertinent de faire des romans sur de genre de sujet. Pas seulement pour ceux et celles qui pourraient devoir vivre ce drame dans leur vie, mais aussi pour ceux et celles qui pourraient en être témoins, ou tout simplement pour favoriser le développement de l'empathie.

Un petit roman fort touchant pour les lecteurs et lectrices d'environ 10-12 ans ( troisième cycle primaire).
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Clémentine est entrée en cinquième depuis quelques semaines déjà, dans un nouveau collège puisque ses parents ont préféré déménager à Bordeaux afin qu'elle soit rattachée à un conservatoire plus prestigieux que celui de Talence où elle habitait auparavant. Clémentine étudie en effet le violoncelle, suivie assidûment par son père, premier de violon à l'orchestre national de Bordeaux. Mais un soir, alors que dans la journée des élèves de sa classe se sont moqués d'elle, la traitant de fayote, parce qu'elle était arrivée avec son gros violoncelle sur le dos, Clémentine déclare vivement à son père qu'elle va abandonner le violoncelle. Elle se couche fâchée, bien décidée à l'annoncer à sa professeure de musique. Mais le lendemain, alors qu'elle se sent plus légère à l'idée de toutes ces heures libres sans leçon de violoncelle, la CPE vient la chercher en classe. Dans le bureau du principal, elle retrouve sa mère qui a une annonce terrible à lui faire concernant son papa.
Un très court roman sur le deuil, sans vraiment de sujet, mais qui peut toucher et émouvoir de jeunes lecteurs qui parfois se fâchent avec leurs parents sans mesurer les conséquences de leurs propos.
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Clémentine, 12 ans, est apprentie violoncelliste au Conservatoire. Beaucoup de travail sous le regard de son père, lui-même premier violon de l'Orchestre National d'Aquitaine. Stressant ! Clémentine n'en peut plus.
Mais un accident vasculaire cérébral va bouleverser sa vie. Elle vit un drame, se confronte avec la perte d'un être cher, se pose toutes les questions que l'on se pose dans ce cas-là puis petit à petit elle va revenir à une vie plus sereine.
Le ton est très juste, le livre excellent.
Avec mon amie prof de français, nous ne sommes pas complètement d'accord sur une chose. Peut-on proposer ce livre en lecture commune dans les classes ou bien simplement le mettre à disposition et le lira qui voudra ?
Moi je serais plutôt pour la lecture commune. Et vous ?
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critiques presse (1)
Ricochet
01 avril 2021
Voilà un roman fort et intense sur la perte d'un être cher qui saura grandement émouvoir tous les lecteurs.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je remercie le ciel d'été de me trouver ici ce soir, à faire de la musique parmis tous les gens que j'aime. Oui, tous les gens que j'aime. Car Papa est là aussi. Il est là, en moi. Dans mon plaisir à jouer. Dans mon plaisir à faire vibrer mon violoncelle. C'est lui qui m'a transmis tout ça...
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Et je reconnais sur son visage ridé le même sourire que celui de Yara. Un sourire qui réchauffe en profondeur.
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Vidéo de Charlotte Erlih
Prix des collégiens - Gallimard Jeunesse - 4ème-3ème
Rencontre avec François Place, Isabelle Pandazopoulos, Claire Castillon et Charlotte Erlih. Entretien animé par Manon Fargetton.
Retrouvez les livres : https://www.mollat.com/livres/2586613/francois-place-la-reine-sous-la-neige https://www.mollat.com/livres/2586610/isabelle-pandazopoulos-demandez-leur-la-lune https://www.mollat.com/livres/2563111/claire-castillon-river https://www.mollat.com/livres/2457390/charlotte-erlih-bacha-posh
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