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Pour cette lecture, je crois que je suis passée à côté.

J'aime bien ce qui paraît un peu glauque, lugubre, étrange… sans que ce ne soit gore.
J'avais un peu peur en lisant son synopsis, mais ce n'était pas le cas. Aucune scène réellement choquante n'est détaillée pendant des lignes et des lignes.

Pornarina est un mythe, une prostituée serial killeur à tête de cheval qui sévie secrètement dans toute l'Europe. Elle fascine et interroge, à un point que ceux qui l'étudie de près se nomment « pornarinologues »

C'est une enquête décousue d'un père, le Dr. Blazek (qui est presque plus psychopathe que notre tueuse en série) et de sa fille, Antonie.

J'ai eu du mal à rentrer dedans, du mal à m'imaginer l'ambiance et toutes les questions philosophiques que le récit amène. Je ne me suis pas attachée aux personnages, je me suis parfois ennuyée sur certains passages qui traînent en longueur. le développement de l'intrigue manquait d'un petit je ne sais quoi. J'ai eu du mal à le lire, et pourtant, il avait tout les ingrédients pour me plaire.
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« Pornarina » me fut prêté par un ami pensant que l'univers de son auteur me séduirait. En cela, il n'avait pas tort. Raphaël Eymery y développe un monde violent, glauque et décalé autour d'un concept (une sorte de chasse à une tueuse en série énigmatique et mi-légendaire) alléchant.


Pourtant, de tout cela, l'auteur n'en tire pas grand-chose d'intéressant et nous pond une intrigue basique, sans surprise et pas toujours intéressante. L'intrigue fait rapidement du surplace et, pire, l'ambiance gothico-sordide qui se mettait en place s'est évaporé petit à petit. Dommage, la base et les idées étaient bien présentes mais leurs développements moins convaincants. A noter toutefois l'effort de documentation de l'écrivain et les nombreuses références érudites parsemant son livre.


Un roman qui passe à côté de son essence mais dont l'idée de base reste suffisamment atypique pour nous interpeller.
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Le titre n'a pas à rebuter ou à exciter outre mesure - vous ne trouverez de toute façon pas dans Pornarina ce à quoi vous vous attendez. L'écriture est magnifique, à la fois rigoureuse et aventureuse, la structure se révèle ultra originale, le rythme, fou et maîtrisé. Il y a de l'audace, de l'élégance, de l'expertise, des monstruosités inversées, de la pudeur. Un écrin noir virevoltant, des parfums d'encens et de sang exquis, une humanité en creux. Un premier roman - une vraie réussite. Prix Sade 2017 mérité.
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Lecture assez dérangeante dont je ne sais toujours pas quoi en penser. A la fois roman gothique et initiatique, l'histoire n'a cependant ni queue ni tête à moins d'en faire une analyse poussée afin de décrypter les intentions de l'auteur.

Que dire de ces descriptions macabres de la monstruosité humaine. de la fascination qu'exerce les tueurs en série sur un groupe "'experts" en la matière.
Sans début et sans fin, cette histoire n'en est pas vraiment une.
Violence gratuite ? Autopsie des actes ? En tant que lectrice, j'ai eu du mal à m'accrocher aux dire de l'auteur car sans fil conducteur, il ne s'agit ici que d'une suite de faits à la poursuite d'une chimère.
Une lecture sans avis donc mais qui mérite une seconde chance.
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Découvert en flânant dans une librairie il y a quelques mois, je ne suis pas un habitué de ce genre de récit, donc j'appréhendais un peu le côté gore, mais c'est léger donc ça me va.
Un peu de violence et quelques descriptions macabres, mais pas de scène insoutenable. Pas de scène de sexe non plus : la tueuse en série / prostituée que tout le monde cherche n'est pas ancrée dans la réalité, aucune scène n'est écrite de son point de vue ni ne la montre directement, et les autres personnages sont tout entiers tournés vers cette quête.
Le récit est prenant et les personnages à la fois très étranges mais crédibles. La mythologie créée est bien ficelée, avec cette société secrète des "pornarinologues", très ambigus car chacun a ses motivations propres (elles sont globalement douteuses quand même ...), et l'exhumation de Sherlock Holmes même si elle n'apporte pas grand chose est un clin d'oeil amusant au Détective que l'on a l'habitude de voir mis en scène dans diverses oeuvres.
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Je n'aurais jamais lu ce livre si je ne l'avais pas aperçu à la médiathèque du coin, placé bien en évidence sur le présentoir des suggestions de lecture. Pourquoi pas, me suis-je dit.

Et j'ai été agréablement surpris. Raphael Eymery joue malicieusement avec les codes du gothique. C'est noir et sanguinolent mais juste ce qu'il faut. On retrouve les incontournables historiques du genre : le château et son donjon, les souterrains où forcément croupissent des prisonniers en état d'agonie plus ou moins avancée, les lieux labyrinthiques dans lesquels il est si facile de se perdre, l'hiver, les ténèbres, les personnages monstrueux..., avec les mises à jour contemporaines lorsque l'auteur fait écouter à un de ses personnage du doom metal, un rock à glacer le sang, ou le fait évoluer dans une architecture de béton.

Mais ce qui est intéressant, c'est qu'Eymeri écrit avec un certain recul et une certaine variété. Il ouvre des perspectives plus larges que le simple récit et ses conventions classiques. Son roman utilise des références historiques de personnages réels. Eymeri insère des passages encyclopédiques consacrés par exemple aux soeurs siamoises Rosa et Josepha Blazek, mère(s) du personnage du docteur tératologue dans le roman, à Ed Gein, un tueur en série américain, ou encore à Carl Tänzler, un homme qui avait déterré le cadavre de la femme qu'il aimait pour vivre à ses côtés. Et surtout, on voit apparaître dans le roman l'écrivain William T Vollmann, célèbre notamment pour son roman sur la prostitution à San Francisco. Eymeri en fait un portrait hilarant, pas si éloigné que cela de la réalité ! le roman résonne aussi d'échos avec le récit biblique de Judith et Holopherne, ou avec la culture féodale japonaise avec la référence aux mercenaires (les shinobi ou ninja).
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Paradoxalement sur Diane, titre le moins âpre du concis EP Metal Circus, Hüsker Dü narrait la ballade du serial killer, Joseph Ture, conduisant sa victime Diane Edwards, une homonyme d'une girlfriend d'un autre serial killer, Ted Bundy, dans sa camionnette pour la violer puis la tuer :

« Hey little girl, do you need a ride?
Well, I've got room in my wagon why don't you hop inside
We could cruise down Robert Street all night long
But I think I'll just rape you and kill you instead

Diane, Diane, Diane

I heard there's a party down at Lake Cove
It would be so much easier if I drove
We could check it out, we could go and see
Oh won't you come and take a ride with me

We could lay in the weeds for a little while
I'll put your clothes in a nice, neat little pile
You're the cutest girl I've ever seen in my life
It's all over now, and with my knife ».

Les protagonistes de Pornarina n'écoutent pas Hüsker Dü mais Marylin Manson, Antony and the Johnsons ou Sunn O))). Et c'est bien dommage car cela aurait évité un ou deux clichés - notamment sur Marilyn Manson - que l'on trouve dans les romans traitant des mêmes thèmes que Pornarina.

Pornarina la-prostituée-à-tête-de-cheval, une serial killer émasculant ses victimes, est l'objet d'un mythe auprès des pornarinologues - ils sont à Pornarina ce que sont à Jack L'Éventreur les ripperlogues - qui la traquent à travers toute l'Europe et organisent des conférences à son sujet. Précisément, le livre suit l'un d'entre eux, le Dr Franz Blazek, et sa fille adoptive et bras armé, Antonie/Antonia - tous les deux sont des freaks. Vers la fin du roman, le romancier américain, William T. Vollmann, auteur d'une trilogie sur la prostitution et dont les prostituées sont souvent des personnages de ses livres, se mêle à l'histoire. Cette présence de William T. Vollmann fait du livre de Raphaël Eymery un livre à la Vollmann où personnages réels - Stéphane Bourgoin est par exemple cité - et fictifs - Sherlock Holmes (du moins son fantôme) fait par exemple son apparition - se croisent.

Premier livre de Raphaël Eymery pour lequel il a obtenu le Prix Sade du premier roman 2017, Pornarina s'intéresse à la question d'un certain attrait - entre fascination et répulsion - pour les serial killers en mobilisant une représentante féminine de cette population singulière, à la question de la parenté et à d'autres thèmes. Texte rythmé, parsemé ici et là de quelques (micro) fulgurances d'écriture et d'idées et de nombreuses références à Thomas Harris, David Cronenberg, Bram Stoker, Edgar Allan Poe ou Mary Shelley, ce premier roman propose une lecture plutôt « plaisante » même si certaines idées aurait mérité d'être davantage développées - a priori, il n'y aura pas de suite sur les pornarinologues et la pornarinologie.
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Je rejoins la critique de FungiLumini et vous transmets le lien vers ma chronique de Pornarina sur mon blog littéraire. Ce roman me semble mal aimé et je trouve cela dommage car il mérite d'être lu :

https://lechatseraphique.wordpress.com/2019/03/03/pornarina/
Lien : https://lechatseraphique.wor..
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Pour résumer, Pornarina est un roman qui sort des sentiers battus et n'est pas à mettre entre toutes les mains. Ses indéniables qualités stylistiques et philosophiques se heurteront aux valeurs traditionnelles des lecteurs et ne pourra pas le laisser indifférent. Au lecteur à garder l'esprit ouvert ! Les thématiques de déviance et de différence développées tout au long du texte ont vraiment su me plaire et je recommande ce titre aux lecteurs avertis.
Lien : https://ombrebones.wordpress..
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je pense que la quatrième de couverture n'est pas adapté et induit le lecteur en erreur sur ce qu'il va lire. Je pensais suivre Pornarina dans sa vie, ses meurtres et en fait a aucun moment elle n'apparait. On suis en réalité des personnes qui s'intéresse au mythe de Pornarina.
Tous les personnages sont aussi glauque les uns que les autres et j'ai gâché ma lecture à attendre l'arrivée de Pornarina. Quand je me suis rendu à l'évidence j'ai pu enfin prendre plaisir à découvrir chaque personnage et me concentrer sur l'histoire réel et j'ai bien aimé ce mélange de famille Adams et Sherlock holme. c'est assez inattendu.
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