Les révoltés de Cordoue

Voilà un autre beau roman historique ayant pour trame de fond l'Espagne au tournant du 17e siècle. J'ai mis un peu de temps pour me sentir "aspiré" par l'histoire mais jamais je ne me suis ennuyé. Et après 300 pages j'ai vraiment été captivé. Pas que la littérature soit au rendez-vous mais L Histoire, oui! Je me suis surpris à consulter une carte de Cordoue afin de repérer tous les endroits mentionnés et je demande si je ne devrais pas retourner dans cette ville afin de m'imprégner davantage des lieux qui y sont décrits. Certes je me rappelle bien de la mezquita mais il y a tant d'autres endroits qui sont évoqués. de même j'aimerais arpenter les rues des nombreux petits villages des Alpujarras qui y sont mentionnés. Bref j'ai bien aimé ce voyage dans le temps et dans l'espace et j'apprécie mieux maintenant l'impact culturel des Maures sur la communauté hispanique.

Une fresque impressionnante et poignante. Les recherches historiques nous entrainent dans l'Espagne de l'inquisition et de la confrontation entre Catholiques et Musulmans. Un périple riche et émouvant ou l'on découvre ou redécouvre ce que fut cette époque, chacun luttant contre l'autre dans une sauvagerie propre à cette époque rude et sans concession.

Encore une lecture que je qualifierais de "qu'on m'achève".
C'est long, très long. J' ai failli l'abandonner je ne sais combien de fois ! Chose que j' aurais faite de bon coeur si je n' avais pas acheté le livre... Seul argument pour me le faire poursuivre.
J' adore l'histoire, j' en suis toujours curieuse, et la 4ème de couverture m'avait interpellée.
Au final, c'est manichéen. le héros me sortait par les yeux et tous les orifices tant il fait partie des héros "parfaits", que les méchants à la Disney jalousent, et ce pendant des décennies au besoin. Les musulmans y sont aussi horripilants que les chrétiens, c'est juste qu'à ce moment-là, ils étaient victimes mais rêvant de carnages, de vengeance.
Je ne parle pas de l' amour au premier regard, avec une femme bien sûr jeune et belle. Tous les chrétiens sont mauvais, sales et intolérants. Pas un, pas un, pour faire un geste d' ouverture. Ici, on est dans le blanc et le noir. Grosse subtilité côté intrigue et protagonistes, avec une histoire aussi manichéenne.
Je m'attendais à un héros qui, justement, serait à la croisée des cultures et religions mais en fait, pas du tout.
Et comme le roman n' était pas assez long, les héros ne cessent de déambuler, et histoire de ne pas nous perdre ni lasser, on a droit au nom des ruelles qui partent de telle place mais le héros en prend en fait une autre. Passionnant...
Bref, c'est long, ennuyeux, cliché.

Un peu déçue de cette lecture pour être franche .
Il y a des longueurs et l'on sent que l'auteur veut nous faire revivre l'histoire au détriment de la trame du roman. le scénario est plus alambiqué... On sent les coups suivants. Les méchants sont très méchants, de père en fils... On les voit un peu venir. La cruauté est décrite avec moult détail. Bref, j'ai beaucoup moins accroché même si on se laisse conduire jusqu'à la fin.
Je n'accroche pas non plus avec une vision très caricaturale du clan chrétien, qui en prend plein la figure...

Deuxième moitié du 16ème siècle, sud de l'Espagne au temps de l'Inquisition. La vie d'Hernando, musulman aux yeux bleus car issu du viol de sa mère par un prêtre.
A l'instar de la Cathédrale de la Mer, l'auteur construit une superbe fresque qui nous emmène donc au Sud de l'Espagne où à travers la vie d'Hernando, il narre la vie musulmane dans un monde chrétien imposé par l'Inquisition.
Le beau-père d'Hernando qui le maltraite s'occupe d'un troupeau d'âne. Hernando en deviendra un expert en chevaux. Il tombe également amoureux mais son beau-père épouse celle qu'il aime.
Hernando est instruit religieusement, chrétien et musulman. Mais il est musulman. Ce qui ne l'empêche pas d'aider les chrétiens, ou des juifs. Les musulmans doivent pour survivre faire croire qu'ils sont chrétiens.
Mais Hernando, avec d'autres, secrètement, essaie de faire reconnaître sa religion. Il cotoie tant de chrétiens qu'il est rejetté par les siens y compris par sa propre mère.
Celle qu'il aime avait été enlevé pour les Barbaries. Hernando, pensant qu'elle était morte, s'est remarié et a plusieurs enfants. Son beau père mort, Hernando la voit réapparaitre mais il est trop tard pour s'aimer. Elle l'aidera néanmoins dans son combat face à l'Inquisition.
L'auteur nous offre un spectaculaire roman historique très bien documenté tant sur le plan culturel et social des chrétiens et des musulmans. On a plaisir à suivre Hernando et son entourage, malgré les malheurs qu'ils subissent, au travers desquels Falcones analyse la situation politique du pays et de la région et des conséquences sur l'histoire.

Trop de longueurs dans ce livre au sujet pourtant intéressant puisqu'il traite de la traque des gitans en Espagne et de leur révolte. L'auteur décrit leur périple de villages en villages et n'a pas su rendre captivant à mes yeux ce récit sans saveur. Je n'ai pas pu finir, lassée par une impression de copier-coller des chapitres.

Autant j'aime L Histoire et celle de l'Andalousie autant le roman m'a exaspérée et c'est certainement lié aux traducteurs, qui pour certains transforment Isabelle la Catholique en Élisabeth (!?!) et des fautes qui ont échappé au crible. Je l'ai trouvé pénible à lire, vraiment, à tel point que j'ai sauté des pages entières sans me perdre pour autant. le protagoniste principal m'a exaspérée (et il n'est pas le seul...). Je n'ai pas du tout accroché je l'avoue, aux personnages qui émaillent le récit, qu'ils soient fictifs ou réels historiquement. A vrai dire, j'ai trouvé le roman trop manichéen et l'idée de l'oecuménisme via la vierge capillotracté pour l'époque (sans parler de la virginité
de la vierge en elle même, mais c'est un autre débat). Bof. Dommage. j'avais tenté de regarder la série "La cathédrale de la mer" et j'ai éprouvé exactement le même ennui. Pas pour moi.

L'Andalousie du XVIième siècle, sublime mais ravagée par ces toujours aussi ignobles guerres de religion. Passionnant roman historique, et tant de similitudes avec aujourd'hui ! On y découvre des parcours de vie d'hommes et femmes intègres, humanistes, confrontés à l'ignominie d'intégristes fanatiques de tous bords ("chrétiens" "musulmans", ...), au désespoir de survivants dont la vie a été anéantie. Massacres, tueries, félonie, discrimination-spoliation-exploitation, luttes de pouvoir, hypocrisie- férocité-perversité-cruauté des hommes notamment d'Eglises : toutes les bassesses humaines côtoient heureusement l'abnégation, l'amitié, l'amour, la fidélité, l'honneur, la culture, la compréhension, l'entraide, la spiritualité. Malgré ces confrontations avec l'horreur, ces quelques hommes et femmes continuent à avancer en se battant pour changer les mentalités et aller vers un monde meilleur, multiculturel pacifié et transcender ainsi leur vie. Toujours d'actualité ici, dans tant d'ailleurs, en Palestine martyrisée où tant de jeunes sont déjà privés de tout espoir, sous les dictatures ... le pire mais surtout le meilleur de l'être humain. Et la place de la Nature, de la relation avec les animaux (les chevaux) est également superbement décrite !

Grenade 1568. L'Andalousie musulmane, tolérante, rayonnante est tombée dans les mains des Rois (très) Catholiques depuis plus d'un demi siècle. le traité de paix souscrit par les rois lors de la reddition de Grenade, a été bafoué. L'inquisition sanglante veut effacer toute trace d'Islam et d'arabité pourtant présentes depuis 8 siècles.

Les maures qui n'ont pas pris le chemin de l'exil, sont humiliés, dépossédés de leurs biens, évangélisés de force, obligés de renoncer à leur langue et à leurs traditions. Ils n'ont d'autre choix que de devenir des 'nouveaux chrétiens'.
Las de subir tant d'injustice, ils se soulèvent et entament un combat inégal. Parmi les révoltés, se trouve Hernando, 14 ans, fils d'une musulmane Aicha, violée par un prêtre.

Hernando est coincé entre 2 religions et rejeté par 2 communautés: maure aux yeux bleus pour les uns, nazaréen pour les autres. Toute sa vie, il se battra pour sa liberté et celle de son peuple, et la paix entre les 2 communautés.

Les personnages sont fictifs, mais la trame historique et les faits sont réels.

Un roman splendide.

En cette seconde moitié du 16ème siècle et début du 17ème, les musulmans sont victimes de l'inquisition. La reconquista est faite. Les mosquées sont converties en cathédrales.

Un Maure essaie de ne pas juger les Chrétiens mais de les comprendre. Ibn Hamid dont les enfants ont été kidnappés, à dû changer de métier et se voit obligé de piétiner du fumier. Métis (il a les yeux bleus), il essaie de comprendre les deux civilisations pourtant très différentes. Et comme toujours ce sont les femmes qui en paient le prix d'un côté comme de l'autre.

J'ai beaucoup aimé ce roman très didactique. et je continuerais à découvrir cet excellent auteur espagnol.