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Sur les salons, comme Polars entre deux mers de Fargue Saint Hilaire,  il y a les auteurs que vous venez voir et il y a ceux qui vous font de l'oeil. Ces rencontres inédites, qui, en un bref échange, vous attire vers une lecture imprévue.
C'est ainsi que j'ai découvert Dominique Faget et son roman La crypte du diable.
Une ville, Bordeaux.
Un lieu, la crypte de l'église Saint Pierre.
Deux époques, 1628 et, de nos jours.
Points communs entre les deux, la religion, l'amour, la mort et...un tableau.
De l'histoire du XVIIeme siècle,  je ne dirai rien, je laisse au lecteur l'entier plaisir (rire sournois) de la découverte.
De nos jours, des corps atrocement mutilés sont retirés de la Garonne. Deux flics, Mathieu et Camil sont chargés de faire la lumière sur cette série de meurtres. Quel est le lien entre les victimes ? Pourquoi des objets religieux se retrouvent-ils sur les cadavres ?
De son voyage dans le temps, Dominique Faget nous a rapporté quelques images terrifiantes sur les moeurs et travers de nos ancêtres, notamment en matière de chasse aux sorcières.
Quant aux tortures infligées à ses victimes contemporaines, que dire... les amateurs du genre se régaleront.
Un roman sans fioritures ou l'auteure sait, avec intelligence, nous maintenir en haleine en alternant les retours au passé et l'enquête en cours. 
Et si vous avez l'occasion de rencontrer Dominique, n'hésitez pas, elle est fort sympathique et à l'écoute de ses lecteurs.










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Un thriller diabolique mais pas que... L'auteur nous emporte encore dans des intrigues machiavéliques au coeur d'une ville légendaire : Bordeaux.
De nos jours, de pauvres types sont retrouvés dans la Garonne, horriblement torturés avec des objets religieux incrustés dans leurs cadavres...
Au XVII éme, un marchand corrompu fait rentrer la peste à Bordeaux. Sa fille, une petite coquine délurée, se fait dépuceler par un beau peintre italien au mépris des conventions. Une terrible chasse aux sorcières se déchaîne tandis que la mort noire rôde...
Quel lien entre les deux événements ? Seule Dominique Faget était capable de le trouver pour nous tenir en haleine.
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La crypte du diable est le deuxième roman de Dominique Faget que je lis. Et j'ai retrouvé avec plaisir le style affuté de l'auteur découvert avec Celui qui ne meurt jamais, avec ce mélange des époques et ce lien pourtant toujours bien vivant.

Nous sommes à Bordeaux, tantôt au XVIIème siècle, tantôt au XXIème.

En 1628, la ville est catholique, pas encore tout à fait soumise au Roi de France, mais prospère par son ouverture sur l'océan Atlantique et son commerce. Mais qu'importe quand la Peste s'y invite, exacerbe les passions les plus sombres et bouleverse la vie de chacun?

De nos jours, La Garonne rejette des cadavres mutilés, ornés lugubrement de symboles religieux catholiques.

Quel est le lien entre les siècles? Est-ce cette jeune fille perturbée, Marie, ayant trouvé refuge dans les sous-sols d'une église? Les enquêteurs trouveront-ils la solution à cette énigme?

J'ai énormément apprécié l'histoire de Catherine la bourgeoise et Fabrizzio, le peintre, une histoire d'amour impossible.
Le personnage de Fabrizzio Bartoli illustre bien cette période d'essor artistique en France, avec la paix retrouvée à la suite des guerres de religion du XVIème siècle et l'engouement pour les peintres italiens et leurs écoles, très prisés depuis la Renaissance.
Les descriptions du Bordeaux de cette époque sont très visuelles et nous portent aisément dans cette ambiance de Grand Siècle.
L'arrivée de ce fléau récurrent que représente la peste, alliée à une hystérie viscérale, traduit efficacement le pouvoir de l'Église et l'obscurantisme religieux qui gouvernait les êtres par la peur et la menace des enfers.
Le Diable est omniprésent: on le sert, on le craint, il est là, dans la maladie ou un épanchement amoureux inadéquat…

De nombreuses citations bibliques ou littéraires émaillent le récit pour enrichir davantage le contexte et le climat d'angoisse délirante.
D'ailleurs j'ai bien révisé mon latin!
Noon, ne vous affolez-pas, les notes de bas de page sont très précises!

Le récit est réaliste et passionnant car très bien documenté sur tous ces aspects.
(L'auteur va jusqu'à adapter son vocabulaire pour un ton plus juste, c'est un régal!)
Un récit fidèle notamment en ce qui concerne la condition et la place de la femme dans la société de l'époque. La femme possède peu, voire pas, de crédit, de liberté, et est sous la coupe du père, du mari, du prêtre…

Et qu'en est-il de nos jours?
L'auteur créé le lien entre les deux époques en confrontant une femme, Marie, fragile et déséquilibrée, face aux hommes et à la religion.
Elle synthétise à elle seule l'histoire des Chantecaille du XVIIème siècle: elle est réfugiée dans une église, elle peint, elle a des hallucinations ou des rêves diaboliques. Un prêtre, un psy, un enquêteur gravitent autour d'elle… Est-ce pour son bien?
A vous de découvrir si elle est aussi victime que Catherine en son temps!

J'avoue avoir été moins captivée par l'époque moderne et, dans l'alternance des chapitres « passé-présent », j'avais hâte de retrouver le « vieux » Bordeaux. C'est la passionnée d'Histoire qui se rebelle, là!
Mais l'enquête policière sur les meurtres de la Garonne, ne vous y trompez pas, est très intéressante et efficacement menée!
Le côté polar est de facture classique, découvre peu à peu les indices aboutissant à la résolution de l'enquête. le suspens nous tient jusqu'à la fin et le lien entre les siècles se révèle enfin…
Certaines scènes de torture des victimes sont bien cruelles, âmes très sensibles s'abstenir! (perso, mon côté sadique a adoré!)

Les superstitions, les croyances, les a priori, la prédation masculine sont toujours d'actualité. L'existence de l'intégrisme religieux est toujours aussi vivace de nos jours, même s'il se dissimule dans l'ombre, il reste pernicieux et possède toujours ses adeptes enclins à la violence aveugle. Et ces meurtres en sont la parfaite illustration! le Diable a encore oeuvré… ou tout simplement l'Homme?

C'est une lecture très agréable mais, seul bémol, je suis restée sur ma fin pour le dénouement de la période du vieux Bordeaux pour lequel j'aurais souhaité un développement final m'éclairant davantage sur le devenir des protagonistes de l'époque…

Mais l'auteur excelle dans l'art du voyage temporel, dans le jonglage entre deux intrigues! Elle rend vie à l'Histoire en reprisant les liens oubliés: elle est ici et toujours là!

Un auteur toujours à suivre et … à découvrir, pour ceux qui ne l'ont pas déjà tenté!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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A Bordeaux de nos jours, un corps découvert par deux dockers est repêché dans la Garonne. La victime Clément Ficelier avait disparu depuis plus de deux semaines. L'homme a été énucléé et dans ses orbites vides deux médailles en or de la Vierge ont été déposées.

En 1628, le récit s'ouvre sur une scène où une foule en colère conduite par un prêtre rosse une jeune femme et la brûle devant la maison où elle réside en l'accusant de sorcellerie. Après ce prologue l'on suit une jeune fille de bonne famille qui tombe amoureuse d'un jeune peintre italien chargé par son père de faire son portrait.

L'enquête sur les meurtres est dirigé par le Capitaine Lambert qui noie le désenchantement d'un divorce proche dans l'alcool bon marché. Les meurtres se succèdent avec des liens plus ou moins étroits avec des punitions divines, les victimes tuées par là où elles ont péché.
Une enquête bien maîtrisée par l'auteure et agréable à suivre malgré l'alternance avec le passé présentant lui un récit purement historique sans aucun rapport avec ce qui se passe de nos jours.

Les descriptions de Bordeaux en 1628 sont très visuelles et dépeignent bien l'obscurantisme religieux de l'époque face à l'arrivée de la peste.

Le côté policier s'avère de facture classique dans son déroulement malgré des scènes de tortures assez cruelles.

L'auteure nous offre une partie historique bien documentée même si celle-ci présente peu d'intérêt pour les amateurs de policiers.

Les trop nombreux allers-retours avec le passé cassent le rythme de l'enquête qui est pour le lecteur la partie présentant le plus d'intérêt. Un roman toutefois légèrement supérieur au précédent roman.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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C'est un véritable plaisir de savoir que nos auteurs « régionaux » écrivent et parlent aussi bien de leurs régions et des villes qui connaissent parfaitement. Avec Dominique Faget, nous embarquons pour Bordeaux. Ici, l'auteur mêle habilement deux époques, 1628 et aujourd'hui. Si la ville est aujourd'hui prospère et magnifique, elle a également connu de temps tout aussi glorieux mais où les croyances, la maladie, la bêtise, étaient monnaie courante.

1628, c'est une époque sombre où les sorcières étaient brulées sur les bûchers, où les prêtres avaient un vrai pouvoir, et où les pères pouvaient décider de l'avenir de leurs enfants, de leurs filles en particulier. Nous découvrons le sieur Chantecaille, riche marchand bordelais et sa famille. Fabrizzio, un jeune peintre italien doit réaliser le portrait de Catherine, l'ainée de ses filles. Il tombe immédiatement sous le charme…

Aujourd'hui à Bordeaux, les cadavres d'hommes plus ou moins connus dans le bordelais s'amoncellent, on en découvre presque chaque jour dans les eaux glacées de la Garonne, atrocement mutilés, et porteurs de signes religieux étranges. Les services de la PJ ne chôment pas et l'enquête s'avère difficile.

Dans l'église saint Pierre, le prêtre héberge Marie, une ex SDF. Elle tente de revenir à la vie, et l'on comprend vite qu'un évènement particulièrement douloureux de son passé lui a laissé d'importantes séquelles.

Une mystérieuse crypte et le tableau d'une Madone caché dans l'église semblent être le fil conducteur de l'intrigue. Mais quel lien entre chacun des évènement, des personnages… en dire plus serait certainement en dévoiler trop !

L'alternance entre les deux époques est assez facile à suivre car elle est parfaitement introduite dans chaque chapitre, le lecteur est pris par la main… enfin, pas tant que ça, il est aussi plongé en plein mystère ! Mais grâce à une écriture savamment maitrisée et un soucis de la vérité historique évident, l'auteur, par une grande précision dans ses descriptions en particulier des détails, de l'architecture, des arts et de la vie de la société, mais aussi des relations entre les personnages et de leurs psychologies parfois complexes, nous embarque dans une intrigue menée tambour battant. Dominique Faget tient son lecteur en haleine et vous le verrez, nos plus grandes certitudes s'effondrent à mesure et le suspense est tenu jusqu'au bout, mêlant une véritable intrigue policière actuelle à un récit historique haletant. Tout est là pour vous donner envie de tourner les pages, et qui sait, d'aller vite visiter cette belle ville qu'est Bordeaux ?
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Un vrai coup de ❤️, une pépite !! Dominique m'avait déjà conquise avec son style dans "celui qui ne meurt jamais " ,mais là, j'avoue être totalement fan !
L'intrigue , le fond de l'histoire dans laquelle nous sommes embarqués dès la 1 ère page , est rondement bien menée : un excellentissime thriller vivant , parfois terrifiant, mais très beau .
Nous voyageons d'une époque à une autre de façon cohérente , sans être une fois dérangés dans la lecture par ces aller/retour. Pourquoi ? Parce que quand on se retrouve au 17 e , on a vraiment l'impression d'y être : le décor, les personnages , leur parler , les odeurs , les peurs ... tout est écrit dans une sémantique adaptée et cohérente , jusqu'au détail le plus infime . L'enquête policière de notre époque s'avère être palpitante : pas de longueurs inutiles . Dominique sait aller à l'essentiel de façon très efficace.
L'auteure se livre parfaitement à cet exercice littéraire encore une fois , ce qui nous permet non pas seulement de lire une livre , mais de le vivre pleinement .
Un roman riche pour son intrigue , son contenu, ses références historiques, ses personnages troublants , et pour moi , un de mes critères principaux en lecture : ne pas avoir l'impression du déjà lu/ vu , de thème récurrent : on ne s'ennuie pas!
La crypte du diable ,en tout cas , n'est sûrement pas le livre à ranger dans les tréfonds d'une bibliothèque , mais bien en avant sur vos étagères!
Des comme ça, j'en veux encore ;)
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Un roman qui se déroule sur deux époques, à Bordeaux.
De nos jours de jeunes hommes sont découverts affreusement mutilés flottant sur la Garonne. La police aura fort à faire car tout porte à croire qu'elle devra rechercher un tueur en série particulièrement féroce. Au XVIIème siécle, un jeune peintre italien tombe amoureux d'une jeune fille de bonne famille dont il doit faire le portrait. La peste gagnant la ville, ils devront faire face aux superstitions et à un excés de religion propre à leur époque. Ici le diable n'est jamais loin pour ceux qui craignent la colère de Dieu.

Quel rapport entre ces deux histoires? Un tableau.

L'auteure Dominique Faget entremêle le passé et le présent, et de partout cela sent le soufre, et un souffle diabolique traverse les siècles et brûle tous ceux qu'il effleure.

Dominique Faget m'avait conquise avec " celui qui ne meurt jamais", ici elle fait preuve d'une belle imagination pour broder une histoire qui en plus m'a fait voir à travers ses mots la ville de Bordeaux à deux époques bien différentes.
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Il est toujours agréable de lire le nouveau roman d'un auteur qui a frappé votre esprit avec un premier livre à suspense : CELUI QUI NE MEURT JAMAIS.
Il est d'ailleurs même recommandé de vous jeter sur ce petit "bleu" qui ne démérite pas !
LA CRYPTE DU DIABLE est une invitation à vous plonger dans LES MYSTÈRES DE BURDIGALA !
BURDIGALA, nom antique de BORDEAUX. Une ville qui soudain va vivre des temps difficiles à des périodes pourtant très éloignées l'une de l'autre mais qui reste reliée par une mystérieuse crypte inexplorée & un tableau de Madone cachés dans une église.
La découverte de cadavres mutilés repêchés de nos jours, dans le fleuve de la cité du Sud-Ouest et dont les corps affichent des symboles religieux fichés dans les chairs vont offrir bien du fil à retordre aux officiers de la Police Judiciaire !
Étrangement, le roman de Dominique FAGET trouve un écho à l'obscurantisme religieux qui frappe encore notre monde actuel.
Cependant, la lecture de LA CRYPTE DU DIABLE pourrait s'apparenter à une finale de tennis !
En effet, les nombreux allers-retours entre 1628 et notre époque, nous font tourner la tête, excitant ainsi notre curiosité, l'auteur se débrouillant pour rendre chaque fin de chapitre intenable de suspense !
C'est d'ailleurs par un final digne d'un film de Brian de Palma et par une conclusion terriblement ambiguë que Dominique FAGET termine son passionnant thriller !
LA CRYPTE DU DIABLE est le roman idéal pour les vacances d'été !
Il s'adresse à toutes personnes désirant passer un excellent moment de lecture.
Il mérite d'ailleurs un vrai succès public !
Et puis, un roman où votre serviteur apparaît de façon parcimonieuse dans le rôle d'un enquêteur, ne peut absolument pas être un mauvais livre !
Bien au contraire.
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La Crypte du diable, met en scène deux histoires en parallèle, l'une se déroule en 1628, à Bordeaux au temps de la Peste, l'autre a lieu de nos jours.
Dominique Faget  nous restitue avec précision le Bordeaux du 17ème siècle, c'est pour moi la partie la plus intéressante de ce roman, l'histoire qu'elle imagine est crédible et passionnante et pour ma part les personnages pourraient avoir existé. Elle campe son histoire durant une épidémie de peste qui a réellement existé. L'auteur, sans nul doute, a dû effectuer un travail documentaire conséquent.
Pour la deuxième histoire, sans dévoiler l'intrigue, il s'agit d'un thriller, plutôt bien mené, avec pas mal de suspens et toujours beaucoup d'imagination. Seul bémol, j'ai un peu moins accroché avec les personnages, mais cela reste mon avis personnel.
Enfin, à la fin de son roman, l'auteur parvient a relié les deux histoires et là encore, c'est très bien ficelé.
En résumé, le dernier roman de Dominique Faget est très bien construit et l'on passe un très bon moment, une fois commencé, on a qu'une envie, c'est de connaître la fin.
Lien : https://collectifpolar.com/
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"La crypte du diable" de Dominique Faget, sous-titré "Les mystères de Burdigala", se passe comme son titre l'indique à Bordeaux, en alternance en 1628 et de nos jours. Des personnages qui se ressemblent sont mis en parallèle, l'amour dispute la place à la haine.
L'histoire est originale et bien construite. Les scènes de violence sont nombreuses et dures à supporter si on n'apprécie pas.
Original, à découvrir si vous aimez L Histoire.
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