Si vous souhaitez passez un bon moment, que vous soyez du reste très critique de la littérature à la "Ernaux" ou pas, plongez vous dans ce pastiche hilarant.
Il faut vraiment un talent fou pour s'adonner ainsi, comme le fait
Pascal Fioretto, à l'art extraordinairement difficile du pastiche qui consiste, comme la caricature dans le dessin, à appuyer le trait dans l'imitation de l'auteur que l'on veut ainsi contrefaire.
Pour ma part, ayant feuilleté en librairie, après l'obtention de son prix Nobel ("de littératchure" comme indiqué sur la couverture de ce pastiche), des livres d'
Annie Ernaux, j'ai renoncé à m'en procurer. J'ai tellement de projets de lecture qui risquent de m'absorber tout le reste de ma vie que je n'ai nullement l'intention, quel que soit le battage médiatique, de consacrer de mon temps à des approches qui ne me parlent pas. le style "plat" n'est pas ce qui me fascine dans la littérature, et "l'autofiction" me semble une forme de rétrécissement de ce que la création littéraire est en mesure de vous faire comprendre du monde, lorsqu'elle s'astreint à plus de créativité, et à dépasser le seul "moi" pour aborder une vision plus multiple des interactions dans une société humaine.
Mais que l'on partage ce point de vue ou non, la lecture de l'ouvrage de M
Fioretto est un régal et un moment rare de jouissance.
Je crois que je vais m'intéresser à ses autres publications. Y compris s'il s'agit de pastiches d'auteurs que j'apprécie.