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4,35

sur 1497 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est un très beau livre.Celui- ci évoque le quotidien ,(les petites et grandes choses ) vécues au sein d'un immeuble modeste de la rue,Jablonski,,â Berlin.
Je l'ai acheté ,par hasard,attirée par la première de couverture.
Hans Fallada décrit la Résistance Allemande au quotidien pendant la 2ème guerre mondiale.
C'est l'Histoire sincère, pensée,réaliste,de plusieurs familles .
Non,Non,tous les allemands n'ont pas été Nazis encore moins Antisémites.
Je le conseille car je n'ai lu aucun roman qui décrive d'aussi belle manière les conditions réelles de survie et de vie à cette époque.
C ' est son originalité.Cela nous porte à réfléchir.
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Lorsqu'Otto Quangel décide de déposer des cartes postales aux messages contre le régime hitlérien, il ne sait pas qu'il engage bien plus que sa vie. Il imagine que son geste insignifiant va réveiller les consciences de milliers d'Allemands. Mais ce n'est pas ce qui se passe. Ce qui se passe, c'est la mise en branle d'une machinerie monstrueuse et gigantesque, alors que son geste est insignifiant. Et les conséquences ne sont pas où il les attendait. Elles se développent dans l'appareil même, obligé d'en passer par la torture, la prison, le simulacre de procès, et les exécutions, tout cela pour quelques cartes postales patiemment écrites. Si ce livre ne décrit pas une aventure de résistance triomphante, il décrit une machine qui se met en oeuvre et que rien ne peut arrêter. Chacun des personnages est entraîné, malgré lui, par les conséquences de son courage, même modeste, ou de sa lâcheté, même petite. Avec son avocat, Otto Quangel accepte le prix qu'il a dû payer pour restyer "propre", tandis que tous ceux qui n'ont rien fait devront un jour payer le prix de leur infâmie.
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Un très beau roman sur la population allemande et sur la vie sous le IIIe Reich et plus particulièrement sur la résistance. On suit les habitants d'un immeuble et on rencontre d'autres personnages par ramification. le juste, le nazi, la petite frappe, le feignant, le travailleur, la femme au foyer et la travailleuse sont représentés. On a tout un panel de la société (plutôt de classe modeste à moyenne cela dit). L'écriture de Hans Fallada est assez sèche. Sans métaphore, jeux de mots. Il va dans la précision et on s'accroche notamment pour savoir ce qu'il va advenir du couple qui écrit des cartes contre le régime, couple qui est au coeur des différentes intrigues. Évidemment, ça finit mal, mais il y a tout de même une pointe d'espoir en toute fin. Alors que certains ont perdu leurs enfants, leur vie, il y a une femme qui a retrouvé un fils.
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Au delà de la résistance allemande illustrée, dont on voit qu'elle est dérisoire et fort peu efficace, quand bien même ce couple de vieux ouvriers prend toutes les précautions nécessaire, ce qui jaillit de la lecture de ce livre c'est la peur.

La peur qui étreint tous les allemands, même les plus introduits dans le système, même le général SS, même l'enquêteur de la Gestapo. L'arbitraire est partout et la peur régente toute la société.

Seul surmontent cette peur ceux qui choisissent de se retirer de la société : ce couple qui vit de façon autarcique dans sa résistance symbolique, cette femme qui s'exile dans une campagne un peu fantasmée où seul le travail bucolique l'accompagne (dans un premier temps) ou se conseiller qui se retire en ses appartement pour lire en réfléchissant à la justice.

Tous les autres ont peur. Et l'action de nos vieux apprentis résistants est rendue quasiment inutile car la peur rend la lecture de leurs cartes effrayantes, les gens refusent de les lire, les apportent directement à la gestapo, se rendant ainsi coupable de les avoir lues et d'en porter témoignage... La machine de la délation enserre inlassablement tous les personnages.

Seul les vieux liens semblent une soupape, bien peu sûre, à cette angoisse permanente : l'amour, la fidélité et l'amitié... Des résistances bien dérisoires quand la machine à broyer de la Gestapo rentre en jeu.

Ce livre n'est pas une ode à la résistance allemande, c'est une image de la quasi-impossibilité de la résistance quand tout un peuple semble un lapin pris dans les phares d'un véhicule.

Au delà du tableau historique et social, ce livre très bien rythmé mélange aussi un aspect polar où, bizarrement, le lecteur se prend d'intérêt pour l'enquêteur de la gestapo, qui ne met que du professionnalisme dans son enquête policière pour retrouver son empêcheur de tourner en rond...

Une enquête que la peur viendra bouleverser aussi.

La conclusion en forme d'ouverture pleine d'espérance semble un peu artificielle à la fin de ce livre, apportant 'limage d'une jeunesse insouciante et travailleuse, "épargnée" par la pourriture grâce à une éducation saine de bonnes valeurs transmises à la campagne "loin" de l'emprise nazie.

Elle n'en est pas moins nécessaire pour accepter qu'un peuple puisse se dégager d'une telle étreinte.
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"Ils n'ont qu'à obéir. C'est le Fürher qui réfléchit."
Il est trop facile et trop réducteur de penser que tous les allemands ont obéi et suivi aveuglément Hitler en cessant de réfléchir, lui accordant une confiance totale et prenant la moindre de ses déclarations pour parole d'évangile.
Non, tous les allemands n'ont pas été nazis, tous les allemands n'ont pas été antisémites, pourtant on se pose bien peu souvent la question de savoir ce qui se passait réellement en Allemagne à cette époque et quel était le ressenti de la population civile.
"Seul dans Berlin" a le mérite de lever le voile sur ces questions, de traiter du quotidien d'allemands et de leur prise de position par rapport au régime du IIIè Reich.

Bienvenue à Berlin en mai 1940, plus précisément dans l'immeuble du 55 rue Jablonski.
Il y a les Quangel qui viennent de perdre leur fils unique, Madame Rosenthal une juive qui se cache, les Persicke avec le benjamin jeune recrue des SS et faisant la fierté de sa famille, le conseiller Fromm un individu mystérieux ayant travaillé auparavant dans la justice.
A côté il y a aussi Enno Kluge qui vit aux crochets des femmes et pourrit la vie de sa femme Eva, factrice, et Emil Borkhausen, un individu particulièrement louche qui monnaye des informations.
Toutes ces personnes vont se croiser, s'observer, se dénoncer, faire affaire, entre ceux qui soutiennent le IIIè Reich comme les Persicke, les SS et la Gestapo : "Et pourquoi tant de raffut pour la mort d'une Juive ? J'ai assez à faire avec les vivants.", ceux qui choisissent de sombrer dans l'alcool et vivre d'expédients : "Nous sommes tous des hommes, mais nous différons en ceci que nous ne nous pendons pas tous quand nous avons trop bu.", ceux qui choisissent de résister et de dénoncer Hitler et son régime comme les Quangel qui vont se mettre à semer des lettres dans Berlin en espérant les faire circuler dans la population, cette idée ayant germé dans leur esprit grâce à l'action de résistance à laquelle participait la fiancée de leur fils, Trudel Baumann.
Et puis il y a quelques personnes neutres dont le lecteur ne sait pas trop la position comme le conseiller Fromm, un personnage secondaire mais qui intervient toujours à un moment critique.

La construction de ce livre est astucieuse et bien pensée.
L'histoire s'ouvre avec Eva Kluge et se termine avec elle, tandis que le milieu de l'histoire est ponctué par un intermède campagnard qui la met en scène.
Ce n'est pas un personnage clé de l'histoire mais il en est quand même la voûte et sert de repère au lecteur.
Les autres personnages interviennent tout au long de l'histoire, les points de vue s'alternant de l'un à l'autre, parfois ces personnages se croisent, s'observent et se craignent.
En dehors de la population hétéroclite de cet immeuble, il y a la police, la terrible Gestapo, qui fait peser sur toute l'histoire un climat de suspicion : "Dans son sous-sol obscur, elle avait cru passer complètement inaperçue; et voilà qu'elle venait de s'apercevoir qu'elle était constamment espionnée (comme tout le monde à cette époque, d'ailleurs).".
Cette peur qui habitait tous les allemands, ou presque, à cette époque est bien retranscrite dans le récit et les conflits intérieurs sont bien présents : certains choisissent de dénoncer le régime même s'ils doivent en payer le prix de leur vie, tandis que d'autres se jugent plus lâches car ils choisissent de ne pas entrer ouvertement en opposition avec le régime et de vivre leur vie le plus tranquillement possible, comme Trudel Baumann qui revient sur ses engagements premiers dans la résistance, et enfin il y a ceux qui collaborent avec le régime.
Certains peuvent juger que les actions des Quangel sont ridicules et sans impact, c'est d'ailleurs presque ce qui transpire du récit, mais pour moi il n'y a pas de petites actions et le battement d'aile d'un papillon peut avoir des répercussions bien grandes.
Ici, c'est le cas : même si la très grande majorité des lettres des Quangel ont fini entre les mains de la police sans avoir circulées ni même avoir été lues, elles touchent forcément quelques personnes, d'autant plus que dans le même temps d'autres actions de résistance ont lieu dans la population, comme des sabotages.
Le sort des Juifs est également abordé en toile de fond, il est beaucoup question des camps de travail au début du live où sont déportés les allemands qui s'opposent au IIIè Reich ou qui ne sont pas assez productifs, mais bien vite il circule dans la population que les Juifs sont arrêtés et déportés.
Ceci a d'ailleurs pour conséquence que certains allemands cessent de croire en Dieu : "Songe à tout ce qu'ils ont pu faire aux Juifs et à d'autres peuples sans en être punis ! ... Crois-tu vraiment que Dieu existe, mère ?".
A tout cela, il faut également ajouter le réalisme de toute la partie du récit retraçant les tortures par les SS pour faire avouer les personnes, l'emprisonnement dans des conditions plus qu'insalubres, les jugements expéditifs où même l'avocat de la défense enfonce plutôt qu'il n'aide l'accusé.
La multitude de personnages ne m'a pas dérangée, au contraire, elle permet d'avoir différents points de vue et de ne pas traiter la population allemande en la mettant dans un seul panier : celui du nazisme.
Du point de vue de l'écriture, c'est maîtrisé de bout en bout, mais j'ai trouvé que toutes les parties n'étaient pas égales du point de vue de la fluidité de lecture, certaines se lisant plus rapidement que d'autres.
C'est une histoire sombre et réaliste, j'ai apprécié de lire cette histoire qui parle de la résistance allemande, elle sort des sentiers battus et permet d'ouvrir ses opinions et de sortir du champ de la facilité.
De plus, le titre est particulièrement bien choisi, car si l'histoire fait se mêler une multitude de personnages au final chacun d'eux est seul face à lui-même et face au nazisme.
Je n'aurai qu'un petit reproche à faire au niveau des repères spatio-temporels, ils sont trop peu présents et sans s'en rendre compte le lecteur passe de 1940 à 1942, j'aurais aimé que l'auteur soit un peu plus précis à ce sujet, mais c'est bien le seul petit reproche que je peux lui faire.

"Seul dans Berlin" est le dernier livre écrit par Hans Fallada en 1947 et c'est une réussite, car à travers une multitude de personnages il traite de la résistance allemande et du quotidien des allemands pendant la Seconde Guerre Mondiale d'une façon très réaliste, un sujet bien rare en littérature et qui ne laisse pas le lecteur indemne la lecture achevée.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Seul dans Berlin est un roman, qui raconte la vie des habitants d'un immeuble de Berlin en 1940. Les personnages sont multiples et très bien construits. On y côtoient à la fois, la collaboration, la résistance. L'auteur décrit les réactions humaines face à la peur, face à la barbarie. Poignant
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Une fresque émouvante de le vie quotidienne et de la résistance antinazie dans le Berlin des années 40. Un livre très prenant qu'il faut lire avec attention pour suivre les nombreux personnages, mais qui laisse en tête des images fortes.
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L'histoire d'un couple de Berlinois qui decide de denoncer les crimes d'Hitler avec des cartes anonymes deposees dans des immeubles de bureaux de Berlin suite a la mort de leur fils au front. Leur action inutile (toutes les cartes finissent dans les mains de la Gestapo) entraine des changements dans la vie de toutes les personnes qui croisent leur route.
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J'ai acheté cette ouvrage suite à un séjour à Berlin qui m'a donné envie de mieux connaitre cette ville et son histoire. Je me lance après avoir lu les critiques très positives et dans un premier temps grosse déception ... le sujet est très intéressant évidement car très peu traité, on y découvre la vie quotidienne du peuple allemand sous le régime nazi, mais quel ennui je n'arrive pas à m'attacher au personnages, je n'arrive pas à entrer dans le livre, je suis à deux doigts d'abandonner et puis dans les 150 dernières pages l'histoire ce rythme, s'accélère, les protagonistes se révèlent sur un très beau final. Je ne regrette pas d'avoir persévérée
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