AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,46

sur 76 notes
5
8 avis
4
14 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Sujet de plainte »

La nouvelle met en scène, avec un style très juste et très maîtrisé, une lycéenne indo-américaine, Prakrti, qui pour échapper à un mariage forcé, va séduire Matthew, venu faire une conférence sur les ondes gravitationnelles dans la petite université de sa ville du Delaware.
Jeffrey Eugenides n'enfonce pas ses personnages plus que nécessaire, la narration est très détachée. Reste que Matthew et Prakrti ne sont pas très sympathiques, ni attachants.
C'est très bien fait, très dans la mesure, sans débordement. Mais j'ai trouvé ça un peu froid, il y a un gros contraste entre la narration très sage et les personnages qui ne le sont pas, comme une mise à distance des émotions que j'ai moyennement appréciée. Je crois qu'en ce moment j'ai besoin d'écritures moins froidement réalistes, qui ne craignent pas les tourbillons, le bazar des sentiments, qui préfèrent aux routes bien droites et bien comme il faut de la raison les chemins un peu tortueux et troubles de l'affectif. J'ai besoin d'écritures plus chaleureuses, ou plus surprenantes.
Commenter  J’apprécie          499
Jeffrey Eugenides, né dans une famille aisée mêlant origines grecques et irlandaises en 1960 à Détroit dans le Michigan, est un romancier américain. Il a obtenu une licence à l'Université Brown en 1983, et un master d'écriture créative à l'université Stanford. Après avoir vécu à Berlin de 1999 à 2004, il s'installe à Princeton dans le New Jersey. Jeffrey Eugenides est l'auteur de trois romans (dont son premier, Virgin Suicide en 1993 doit sa renommée à l'adaptation au cinéma par Sofia Coppola en 1999) et de nombreuses nouvelles. Des raisons de se plaindre, un recueil de dix nouvelles, est son dernier ouvrage, paru à l'automne.
J'irai droit au but, je n'ai pas grand-chose à dire de ce bouquin, sauf – mais c'est l'essentiel – que toutes ces nouvelles sont excellentes ! Ayant abattu toutes mes cartes, je ne sais plus trop comment développer mon propos.
« La gent masculine, voilà le sujet des nouvelles qui composent Des raisons de se plaindre » annonce la quatrième de couverture, sauf que manque de pot, le premier texte Les Râleuses, met en scène deux femmes ! C'est l'une des meilleures nouvelles du recueil, Della une octogénaire lentement grignotée par Alzheimer et son amie Cathy, dix ou quinze ans plus jeune, lancées dans une grande évasion…
Difficile, pour moi en tout cas, de trouver un fil rouge reliant tous ces textes. Disons qu'ils permettent à l'écrivain de décrire les rapports humains sous des angles très variés, ce qui fait la force de cet ouvrage. Par exemple, parmi les meilleures nouvelles, Mauvaise poire, où une femme célibataire atteignant la quarantaine veut désespérément un enfant et pour ce faire, cherche à recueillir le sperme de trois hommes triés sur le volet pour confectionner un élixir idéal ! Dans Fondements nouveaux, deux employés d'un vieil éditeur tentent d'arnaquer l'entreprise pour compenser leur maigre salaire, tandis que dans Sujet de plainte, un conférencier en cosmologie se fait sexuellement piéger par une (très) jeune étudiante d'origine Indienne pour empêcher le mariage forcé envisagé par ses parents.
A la réflexion, il y a pourtant un fil rouge. Il est très mince et très rarement au coeur véritable des intrigues mais néanmoins toujours présent : c'est le corps ! Tous ces textes de près ou de loin, font référence au corps, soit qu'il vieillisse et c'est très présent dans Les Râleuses, par contre ce n'est qu'un détail sans intérêt (prise de viagra) dans Fondements nouveaux ; à moins qu'il ne s'agisse de l'os du doigt de Saint-Augustin dans Des Jardins capricieux ou de la diarrhée dans Par avion… etc.
J'en termine, dix textes parfaits, écrits très simplement souvent avec une ironie tendre, chacun nous ouvrant un autre paysage de lecture, comme dix minuscules romans compilés dans un seul livre.
Commenter  J’apprécie          70
Recueil de nouvelles d'intérêt divers. C'est d'abord vraiment pas mal avec la première nouvelle deux vieilles femmes dont une est encore mariée mais pas très heureuse, plutôt prisonnière de son couple et l'autre délaissée en maison de retraite. Parfois très bien écrites on tombe souvent dans le quelconque.
Comme point commun une forme de solitude de petitesse du couple, del'amourune forme de tromperie omniprésente.
Moyen plus donc d'autant plus quand on voit le talent d'écrivain que possède Jeffrey Eugénides.
Commenter  J’apprécie          40
Recueil de nouvelles, quand la vie de tous les jours donnerait beaucoup de raisons de se plaindre... On ressent de l'empathie pour ces personnages qui nous ressemblent beaucoup.
Une belle découverte que cet auteur américain, Jeffrey Eugenides, né en 1960.
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (222) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1823 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}