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Citations sur Le discours (203)

Dans la famille, j’avais toujours été celui dont on ébouriffe les cheveux en déclarant, une lueur un peu triste dans le regard, Aaah lui il est dans son monde, c’est un poète, avec tout ce que ce terme, poète, charrie dans l’inconscient de la classe populaire : muet, morne, patibulaire, dénué de toute fantaisie. (Page 60)
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Je m'étais promis de ne pas lui écrire. Par une sorte de théorie qui veut que l'absence renforce la présence, qu'il faut nourrir la cristallisation comme on nourrit un animal de compagnie, créer le manque, laisser le champ libre au mystère. Que fait-il ? Où est-il en ce moment ? M'a-t-il déjà oubliée ? Ce n'était peut-être pas le bon choix...
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Ludo, tu dois savoir ça, toi : où va le beau quand il n'est plus ? Réfléchis un peu, il doit bien exister un lieu unique où va le beau, quelque part dans l'espace, un trou noir, une dimensions parallèle, il doit bien exister un cimetière du beau où , à l'instar des vieux éléphants, il se rend quand il sent sa dernière heure arriver. A moins qu'il ne reste parmi nous, comme le font les fantômes des âmes défuntes.
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Dans les repas de famille, par ma faute, nous avons toujours été un nombre impair à table. Je suis celui qui ne vient pas par deux, je ne suis qu'une moitié d'entité.
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Je n’ai jamais entretenu avec mes parents autre chose que des rapports naviguant mollement entre non-dits, consensus respectueux et acceptation polie, un non-rapport, cette volonté de ne jamais faire de vagues pour ne pas avoir à les surmonter.
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Je vais vous raconter un conte, l'histoire du petit tailleur de pierre...
Voilà, il était une fois un petit tailleur de pierre qui se plaignait en permanence de sa condition miséreuse, du matin au soir il répétait qu'il en avait assez et qu'il rêvait d'être à la place du roi... Un jour il croise la route d'un sage qui lui dit : D'accord, admettons que tu es le roi. Mais un jour le roi, à force de se pavaner au soleil, attrape une insolation et tombe gravement malade. Tu préfères être le roi ou le soleil ? Alors le tailleur de pierre lui répond Le soleil. - Donc tu es le soleil. Mais un jour le soleil est masqué par un gros nuage et on ne le voit plus jamais. Tu préfères être le soleil ou le nuage ? - Le nuage. - Bien, tu es le nuage. Mais un jour le nuage passe derrière une énorme montagne, et il disparaît à jamais. Tu préfères être le nuage ou la montagne ? - La montagne. - Alors tu es la montagne. Mais la montagne, heure après heure, jour après jour, année après année, se fait grignoter par le tailleur de pierre...

Et peut-être, mes chers amis, faut-il voir une morale qui serait : plutôt que de se rêver à la place du roi, sachons apprécier le bonheur quand il est là, sous nos yeux et qu’on ne voit pas toujours.
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... moi aussi je touche du bois et me demande, inquiet, s'il s'agit bien de bois et si, le cas échéant, ça marche aussi avec de l'aggloméré ...
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J'ai quarante ans et j'achète des Tic Tac pour cacher à mes parents que je fume, voilà où on en est.
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L’année de mes trente ans, j’ai sombré dans une profonde dépression. Un chagrin d’amour, un de plus. J’étais revenu passer quelques jours chez mes parents, j’avais besoin de repli fœtal, de retour aux sources, quand bien même je n’avais plus rien de commun avec la source. Je me souviens qu’un soir, pendant que ma mère préparait le repas, debout dans la cuisine, j’avais essayé de lui parler de mon mal, la dépression, sans l’affoler, mais sans l’épargner non plus, j’avais besoin de partager ça avec elle, lui dire à quel point j’étais rongé, à quel point j’en souffrais, ce à quoi elle avait répondu : Tu dois boire du jus d’orange. Voilà. C’était ça la solution de ma mère, boire du jus d’orange. Je vivais avec l’idée de la mort en permanence, le monde autour de moi était un gouffre sans fond, je n’étais plus en mesure de percevoir l’extérieur autrement qu’à travers un filtre charbonneux, la finitude m’apparaissait en toute chose, et ma mère me conseillait de boire du jus d’orange.
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une encyclopédie sur les boîtes de chocolat constituerait une sorte de mise en abîme vertigineuse, sorte d'apothéose de la non-idée, de la non-envie, une allégorie de la démission du cadeau.
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