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4,35

sur 1492 notes
Jamais autant un livre ne m'a à ce point cogné, tabassé, lessivé : parfois, ce n'est pas bien grave, mais souvent on est retourné dans tous les sens. L'apogée est le résumé du lundi, terrible journée si angoissante

« Jeder stirbt für sich allein » : un titre remarquable auf Deutsch, que la francophonie a totalement épuré. Chacun est bien seul en ce qui concerne ses actes et leurs conséquences. le couple Quangel, même si leurs actions peuvent paraître bien insignifiantes, montre justement à quel point le nazisme a répandu la terreur. Ils sont déjà perdants dès le départ, mais le couple Klarsfeld naît de leur lutte

Certes, comme le dit l'auteur, c'est de la fiction : mais, c'est juste la réalité en fait ! Les exactions, les tortures, toute cette haine et ce mal est plus que vraie, elle est ancrée en l'espèce humaine. Et on recommence, avec d'autres gens, d'autres visages, mais cette même racine du mal bourgeonne, fleurit et répand un parfum de mort, de peur, de fin
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Sans aucun doute un livre à mettre entre toutes les mains.
On a tendance, à tort, à considérer que la majorité des allemands étaient en faveur des actions d'Hitler. La réalité est tellement plus complexe.
Pour comprendre, il faut lire Hans Fallada. Comprendre comment Berlin est passé de ville, capitale, comme les autres, à un endroit où l'on s'espionne, se dénonce...même entre voisins...surtout entre voisins.
Berlin devenu peuplé de fascistes mais aussi de personnes qui luttent comme ils peuvent, avec leurs faibles moyens.
J'ai ressenti l'angoisse, l'oppressante terreur, j'ai tremblé avec Madame Rosenthal.
Je ressors de cette lecture en mettant indignée mais j'ai aussi compris beaucoup de choses. Un livre que je vais garder très longtemps en tête.
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Vrai coup de coeur, dès le début, je n'ai pas pu lâcher ce roman historique qui nous plonge littéralement dans l'Allemagne nazie dès 1940.
Comment résister à cette folie idéologique qui semblait tyranniser tous les allemands de cette époque. Il y a une ambiance de "1984" d'Orwell, où tout le monde s'espionne, où la délation est encouragée.
J'ai été très sensible à la notion de liberté qui peut se dégager de ce livre, la liberté de penser malgré l'emprisonnement.
Roman passionnant que je recommande vivement.
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C'est en découvrant la bande annonce de "Seul dans Berlin" que j'ai appris qu'il était adapté d'un roman (lui même inspiré par un fait réel). Il était dans ma PAL depuis longtemps, et j'ai choisi ce temps de confinement pour l'en sortir.

Ce n'était peut-être pas le meilleur moment, c'est un récit difficile, je m'en doutais évidemment au vu du contexte dans lequel l'histoire prend place. Nous sommes en pleine seconde guerre mondiale à Berlin, comment une telle histoire pouvait elle se terminer ?

J'y ai trouvé quelques longueurs, alors, j'ai parfois sauté des lignes. Mais j'ai malgré tout avancé dans le récit romancé de cet acte de résistance, silencieux, pacifique.

J'ignorais tout de ces deux personnes Otto et Elise Hampel (leurs vrais noms), alors, ce livre permet de leur rendre hommage à travers les personnages d'Otto et Anna Quangel.

Ce genre de récit me remue toujours et me pose l'éternelle question "Qu'aurais-je fait à leur place ?"
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Ce roman souffle un vent de fraîcheur sur la littérature de la seconde guerre mondiale.
J'ai longtemps boudé les livres de cette période, car je considère que ce sont toujours les mêmes sujets qui sont traités de la même manière. C'est à dire qu'on ne lit pas souvent de livres à propos du martyr, et des persécutions de la population Allemande sous le troisième Reich.

Avec “Quoi de neuf petit homme”, Fallada peignait déjà la société Allemande de la crise des années 30, mais la création du nazisme était insuffisamment traité. Il s'agissait d'un sujet de fond ; tout à fait secondaire. Et dans “Seul dans Berlin” il est plus précisément question de l'oppression des nazis sur leur propre peuple.

On ne pense pas suffisamment que même les Allemands répondant à tous les critères raciaux du régime étaient toujours menacés de finir en prison, ou en camp, pour de mauvaises pensées idéologiques.
Dans ce livre, il est justement question d'un couple de “John Doe” Allemands. Les Quangels, ce sont des personnages tout à fait intègres, qui viennent de perdre leur fils unique à la guerre. Alors, ils basculent dans la résistance Allemande en semant des cartes postales de dénonciation d'Hitler.

Ce roman m'a énormément plu, pour plusieurs raisons.
Hans Fallada est un auteur très accessible. Il a un grand talent de conteur et de romancier. Il arrive à donner de la profondeur à ses personnages en peu de mots, et à les faire vivre indépendamment les uns des autres, tout en gardant une histoire cohérente. Il faut aussi noter que le lecteur est sans arrêt mis sous tension dramatique, on sent monter au fil du livre un étau tragique sur les héros.

Ensuite, je n'ai appris qu'après avoir refermé le livre, qu'il s'agissait d'une histoire vraie. le récit de la résistance du couple Hampel. Alors, après ma lecture, je me suis pris d'admiration pour leur courage. Ce qui contribue à l'attachement émotionnel que j'ai eu pour ce livre.
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Berlin, le IIIème Reich, rue Jablonski ...
Le national-socialisme a asservi le peuple à son triomphe.
Les plus bas instincts prospèrent sur un terreau de fanatisme.
C'est gris, c'est triste, le fascisme terrorise et pue.

Otto Quangel et son épouse Anna, lui ouvrier modèle, austère dans ses actes comme dans ses pensées, et sa femme Anna, prototypes d'anti-héros soumis (comme on dirait aujourd'hui), apprennent la mort de leur fils unique sur le front.
Ils ne l'acceptent pas. de ce drame intime et des injustices vécues par Otto dans son travail va naître une révolte.
Oh pas des ces révoltes grandioses que nous narre L Histoire.
Plutôt une rébellion liliputienne, à l'échelle des personnages, qui ne sera en aucune manière la cause de la chute du régime, mais qui fera comme un petit sifflement entêtant dans la machine bien huilée.

L'histoire est passionnante et rude, tous les personnages croisés dans le roman sont décrits avec profondeur et justesse.
C'est à la fois une sorte de thriller, une critique fracassante de ce régime, mais aussi une ode à la fierté retrouvée d'un couple, construite sur une résistance minuscule à une force trop grande pour eux.

Otto Quangel m'a souvent fait pensé au colibri de Pierre Rabhi.
Mais dans son bec, il ne portait pas une goutte d'eau, mais plutôt une minuscule étincelle. Et il a fait sa part .....

Un livre fort et profondément émouvant.


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Je me suis souvent posé la question : « Qu'est-ce que je ferais face à un régime totalitaire ? » Ce roman de Hans Fallada nous présente un éventail de réponses données par les habitants du même immeuble de Berlin. Pour l'écrire, Fallada s'est inspiré d'un couple qui a vraiment existé. Otto et Elise Hampel ont distribué environ 200 cartes pendant 2 ans suite au décès du frère d'Elise lors de l'invasion de la France. Ils ont été arrêtés en octobre 1942 suite à une dénonciation et exécutés le 8 avril 1943. En 1989, une plaque commémorative a été placée sur l'immeuble reconstruit à l'endroit où ils habitaient. Fallada a pu se procurer le dossier de la Gestapo les concernant.
Revenons au roman : tout commence lors d'une journée de mai 1940,alors que l'on fête l'entrée de l'armée allemande à Paris. On y découvre une société où le parti nazi contrôle tout et impose sa propre hiérarchie partout : dans les usines, dans les administrations, dans la police. Face à cette omniprésence, comment réagir ? Il y a les profiteurs, les mouchards, les silencieux, les convaincus... On fait connaissance avec des représentants de toutes ces catégories. La narration avance à la manière d'un feuilleton, par petits épisodes resserrés dans le temps, avant de passer à une autre période, plusieurs mois plus tard. Dans ces épisodes, on voit avancer parallèlement le destin de chacun des protagonistes.
Otto Quangel devient un résistant malgré lui. Jusqu'à ce jour où il apprend la mort de son fils, il s'est tenu en marge du système nazi pas forcément pour des raisons politiques. D'abord parce qu'il n'a pas envie de payer une cotisation au parti nazi, mais aussi parce qu'il se rend compte que ce parti qui prône la justice sociale est source d'iniquité pour tous ceux qui ne pensent pas comme lui et qu'il récompense les incapables ou les paresseux uniquement parce qu'ils en sont membres. le jour de la mort de son fils, après avoir rencontré sa fiancée qui fait partie d'une cellule embryonnaire de résistance, il se dit que lui aussi peut résister à sa façon à ce régime : il va écrire des cartes où il dénoncera les mensonges d'Hitler et de son parti. Quand il parle de ce projet à sa femme Anna, elle le trouve dérisoire car elle attendait de grandes actions, ou même un attentat contre Hitler. Mais elle le suit dans ce projet et même si elle est assez réticente au début, elle y prend une part toujours plus grande.
Inexorablement, je sentais venir le moment où Otto et Anna allaient être arrêtés par la police. J'ai été aussi saisi par la détresse d'Otto quand il se rend compte que ses cartes n'ont eu aucun effet. L'immense majorité d'entre elles ont été apportées à la police et elles n'ont pas provoqué la révolte, mais seulement la peur. Une seule personne est touchée par l'action d'Otto et de sa femme : c'est le commissaire Escherich. Après avoir mis toute son énergie à les arrêter, il se rend compte que sa mission de policier n'a plus aucun sens dans cette société dominée par les nazis et il se suicide.
Le destin d'Escherich illustre bien le titre original du livre, « Jeder stirbt für sich allein » : chacun meurt pour lui seul (traduction littérale). Mourir seul, c'est ce qui se passe pour de nombreux autres protagonistes de l'histoire : Karl Hergesell meurt en prison de ses blessures ; sa femme Trudel se suicide ; Otto qui pensait choisir le moment de sa mort meurt guillotiné avant d'avoir pu se suicider ; Anna enfin meurt dans son sommeil lors d'un lâcher de bombes.
Si lutter seul a peu de poids face à la puissance de la barbarie nazie, c'est finalement cette lutte qui rend son humanité à Otto. Quand il est dans le monde où l'être humain n'a plus de place, en prison, c'est là qu'il devient pleinement humain. Toute sa vie, il n'a pensé qu'au travail bien fait qui était la seule source de son bonheur : une armoire bien sculptée le remplissait de bonheur. Quand il est en prison, grâce au docteur Reichhardt, il découvre la musique, puis le jeu d'échecs. Tout en étant séparé de sa femme, il pense à elle et à sa vie quand lui sera mort. Quand ils ont l'occasion inespérée de se rencontrer au début de leur procès, ils vivent sans doute un moment d'intimité plus fort que ceux qu'ils ont eus dans toute leur vie.
La fin donne une lueur d'espoir comme le dit Fallada lui-même : « Cependant, nous ne voulons pas fermer ce livre sur des images funèbres : c'est à la vie qu'il est dédié, à la vie qui sans cesse triomphe de la honte et des larmes, de la misère et de la mort. » Nous quittons ce roman sur la naissance d'une nouvelle famille : Eva Kluge, la mère qui avait fui sa vie d'avant à cause des atrocités commises par son fils, recrée une famille avec Kuno-Dieter Borkhausen, le fils qui a fui son père et ses misérables magouilles. Au fond, c'est peut-être eux les véritables héros du roman. du reste, leur vie présente un certain parallèle avec celle de Fallada qui se réfugie hors de Berlin dès 1933 et qui passe ainsi toute la période nazie en marge de la vie politique.
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1940 – 1943 à Berlin.
Le lecteur est invité à suivre le quotidien d'un immeuble de la rue Jablonski à Berlin.
Côté personnages, il y a d'abord le couple Quangel, Anna et Otto, dont le fils vient de mourir au front. Parmi leurs voisins, il y a les affreux Persicke, le père est un nazi saoul en permanence et mène à la baquette sa femme et ses trois fils adolescents enrôlés aux Jeunesses Hitlériennes. Mme Rosenthal est recluse dans son appartement, son mari est dans un camp de concentration non pas parce qu'il est juif mais pour «dissimulation d'avoirs à l'étranger ».
L' ancien procureur Fromm (à la retraite) essaie d'aider Mme Rosenthal.

Autour de l'immeuble gravite une foule de personnages : parmi eux les exécrables Enno Kluge et Emil Borkhausen, le concierge, qui essaient de voler Mme Rosenthal : tant de bêtise pourrait même paraître drôle si ce n'était pas si sordide..

J'ai beaucoup apprécié ce roman sur le plan historique mais aussi sur la construction fort habile. Pourtant, au début, j'ai eu peur de lâcher ce livre tant le trait est caricatural : les « méchants » sont bêtes, ivrognes, les « gentils » sont un peu pâles.

Et puis les cinquante premières pages passées, l'intrigue devient très captivante et a su me convaincre : sans en dire trop, il s'agit d'une enquête (où l'auteur alterne les points de vues entre la Gestapo et les autres intervenants)
Les énergumènes Enno Kluge et le concierge de l'immeuble sont toujours des ivrognes mais ont pris de la consistance et s'ils restent « bêtes » sont très nuancés.
Et puis surtout j'ai apprécié la ténacité et la volonté du couple dans leurs « actes de résistance » (et leur naïveté).

En conclusion : un livre passionnant : il ne faut pas se laisser décourager par les 50 premières pages …
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Si nous redécouvrons Seul dans Berlin, certainement grâce à l'adaptation ciné tout juste sortie, il faut savoir que ce roman a été publié dès 1947 en Allemagne de l'Est, seulement en 1967 en version française et… tenez-vous bien, seulement en 2009 pour la version anglaise… Les mystères du monde l'édition ont encore frappé!

C'est un roman, certes, mais basé sur certains personnages et faits réels et qui offre donc un portrait fidèle de la société berlinoise au coeur de la Seconde Guerre Mondiale.

Une petite piquouze de rappel historique s'impose avant toute chose!

Alors pour ceux qui ne sont pas portés sur le passé, on entend encore aujourd'hui que tous les allemands étaient des Hitler en puissance, d'horribles nazis fanatiques froids et sanguinaires.

N'oublions pas que le Traité de Versailles, avec le remboursement des sommes exorbitantes des dommages de la Première Guerre Mondiale, l'occupation de la Rhur, principal bassin productif de richesses, met l'Allemagne à terre, entre chômage, misère, faim et une inflation sans précédent. le peuple allemand crie famine et l'arrivée de Hitler a permis de remettre le pays sur les rails en seulement 7 ans.

N'oublions pas que Hitler accède très peu démocratiquement, dans les années 30, au pouvoir et instaure une dictature en une sorte de Blitzkrieg (guerre éclair) politique.

N'oublions pas que dès février 1933, un « décret pour la protection du peuple et de l'État » suspend toutes les libertés fondamentales et démocratiques, donnant ainsi des pouvoirs hors norme à la police. Je rappelle également que la triste Gestapo est créée dans la foulée.

N'oublions pas l'ouverture des premiers camps de concentration dès 1933 pour éradiquer toute opposition, politique entr'autres.

Cette petite mise au point réalisée, nous pouvons maintenant savourer cette lecture.

Nous sommes en Juin 1940 et la France vient de baisser les bras.
Les nazis sont en liesse.
Otto et Anna Quangel viennent tout juste d'apprendre que leur fils unique est tombé au front.
Dans le même immeuble, la famille Persicke trinque au succès… Avec le plus jeune fils arrogant et hargneux, futur cadre du Parti, et ses frères dans la SS, les parents n'en mènent pas large.
Sara Rosenthal, juive, avec son mari en prison, vit cloîtrée dans son appartement. Son ancien train de vie aisé est un lointain souvenir.
Emil Barkhausen, un petit trafiquant arriviste, ferme les yeux sur les coucheries de sa femme tant que cela rapporte, convoite les biens de la pauvre Sara.
Eno Kluge ne vaut pas mieux, coureur de jupons, joueur invétéré, ne recule devant rien, du moment que cela remplit ses poches sans lever le petit doigt.
L'ancien magistrat Fromm, ne dit rien, voit tout mais s'enferme dans sa solitude et le deuil de sa fille.
Des femmes comme Trudel Baumann, fiancée du défunt fils des Quangel, et Eva Kluge, épouse difficilement séparée de son moins que rien de mari, Eno, se battent au quotidien pour survivre dignement.
Et le commissaire Escherich, de la Gestapo, va apprendre que nul n'est à l'abri des caprices d'un supérieur…

La guerre a exacerbé ce que le régime a déjà installé: la délation est partout, la contestation est traquée et réprimée arbitrairement, la peur transpire au sein de chaque foyer, la suspicion est omniprésente et les regards fuyants, la violence se sent libre. le pays est aux mains d'un fou s'entourant de sous-fifres qui en profitent pour laisser libre cours à tous leurs bas instincts.

La vie n'est d'ordinaire pas simple mais le danger s'accentue quand Otto et Anna décident de dire la vérité à leurs concitoyens par le biais de cartes postales manuscrites disséminées dans la ville. Pas d'explosions, de meurtres, d'attentats… juste quelques cartes… et une enquête de la Gestapo… Et c'est comme un domino faisant chuter d'autres à sa suite…

J'ai lu ce roman il y a longtemps et à l'occasion de cette relecture, le coup de coeur est toujours aussi fort. Cette chronique politique et sociale est diablement addictive.

Presque tous les personnages m'ont touchée à leur manière: j'ai eu envie d'en étriper quelques uns sans procès préalable, et j'ai eu envie naïvement que certains autres s'en sortent indemnes, avec une mention spéciale pour le couple Quangel, évidemment… Leur résistance passive, leur détresse devant ce que devient le pays dont ils étaient si fiers et surtout leur souffrance devant la perte de leur enfant unique pour une cause qui n'était ni la sienne ni la leur m'ont émue. Ils ont su rester dignes et honnêtes jusqu'à la fin. Et ils sont si peu avoir les mains propres dans toute cette boue sanglante…

Le lecteur se rend compte que chaque mensonge, chaque silence, chaque parole peut bouleverser, outre sa propre existence, mais aussi le destin d'une personne que l'on ne connaît pas forcément. Nous vivons l'intimité d'une poignée d'allemands, leurs pensées les plus intimes, nous nous glissons dans leur personnage en société, nous connaissons leurs valeurs les plus profondes… et leurs actes…
Et tel un cancer sournois et violent, le lecteur ressent au plus profond de soi les conséquences d'un régime politique sur les êtres civils, les individus pris en otages. Quand l'intérêt national est une excuse à l'exercice de la folie retorse d'une poignée d'êtres immondes et détestables, de la rétorsion arbitraire, du contrôle total des vies et des âmes.

La manipulation de la misère du peuple par les politiques est encore et toujours d'actualité… Ce roman évoque une époque passée et tragique mais l'Histoire ayant une fâcheuse tendance à se répéter chez des humains à la mémoire courte ou absente, nous aurions tort de ne considérer essentiellement que le côté fictionnel de Seul dans Berlin

C'est une lecture passionnante d'une chronique sociale et politique qui rend hommage à ces allemands dont le nazisme n'était pas l'idéal, à ceux qui ont vécu dans la terreur pendant les événements, qui ont porté le poids de cette étiquette nazie et de ses conséquences bien longtemps après la fin de la guerre, tout comme les jeunes générations ont porté l'ombre de ce triste héritage…

Mais c'est aussi un message intemporel que nous ne devons pas ignorer…
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Résistance, nazisme, SS... Voilà ce qu'on rencontre dans ce livre. Mais aussi le courage, la fierté, la dignité, la droiture.
Merci monsieur l'écrivain pour ce livre qui rend hommage à tous ces résistants de l'ombre, à tous ceux qui ont essayé d'aimer envers et contre tout.
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